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Les Canailloux

Summary:

en gros... C'est un AU où les Croute et Matéo Sanchez deviennent amis et vivent pleins d'aventures ensemble :D

Ah et euh... il y a des évènements d'rpz ou des allusions aux évènements d'rpz MAIS j'ai cassé la temporalité et le canon :D

Chapter 1: Les origines

Summary:

C'est un genre de prologue on va dire, la rencontre des croute et de Matéo... j'l'ai écrit en une soirée alors c'est pas ouf mais bon TwT

Chapter Text

Un jour, Miguel avait dit à Matéo, “putain niño arrête de trainer dans nos pied et va te faire des amis !”

Et au début, le petit Raccoon ne l'avait pas vraiment écouté.

Mais… Lors d’un été plutôt agité, du haut de ses 21 ans, Matéo avait vu deux adolescents descendre la rue en kart et entrer dans le quartier à toute vitesse.

Dans un réflexe il avait sorti son armes, mais bien vite, les cousins foncèrent vers Johnny sans faire attention a l’hispanique qui les pointait sur son toit.

 

Plusieurs fois dans la semaine, les deux adolescents revinrent, et Matéo commençait à s’habituer à leurs présences, leurs rires, leurs cascades.. Il se prenait parfois à rire à leurs bêtises, mais il ne préférait pas les approcher.

 

Un vendredi soir, le week-end approchant à grand pas, les deux jeunes, habillées de violet et jaune, arrivèrent en kart.

Cependant, ce jour-là, Matéo était seul dans le quartier, les vagos l’avaient chargé de surveiller pendant qu’ils allaient braquer une banque.

Après tout, à la fin de la semaine, les unités d’élite sont plus aptes à faire des bêtises.

 

Les deux cousins se garaient en catastrophe et Matéo essaya tant bien que mal de contenir son excitation, piétinant l’herbe sous ses pieds, debout au milieu du quartier. 

Il ne savait pas si c'était le fait d'être seul au quartier a géré ou le fait qu’il allait pouvoir parler aux deux adolescents plutôt marrant qu’il regardait de loin qui le rendait dans cet état mais il n’allait pas se poser plus de questions.

 

Les deux adolescents, qu’il avait retenue comme s'appelant “oh putain les croute” ou juste “les croute”, s’avancèrent vers lui pas spécialement rassurer. 

Le jaune gardait le violet dans son dos comme pour le protéger et il demanda d’une voix plutôt hésitante :

 

“Monsieur… Il est pas là Johnny ?”

 

Matéo resta silencieux, il les inspectait en fait. Il ne les avaient jamais vues d’aussi prés, ils étaient quand même très jeune pour trainer avec un gang… Enfin, Matéo ne devrait pas penser ça vu qu’il avait rejoint le gang plutôt tôt… mais, tout de même.

Matéo serra un peu son arme contre son gilet pare-balles.

Les deux petits le regardaient encore moins rassurer.

 

“Monsieur ?”

 

Matéo hésita un instant.

 

“Sì señor… Johnny braque une banque… avec les vagos…”

 

Les deux petits écarquillèrent les yeux, Matéo se demanda pendant un instant si Johnny leurs avait caché les activités du gang mais il n’eu pas le temps de se poser la question plus longtemps que les deux cousins se mirent à parler en même temps dans un brouhaha lunaire qui déstabilisa le jeune vagos.

 

“Quoi ? vraiment ?!

 

-Oh mais nan mais c’est surement- c’est surement un- euh- stage de paintball.

 

-Oui, même qu’on en a fait un un jour..

 

-Et on avait nos kart !

 

-Mais… c’est pas possible, Johnny il est gentil !

 

-Quand on avait braqué la madame c'était pas du faux en fait ?

 

-Johnny il avait mentit ?

 

-Et vous monsieur, vous braquez des banques ?”



Les deux s'arrêtèrent de parler et se mirent à regarder Matéo d’un même regard interrogateur ce qui ne fit que déstabiliser le vagos, certes, pour le brouhaha, il avait l’habitude avec les membre de son gang et la voix qu’il entendait souvent, mais le fait que deux personnes lui posent une question et attendent une réponse sans pour autant que ce soit comme un reproche, il n'avait pas l’habitude.

 

“Jeee… sì j’ai déjà braqué une... dos... quelques banque… pero ça c’est pas bien passé je crois…”

 

Les deux cousins restèrent silencieux un moment avant qu’un grand sourire s’installe sur leurs visages, Matéo ne comprenait plus grand chose mais il souria maladroitement en retour.

 

“WOAAAH- C’EST TROP BIEN T’ES UN VRAI GANGSTER

 

-sì… un bandido…

 

-Un bandito ? nous on est des canailloux !

 

-Oui c’est vrai !

 

-Canaillou ? Qué es que c’est un canaillou ?

 

-Un surnom de gangster des rues comme dit Dona !

 

-Oui ! c’est comme il dit Daniel !”

 

Matéo souriait, il avait baissé son arme plutôt détendue par les deux cousins.

Un bruit de moteur se fit entendre dans la rue, d’un geste, Matéo passa son bras devant les croute pour les placer dans son dos et pointant son arme vers l'entrée du quartier, il entendit les cousins couiner dans son mouvement mais pas le temps de s’en préoccuper.

Plusieurs voitures arrivèrent a vive allure, toutes jaunes, Matéo baissa donc son arme en reconnaissant les membres du gang.

Les vagos sortirent des voitures, les croute se mirent à sautiller et Johnny les pris par les épaules en parlant de sa voix qui sentait la clope.

Miguel se mis a tirer en l’aire pour fêter le braquage, Lenny récupérais les sacs de chacun, Haylie et Kim rigolaient en racontant ce qu’elles avaient vu et fait dans la banque, Inigo sortit sa poule et se mit à lui parler, Rose le regardais faire en souriant et en parlant quelquefois elle aussi, Et Matéo, lui, il s’effaça. Retournant sur le toit, pour surveiller, ou plutôt.. rester dans ses pensées.

Mais avant qu’il n’atteigne l’échelle un peu cassée, quelque chose lui agrippa la veste, lorsque Matéo regarda derrière lui, Les deux cousins étaient là, à l'accrocher.

Matéo se figea et regarda les deux jeunes avant de se tourner vers eux.

 

“Sì ?..

 

-C’est quoi ton nom ? Parce qu’on t’as déjà vue mais on te connais pas..

 

-eeerrh- Matéo-.. No ! El Raccoon ! Je suis El Raccoon ! Le plus grand bandido de tout los santos !... Mais je m'appelle Matéo.. Sanchez… Matéo Sanchez.

 

-Ok Elraccoonleplusgrandbandidodetoutlossantos ! Moi c’est Antoine et lui c’est mon cousin Daniel !

 

-Bonjour Matéo ! Oui on est les croute !”

 

Johnny appela les croute au loin et ces derniers se mirent à hésiter en faisant des genre de mini aller retour entre Matéo et Johnny sur un centimètre.

Après un petit instant, les croute se mirent a courir vers Johnny en regardant Matéo et en lui faisant des grands coucou.

 

“A PLUS RACCOON !

 

-Oui à plus ! on revient demain normalement !”

 

Matéo fit un petit coucou en retour et il se mit à sourire, il avait chaud au cœur.

 

Ils sont très gentils.. Ils ne semblent pas vouloir quelque chose en échange de leur gentillesse.. ils sont juste... foncièrement gentils… Mais raccoon a du mal à vraiment y croire.

La voix dans sa tête lui hurlait que non et Matéo se laissa simplement glisser contre le mur, enroulant ses bras autour de ses genoux avant d’y enfouir son visage.

Des larmes lui montaient aux yeux...

Après un moment qui sembla durer une éternité, Matéo entendit la voix de Lenny qui coupa celle dans sa tête.

Raccoon leva doucement la tête, il faisait déjà nuit et Lenny se tenait devant lui, en voyant les yeux plutôt humide de raccoon, Lenny retint un soupir et s'assit à côté de lui.

 

“Qu’est-c’que t’as niño ?

 

-Je sais pas señor désolé…”

 

Il y eut un silence qui dura une trentaine de secondes.

Lenny grommela un peu, il bougea, se replaçant plus confortablement sur le sol trop dur.

 

“Les croute t’ont dit un truc ?

 

-No… rien de méchant jefe…

 

-huh… Tu les aimes bien mais t’as pas osé demander leurs numéros ? T’as envie de les revoir ?... Tu t’es trouvé des amis niño ?”

 

Est-ce que c’est ça des amis ? Est-ce que c’est vraiment aussi facile ?

La voix dans sa tête ce mis a hurler à nouveau et Raccoon se crispa.

 

“eeeh.. tait toi…

 

-Bah- dit donc niño c’est pas comme ça qu’on parle à son jefe !”

 

La voix de Lenny semblait de prime abord plutôt amusé mais Raccoon savait bien que ce n'était pas le cas et il baissa la tête.

 

“No jefe je vous parlais pas a vous…

 

-.. Alors tu parlais a qui niño ?..”

 

Raccoon se contenta de pousser un couinement habituel de sa part ne sachant pas quoi répondre.

Et cette voix dans sa tête qui ne voulait pas la boucler…

Lenny sortit son téléphone et tendit sa main à Matéo, comprenant qu'il n'allait pas avoir de réponse.

 

“File ton tel.”

