Chapter Text
« -On à VRAIMENT besoin de se trimballer tout le monde ? soupira le roi de Bretagne, connaissant déjà la réponse.
-Ah oui, j’vous l’ai déjà dit je suis pas sortie de la tour de l’autre taré pour rester entre quatre murs, vous allez quelque part, j’y vais aussi !
-Sire, avec tout le respect que je vous dois, c’est non négociable, vous voulez les chefs de clans alors il faut que tous les hauts dignitaires viennent en mission, alors oui ça inclut mon débile de frère, Fae et…lui là, tempéra le meilleur palais de l’île de Bretagne, le nommé Karadoc de Vanne, en gesticulant vaguement vers le tenant de bar aux côtés de Fae.
-Parce que maintenant vous savez ce que dignitaire veut dire ?
-C’est pas quand on vient de la classe ouvrière ? Intervint le chevalier aux cheveux blancs.
-Quand à nous, sire, il est bien normal que tous mes chevaliers soient là, après tout nous sommes sur mes terres.
-Ouais bah, j’aurais mieux fait de me péter une jambe que d’adouber vos petits loupiots.
-J’espère, notre roi, que vous n’avez aucune réticence à ce que nous soyons là, entama une voix sinistre à l’accent à couper au couteau.
-Non, non vous ça va mais quand même Caius, Lucan et… machin, c’est vraiment indispensable ?
-Alors de un, machin il a un prénom et de deux si vous appelez encore une fois Fae par son nom romain, va y avoir d’la soupe au dentier.
-Non mais t’énerve pas.
-Non mais, t’as bien arrêté de l’appeler Arthurus, il arrête aussi.
-« lui » c’est le Roi de Bretagne je vous rappelle !
-Sire, calmez-vous, faut comprendre, pour commander des troupes, avec un nom breton ça aide, tenta d’apaiser Karadoc.
-Parce que vous appelez ça des troupes ? Trois clampins qui se tirent dans le pied ? J’ai envie de vous dire que,entre l’autre qui fait une crise d’identité et son copain qui veut me refaire le portrait, je préférerais encore que Léodagan soit encore de service,Tempêta Arthurus. »
Et alors que le Roi bousculait la bonne dizaine de personnes agglutinées autour de lui pour avoir accès aux cartes, des hurlements se firent entendre à l’orée de la forêt, stridents, faisant s’envoler les piafs tout autour, remuant les feuilles des arbres :
« -LÂCHEZ MOI, BANDE DE DÉGÉNÉRÉS, JE VAIS VOUS OCCIR ! »
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Merlin et Elias étaient devant l’Etat Major, avec entre eux, retenu par des liens lumineux d’origine mystique, un mètre soixante de rage pure, les cheveux noirs et épais, s’agençant sans élégance sur son crâne, faisant ressortir sa peau exsangue seule illuminée par la colère qui scintillai dans ses pupilles.
« -On l’a trouvé avec une épée qui faisait la moitié de sa taille, on était en train de …cueillir des bais, commença Elias.
-C’EST FAUX, CES IMPIS ÉTAIENT EN TRAIN DE…
Sortilège de pluie de pierres.
-Bon, on l’a maîtrisé qu’est-ce qu’on en fait maintenant ?
-JE TE TUERAIS BATAAAARD !
-Putain, il est déjà réveillé, le taré ? S’étonna Merlin.
-Je pense qu’il s’adressait à vous Sire.
-Je pense aussi Karadoc, amenez le dans la tente, on verra après.
Puis il se tourna vers Merlin :
-Vous allez bien vous ? Vous êtes encore plus décoiffé que d’habitude, la barbe je vous en parle même pas, déjà que c’est pas jojo d’ordinaire.
-J’vous permet pas, la cueillette c’est sportif j’vous ferai dire.
-Vous épuisez pas, les moldus ne comprennent rien au monde de la magie.
-C’est pas faux, intervint Perceval.
-Vous fatiguez pas c’est un nouveau mot, parait même qu’on va ouvrir une école, ici, sur l’île de Bretagne.
Arthur souffla : il avait d’autre problèmes.
Chapter 2: L’enfant de salope.
Summary:
Arthur essaye de parler avec le gamin, sans grand succès.
Notes:
Welcome back for a new chapter !
