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When the Sun Goes Down

Summary:

Daphne, Cypress, Cassandre, Hyacinthus...
Apollon n'a jamais été heureux en amour. Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer.
Ou alors ?
_______

Juste un petit truc triste parce que je me sens nostalgique et triste.

Notes:

Apollon est l'un de mes personnages favoris, à la fois dans Percy Jackson mais aussi en temps que mythe grecque, parce que je m'identifie à lui énormément. Je n'ai aussi jamais eu de chance en amour, et je cache mon envie sous une couche de joie et de bonne humeur, alors que parfois je veux juste me cacher dans mes couvertures et pleurer.

Je me sentais un peu nostalgique, donc j'ai écrit ce petit truc.

J'espère qu'il vous plaira quand même.

Chapter Text

Du haut de l’Olympe, Apollon soupirait.

Percy était en train de rire avec Annabeth, sous l’un des arbres du jardin de Demeter. Il semblait heureux, partageant son sandwich avec elle, les yeux pétillants d’une joie qui n’était plus réfrénée, cachée.

Cela ressemblait plus à une illusion, une scène montée, qu’à un véritable pique-nique. L’illusion du couple parfait.

Apollon se détourna et rentra dans ses appartements, le pas lourd et le cœur brisé. Ses yeux s’emplirent de larmes, qu’il refusa de laisser couler alors qu’il s’enfonçait dans son lit. 

Il maudit sa facilité de tomber amoureux, il maudit la malédiction d’Eros ou Aphrodite avait dû lui lancer pour ne jamais être heureux en amour. Il maudit Percy Jackson, avec ses yeux océan, pouvant à la fois être tendres et violents, comme les vagues roulant et s’écrasant sur des rochers. Il maudit la fille d’Athena, d’avoir obtenue ce qu’il désirait si ardemment.

Il se maudit lui-même, de sa faiblesse et de la peur l’ayant fait douter. Peut-être que s’il avait fait un geste, où avait été un peu plus présent, insistant, alors ça aurait été lui avec le Prince de l’Océan, assis sous l’arbre. 

Mais il était trop tard.

Il n’entendit pas la porte s’ouvrir ni se fermer, occupé à retenir les larmes mouillant déjà ses yeux bleus.

- Apollon…

Il sursauta en entendant la voix de sa sœur. Il se retrouva et la vis une main sur la poignée de la porte de sa chambre, le regard tout aussi triste, emplie de pitié à son égard.

- Si tu l'aimes tellement, pourquoi ne pas le courtiser ?

Le dieu du Soleil laissa échapper un rire sans joie, se redressant un peu plus sur son lit.

- Il est heureux, Artémis. Après toutes les quêtes, les guerres, les traumatismes qu’on lui a fait subir, il est enfin heureux. Comment pourrais-je le revendiquer quand j’ai pris part à sa souffrance ? Comment pourrais-je me regarder dans la glace quand je sais que la moitié des choses qu’il a traversé est de ma faute, ne serait-ce qu’en partie ? 

Artémis se rapprocha de lui et s’assit au bord du lit. Puis comme lorsqu’il était en fait et qu’Apollon faisait un cauchemar la nuit, elle lui caressa doucement les cheveux, le cœur triste pour son frère.

- Il a enfin retrouvé le sourire, murmura-t-il. Il rit, et s’amuse. Il raconte des blagues, se chamaille, et a tellement de joie de vivre… Je ne peux pas lui enlever ça. Je préfère encore l’observer de loin, me baigner dans son bonheur, même si je ne suis pas celui qui le lui a apporté. 

Il releva le regard vers elle.

- C’est la chose qu’il ferait à ma place.

Artémis sentis ses propres larmes couler sur ses joues, pleurant un amour qui fut une fois de plus refusé à son jumeau, son petit frère.

- Il serait fier de toi. J’en suis certaine. Il le serait.

Pas un mot de plus ne fut prononcé pendant que la sœur pleurait les larmes que son frère refusait de laisser couler. Ils restèrent comme ça toute l’après-midi, endeuillés d’un amour à sens unique.



Chapter 2

Summary:

Percy ne comprenait pas pourquoi Apollon était subitement distant avec lui.