 

Raccoon obéit, évidemment, et lui donna son téléphone. Lenny tapota dessus un instant en alternant entre son téléphone et celui de Matéo avant de lui rendre en lui montrant le téléphone.

 

“Ok, là c’est Antoine, tu vois la première lettre c’est comme un V retourner, comme le V des Vagos, c'est le cousin jaune, jaune comme les vagos. Là c’est Daniel, le D c’est comme Devon, tu connais, et j’ai mis le “A” à côté en majuscule pour que tu ne confondes pas avec lui et que tu saches que c’est son cousin, Daniel c’est celui en violet… Compris ?

 

-Sì señor.. gracias.. je savais les couleurs pero gracias..

 

-Ouais ouais c’est bien niño, tu te fait des amis c’est cool. Bon viens on rentre, Devon va ramener a manger, on a une banque qui c’est bien passer à fêté !”

 

Raccoon baissa la tête tandis que Lenny se leva, ce dernier remarqua la moue que tirait Raccoon et hésita un petit instant.

 

“T’as bien géré la seguridad du quartier n-… raccoon.. c’est bien, j’suis fier de toi.”

 

Matéo sentit à nouveau les larmes lui monter et il se leva maladroitement, bombant le torse en souriant. Lenny l’avait félicité.. et en plus il l’avait appelé raccoon... et il était fier…

Matéo avait du mal à calmer l’euphorie qui avait emplit son cœur.

Lenny souffla du nez, un mélange entre un soupir et un rire.

 

Les deux Vagos allèrent vers leur appartement pour fêter la soirée. Matéo serrait dans sa main son téléphone, étrangement heureux d’avoir des nouveaux amis selon le jefe.

Il n’était pas vraiment sûr que ce soient des amis, mais si le jefe le dit, c’est que c’est vrai.

Chapter 2: Une histoire de couleurs.

Summary:

Matéo allait passer une journée normal mais les Croute veulent faire connaissance et c’est pas lui qui va les en empêcher.

Notes:

Ouais ça fait... longtemps ?
C’est un p’tit chapitre mignon on va dire x3
J’espère que ça vous plaira ! Dites moi ce que vous en pensez s’il vous plaît !
Et désolé pour les fautes etc...

Chapter Text

Ce n'est pas la première fois que Matéo va chez un coiffeur. 

Il y était allé plus petit avec son père. 

Mais ça faisait bien longtemps que c’était Lenny qui s’occupait de ses cheveux et qu’il n’avait pas eu l’occasion de rentrer dans cet établissement aux parfums de shampoing.

 

Kim et Rose, les deux sœurs brasseuses et vagos, était à l'intérieur à discuter avec le coiffeur, lui demandant telle ou telle coiffure, lorsque Matéo sentit son téléphone vibrer dans sa poche.

Il le sortit hâtivement, personne ne l’appelait jamais.

Il sourit en reconnaissant le nom de Daniel s’afficher, il se doutait que c’est Lenny ou un autre vagos qui leurs avait donné et décrocha.

 

« Allo Raccoon ?! On a cassé un camion et Dona il veut plus de nous dans ses pattes aujourd’hui, du coup avec mon cousin et bah on se disait qu’on pouvait venir te voir au quartier et tout et discuter pour faire connaissance quoi… voilà- »

 

Matéo, assailli par les mots de Daniel, mis un moment avant de comprendre, il regarda les deux soeurs à l'intérieur, Kim semblait se faché sur le pauvre coiffeur en panique.

 

« … Sì señor, on est au coiffeur...

 

-Il est au coiffeur Antoine … c’est où le coiffeur ? euuuh… est-ce qu’on peut venir ?

 

-Sì sì ! Je vous envois la position, je pense que sì..

 

-Ok et bah euuuh envois alors ! a tout de suite bisous ! »

 

Daniel raccrocha et Matéo fit la manipulation pour envoyer la position.

Un gros bruit ce fit entendre a l’interrieur et la femme aux cheveux rouge ouvrit la porte pour parler.

 

« Désolé ça risque de prendre un peu plus de temps que prévue ! »

 

Avant que Matéo ne put répondre, elle ferma la porte pour retourner crier sur le pauvre coiffeur.

Matéo regarda son téléphone, il savait qu’il n’avait aucun message mais il ne pouvait s'empêcher de regarder.

Bientôt, une voiture blanche deux place toute défoncer s'arrêta à côté de lui et les croute sortirent tout sourire de la voiture.

Pratiquement au même moment Kim ouvrit à nouveau la porte du magasin.

 

« Matéo, tu peux être gentil et me filer un cran d'arrêt pour Rose ?... Tiens salut vous deux ! Qu’est-ce que vous faites là ? 

 

-Bonjour madame Kim ! On vient voir Raccoon ! hein Daniel ?! »

 

Le cousin violet hocha doucement la tête en fixant la femme aux cheveux rouges, il semblait ébahie.

 

« Ah bah je m’attendais à ce que vous soyez là pour une couleur !

 

-Oh bah ouais on pourrais ce faire une couleur-

 

-Oh ouais t’as raison Daniel ! Viens Raccoon on se fait une couleur !

 

-eeeh… sì ? »

 

Kim leur fit signe d'entrer et Daniel sembla très enthousiaste, se précipitant, suivi par son cousin, puis Matéo.

L'intérieur sentait bon, un mélange de plusieurs effluves très odorantes, il faisait aussi plutôt chaud et l'air était humide.

Devant le vendeur, la femme aux cheveux rose semblait essayer de communiqué mais elle parlait une langue que Matéo n’arrivait pas a comprendre et l’homme semblait perdu.

Kim sortit son cran d'arrêt, Matéo ne savait pas ce que le vendeur ne voulait pas faire mais il sembla bien vite accepter.

Les croutes se mirent a courir vers les fauteuils, choisissant des places cote a cote et ils se mirent à tourné sur leurs siege en souriant. 

Matéo resta debout dans un coin de la salle, regardant les cousins faire.

Daniel regarda Kim puis le coiffeur et lui demanda quelque chose de précis, Antoine à côté écouta son cousin et répéta approximativement.

Matéo regardait les cousins sautiller tout content sur leurs fauteuils en souriant avant de remarquer que Kim c’était placé à côté de lui.

 

« Bah alors niño, tu m’avais pas dit que t’avais des amis !

 

-Sì señora pero c’est pas vraiment des amis… jefe dit que oui mais je les connais pas vraiment … si ? »

 

Kim posa sa main sur sa tête pour ébouriffer ses cheveux en souriant.

 

« Tu remet en doute les mots de ton chef ? C’est pas bien ça niño ! Nan mais t’inquiète tu va pouvoir faire connaissance…. HEIN LES CROUTE »

 

Matéo voulut fuir mais Kim avait posé son coude sur son épaule pour le faire rester. Les croutes se retournèrent en syncro. Et jetèrent un regard interrogateur à la vagos aux cheveux rouge.

 

« On disait que vous pourriez passer la journée avec nous ! Nan ? Faire les magasins et tout… hein niño ! »

 

Matéo hocha timidement la tête avant que les croute acceptent en sautillant sur leurs fauteuils grinçant, sous le regard inquiet du coiffeur.

 

« Et bah voilà, t’as des amis »

 

Elle lui tapota l'épaule en s'éloignant vers un fauteuil.

Les croute se tournèrent vers Matéo en souriant.

 

« Tu ve- euh tu veux pas faire une couleur toi ?

 

-No.. je crois pas que le jefe va accepter.. »

 

Kim se joint à leurs discussions en souriant.

 

« T’inquiète ! J’suis sûr qu’il voudra bien, au moins pour une mèche ! Enfin faut pas non plus que tu fasses du vert quoi... 

 

-OUAIIIS ! Tu va faire une couleur lezgoo ! Allez viens ! »

 

Antoine se décala sur le côté pour que raccoon puisse mettre un siège entre les deux cousins.

Il s’assit et regarda devant lui, il y avait des photo bizarres d’un homme chauve un peu partout et des produits étaient disposés sur la table devant eux.

Bientôt, le coiffeur s’approcha et Matéo demanda simplement une mèche jaune sous les regards euphoriques des deux cousins.

Le pauvre coiffeur qui devait s’occuper des 5 personnes tout seul fut surmené et c’est seulement 3h plus tard que le petit groupe put sortir.

Daniel avait apparemment été éblouit par le charisme et l’aspect badass de Kim et avait décidé de colorer ses deux mèches de devant en rouge ainsi que ses racines (cependant trop sombres pour que ce soit vraiment remarquable).

Antoine avait aussi coloré ses deux meches de devant mais lui en violet ce qui rendit Daniel bien content et un peut honteux de ne pas avoir mis de jaune.

Contrairement à Matéo qui, lui, c’était fait une petite meche jaune.

Pour Rose et Kim, leurs cheveux étaient de leurs couleurs habituelles mais bien plus pétante.

 

« Ok on fait quoi maintenant ?! 

 

-Je sais pas Antoine… Madame Kim on fait quoi maintenant ?

 

-Pourquoi pas aller dans un magasin ? J’veux changer mon pantalon, être plus… jaune ! »

 

Les cousins sautillèrent de joie et tandis que Daniel bégayait timidement des compliments sur la tenue de Kim, Antoine regardait le magasin de vêtements le plus proche. Ce dernier était plutôt loin, Kim prit son téléphone en s’éloignant, elle revint un instant après.