Je vais developper davantage les ships dans le futur, promis.
Chapter Text
« Ah putain, il m’a mordu !
-Évidemment qu’il va vous mordre, vous laissez traîner vos mains près de la bouche.
-Et je lui administre comment la potion d’accalmie, si je dois pas approcher mes doigts, Môssieur Elias ? »
Ça faisait quoi ? Trois, quatre minutes qu’ils étaient sous la tente et Arthur en avait déjà par dessus le casque, déjà que la situation de base n’était pas exactement idyllique, devoir se farcir deux enchanteurs très frustrés car visiblement interrompus dans ce qui n’était pas du tout de la cueillette, dans une tente surpeuplée c’était vraiment au dessus de ses forces. Dieu merci, il avait obtenu que Fae et l’autre partent et Bohort avait par miracle des affaires à régler avec ses « chevaliers ». Néanmoins, il restait Guenièvre qui avait « l’intuition que ça la concernait », vite rejointe par son père qui avait terminé sa sieste.Il restait donc dans la tente les fondateurs du clan des semi-croustillants, la reine, l’ex-roi de Carmélide, les deux enchanteurs officiels du château, Arthur lui même et bien entendu Horsa.
« LÂCHEZ MOI INVERTIS ! Hurla le gamin avant d’être pris de tremblements incontrôlables.
-A votre place je ne bougerai pas tant, l’averti l’enchanteur du Nord.
-Oui, plus on gigote plus ça fait mal, rencherit le druide multi-centenaire.
-Bon, maintenant que vous vous êtes calmé, ça vous direz de nous expliquer ce que vous foutez là, jeune homme, demanda petit ourson.
-Je tiens à préciser que vous avez énormément de bol de faire affaire à gouvernement de femmes, autrement on serait déjà en train de renverser l’infâme picrate des burgondes sur du bois pour accélérer le processus de thérapie par le feu.
-Et moi beau père je tiens à préciser que normalement vous devriez même pas être autorisé à assister aux réunions martiales, vous avez abdiqué je vous rappelle !
-C’est ce que je dit :gouvernement de femmes. Mon père Goustan coupait les mains des militaires inutiles, renchérit le Sanguinaire
- Vous êtes un usurpateur !s’exclama le gamin, aussi fort qu’il le pouvait avec le douleur magique qui handicapait son corps.
-Il va se calmer le marmot, parce qu’il parle pas à des grouillots !
-Ça va aller Perceval, laissez le parler, tempera le Sanglier de Cornouaille.
-Vous fatiguez pas, de toute façon je n’ai rien d’autre à dire, j’étais venu pour débarrasser le Royaume de Logres d’un cafard, j’ai échoué, je ne peux maintenant qu’attendre une mort digne, siffla l’enfant.
-Oh bah oui, on peut arranger ça, intervint Léodagan.
-Non mais vous allez pas recommencer, la prochaine fois que vous ouvrez la bouche, je vous fous dehors ! S’exclama Arthur, avant de se retourner vers l’assassin en herbe :
-Vous savez qu’on va vous demander le nom de vos complices ?
-Mes complices ? J’agit seul, je ne m’encombre pas d’une bande de connards et d’invertis, moi.
-IL VA SE CALMER LE-
-Perceval, je vous ai déjà dit de ne pas intervenir !
Je vais finir par tous vous mettre dehors, si ça continue ! C’est ce que je vais faire d’ailleurs, allez, sortez !
La petite troupe se mit à marmonner mais accepta tout de même de sortir, Guenièvre en tête, et laissèrent Arthur seul avec le gamin.
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-Bon, il refuse de piper mot mais je crois savoir d’où il vient, Renseigna Arthur à ses chevaliers, après être sorti de la tente, trente minutes plus tard.
-Avez vous besoin que je mobilise des hommes pour trouver les complices, sire ? Fit Horsa.
-Non ça va aller mais il me faut un gars pour s’occuper de l’autre là, tiens on peut pas aller chercher Bohort ? Il assure avec les gosses, lui.
-Je crains que ce ne soit une mauvaise idée, sire, Répondit Lionel.
-Et en quoi, je vous prie ?
-Disons que comme la disette a affecté l’humeur du Seigneur Karadoc, le climat de haine ambiant a impacté le tempérament de mon frère.