Notes:

Bon, je ne peux pas rester sur une fin triste, donc j'en ai écrit un autre. Cette fois sous le point de vue de Percy. Je pense en écrire peut-être quelques autres.
Bonne lecture !

Chapter Text

Malgré ce qu’on pouvait penser, Percy Jackson n’était stupide.

Bon, il avait peut-être du mal à voir certains signes autour de lui, mais il considérait avoir de bons instincts. En même temps, sans eux, il serait mort et enterré depuis longtemps.

Alors quand il vit le regard brisé que le dieu du Soleil portait sur lui de temps en temps, il se doutait bien que quelque chose de grave se passait. 

De base, il était venu sur l’Olympe pour lui parler. Il avait remarqué la distance qu’Apollon avait mis entre eux, et cela le blessait plus qu’il ne voulait bien l’avouer. Il pensait qu’ils étaient amis, donc se faire rejeter de cette façon piquait un peu. Il voulait donc le confronter et lui demander clairement ce qui n’allait pas.

Annabeth s’était mise en colère quand il lui avait fait part de cette décision. Percy se rendit bien compte qu’elle avait compris depuis bien longtemps ce qui n’allait pas chez le dieu, mais elle ne comprenait pas le sens de sa rage envers lui. C’était comme si Apollon l’avait offensé personnellement, ce que le jeune Prince des Océans avait du mal à imaginer. 

Il était toujours chaleureux, gentil et tendre envers lui, et Percy aimait passer du temps dans son chariot, écoutant de la musique et chantant à tue-tête. Il se sentait vraiment libre à ces moments là.

Bien entendu, il n’était pas ignorant. Il savait aussi qu’Apollon pouvait être l’être le plus cruel d’entre tous. Il n’était pas le dieu des Épidémies pour rien. Mais il savait aussi que le dieu avait changé, qu’il essayait vraiment. Et Percy l’encourageait toujours dans cette voie. 

Percy soupira alors qu’il arpentait l’Olympe de large et en travers à la recherche du beau blond. C’était comme s’il se cachait de lui, comme s’il ne voulait plus lui parler. 

- Persée.

Il sursauta, sa main déjà sur son stylo-épée en se retournant vers la voix. Devant lui, une jeune fille de douze ans, aux cheveux bruns et à l’air sévère. Elle avait croisé ses bras sur sa poitrine, et se tenait bien droite, son arc et son carquois dans son dos. Percy se détendit en la reconnaissant. Il baissa la tête en un geste respectueux.

- Lady Artemis. 

- Peut-on savoir ce que tu fais ici, héros ?

Bizarrement, Percy se sentait tout à coup gêné. Comme s’il ne voulait pas qu’elle découvre qu’il cherchait son frère jumeau.

- Heu… Je cherche Apollon. Ça fait un moment que je ne l’ai pas vu, et je me demandais s’il m'évitait ? Je veux juste lui demander si tout va bien…

Il rougit, détournant le regard pour observer une nymphe en train de tisser les cheveux de sa fille près de l’une des fontaines.

Artémis le jugea du regard. Elle respectait cet homme, qui savait être modeste malgré tous ses exploits. Mais elle ne lui permettrait pas de briser le cœur de son petit frère. Pour toutes ses blagues et ses bêtises, Apollon restait son frère, et elle le protégerait de sa vie s’il le fallait. 

Mais le fait qu’il rougissait et semblait gêné de son admission… Artémis avait beau fuir la compagnie des hommes, cela ne voulait pas dire qu’elle ne connaissait rien à l’amour. 

Elle soupira. A la fin, c’était à Percy et Apollon de faire leur propre choix, et cette situation les rendait aussi malheureux l’un que l’autre, si elle croyait les cernes noirs sous les yeux du jeune Prince. 

Peut-être qu’une conversation réglerait tous ces soucis.

- Je vois, finit-elle par dire. Je pense que mon frère se promène dans les Jardins de notre mère, Léto. C’est son endroit préféré pour réfléchir. 

Percy dirigea de nouveau son regard vers elle, l’air surpris qu’elle l’aide. Il lui fit un sourire qui aurait pu éclipser le soleil tant il brillait, et s’apprêtait à tourner les talons quand elle le rappela.

- Persée. Mon frère… malgré tout ce qu’on peut penser, il reste fragile, et son coeur à était brisé trop de fois. Je te le demande en temps que grande sœur, prends soin de lui.