 

« Ok ok, on est trop nombreux pour une simple voiture alors j’ai demandé à Johnny de venir avec un camacho pour nous emmener.

 

-OH OUAIS JOHNNY TROP BIEN ! Johnny il est trop fort ! »

 

Antoine se mit alors à raconter les quelques aventures qu’ils avaient vécu avec Johnny lorsque ce dernier arriva par les aires on ne sait comment en faisant un tonneau avec un camacho (en plutôt bon état après cette cascade).

Il sortit en titubant et la clope au bec. Il est vraiment stylé Johnny.

 

Tout le monde grimpa dans le camacho hâtivement, Raccoon et Rose à l'extérieur, Johnny qui conduit avec Kim à côté de lui et les croute derrière.

La route fut bien rapide et l’arrivée fut fracassante, tout le monde sortit dans un mouvement presque coordonné.

Les croute poussèrent la porte et se précipitèrent à l'intérieur suivis par matéo puis les 3 plus âgés.

 

Tout a l’intérieur était très coloré, ça donnait presque mal à la tête de Matéo.

Les cousins courraient dans le magasin a la recherche de vêtements violets et jaunes, il ne leurs fallut pas longtemps avant de se dissipé et d’essayer des vêtements rappelant ceux du vigneron bizarre ou de son garde a l’écharpe.

Matéo regarda les vêtements sans grand intérêt avant de tomber sur un rayon pleins de vêtements jaunes et violets, il regarda les cousins, les deux portaient les deux couleurs presque équitablement (Même si on voyais bien que pas vraiment et que chacun avait sa préféré).

Matéo se retrouva à les envier… Ils étaient si complémentaires et même lorsqu’ils se chamaillaient, on sentait cette grande affection entre les deux cousins.

Matéo, lui, s’entendait bien avec quelques personnes mais sans plus, après tout, Lenny est avant tout son boss, Haylie et lui n’osent pas trop ce parler par timidité sûrement, Kim est trop proche de Miguel, Devon c’est une petite mains qu’il est pas sûr de s'il est vraiment gentil, et les autres ne font pas vraiment attention à lui ou sont méchants.

 

Happé par ses pensées, Matéo sursauta lorsqu’une masse violette se plaqua sur son visage. Surpris, il dégagea ce qui était un t-shirt d’un geste paniqué pour ce retrouver face à Johnny et Rose qui le regardaient amusés.

Rose qui ne pouvait pas vraiment se faire comprendre pointait le T-shirt du doigt et Johnny s'occupait de la communication.

 

« T’as déjà le jaune mais il te manque le violet pour être comme les deux p’tit ! J'suis sur qu’ils seront content si tu- »

 

En parlant des croute, Daniel venait d’arriver, une boîte à chaussures dans la main et Johnny se tue, un peu surpris par l'air gêné du cousin.

Daniel regarda Johnny avec des yeux suppliant en lui tendant la boîte avant que son regard glisse lentement vers Matéo et le t-shirt violet qu’il tenait, ses yeux s’illuminèrent.

 

« OH- Raccoon faut que t'achète ce t-shirt comme ça on sera tous les trois assortis avec mon cousin ! »

 

Comme si parler des cousins les invoquaient, Antoine arriva lui aussi avec une boîte à chaussures dans la main que Johnny pris. Apparemment, il s'était résolu à payer.

Antoine, qui avait enfaite entendu son cousin, regarda Matéo.

 

« OH OUAIS ON POURRAIT FAIRE UN GANG MÊME !! 

 

-Ouais ! Let’s go les canailloux !

 

-Ou-ouais ou les bandito !

 

-On dit Bandido Antoine... »

 

Matéo resta silencieux ne sachant pas quoi dire. Un gang, il en avait déjà un, les vagos. Mais si, juste une foi, il pouvait s’amuser, rejoindre ce faux gang qui semblait vraiment faire plaisir aux cousins…

 

« Sì, Canailloux c’est bien… c’est mignon »

 

Les yeux des deux cousins s’illuminèrent et ils se mirent à crier des mots incompréhensibles en même temps et des exclamations comme « LEZGO DANIEL ON A UN GANG ET TOUT » ou encore « OUAIIS ANTOINE C'EST TROP BIEN ON VA TROP S’AMUSER » et finalement « FAUT QU’ON AILLE CHERCHER DES CHAUSSURE POUR RACCOON » avant qu’ils ne partent en courant dans les rayons.

Johnny prit le t-shirt et le posa sur les boîtes à chaussures qu’il tenait déjà.

 

« Ils se font rapidement des amis eux, mais ils ont l’aire de vraiment bien t’aimer c’est cool ! »

 

Après avoir dit ces mots, Johnny partit dans les rayons à la recherche des croutes et de la dernière boîte à chaussures à acheter.

Matéo restât vers l’entrée en attendant que Kim, Rose, Johnny et les cousins eurent fini leurs achats.

Lorsque ce fût fait, Kim et Rose décidèrent de retourner au quartier tandis que les cousins suppliaient Johnny pour aller faire de l'hélico.

Johnny céda très vite, les sœurs Dwight partirent en voiture volée tandis que, dans le camacho qui roulait à vive allure, Johnny, les cousins et Matéo (qui s'était fait embarquer par ses amis) étaient en direction de l’aéroport.

 

Le trajet fut très court et rythmé par les croute qui mettaient leurs nouvelles chaussures et demandaient à Raccoon de se changer lui aussi.

Il le fit, non sans gêne, mais se retrouva bientôt habillé en Croute.

Arrivé à destination, Matéo regarda les chaussures des croute, ce n'était pas les mêmes que les siennes. Celle des croute avaient une semelle brillante tandis que celle de Raccoon était juste presque parfaitement équilibrée entre le jaune et le violet.

 

Le petit groupe se dirigea vers l'endroit où était entreposé l’hélicoptère de Johnny qu’il sortit fièrement sous les applaudissements excités des cousins qui avaient très hâte.

Bientôt, le petit groupe se retrouva dans l’hélicoptère. Les croute faisaient déjà leurs 6eme vols, pour Matéo c’était comme le premier. 

Le premier vol où il pourrait rigoler et non pas stresser en stagnant au-dessus de la fédéral avec Devon au volant.

La vue était incroyable et le soleil commençant à se coucher promettait un ciel magnifique.

C’est d’ailleurs sous ce ciel aux couleurs de l’automne qu’une fumée noire décida de s’échapper de l’appareil.

Les croute poussaient des cris mélangeant excitation et peur tandis que Johnny se retenait de rire en essayant de poser le “coucou” sur une grande voie d’autoroute de l’île.

 

La journée se termina évidemment sur Johnny criant de sortir, un bitume froid et un Johnny qui finalement n'aurait pas dû sauter et qui se retrouva dans le coma.

Les croute et Matéo s’assirent à côté du blessé, attendant les EMS en regardant un joli coucher de soleil.

 

Les Canailloux se firent ramenés par l’ambulance avec Johnny à l'hôpital, puis, le conducteur, qui était le médecin des vagos, ramena Raccoon a l’entrée de son quartier, et lorsqu’il voulut ramener les croute, il eu affaire à des supplications pour rester avec le bandit.

Il lui fallut 10 minutes pour les convaincre et Matéo leur fit un coucou alors que l’ambulance s'éloignait, les croute répondirent en ouvrant la portière pour faire des grands gestes ce qui fît crier le médecin.

 

C'était probablement la meilleure journée que Matéo avait passé depuis un bon moment malgré cet aspect chaotique.

Pour les croute ? C’était une journée banale, à l'exception que leur nouvel ami était l’une des personnes dont ils étaient le plus fiers d’avoir fait la rencontre.

 

Matéo souria et resta un instant sur le trottoir, profitant de l’instant, avant d’avancer vers le quartier.

 

Chapter 3: A la recherche de Raccoon.

Summary:

Les Croute veulent venir voir Raccoon mais apparemment la journée c'est mal passé pour lui..

Notes:

Vue que c'est le point des vue des Croute ou de Matéo sachez que vous aurez pas les conversations téléphoniques que ces persos peuvent pas entendre mais vous inquiétez pas c'est relativement facile a deviner et si vous y arrivez pas et bah mystère x3
J'espère que ça vous plaira-...
Bonne lecture :D

Chapter Text

Comme tous les soirs après les cours, les Croute se précipitèrent vers le quartier du gang en jaune.

Contrairement aux autres soirs, Matéo ne les attendait pas.

Perturbés, les deux cousins cherchèrent quelqu’un qu’ils connaissaient et qu’ils ne dérangeaient sûrement pas.

Daniel tira la manche de son cousin et se précipitât vers Kim, la jolie femme aux cheveux rouge, qui discutait avec Haylie, la discrète a casquette.

Cette dernière sourit à leurs approche et Kim se tourna vers eux.

 

« Tiens salut les croute, qu’est-ce que vous faites là ? Si vous cherchez niño il s'est disputé avec mon mari et est parti…D’ailleurs le Jefe a bien pris la teinture ! contrairement a Miguel…

 

-Oh non ! Pourquoi ils se sont disputés ?!

 

-uh… j’crois que niño était négociateur pour un braquage de fleeca et Miguel a pas aimer son taf ou je sais pas quoi… Bref la police a fait nimp’ et mon mari a pété un cable contre le petit ! »

 

Antoine jeta un regard inquiet à son cousin, ils devaient retrouver leur ami, ça sentait pas bon.