-Je vous avoue que je n’arrive pas bien à me faire à l’idée, non, répondit Arthur.
-Je ne saurais le dire plus élégamment… Il a commencé à « dérouiller » tous ceux qui le traitaient de pédale.
-Ah bah oui, je comprends pourquoi il n’y a plus une seule ferme qui tient debout dans le coin, se moqua Léodagan.
-Bon bah, Perceval alors, Fit le Roi de Bretagne sans porter attention à la remarque de son beau-père.
-Vous êtes sûr ? Demanda Lionel.
-Oui, avec un peu de chance il va dire tellement de conneries que ça va entraîner l’autre à parler.
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-Sire, je crois qu’il veut que je le soigne.
-Que vous le… soigniez ? C’est à dire, je comprends pas.
-Bah oui, il dit que je suis un pédiatre.
-Vous êtes sûr qu’il a dit « pédiatre » ?
-REVENEZ TÂTER DE MON EPEE, PEDERASTE !
-C’est tout de suite plus clair, tempera Léodagan.
Chapter 3: Le batard
Summary:
Arthur et sa clique découvre que le gamin est encore plus ravagé du ciboulot que prévu.
Tw: attempted suicide
Notes:
(See the end of the chapter for notes.)
Chapter Text
-« Sire ?
Arthur mît un temps avant de se retourner : c’était dur de se remettre à répondre à son titre, ayant passé tant d’années à la renier puis a négocier pour le partager, se revoir l’attribuer était une nouveauté à laquelle il ne se ferait jamais, comme le goût du saucisson à l’ail, Karadoc avait beau lui avoir plus ou moins littéralement bourré le pif avec pendant 15 ans, rien n’y faisait.
Enfin il se retourna vers son chevalier le plus fidèle :
-Oui, Perceval.
-Alors, il a arrêté de gueuler…
-Oui, j’ai entendu, on a tous entendu. Et vous aussi par ailleurs. Savez que vous avez du coffre quand vous voulez ? Peut-être que je devrez remplacer le tut-tut du champ de bataille par vos hurlements, ça serait plus efficace.
-Mais maintenant, il a commencé à jouer avec les couteaux…
-C’est à dire ?
- Et bah j’ai fait la technique du rhododendrons (c’est une nouvelle) mais il l’a pas lâché. Et puis il dit des trucs bizarres, sur mourir dignement et tout ça.
-Donc vous êtes en train de me dire que vous avez laissé un gamin totalement enflammé de la soupière avec un couteau seul dans la tente ? Mais il était pas sensé être attaché ?
-si , il l’est toujours à la chaise mais j’ai libéré les mains pour pas que sa tête explose. Rapport au sang qui circule plus. Et là il a sorti un couteau de sa poche et voilà.
Ce n’est qu’à ce moment précis que Arthur compris deux choses : que la catastrophe était imminente et que ce gamin était peut être plus lié à lui que par une simple velléité de meurtre.
Méléagant avait toujours les mêmes méthodes : soit il te fait zigouiller l’élu soit c’était lame zip zip poignet. Il avait choisi de faire un combo.
Arthur se rua dans la tente et arracha le couteau du gamin. C’était pas joli. Il appela Elias, qui déclina gentiment parce qu’il avait mangé des abats à midi et Merlin s’en occupa. Il appliqua un onguent de plante sur la plaie. L’enfant laissa échapper une plainte sifflante les yeux à demi fermés. Heureusement, il n’y avait pas besoin de la magie blanche de la dame du lac, aucune veines et encore moins artères n’avaient étés touchées.
Arthur savait qu’il était de son devoir de rester dans cette tente, il ne pouvait agir en tartarin : donner des ordres, peindre un avenir radieux puis se défiler au moindre mauvais souvenir. Parce que plus que sa propre tentative c’était celle de César, réussie quant à elle, qui lui revenait en tête. Mais se faire du mal comportait d’autres inconvénients que la douleur immédiate : il avait découvert qu’il ne pouvait supporter de voir d’autres esclaves être fouettés jusqu’au sang, sa moëlle épinière le démangeait presque demandant à sortir pour ne pas devoir ressentir par procuration. Ainsi, il restait sous la toile beige immobile regardant Merlin s’occuper d’un enfant pour lequel il n’aurait jamais cru qu’il pourrait ressentir de la compassion pour lui.