Percy aurait voulu lui demander ce qu’elle entendait par là, mais avant même qu’il puisse ouvrir la bouche, elle disparaît dans une lumière argentée.

Il resta immobile quelques secondes, les sourcils froncés, avant d’hausser les épaules. Il demandera directement à Apollon.

Cette conversation était due depuis bien trop longtemps.



Chapter 3

Notes:

Partie trois !
Alors là, j'ai deux choix, soit laisser une fin ouverte comme à l'imagination de chacun, soit ajouter un chapitre ou deux.
A vous de voir et me dire si vous en voulez plus ou non 😂😊

Chapter Text

Le Jardin de Leto a été offert par Zeus. C’était un vrai petit paradis, avec des allées en marbres blanc, des bancs en bois, sculptés d’une telle façon à rendre hommage à Leto, Apollon et Artémis, et même une belle fontaine.

Percy retrouva Apollon assis sur son rebord, en train de s’observer, le regard triste. Il passait sa main machinalement dans l’eau, la poussant, puis la ramenant vers lui. Loin était le jeune homme plein de vie et insoucieux. Percy ne voyait plus qu’un être mélancolique, le dos voûté, les yeux rouges de larmes contenus, le teint pâle. 

Cette vision horrifia et inquiéta Percy au plus profond de son âme. Que s’était-il passé pour que le jeune dieu se retrouve dans un état pareil ? 

Il se rapprocha doucement, de la même façon qu’il approcherait un animal sauvage et blessé. Lorsqu’il fut à moins de dix mètres, Apollon le vit enfin, et la peur qui s’inscrivit sur son visage avant qu’il ne force un sourire perturbé le jeune homme.

- Percy ! Ça fait longtemps ! Qu’est-ce que tu viens faire ici ?

En même temps qu’il parlait, Apollon s’était levé et reculé. Percy fronça les sourcils. Il n’y avait plus aucun doute, le dieu du Soleil l’évitait comme la peste. Ironique, sachant qu’il l’avait inventé.

- Je te cherchais, finit-il par répondre.

Apollon écarquilla les yeux, et ses pupilles s’agitaient à la recherche d’un moyen de fuite. Sauf que Percy était un demi-dieu. Et un demi-dieu surentraîné par des années de guerre. Il s’était approché de telle façon que le dieu ne puisse pas lui échapper.

- Ah ? Et pourquoi ? 

Percy s’était rapproché jusqu’à arriver à moins de deux mètres du dieu. Il haussa les épaules.

- A toi de me le dire, Apollon. Peut-être pour m’expliquer pourquoi tu sembles fuir ma présence, ou pourquoi tes yeux sembles si tristes à chaque fois que je croise ton regard ? Ou encore pourquoi Artémis semble devenir extrêmement protectrice de toi ? N’importe lequel de ces sujets ferait l’affaire.

Apollon s’agitait de plus en plus, secouant frénétiquement la tête. Son faux sourire avait glissé de son visage, ne laissant plus qu’un air paniqué. 

- Je ne sais pas de quoi tu parles…

- Vraiment ? 

Percy s’avança d’un pas, piégeant pour de bon le dieu. Celui-ci finit par baisser la tête. Percy a cru que pendant un moment c’était la honte qui l’avait pris, avant de remarquer les tremblements de ses épaules, et de sentir l’eau salée des larmes du dieu. Il fut pris d’un choc. Pourquoi Apollon pleurait-il ? Qui lui avait fait du mal au point qu’il ne puisse plus relever le regard ? Une peur et une rage folle le prit, et il se jura que si c’était la faute de ce fichu Roi des Dieux, alors Zeus allait avoir une très mauvaise surprise.

- Ce n’est rien Percy, finit par murmurer Apollon, le regard toujours baissé, les épaules toujours secouées de spasmes.

- Foutaise ! Apollon, dis-moi ce qui se passe ?! Qui t’as fait du mal au point que tu cherches à fuir tout le monde ? Je te promets que je le détruirai, dieu, monstre ou mortel.

Il se rapprocha suffisamment pour prendre dans ses mains celle glacée du dieu. Cela l'effrayait encore plus. Le dieu du Soleil n’était pas sensé avec des mains froides !