Daniel prit son téléphone et tapa le numéro de Matéo. Il appela mais le téléphone sonna dans le vide et Daniel jeta un regard inquiet à son cousin en secouant la tête, indiquant qu’il ne décrocherait pas.

 

Kim sembla embêtée et elle regarda la fille à la casquette.

 

« Haylie, tu aurais pas une info toi ? Sur où il a pu aller ? »

 

La jeune femme silencieuse sembla gênée et hésitât un instant, sa main droite glissait le long de son bras gauche dans un mouvement de malaise. Elle savait quelque chose.

 

« Et bien… Après le braquage il a demandé un numéro de families a Devon, on lui a donné celui de Liam. »

 

Kim fronça les sourcils et lâcha un petit « Pardon ? » indignée, les Croute n’arrivaient pas à savoir si elle en voulait à Matéo ou Devon mais elle alla voir son mari plus loin, laissant les cousins seuls avec Haylie.

Il y eu un moment de silence. Haylie n’était pas du genre bavarde et les Croute se doutait qu’elle était aussi réservée voir timide que Matéo.

Après un petit instant, la fille à la casquette regarda les cousins.

 

« Je connais Liam… Je peux vous aider si vous voulez le retrouver. »

 

Simple, rapide, efficace, il ne fallut qu’une seconde pour que les Croute hoche la tête, étrangement sérieux.

Haylie avança vers une voiture, intimant aux cousins de la suivre.

Elle déverrouilla la voiture et s’installa au volant et les Croute s’assirent à l'arrière.

Haylie lâcha un petit « Ceintoure » discret en s'attachant, imitée par les cousins.

La voiture démarra et fonça vers la sortie, observée de loin par un Lenny et une Kim inquiets et un Miguel méfiant.

 

La voiture ne roula pas longtemps avant de s'arrêter, probablement devant l'entrée du quartier des families. Les croute était scotché à la vitre alors qu’Haylie sortit en verrouillant la voiture derrière elle pour qu’ils ne puissent pas la suivre. Elle sortit son téléphone un instant et Daniel pue regarder ce qu'elle faisait, elle écrivit un message à un certain “facteur” qui répondit presque aussitôt. Elle rangea son téléphone et jeta un coup d'œil aux Croute tandis que quelqu’un au loin approchait.

La personne était un homme, roux, habillé de vert.

L'apercevant, Haylie s’éloigna de la voiture en direction de cette personne et les Croute n’arrivaient pas à écouter.

Stressés et agités, ils passèrent sur les sièges de devant pour tenter de trouver comment ouvrir les portières. C'est seulement après avoir utilisé l'essuie-glace et avoir activé 3 fois les feux de détresse que les Croute purent enfin sortir. 

Les deux cousins ce précipitérent vers le vert et la jaune, n’entendant qu’une bribe de conversation avant qu’ils ne se taisent.

 

« Putain… j’vais pas le blesser ton pote ! Tout ce que je sais c’est-... »

 

L’homme Roux se tut et regarda les Croute méfiant, voir menaçant, Haylie se tourna vers eux et soupira, ignorant l’ambiance tendu, Antoine posa une question au roux vert.

 

« V-vous savez où il est Raccoon ?

 

-Comme je disais a Haylie, j’en sais rien d’où est votre pote !

 

-Mais il vous avait pas appelé ? » Demanda Daniel perturbé.

 

-Il-.. Bon écoute, votre copain là, il m’a appelé pour parler au boss, c’est tout, j’lui ai filé le num et on a pas plus parler. »

 

Haylie resta silencieuse un petit instant avant de sortir son téléphone. Les Croute sentaient la tension dans l’aire et n’aimaient pas vraiment ça…

 

« C’est quoi le numéro de ton chef ? »

 

Liam soupira, il sortit son téléphone à son tour et donna le numéro qu’Haylie nota.

Une foi cela fait, Haylie tourna les talons et alla vers la voiture silencieusement, suivie pas les cousins.

Liam marmonna un petit « même pas de merci » avant de partir à l'opposé du groupe jaune et violet.

 

Une fois tout le monde bien installé dans la voiture, Haylie ne démarre pas.

Elle prit son téléphone et appela ce que les cousins supposait être MT, le chef en vert effrayant.

Le téléphone sembla sonné dans le vide avant qu’une voix en sorte, les croute virent la jeune fille ce crispé, elle essayait de parler avec sa voix la plus sérieuse face au chef mais les Croute voyaient bien son stress dans son genou qui tremblait.

 

« Ouais, MT ?

Je m’appelle Haylie.

Ouais voilà c’est ça..

Nan j’ai juste une question.

Matéo Sanchez, il t’a appelé nan ? »

 

Le silence règna dans l'habitacle, seule la voix du chef vert incompréhensible au téléphone le brisait.

Haylie se crispa de plus en plus en écoutant son téléphone. Son visage se décomposa et après un bon moment elle lâcha un petit « d’accord merci » d’une voix mal assurée avant de raccrocher.

Elle resta figée un instant avant de se tourner vers les Croute.

 

« Bon hum… on a un petit problème, Lenny doit pas être au courant… »

 

Le regard d’Haylie avait quelque chose de menaçant et les Croute hochèrent lentement la tête.

 

« Raccoon.. bon bah clairement il va pas bien- il voulait donner le contenue de notre caisse aux verts, nous trahir en gros… putain il a abusé... 

 

-R-raccoon a abusé ? » demanda Antoine un peu perturbé par la dose d’infos.

 

-Hein ? Nan euh.. Miguel a abusé… peu importe il faut qu’on le retrouve. Il ne retournera pas de sitôt dans le quartier… bon euh.. Il aime conduire, aider, il se cache souvent en hauteur… de toute façon il sait pas lire donc envoyer un message va rien changer et j’pense qu’il a plus son téléphone… on peut aller voir au restaurant, j’crois qu’il y bossait et qu’il est proche de Devon.»

 

Sans attendre plus longtemps, Haylie démarra la voiture.

Les Croute prirent un peu de temps pour réfléchir.

Antoine ce disait qu’il avait rarement vue la jeune vagos parler autant et que c’était l’une des seule qui l’appelait Raccoon et ça le rassura beaucoup, surtout parce qu'elle avait l’aire de le connaître plutôt bien et que ça voudrait dire qu’ils pourraient le retrouver rapidement.

Du côté de Daniel, c’était l’inquiétude qui prônait. Et si les vagos étaient au courant de sa tentative de trahison ? Et pourquoi il aurait fait ça ? Quelque chose clochait, ça pouvait pas être une simple engueulade avec Miguel… Et Raccoon ne sait pas lire ??

 

Les pensées des cousins furent coupées par leur arrivée au restaurant. Il resplendissait, le propriétaire devait en prendre grand soin !

Le moteur fut à peine éteint qu’Haylie sortît de la voiture. Cette foi ci elle attendit les Croute avant d’avancer.

 

Les trois petits enquêteurs entrèrent dans le restaurant ponctué par un tintement de clochette.

Un jeune homme brun, plutôt mate avec une moustache sortie des cuisines, il souria et fit un coucou à Haylie en voyant qui étaient les clients.

La femme a la casquette allait s’avancer mais elle ce stoppa dans son mouvement et fixa une table.

A cette table, il y avait seulement une chaise. Sur le dossier était posé une veste qu’Haylie connaissait bien? vue qu’elle la portait elle aussi.

Au lieu d’avancer vers le patron du restaurant elle se précipita presque vers la chaise et fouilla immédiatement les poches de la veste.

Une carte d’identité, une clé d’appart, quelques billets chiffonnés et un relevé de compte indiquant un compte bancaire au nom de Matéo vide. C’est la veste de raccoon.

Aucune clé de voiture, il est parti.

Le patron du restaurant s’approcha en souriant.

 

« Vous cherchez Raccoon ? Il est parti il y quelque temps.. il s'est passé un truc ? Il n'avait pas l'air bien hein…

 

-Il a pris sa voiture ? » Questiona Haylie.

 

-ouais ouais ! J’sais pas où il est parti désolé les gars ahah-

 

-Pas grave Devon.. »

 

Haylie lui fit un petit sourire rapide et Devon lui rendît un sourire.

Les Croute regardèrent par la fenêtre, il pouvait être n’importe où…

Il faut vraiment retrouver Raccoon.

 

Haylie prit la veste et le petit groupe sortit en disant au revoir à Devon.

Au lieu d’avancer vers la voiture, Haylie alla derrière le restaurant, là où se trouvait la porte du garage.

Il y avait quelques marques de pneus mais rien qui pouvait vraiment aider.

Haylie soupira, elle commençait à être désespérée et les Croute le remarquèrent bien lorsqu’elle prit son téléphone à nouveau et s'éloigna hésitante.

Les Croute restèrent devant le garage mais écoutèrent Haylie parler au loin.

 

« Salut Abi..

J’ai besoin de ton aide.

Tu as eu des voitures flashé ou des course poursuite avec une voiture jaune décapotable ?

..

Non c’était pas moi.

Ok merci beaucoup !

Oui… je t’aime aussi, à plus tard... »

 

Les Croute ne purent s’empêcher de sourire à cette dernière phrase, ils n’avaient aucune idée de leurs relations, mais à présent, tous ses moments où la vagos et la policière se promenaient en ville presque mains dans la mains étaient bien plus claires.