A ce moment, Léodagan entra dans la tente, zieuta la scène puis posa une main qui se voulait rassurante mais était plutôt lourde, l’ex roi de Carmélide ayant tendance à reposer tout son poids sur tout ce qui s’approchait de lui, viellesse oblige- et dit à Arthur :
-Laissez je vais m’en occuper, pas que je veuille saboter votre autorité ou quoi mais vous comprenez…
Le Roi du Royaume de Logre acquiesça et sorti. Il alla voir Guenièvre.
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Une fois le bandage fait, Merlin se tourna vers l’enfant qui ne fit même pas l’effort de lui cracher au visage.
-Bon, le loupiot, il ne veut vraiment pas nous dire ce qu’il fout là ? C’est que ça nous ferait gagner du temps…
-Je veux tuer le batard, soupira le Gosse, à bout de force.
-Ah mais c’est pour ça que vous vous en êtes pris à vos poignets parce que vous en êtes un ! Fit Léodagan.
-Qu’est ce vous baragouinez, interjecta l’enchanteur officiel de Kaamelott.
-Z’avez pas vu le tatouage sur la nuque ? C’est la marque des batards. Ordre de Lancelot executé par ses sbires : marquer les fils illégitimes d’une croix. Quoique ça se faisait plus en Orcanie qu’autre chose, Dagonet il oublie et moi, disons que j’oubliais aussi.
-Je réparerai l’offense à ma lignée en éliminant la source du déshonneur.
-Et bah voyons, c’est ti pas un beau programme ça, et il veut pas un lait de chèvre avec ça pour le remettre d’aplomb ?
-Mais qu’est-ce que vous foutez là vous ? Se retourna Léodagan devant le tavernier.
-Bah avec Fae, on a décidé de venir voir puisque ça avez l’air d’être un peu le foutoir.
Ce dernier en rajouta une couche :
-Pour faire partir les idées noires comme ça, il faut faire sortir les mauvaises humeurs du corps, donc on fait une petite entaille et…
-Non mais vous allez pas bien ?! Je viens de recoudre le gamin et vous voulez me le rouvrir pour voir ce que ça fait ? Non mais c’est vous qu’il faudrait entamer à la lame, à la carotide même ! C’est pas comme ça qu’il est mort, machin ?
-Jules César ? Mais ayez un peu de respect pour les morts ! Fit Fae.
-Et pour les vivants aussi ! C’est pas la carotide que je vais vous ouvrir c’est tout le système digestif ! Gueula le Tavernier.
- Et bah non, et je vais vous dire pourquoi : aucun de vous n’est un VRAI gradé (les clans autonomes ça compte pas), donc vous allez sortir de cette tente et me laisser avec Batardator, capisce ? Conclut Léodagan.
-Et vous vous avez abdiqué ! Alors…
Léodagan avait déjà dégainé.
Les trois autres se carapatèrent.
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Réunit autour du feu de camp les membres principaux des différentes factions tentaient de faire le point sur l’affaire.
Perceval et Karadoc optaient pour une rééducation à la dure avec coups de poireau à la clé. Horsa disait qu’il suffisait de mettre à mort le morpion : « Après tout Sire, il ne nous sert à rien et veut vous tuer ».
Léodagan était d’accord sur le principe avec les semi-croustillants mais pas sur la méthode : le poireau avait soudainement des lanières en cuir.
Guenièvre pensait qu’il fallait d’abord se renseigner davantage sur le loupiot avant de prendre des décisions hâtives « Cet enfant faut le comprendre avant tout, et puis c’est un batard, il a pas du avoir une enfance facile… »
Pendant ce temps là, les deux enchanteurs tentaient de ne pas égorger le romain, tentative facilité par la protection de son mari.
La seule solution qui tenait la route était celle de Bohort : « Je pourrais peut-être demander à Lucas de lui parler, ils ont le même âge !
Notes:
Voilà. Bon, ça a pris du temps a sortir, je l’avais un peu oubliée cette fic mais la voilà !
Pour les prochains chapitres il y a un tw child abuse

Sonriac on Chapter 2 Mon 04 Mar 2024 10:21PM UTC
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