Apollon secoua la tête, en geste de déni. Ses larmes coulaient toujours, mouillant son beau visage figé en une grimace de souffrance.

- Apollon… S’il te plait, je n’aime pas te voir comme ça… Laisse-moi t’aider, tenta une nouvelle fois Percy.

Il ne comprenait pas pourquoi les sentiments du dieu comptaient autant pour lui, mais il savait que le voir aussi vulnérable brisait son cœur. Il voulait le protéger se ce qui semblait le détruire petit à petit.

Il se rapprocha encore un peu, glissant ses mains le long des bras du dieu pour atteindre sa taille, avant de prendre sa tête d’une main, et de caresser son dos de l’autre, en un geste de réconfort. Apollon ne chercha même pas à lutter, posant simplement sa tête sur son épaule, pleurant librement.

Au bout d’une minute, il commença à marmonner. Percy dut tendre l’oreille pour comprendre.

- … pas juste… C’est tellement injuste. Je ne serai jamais heureux… Pourquoi devait-elle t’avoir ? Pourquoi je ne peux pas ? Je souffre tellement… Je veux tellement t’avoir pour moi seul…

Percy ne comprenait pas vraiment de quoi il parlait, mais continua ses mots doux, ses caresses sur son dos, et pria d’avoir la force d’aider Apollon. 

Cela continua pendant une bonne heure, Percy ne faisant rien d’autre que consoler le pauvre dieu, avant que celui-là finisse par se calmer. Il sembla enfin se rendre compte dans quels bras il se trouvait, car il se redressa vivement, ce sentiment de peur encore gravé sur son visage, et tenta de disparaître. 

Mais c’était sans compter la vitesse avec laquelle le demi-dieu s’empara de son poignet, l’empêchant de se téléporter. 

- Non ! Apollon, ça suffit ! Je suis mort d’inquiétude ! Qu’est-ce qui te met dans cet état, par les dieux ?!

Cette fois c’était Percy qui avait les larmes aux yeux, blessé par le fait que le dieu voulait encore s’éloigner de lui.

- Je ne peux pas te le dire, finit par déclarer celui-là, ses sanglots encore dans la gorge. Tu me détesterais… 

Percy se sentait encore plus confus, et il n’aimait pas être confus.

- Pourquoi je te détesterai ? Est-ce que tu as transformé quelqu’un en plantes ? Est-ce que tu as maudit quelqu’un ? Est-ce que tu as tué quelqu’un d’innocent ?

- Non !

- Alors rien de ce que tu peux me dire ne me fera te détester.

Son ton était devenu plus doux, ses yeux le suppliaient de se confier à lui.

- Je ne peux pas… 

Percy commençait à en avoir assez. S’il n’avait pas une réponse bientôt, il allait finir par casser quelque chose. 

- Écoutes-moi bien Apollon. Je ne partirai pas d’ici tant que je n’aurai pas une réponse satisfaisante. S’il le faut, je reviendrai tous les jours. Je te suivrai partout, au point que tu en auras marre de moi et veuilles me faire cesser d’exister.

Le dieu leva un regard paniqué, comme si c’était la pire des choses qui puisse arriver. Percy s’en sentait blessé.

- Et Annabeth ?

- Oh, elle est fâchée avec moi pour l’instant, et je ne sais même pas pourquoi. Les filles sont compliquées.

- Et ta mère ?

- Elle est au courant que je suis ici, et je peux toujours l’appeler. Pour l’instant, c’est toi qui as besoin de mon aide, donc je resterai là.

Il haussa les épaules, sans lâcher le poignet du dieu. Apollon quant à lui était bouche-bée. Il ne savait pas quoi dire ou quoi penser devant la détermination du jeune homme. Sans s’en rendre compte, un petit sourire trouva ses lèvres devant les moyens que le fils du dieu de la mer mettait pour l’aider, et se sentait redevable. Mais en même temps il avait tellement peur. Passer encore plus de temps avec Percy risquait de renforcer ses sentiments pour lui. Mais son côté égoïste, celui qui maudissait Annabeth pour avoir ce qu’il désirait le plus au monde, voyait ici une opportunité d’être seul avec lui pendant des heures d'affilée, sans compagnie parasite.