La Vagos et ses joues rosies revinrent près des Croute en souriant un peu.

 

« Une voiture comme celle de Raccoon a été vue près de la plage et une voiture a été flashé pas loin non plus, c’est surement lui ! »

 

L’espoir est là.

Les Croute se sentir tout euphorique et ils se mirent à sautiller et à courir vers la voiture. Haylie ce mis a courir aussi, emporter par leur bonne humeur.

 

Les pneus crissaient dans les virages et la voiture percuta à plusieurs reprises des bouches à incendies et autre poteau mais peu importe, Raccoon était sûrement près de la plage et ils y étaient bientôt.

Après quelques virages Haylie freina. Ils étaient garés à côté d’une petite voiture jaune sans toit, l’avant était relativement bien ranger mais a l’arrière la banquette était occupée par une couvertures, un drapeau, un T-shirt, d’autres broutilles et une guitare.

Haylie sortit et regarda la banquette arrière. Apparemment c’était la voiture de Raccoon. Haylie récupéra quelque chose et regarda autour d’elle.

Elle se stoppa et regarda vers le skate parc.

En haut d’une rampe, un jeune homme à la peau foncée était assis en tailleur, il portait un t-shirt violet et regardait au sol, les mains contre des oreilles.

L’euphorie des cousins redescendit immédiatement et il marchèrent vers Matéo avant de se mettre accélérer.

Tout était silencieux autour, seuls leurs pas précipités résonnèrent, bientôt suivis par ceux d’Haylie.

Au fur et à mesure qu’ils s'approchaient, ils pouvaient entendre Matéo parler à voix basse, très faiblement.

Alors qu’ils arrivaient a à peine un mètre, Matéo se retourna et les regarda a la foi étonné et effrayé, ses yeux étaient mouillés et ses mains s’enlevèrent doucement de ses oreilles.

Antoine sentît son coeur se serrer et il grimpa rejoindre Raccoon qui ne savait visiblement pas se qui ce passait, il semblait extrêmement troublé.

Antoine le pris dans ses bras et Matéo mis au moins 10 secondes avant de réagir et de prend Antoine dans ses bras en retour. 

Très vite Daniel décida de monter lui aussi et se joignit à l'étreinte.

Haylie les regarda d’en bas sans bouger mais avec un léger sourire aux lèvres et un regard inquiet.

 

Il fallut un bon moment pour que Matéo se calme, il avait essayé de se retenir de pleurer avant d’exploser en sanglots, les Croute furent plutôt surpris par ce soudain surplus d’émotion, Haylie semblait l’être aussi. Elle avait l’habitude de le voir un peu triste ou ronchon après une énième critique de Miguel mais cette fois- ci il devait vraiment être parti trop loin.

Une foi assez calmé pour tenter de parler, il se confondit en excuses , il était recroquevillé sur lui-même et n’osait même pas regarder ses amis.

 

« J-je suis désolé j’ai appeler les families.. j’ai paniqué j’avais pris l’argent du coffre et j-j’ai proposer de tout donner et de les rejoindre, pourquoi j’ai fais ça ? Qu’est-ce que j’ai fait ? On me pardonnera jamais… Si le jefe l’apprend je-.. »

 

Sa voix se brisa et il cacha sa tête entre ses genoux.

Haylie hésita et s’approcha, grimpa avec eux et s’accroupit à côté de lui avant de poser sa main sur son épaule. Il la regarda presque étonné. Elle resta un petit instant comme ça le temps qu’il se calme à nouveau avant de posé la veste jaune symbolique des vagos sur ses epaules.

 

« Le jefe comprendra j’en suis sure, Et puis on est pas obligé de le dire. On va rentrer le voir, ok ? »

 

Il hocha doucement la tête, pas franchement rassuré mais assez pour suivre le mouvement d’Haylie lorsqu’elle se leva.

Elle lui rendit son téléphone alors qu’ils avaient commencé à aller vers les voitures.

Raccoon eut un petit couinement en voyant le nombre d’appels manqué et il rangea bien vite son téléphone dans une poche de sa veste.

Les Croute montèrent dans la voiture de Raccoon tandis qu’Haylie reprenait la sienne.

Daniel grimpa à l'avant alors qu’Antoine poussait quelques affaires pour s’asseoir à l'arrière, Raccoon prit le volant et enleva sa veste pour la mettre à l'arrière avec Antoine.

 

« Oh- tu joue de la guitare Raccoon ?!

 

-Sì señor ! » 

 

Il esquissa un sourire et les Croute furent bien contents qu’il aille mieux même s’ils se posaient tout de même des questions…

Daniel jeta un regard à Antoine, ils pensaient à la même chose.. Antoine hocha la tête et Daniel ce tenta a posé une question.

 

« Raccoon... Il c’est passé quoi avec Miguel ?... »

 

Raccoon resta silencieux un instant et Antoine crut sentir la voiture accelerer.

 

« Pas grand chose... »

 

Les Croute mirent un moment à réagir. Il s’était forcément passé quelque chose nan ?

Avant qu’ils ne puissent demander plus de précision, la voiture s'arrêta.

Ils arrivaient à l'entrée du quartier et Matéo serra le volant de la voiture. La panique se lisait sur son visage.

Antoine posa ses mains sur les épaules de Raccoon devant lui.

 

« Allez Raccoon tu peux le faire ! »

 

Antoine ne savait pas si ça avait été efficace mais Matéo démarra et roula lentement. Au loin, la voiture d’Haylie les attendait.

Il fallut un assez long moment avant d'arriver au quartier, Antoine avait gardé ses mains sur les épaules de son ami pour cette fin de trajet afin de le soutenir.

Arrivé au quartier, Matéo resta dans sa voiture avec les Croute, au loin, Lenny Miguel et Kim les regardaient.

Personne ne bougeait, seulement Haylie pour venir vers eux.

Après un petit moment, Daniel sortit, puis Antoine, et finalement un Raccoon paniquer.

Le petit groupe avança vers Lenny, Miguel et Kim et Lenny ce mis à avancer lui aussi.

Daniel prit la main tremblante de Matéo et Antoine prit l’autre.

La mission n’était plus de le retrouver mais de l’empêcher de fuir à nouveau en le calmant.

 

« Bah niñ- Raccoon, t’as pas ta veste ? »

 

La voix de Lenny fut étonnamment douce. Et les Croute sourirent en sentant Raccoon serrer leurs mains.

 

« Eeh- S-sì pero je l’ai oublié dans la voiture jefe-

 

-pas grave.. T’étais passé où ? »

 

Un silence suivit la question. Haylie resta silencieuse derrière Raccoon alors que Lenny les interrogeait du regard l’un après l’autre.

Lorsque son regard glissa vers lui, Antoine sentit son sang se figer.

 

« O-on est parti euuh.. on est parti chercher Raccoon et euh boom il est là… oé voilà quoi... »

 

Lenny le regarda perplexe et Matéo serra les mains des croute avant de les lâcher, leur arrachant un couinement surpris.

Il avança un peu vers Lenny la tête baissée, stressé.

Vu l’expression de Lenny, Matéo ne devait pas avoir bonne mine.

Raccoon parla très bas et après un instant où Lenny sembla sévère, son regard s’adoucit légèrement. Il releva la tête de Raccoon qui apparemment n’arrivait pas à soutenir son regard et lui esquissa un sourire.

 

« Tu leurs a rien donné ? » Matéo hocha tête.

 

« Et bah alors ça va. »

 

Les croute et Haylie, qui avait retenu leurs souffles se mirent à sourire en respirant à nouveau,

Cependant avant qu’ils puissent aller voir raccoon, Lenny posa une main dans son dos en l'emmenant plus loin pour parler.

Rapidement, Kim les rejoignit suivi d’un Miguel de mauvaise humeur.

 

« Vous l’avez trouvé c’est cool, il était où ? » Demande Kim a Haylie en souriant.

 

« Au skate parc. » Répondit simplement Haylie.

 

« Ah ouais ? Bah.. il faisait quoi là-bas ? » Demanda Kim comme pour elle-même.

 

Miguel, lui, resta silencieux et regarda les deux discuter au loin.

Les Croute se mirent à le fixer et Miguel sentît leurs regards et se tourna vers eux. Terrible erreur, les Croute se mirent à lui lancer le regard le plus sévère qu’ils avaient et lui posèrent pleins de questions.

 

« Il c’est passé quoi avec raccoon ?

-Tu lui as dit quoi ?

-Il allait vraiment pas bien. 

-C'est toi qui l’a mis dans cet état ?

-Pourquoi t’as fait ça ?

-Il avait vraiment fait de la merde ? 

-Tu t’es excuser ?

-Ouais parcequ’il faudrait que tu le fasse..

-ouais, tu l’aime pas raccoon ?!-

 

-STOP ! BURNOUT !! »

 

Miguel fit des grands mouvements avec ses bras, leur demandant clairement de se taire alors que Kim rigolait presque à côté.

Au loin, Lenny parlait à Matéo qui regardait le sol, les Croute ne pouvaient entendre et se contentèrent d’attendre en croisant les doigts…

 

« Tu te rends compte de ce que t’as fait niño ?!

 

- sì señor…

 

- et c’est juste parce que Miguel a encore pas été sympa ?

 

- sì señor…

 

- putain mais c’est pas nouveau que c’est un connard ! Tu te rends compte que si tu étais aller plus loin ça aurait été la merde ?!