- Je ne te dirai, finit-il par répondre, la voix encore tremblante de larmes.

- Très bien, soupira Percy en haussant les épaules. J’espère que tu es prêt à me supporter, car crois-moi, je finirai par t’arracher les vers du nez.

Apollon sourit discrètement. Il l’avait enfin pour lui tout seul.



Chapter 4

Notes:

C'est l'avant dernier chapitre. J'en prévois encore un de plus avant de finir pour de bon cette histoire. Beaucoup de fluff, avec Percy trustee t Apollon qui joue le petit-ami sans l'être. Donc beaucoup de frustration.
Est-ce que je suis désolée ? Pas le moins du monde 😂
Profitez bien ❤️

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Les jours qui suivirent furent les plus beaux pour Apollon. 

Chaque jour, Percy arrivait après le lever du Soleil, et venait le trouver dans le jardin de sa mère, assis près de la fontaine. Ils échangeaient des histoires, jouaient, ou Apollon lui chantait une chanson ou une autre, pendant que Percy trempait ses pieds dans l’eau de la fontaine.

Chaque jour, Percy lui demandait s’il allait enfin lui dire ce qui n’allait pas, et chaque jour, Apollon refusait. 

Les jours devinrent rapidement une semaine, puis deux. Percy continua à venir vers lui, rendant Apollon le plus heureux des dieux. Son sourire illuminait le jardin à chaque fois qu’il entendait le son des pas du demi-dieu, New York n’avait jamais connu un temps aussi parfait.

Sauf que ce jour-là, le son était agité, loin du calme habituel avec lequel Percy s’approchait de lui. Apollon se retourna vers le buisson duquel Percy allait émerger, inquiet. Presque rien ne pouvait contrarier la bonne humeur du jeune Prince, alors le voir apparaître, les joues mouillées de larmes, était perturbant et effrayant. 

Apollon lâcha l’arrosoir qu’il avait dans la main, oubliant complètement les fleurs dont il s’occupait toujours avant l’arrivée de son amour, et courra vers lui.

- Percy ?! Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures ? Dis-moi, je t’en prie !

Voir un dieu supplier un demi-dieu était chose rare, et choqua Percy, qui ne savait pas trop quoi dire de cette soudaine sollicitude. Il avait toujours l’impression que malgré son amitié avec lui, Apollon ne verrait jamais rien d’autre qu’un simple amusement le temps qu’il vivra, avant de passer au prochain divertissement. Alors voir son air inquiet, alors qu’il le touchait de partout à la recherche d’une blessure physique réchauffa son cœur, et sans s’en rendre compte, un doux sourire finit par accompagner ses larmes.

Il prit les mains du dieu dans les siennes, glissant tout doucement ses paumes jusqu' à son visage, où il força les yeux bleus plein d'inquiétude à plonger dans ses iris verts noyés d’eau.

- Je ne suis pas blessé, Apollon, lui dit-il tout doucement, à la manière dont on partageait un secret.

- Mais, tu pleures… bredouilla-t-il.

Percy ne fit que lui sourire encore plus tendrement, plongeant sans le savoir dans les iris du dieu. Savait-il qu’il avait des paillettes d’or entourant ses pupilles ?

- Parfois, la douleur n’est pas physique, mais vient du cœur, finit-il par répondre en soupirant.

Il lâcha le visage d’Apollon, et se dirigea vers la fontaine, sachant que celui-ci le suivrait. Il s’assit à son bord, et Apollon s’accroupit devant lui, genoux à terre, et tête relevée vers lui. Percy leva une main, et commença à caresser doucement les cheveux du dieu, qui ferma les yeux de plaisir.

Percy avait découvert que ce geste en particulier avait le don de détendre le dieu, et en usait sans remords quand il considérait qu’Apollon ne lui laissait suffisamment pas de temps pour se reposer. En même, être le dieu d’autant de domaines différents… pas étonnant qu’il fasse autant de burn-out.

Apollon, par contre, osa un geste qu’il n’avait jamais entrepris jusqu’à présent. Il posa tout simplement sa tête sur les genoux de Percy. De loin, on aurait pu croire que deux amants se retrouvaient en cachette pour profiter de la compagnie de l’autre.

Percy ne s’en soucia pas plus que ça, et continua de caresser les cheveux dorés du dieu, qui ronronnait de plaisir.