 

- sì señor... »

 

Lenny soupira en se frottant l’arête du nez.

Qu’est-ce que Matéo pouvait dire de plus ? Bien sûr qu'il savait tout ça, il le savait que trop bien.

Ce qu’il ne savait pas c’est pourquoi il l’avait fait.

Il n’avait juste pas réussi à se contrôler, ça avait été trop pour lui.

Matéo avait la tête baissée depuis une minute maintenant, il se retenait de pleurer autant qu’il pouvait, rongé par la culpabilité.

Lenny sembla ce baisser et Matéo vit la tête de Lenny arrivé dans son champ de vision, il c’était accroupi pour le regarder dans les yeux, il en avait marre de parler a une meche jaune dans un nuage de cheveux brun.

 

« Tu veux quitter les vagos ?

 

-No ! »

 

Lenny souria légèrement et se redressa.

 

« Alors va chercher ta veste raccoon ! J’aurais une mission pour toi après. »

 

Matéo souria légèrement et força à sourire plus pour faire plaisir à Lenny, lui montrant ses dents de bonheur, avant de courir vers sa voiture le plus vite possible.

 

Alors qu’il récupérait sa veste, les Croute le rejoignirent en silence.

Ils voulaient évidemment parler mais se retenaient.

Les trois canailloux se retrouvèrent bientôt face à Lenny, Miguel et Kim.

Haylie sembla être partie entre temps.

Lenny commença à parler.

 

« Bon, vous le savez peut-être pas les croute mais aujourd’hui ça a été compliqué et on a fini plusieurs fois en fédérale sans jamais vraiment finir nos peines, donc là on va aller se rendre pour être tranquille, juste moi et Miguel, Kim va rejoindre sa sœur qui a besoin d’aide pour une livraison. Bref, Raccoon je veux que tu surveilles le quartier, que tu donnes mon numéro aux gens qui viennent ou même que tu prennes les leurs. T’es le boss en notre absence. »

 

Les Croute regardèrent Matéo en synchro, son expression était indéchiffrable mais il hocha la tête avant que son regard se perdit dans le vide.

Miguel claqua des mains en souriant.

 

« Bon bah c’est partit pour la fédé ! Il est minuit, ils vont être contents ! »

 

Miguel rigola un peu suivi par Lenny.

Bientôt, les trois adultes quittèrent le quartier, laissant Matéo et les Croute seuls.

Effectivement il était minuit, les Croute devaient rentrer, ils avaient sûrement plusieurs messages de leur père ou leur faux frère d’ailleurs.

Mais ils restèrent là, aux côtés de Matéo.

Bientôt Matéo se retourna lentement vers la sortie du quartier.

Il devait se racheter, pour ce qu’il avait fait, ce qu’il avait osé faire.

Sa voix avait raison aussi, ils s’en foutent de lui nan ?

Nan nan, il doit se racheter, aller les sauver.

 

Il fit un pas mais une main lui attrapa chaque bras.

Vachement synchro les cousins.

 

« Tu fais quoi ? » Commença Daniel.

 

-Tu dois surveiller le quartier. » Continua Antoine.

 

Matéo regarda les Croute d’un air interrogatif, c’est devant leurs regards inquiets que ses idées se remirent en place.

« Sì.. sì je dois surveiller… »

 

Les Croute échangèrent un regard inquiet face à un Matéo totalement perdu.

« Raccoon… qu’est-ce qu’il ce passe ? »

 

La voix calme et douce de Daniel résonna un instant dans ses oreilles, Matéo ne voulait pas parler mais les mots sortir de sa bouche comme des larmes se mirent à couler sur ses joues, involontairement.

 

« J-je sais pas… depuis-... » Matéo regarda les deux cousins qui attendaient patiemment qu’il parle.

« Depuis longtemps j’ai quelqu’un, une voix.. qui me parle.. eeeh je sais pas comment dire… elle me dit des choses, des choses vraies je suppose… elle me.. pousse ? »

L’expression surprise des Croute laissa Matéo silencieux.

C’est sûr, il leur a fait peur…

Ils vont plus vouloir le voir…

C'est bien pour ça qu’il ne disait rien à personne à propos de ça, même pas Lenny qui avait failli deviner.

 

Au lieu de reculer comme l’avait attendu Matéo, les Croute avancèrent et Matéo se retrouva bloqué dans un câlin surprise.

Après un petit instant Antoine se mit à parler, à moitié étouffé dans la veste de Raccoon.

 

« Faut l'emmener voir Vanessa, Daniel.

 

-Oh bah oui totalement. »

 

Matéo ne répondit rien, ce retenant simplement de pleurer, de joie ou de tristesse, peu importe, plus jamais ses émotions ne le submergeront à nouveau.

Bientôt, l’étreinte se termina.

Tandis que les Croute appelaient la fameuse Vanessa, Matéo surveilla assidûment le quartier, s' il devait se rattraper ça sera comme ça, pas en allant chercher ses amis qui se sont délibérément livrés.

Qui sait ce qui ce serait passer si les cousins n’avaient pas été là.

 

Les cousins ne lui reparlèrent pas de sa voix ou même de ce qui avait pu ce passer, ils disaient que Matéo avait rendez-vous dès 9 heure du matin et qu’il en parlera là bas, Matéo avait dit que c'était pas nécessaire mais les Croute avaient insisté et Matéo céda.

Le quartier fut calme et alors que les 3h du matin arrivaient, Lenny et Miguel revinrent et trouvèrent allongé dans l’herbe les trois canailloux assoupis. Daniel avait la veste de raccoon sur lui pour le réchauffer et Antoine était simplement blotti contre lui.

Et c’est avec une sonnerie de réveil de téléphone efficace que les 3 amis se réveillèrent dans la chambre de Matéo a 8h sur des matelas un peu défoncés.

Peu importe de comment ils se sont retrouvés là, c’est l’heure de partir au rendez-vous.

Chapter 4: Le silence régna

Summary:

Matéo à son rendez-vous avec la psy de la ville, c'est une journée pleine de larme et de silence qui l'attend.

Notes:

TW : signes d'angoisse, psy, mention de mort et de mauvaise relation avec ses parents (j'avoue je sais pas quoi mettre mais je fais au mieux, pitié dites moi si j'ai oublié quelque chose)

Chapter Text

Matéo se doutait qu'après la révélation sur la voix qui lui parlait, les Croute allaient le forcer à aller voir la psychologue. Ainsi, il ne fut pas surpris quand ce fut le cas.

Ce à quoi Matéo ne s’attendait pas, c’était de se retrouver à 9 heures du matin, sans faute, dans la salle d'attente de l'hôpital, assis entre les deux cousins.

Malheureusement pour lui, la doctoresse semblait bien occupée…

Il la vit venir chercher des gens en salle d'attente toutes les 30 minutes. À chaque fois, les Croute lui sautaient presque dessus pour savoir quand serait le tour de Matéo. À chaque fois elle leur répondit gentiment (mais non sans agacement) qu’elle ne savait pas.

 

Raccoon avait bien eu le temps d’observer les gens autour de lui, ayant aussi rendez-vous.

Il y avait l’homme avec un masque de raton laveur, qui était parti quand les canailloux étaient rentrés. Il se faisait appeler Raccoon ou Raton. Matéo l’enviait…Déjà, il avait un joli masque, mais en plus il n’avait peut-être pas eu affaire à des surnoms comme “niño” avant de se faire appeler Raccoon…

Il y avait aussi Rose, l’autre brasseuse-Vagos, très gentille avec une belle voix que Matéo appréciait beaucoup. Il la voyait très peu au quartier malgré qu’elle soit la soeur de Kim et la femme d’Inigo. C’est dommage, mais peut-être qu’elle avait d’autres choses à faire…Matéo la comprenait, Miguel n'avait pas été gentil avec elle non plus…

Le dernier à passer avant lui, c'était une unité d’élite du LSPD. Il le reconnaissait à son uniforme qu’il portait, malgré le fait qu’il ne soit plus en service. Apparemment, il n'arrivait pas à décrocher du travail… Mais Matéo se doutait que ce n'était pas pour ça qu’il était là. 

Il fixait silencieusement le policier qui finit par le regarder à son tour, un peu mal à l'aise. Compréhensible vue la situation…

Vanessa revint en salle d’attente tandis que Rose partait confiante vers la sortie.

 

-Peine c’est à vous !

 

-Oh non c’est bon, je peux encore attendre…je crois que les cousins et leur ami sont plus pressés que moi.

 

Matéo continuait de fixer le policier, qui ne savait plus trop où se mettre.

Il ne savait pas pourquoi il regardait cet homme. Certes, il était très beau mais là n’est pas le sujet…Quelque chose l’intriguait chez cette personne, il l'avait déjà vu quelque part.

Les cousins s’agitaient à ses côtés, remerciant le policier. Ce dernier leur souriait un peu, non sans jeter des regards stressés à Raccoon.

 

Bientôt, Matéo se retrouva entraîné par les deux cousins, suivant la psychologue dans ce dédale à l'odeur désagréable de médicaments et de plastique.

Maintenant qu’il était en plein dedans, il donnerait tout pour faire demi-tour.

Instinctivement il se retrouva même à tirer les Croute en arrière. C'était sans compter sur leur détermination, Matéo se retrouvant entraîné de plus belle vers le bureau de la doctoresse.

Il ne pouvait pas repousser les cousins, ça pourrait les blesser, alors il se laissa faire, non sans regret.

 

Bientôt, les cousins et Matéo se retrouvèrent dans un bureau sobre, en face de Vanessa qui prenait des feuilles dans un tiroir.

Doucement, les Croute lâchèrent les mains de Matéo. Daniel avança vers le bureau et les deux masques sur le mur. Antoine alla se placer devant la grande fenêtre donnant sur la ville.

 

« Antoine… j’aime pas ce bureau, il me rappelle vachement de mauvais souvenirs quand même… »

 

Antoine resta silencieux et pensif, observant la ville et Vanessa ferma le tiroir dans un fracas involontaire, qui brisa le silence qui commençait à s'installer.

 

-Bien hum…Antoine, Daniel, je pense qu’il faudrait que vous alliez attendre dehors. Pour le secret médical vous voyez…

 

Matéo sentit un poids dans son estomac et son regard se précipita instinctivement vers les deux cousins.

Daniel s’avança vers son cousin, qui n’avait pas bougé. Il le prit doucement par le bras pour l’emmener hors de la salle, lançant en même temps un regard désolé et légèrement triste à Matéo. Antoine, lui, fixait le sol.

 

Matéo vit la porte se fermer. Il sentit la présence de la psychiatre dans son dos qui l’attendait patiemment.

Il n'était clairement pas rassuré.

 

Après un moment de silence, où Matéo fixait la porte se triturant les mains, Vanessa dans son dos s'éclaircit doucement la gorge pour attirer son attention.

Il se retourna lentement et elle lui désigna le canapé puis le divan, toujours dans un mutisme poli pour ne pas le brusquer. Un doux sourire était dessiné sur le visage.

 

Après un instant, il marcha vers le canapé. Il est plus proche de la porte.

Vanessa s'assit à l’autre bout, appuyant sur son crayon pour faire sortir la mine, prête à noter sur son carnet.

 

-Donc… Matéo Sanchez c’est ça ? On ne se connait pas je crois…Comment vas- tu ?

 

Sa voix brisa le silence, avec douceur.

Matéo s’enfonça dans le canapé, pas vraiment sûr de vouloir répondre.

Ce n’était pas confortable.

 

Vanessa griffonna quelque chose sur son carnet, avant de regarder à nouveau son patient.

 

-Tu as faim ou soif ?

 

 

Il fit non de la tête.

Où est-ce qu’elle voulait en venir avec ses questions ? 

Vanessa resta silencieuse un instant, fixant Matéo d’un regard patient. Elle posa ensuite ses notes, et croisa les jambes, sur lesquelles elle plaça ses mains.

 

-Les Croute m’ont quelque peu expliqué ce qu’il ce passe mais je suis pas sûre d’avoir bien compris…tu peux m’expliquer avec tes propres mots ?

 

Encore un moment de silence.

Matéo se doutait qu’il devrait parler mais il n’avait aucune idée de comment expliquer.

Tout restait coincé dans sa gorge.

Il déglutit :

 

-J’entends des..eeeh…j’entend une voix...

 

Vanessa hocha la tête, l’encourageant à poursuivre. 

Néanmoins, Matéo avait l’impression d’avoir déjà fini.

 

-Elle me dit de faire des choses…

 

-Des choses que tu as envie de faire ?

 

-No.. 

 

-Quoi par exemple ?

 

-Eeh…frapper…insulter…des trucs comme ça…

 

-Je vois…Tu sais d'où ça peut venir ?

 

-No…

 

-Raconte-moi un peu ce que tu as vécu, ça peut être lié à ton passé. 

 

Alors Matéo hésita, puis se mit à raconter.

Au début c’était compliqué. Il avait du mal à parler et tout s’emboîtait mal dans sa tête.

Il finit cependant par se laisser emporter et sa bouche racontait les événements aussi vite que son cerveau s’en souvenait.

 

La mort de sa mère, son lien avec les Vagos, les figures de grands frères que Lenny et Miguel avaient, la mort de son père l'amenant à être engagé chez les Vagos, la pression du gang, ne pas arriver à faire ses preuves, être un incapable, les doutes, le regret, etc.

Alors que des larmes coulaient sur ses taches de rousseur et que sa tête s'était abaissée au fur et à mesure, Vanessa s’approcha de lui et posa une main réconfortante sur son épaule.

Matéo releva la tête vers elle dans un sursaut. Le regard de la psychiatre était à la fois doux et sérieux.

 

-Je pense qu’il va nous falloir plusieurs rendez-vous. Mais détends toi, tu es tranquille ici, personne ne peut te juger. Je suis sûre que tu es capable de beaucoup de choses !

 

Matéo hocha doucement la tête. Son genou tressautait et il se rongeait les ongles, pas rassuré.

 

Il passa un long moment silencieux, durant lequel Vanessa lui donna un verre d’eau. Elle corrigea au passage quelques éléments dans son carnet.

 

-Par rapport à la voix, j’ai un patient qui a un problème semblable. Dans peut-être un rendez-vous, je pourrais voir si vous avez besoin du même traitement. D’ailleurs, on pourrait organiser une petite séance de discussion commune. Qu’en penses-tu ?

 

Matéo resta aphone, ne sachant quoi répondre. Vanessa n’insista pas et se contenta de prendre le numéro de Matéo afin de le recontacter plus tard.

 

Ce premier rendez-vous était fini, enfin.

Matéo se précipita presque vers la porte lorsque la médecin lui autorisa.

Dehors, sur les sièges bleus, étaient assis les deux cousins.

Il se levèrent dans un mouvement synchronisé avec une moue inquiète sur le visage.

Matéo devait vraiment avoir l’air d’un imbécile avec ses yeux rouges et les bouts de sa veste serrés dans les mains.

Il esquissa un sourire pour les rassurer, ce qui eut pour effet de recevoir un câlin de ces derniers

 

Vanessa lui donna un papier, qu’il réussit à prendre malgré l’étreinte qui l'encombrait. Elle le guida vers la sortie, une main posée dans son dos. Les Croute, toujours accrochées à lui, rigolaient, tentant de marcher à son rythme mais trébuchant à moitié à chaque virage.

 

Il était 11h quand le petit groupe sortit de l’hôpital et que les Croute se décidèrent à le lâcher.

Ils se retrouvèrent tous les trois sur le trottoir, à ne pas trop savoir quoi faire.

Matéo prit son téléphone et il sentit son estomac se tordre en voyant 2 appels manqués de Miguel et 3 de Lenny.

Daniel regarda le téléphone et proposa, à propos du Jefe : .

 

-Tu devrais le rappeler, il est sympa !

 

Matéo haussa les épaules, pas forcément rassuré par cette idée. Toutefois, le poids dans ses entrailles le poussa à cliquer sur le bouton.

La sonnerie retentit à peine une fois que Lenny décrocha :

 

-Niño t’es où ?!

 

On aurait dit qu’il était en panique, ou en colère. Dans tous les cas, ce n’était pas bon…

À nouveau, plus aucun mot ne voulait sortir. Dans un geste de panique, il tendit son téléphone aux Croûte qui activèrent rapidement la fonction haut parleur pour poursuivre la discussion :

 

-Niño ??

 

-Oui euuh bonjour ! C’est Antoine à l'appareil…euuh…Raccoon il est là euh…devant l'hôpital ! Il est avec nous !

 

Ouch, un silence s’installa. Matéo n’aimait pas les silences et celui-là devenait bien trop long à son goût…

 

-Il va bien ?

 

-Oh bah oui bah oui ! je crois…Raccoon tu vas bien ?

 

-Sì sì… »

 

Sa voix le trahissait, elle craquait, tremblait. Elle était basse…Daniel brisa le silence :

 

-Bonjour c’est Daniel là, le cousin d’Antoine ! Ça vous dérange de venir nous chercher ou peut-être d’envoyer quelqu’un nous chercher ? Parce qu’on est venu avec une voiture volée mais je crois que la police l’a récupperée…

 

-Sì, ouais, on arrive. Miguel va chercher le camacho, on va chercher les Croute et Niño !! Restez où vous êtes on arrive !

 

Les Croute n'eurent pas le temps de dire “bisous” que Lenny avait déjà raccroché.

Il ne restait plus qu'à attendre…

Matéo et les Cousins s’assirent donc sur le banc devant l'hôpital, patientant sagement.

Il y eut un long moment de silence un peu gênant. Matéo, perdu dans ses pensées, et les croute de part et d’autre qui le fixaient..

Ils n’eurent même pas le temps de demander quoique ce soit à Matéo qu’un camacho jaune arriva à vive allure.

À son bord, Miguel et Lenny, avec leurs lunettes de soleil, regardaient vers eux, leurs faisant signe de monter.

 

Le trio se serrèrent sur la plage arrière et la voiture démarra.

Après quelque secondes, Lenny se tourna, la tête entre les sièges de devant :

 

-Bon. Il s’est passé quoi ?

 

Il y eut un silence à nouveau, Matéo fixait ses pieds, il ne savait pas trop s’il pouvait le dire.

Lenny avait déjà fait quelques remarques sur un possible problème de Matéo mais il n’avait jamais voulu le dire. 

Et maintenant il doit tout déballer…il ne voulait pas paraître faible, pas devant eux, pas devant lui.

 

-C'est un secret médical ! lâcha Antoine avec un grand sourire.