- Annabeth a rompu avec moi.

Apollon ouvrit les yeux brusquement, et releva la tête. Percy laissa tomber sa main, ses larmes coulant de nouveau librement. Il se savait doué pour cacher ses émotions, il pratiquait l’exercice depuis si longtemps, mais ici, caché dans le Jardin de Leto en compagnie d’un des seuls dieu qu’il considèrait comme un ami proche, il se sentait assez en sécurité pour laisser ses véritables émotions parler.

Apollon ne dit rien au début, partagé entre la joie de savoir que son petit prince était enfin libre, et triste de le voir pleurer. Il finit par se glisser entre les jambes de Percy, toujours à terre, et entoura sa taille de ses bras. Percy baissa la tête, la posa dans les boucles blondes du dieu.

- Lorsque nous étions piégés dans le Tartare, j’ai découvert une facette de mes pouvoirs terrifiante. On était piégé par Misère, et on avait peu de chance de s’en échapper vivant. J’étais en colère et terrifié, et je suis passé dans un mode si sombre… J’ai contrôlé le poison d’Akhlys pour l’étouffer. Le poison reste un liquide après tout… Ce jour-là, j’ai bien vu que le regard d’Annabeth à changer. Elle me regardait avec plus de frayeur, comme si elle avait peur que je devienne fou au moindre moment, et que j'utilisais cette technique contre elle. J’étais devenu un monstre à ses yeux…

Apollon ne dit rien. Il serra simplement la taille de Percy un peu plus fortement, en signe de soutien. Lui-même avait fait des choses très peu recommandables pour des raisons enfantines.

- Il y a trois jours, on a rencontré une horde d’empousai. Ce qu’elles faisaient toutes ensemble, j’en sais rien, et sérieusement, je ne veux pas le savoir. Le fait était qu’on était sur le point de mourir, et je n’avais pas le choix. J’ai réutilisé cette technique, contrôlant leur sang pour les faire exploser. 

- Percy…

Il sentait les larmes du jeune homme mouiller ses cheveux, mais continuait d’écouter.

- Annabeth cria, et pleura. Je lui avais promis de ne plus jamais réutiliser cette technique, et j’ai brisé cette promesse. Elle m’a accusé d’être devenu ivre du pouvoir que cette technique me donnait… à croire qu’elle n’avait pas été là quand j’ai refusé de devenir un dieu pour elle… Elle est partie en courant. Je l’ai revu ce matin, et elle m’a annoncé froidement qu’elle ne pouvait pas sortir avec un monstre comme moi. 

Apollon crut voir rouge. Il sentait les épaules de Percy trembler devant cette admission, comme s’il était résigné à être désigné de cette façon. Il relève doucement la tête, et pendant un moment le regretta. La tête de Percy était toujours penchée par-dessus la sienne, et leurs lèvres étaient si proches l’une de l’autre… Il pouvait presque goûter le chocolat des cookies qu’il mangeait le matin. 

Percy écarquilla doucement les yeux devant leur proximité, mais ne s’éloigna pas. Le regard presque affamé du dieu le maintenait en place. La tension dans l’air était presque palpable, alors que chacun était plongé dans le regard de l’autre.

- Tu n’es pas un monstre, Percy, finit par murmurer Apollon. Tu es l’être le plus extraordinaire qui existe. Tu es doux, gentil, tu penses aux autres plus que tu ne penses à toi-même. Tu acceptes même de souffrir si d’autres sont épargnés. Tu n’es pas un monstre, malgré tout ce que peuvent dire les autres. Et si Miss Chase ne peut pas s’en rendre compte, alors ça veut dire qu’elle ne te mérite pas.

- Mais…

- Tu n’avais pas le choix, Percy. C’était toi ou eux, et personnellement, je préfèrerais que ce soit toi qui t’en sorte. 

Il n’avait pas élevé la voix plus haut qu’un murmure, mais Apollon aurait tout aussi bien pu crier dans le silence féérique du jardin. Les larmes de Percy se tarirent, et un sourire lumineux finit par étendre ses lèvres. Apollon se retrouve à sourire aussi, incapable de résister au bonheur de Percy.

Ils restèrent un long moment comme ça, profitant simplement de la compagnie de l’autre.



Notes:

N'oubliez pas de commenter, vous ne savez pas à quel point ça peut me remonter le morale, et j'adore discuter avec vous 😊

Chapter 5

Notes:

Et c'est la fin ! J'ai adoré partagé cette expérience avec vous ! Vous m'avez régaler de vos commentaires et vos kudos !
Cette histoire est finie, mais d'autres arrivent, donc on aura l'occasion de se retrouver !
En attendant, je vous laisse avec ce dernier chapitre, en espérant qu'il vous donne autant chaud au coeur en le lisant qu'il m'en a donner en l'écrivant ❤️
Vous pouvez toujours venir me discuter sur Tumblr, bien entendu, je vous promet que je ne mords pas ❤️

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Un mois passa.

Il avait fallu à Apollon de nombreuses heures pour convaincre Percy qu’il n’était pas le monstre qu’il voyait en lui, allongés dans l’herbe, observant les nuages passés, alors que Percy se confiait de tous ses doutes, de tous ses regrets. Le dieu ne faisait rien d’autre que l’écouter, sa main caressant doucement les cheveux couleur ébène, alors que la tête de Percy reposait confortablement au creux de son épaule. D’autres fois, le demi-dieu était assis sur le bord de la fontaine de marbre, avec la tête d’Apollon sur ses genoux. Ces jours-là, c’était Apollon qui se confiait de la peur que lui inspirait le regard des autres, de sa peur d’aimer à nouveau après tous ses échecs et ses malheurs dans ce domaine.

- Je suis certain que tu trouveras un jour la bonne personne, lui disait alors Percy, un tendre sourire aux lèvres.

Apollon restait silencieux, pensant au fait qu’il donnerait tout pour que cette ‘bonne personne’ soit le jeune homme caressant soucient ses mèches blondes. 

Des rumeurs avaient commencé à se propager, et les plus curieux des nymphes et satyres jetaient de temps en temps un coup d'œil dans le Jardin de Léto, choqués de découvrir autant de douceur chez leur dieu le plus féroce, et leur héros le plus brave. A les voir, jouant distraitement et gaiement, on aurait pu croire qu’ils n’étaient que deux jeunes amants découvrant à peine les joies de l’amour.

Ces rumeurs arrivèrent très vite aux oreilles d’Artémis et d’Hermès, qui souriaient alors de plaisir. 

Malgré tout, Percy n’oublia pas la détresse d’Apollon ce premier jour, et alors que le soleil était au zénith, et qu’ils mangeant aisément assis sur une nappe carrelé apporté par les nymphe - Percy avait rougit devant les clins d’oeil que lui avait la nymphe leur apportant leur repas - il se tourna vers le dieu.

- Tu ne m’as jamais dit pourquoi tu avais commencé à me fuir.

Apollon se figea, et se tourna lentement vers le jeune homme, qui avait le regard curieux.

- Est-ce que c’est nécessaire de le savoir ? Nous passons toutes nos journées ensemble désormais, il est évident que je ne t'évite plus.

Percy eut un air à la fois blessé et satisfait.

- Donc tu avoues m’avoir évité !

Apollon détourna le regard, jurant dans sa barbe. Percy se rapprocha de lui, lui prenant le visage entre ses mains, le forçant à le regarder. Il sembla chercher quelque chose dans les yeux bleus du dieu, et du finir par le trouver, car il se mit à sourire tout doucement. Ses yeux brillaient de bonheur, comme s’il venait de découvrir la recette qui lui permettrait de guérir le cancer. Puis très doucement, aussi tendrement que possible, donnant assez de temps au dieu de se reculer s’il le souhaitait, il posa ses lèvres sur les siennes.

Apollon écarquilla les yeux, observant son visage doux, pleins de cicatrices de ses nombreux combats, sans comprendre vraiment ce qui se passait. Puis, un courant électrique le traversa de part en part, et il se retrouva à fermer aussi les yeux, appuyant sa bouche, tiltant légèrement la tête afin d’avoir un meilleur angle.

Ni l’un ni l’autre n'avait entendu les chuchotements derrière les collines du jardin, et encore moins l'arrivée du dieu de la mer qui urgea tout le monde à s’en aller, à leur laisser leur intimité. Ils n'entendaient pas sa bénédiction, avant qu’il ne disparaisse dans les dédales de l’Olympe.

Percy finit par se redresser. Apollon garda les yeux fermés, et appuya légèrement sa tête contre l’épaule de son amour, qui avait repris ses caresses.

- Pourquoi ? Finit-il par murmurer.

Percy sourit, même si le dieu ne pouvait pas le voir.

- Malgré ce qu’on peut dire de moi, je ne suis pas aveugle, et je sais additionner deux plus deux. Tu m’évites comme la peste, et quand je commence à passer du temps avec toi, tu deviens si lumineux que l’ensemble de New York se demande pourquoi il n’y a pas encore eu un jour de pluie. Tu cherches mon touché, tu me fais des cadeaux… Et les gens parlent. Les rumeurs abondent sur nous.

Apollon releva la tête.

- Mais pourquoi maintenant ?

Percy caressa doucement la joue du dieu, qui se délecta de ce geste. 

- Parce que tu es le seul à me voir non pas comme le héros surnaturel et puissant, mais comme l’homme faible, effrayé. Tu aimes chaque partie de moi, qu’elle soit normale, divine ou monstrueuse. Je ne me suis jamais sentie aussi bien que durant ces derniers mois. Chercher la vérité n’est plus la raison pour laquelle je viens, Apollon.

Le dieu fronçait des sourcils, ne comprenant pas. Percy lui avait bien dit qu’il le suivrait à la trace, jusqu’à ce qui lui avoue la vérité. Percy riait légèrement, amusé de voir l’air confus de celui qu’il espérait deviendrait son amour.

- Apollon, depuis quand crois-tu que je suis au courant ? 

- Je ne sais pas, quelques jours ?

Percy secoua doucement la tête.

- Je le sais depuis ma première semaine passée en ta compagnie.

Apollon ouvrit la bouche, choqué de cet aveu. Mais alors pourquoi…?

- Tu es bien le dieu de la Vérité. Tu ne peux pas mentir, tes yeux te trahissent toujours, lui sourit le demi-dieu. 

Il releva la tête, observant les reflets brillants que laissaient passer les arbres.

- Au début, je voulais te rejeter de manière douce, mais je ne savais pas comment faire, alors je suis resté avec toi, espérant que le fait de passer du temps avec moi te fera oublier ton amour envers moi. Je me suis trompé, vraisemblablement. Ensuite, j’ai continué parce que tu semblais si heureux de me voir, et même les autres dieux étaient de bonne humeur de te voir aussi joyeux.

Il baissa la tête vers Apollon, qui continuait de l'observer, un sourire aux lèvres.

- Puis il s’est passé l’histoire avec Annabeth, et tu m’as aidé à guérir. Tu m’as traité avec bienveillance, sans jamais rien attendre de moi en retour. J’imagine que j’ai juste fini par tomber sous ton charme, de ta tendresse.

Il se pencha vers lui, et emprisonna une nouvelle fois ses lèvres des siennes, avant de se retirer tout doucement.

- Bien joué, Apollon, tu as réussi à me faire tomber amoureux de toi.

Il lui fit un clin d'œil, et Apollon se rendit compte au même moment que Percy n’avait absolument pas été aveugle des stratagèmes qu’il avait mis en place pour le séduire. Il avait juste tout accepté, et avait juste perdu. Et il le reconnaissait.

Le dieu commença à avoir les larmes aux yeux, et se jeta au cou de Percy, qui tomba à la renverse sur son dos, éclatant de rire. Apollon passait du rire aux larmes. Il n’avait jamais été aussi heureux de sa vie, aussi comprit. Il se sentait enfin libre et complet. Jamais il ne laisserait Percy lui échapper, il serait sien, comme Apollon lui-même lui appartenait.

Il le serra encore plus dans ses bras, se relevant un peu, pour parcourir le visage du demi-dieu de baisers humides, sur les joues, le front, le nez, le cou. Il finit par arriver à ses lèvres, et les plaqua contre les siennes. Percy laissa échapper un petit hoquet de surprise, avant de se laisser faire, et de participer vivement au baiser. 

Ils s’étaient enfin trouvés, et comptaient être le plus heureux possible ensemble.

Jusqu’à la fin des temps.



Notes:

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