 

Matéo releva instinctivement la tête vers Antoine. Il pouvait voir le stress d'avoir dit ça perler sur son front.

Un petit coup d'œil vers Lenny suffit à savoir qu'il n'était pas énervé, il fixait juste Matéo.

Miguel décida de prendre la parole pour tenter de détendre l'atmosphère.

 

« Et bah au moins on l'a pas retrouvé avec une jambe en moins ! Si niño traine avec les Croute on peut s'attendre à tout !»

Miguel se mit à rire.

Pas Lenny.

Comme pour tenter à nouveau de couper l'atmosphère pesante, le téléphone de Lenny se mit à sonner.

Il se retourna dans son siège, faisant face à la route et décrocha :

 

-Sì oui allo ?

Ah bah bonjour Vanessa !

Nan nan vous ne me dérangez pas, qu'est ce qu'il y a ? Un problème avec le lieutenant ?

 

Les quelques secondes qui suivirent furent silencieuses.

Encore.

Lenny jeta un coup d'œil à Matéo dans le rétroviseur avant de simplement dire au revoir à la doctoresse et de raccrocher.

 

-Fallait me le dire. Dit Lenny le visage neutre.

 

Silence à nouveau. Décidément ça en faisait beaucoup pour une journée à Los Santos.

Matéo resta silencieux et regarda simplement Lenny, pas sûr de comprendre.

 

«-Que t'es aller voir une psy j'veux dire…Précisa ce dernier.

 

Ce fut au tour de Miguel de se retourner vivement pour regarder Matéo :

 

« HEIN ?? Para qué ??

 

-Miguel regarde la route bordel !!!

 

-Sì jefe-»

 

Miguel reprit sa position et évita un poteau de justesse.

Matéo avait envie de disparaître dans son fauteuil, de sauter de la voiture.

Vanessa avait dû appeler, mais pour dire quoi ?

 

Lenny n'arrêtait pas de lâcher des coups d'œil dans le rétroviseur, avant de briser à nouveau le silence :

 

-Tu veux pas nous dire ce qu'il se passe ?

 

Non.

Il avait juste envie de partir.

Après tout ce temps à leur cacher, ce n’était pas maintenant qu'il allait en parler.

Il en avait parlé aux Croute mais c'était différent.

Ils l'écoutent, ils sont ses amis.

Lenny et Miguel, il ne sait pas s'il peut leur en parler.

Pas sans se sentir rabaissé.

Au moins la doctoresse ne leur avait rien dit.

 

-Sì… 

 

-Alors parle nous…

 

Lenny le fixa. Il se passa un long échange de regards avant que la voiture ne s'arrête.

Matéo regarda par la fenêtre, ils n’étaient même pas au quartier.

Miguel descendit, criant qu’il devait récupérer de quoi manger.

 

-Viens conduire Niño.

 

Lenny tapota le siège conducteur avant d’indiquer la route devant lui. 

Plus qu’une demande, c'était clairement un ordre.

Daniel se décala, laissant passer Matéo. Ce dernier s’installa au volant, le serrant dans ses mains.

Miguel revint, poussant Daniel pour s'installer sur la banquette arrière, à côté des deux cousins.

 

-Va à la plage Niño.

 

Matéo déglutit, tout dans la voix de Lenny paraissait sympa mais le stress lui bloquait la gorge.

Il fut surtout perturbé d’apprendre qu’ils ne retourneraient pas au quartier dès maintenant.

Il démarra et commença à conduire.

La route était calme et toujours aussi silencieuse.

 

Bientôt, l'odeur iodée de la mer et des baraques à frites pouvaient se faire sentir.

Matéo s'arrêta et Lenny sortit, bientôt suivit par le reste.

Lenny s'étira calmement alors que Miguel passa à côté de Matéo, lui lâchant : 

 

-Tu conduis bien Niño !

 

Cette simple phrase eut pour effet de faire monter le rouge aux joues de Matéo, ainsi queles larmes aux yeux.

 

Les Croute comprirent très vite qu'ils devaient laisser le Jefe et Raccoon seuls. Alors ils s'éloignèrent, allant faire des pâtés de sable que Miguel détruira sûrement bien vite.

Matéo et Lenny restèrent un instant près de la voiture.

Il y a longtemps, ils faisaient souvent une promenade au bord de la plage. 

Et puis, Lenny est devenu chef.

 

-Tu veux vraiment pas me le dire hein…

 

Cela ne sonnait pas comme une question. Lenny semblait avoir abandonné l'idée de le faire parler.

Ou alors il avait une dernière carte dans sa manche mais Matéo pensait la connaître. Il n'avait pas envie du tout d'entendre cette phrase.

Son père lui avait trop répété.

 

-J'vais pas te forcer, tu en parleras quand tu voudras…Au moins t'en parles à quelqu'un. C'est bien niño, j'suis fier de toi !

 

Alors ça il s'y attendait pas.

Raccoon fixa le sol et Lenny le regarda sangloter, en silence.

 

Ça faisait trop de larmes pour une journée.

Mais au moins, cette fois-ci, c’étaient des larmes de joie.

 

Bientôt Lenny s'approcha, lui posa une main réconfortante dans le dos et le poussa gentiment pour retourner vers la plage.

Les voyant revenir, les Croute foncèrent dans leur direction pour montrer a Raccoon leurs châteaux de sable.

Il sécha ses larmes rapidement. Alors que midi commençait à arriver, les trois Canailloux couraient dans le sable, faisaient des châteaux ou s'enterraient comme des enfants.

 

Lenny et Miguel les observaient de loin.

 

-Niño a parlé ? avait lancé Miguel, comme pour lancer la conversation.

 

Lenny ne répondit pas, les bras croisés sur son torse, observant les trois jeune se défouler après cette longue journée.

 

 

Chapter 5: Un chauve, sa fille, deux cousins et deux frères.

Summary:

Une sonnerie.
Un Donatien en panique.
Cox est de retour.
Où est Matéo ?

TW : violence et enlèvement (dites moi si j'en ai oublié)

Chapter Text

Le jour se levait à peine sur Los Santos que le jeune Matéo était déjà dehors.

Une douce neige tombait et un froid mordant régnait sur l’île.

Les traces de ses basket restaient imprimées sur la fine couche blanche au sol tandis que raccoon s'extasiait, le nez vers le ciel, regardant les minuscule flocons voltiger.

 

“Niñ- Raccoon ! Il fait super froid ! Viens mettre un putain d’manteau !”

 

Avait crier Lenny avec une grosse doudoune jaune dans les bras.

Matéo le regarda tout sourire, ses cheveux étaient parcemé de petites taches blanche et son visage rayonnais de bonheur au milieux du quartier calme et recouvert de blanc.

 

Les petits moments de joies comme ça n’étaient pas connus pour durer bien longtemps mais Lenny se contenta de le regarder en souriant. Matéo courait partout, seulement couvert d’un T-shirt , de sa veste dont il était trop fière pour l'enlever et d’un pantalon sacrement abîmé. 

Il fut parcouru d’un frisson et sortit pour donner le manteau à Matéo qui mit un moment avant de se calmer et d’accepter de le mettre, cachant tristement la veste des vagos.

 

Lenny rentra à nouveau chez eux, laissant Matéo jouer dans la neige, après tout qu’est-ce qu’il pourrait se passer ?



Il avait les mains gelées, le bout de ses doigts étaient devenu tout rouge et il ne sentait rien.

Mais au moins, son bonhomme de neige était fini. Il n’était pas très droit, son sourire était hésitant, ses yeux de travers et un de ses bras était bien trop long.

Mais Matéo aimait beaucoup son nouvel ami. Il s’assit à côté de lui et pris son téléphone, il chercha un des cousins dans son répertoire et appela le premier.

Antoine décroche dès la première sonnerie.

 

« Allo ! Raccoon t’as vu il neige c’est trop bien !! »

 

Matéo entendit la voix de Daniel un peu déformé criant de faire attention avant qu’un gros bruit se fasse entendre.

 

« ouais je euh- J’vais bien- j’vais bien-..

 

-Tu es tombé señor?-...

 

-ouais euh… nan mais c’est l’adversité-... Tu voulais quoi sinon ? OH TU VEUX VENIR AU DOMAINE FAIRE UNE BATAILLE DE BOULE DE NEIGE ??? 

 

-eeh… sì señor ..? 

 

-OUAIIIS LEZGO ! Viens vite ça va être trop bien ! Dit coucou Daniel ! Coucou raccoon !

 

-Hola ! j’arrive vite- eeeh.. je prend une voiture !

 

-OK BISOUUUUUUS »

 

Antoine raccrocha avant que Matéo n’ai pu répondre bisous (sûrement par habitude avec leur père).

Matéo courut rapidement vers l’appartement où était sa voiture et la sortie du garage avant de foncer vers le domaine.

 

La route était glissante mais l’adversité n’était pas contre Matéo qui parvînt à arriver à destination.

 

Le domaine était bien trop calme.

Une voiture était en plein milieu du parking, Matéo sortit de la sienne, méfiant, avant d’apercevoir ses deux amis à l'arrière de la voiture. Entre eux, une jeune femme avec un bob avait ses bras derrière leurs épaules dans une attitude légèrement menaçante.

Un homme chauve était au volant et gueulait sur un autre avec des dreadlocks qui montait hâtivement.

Il ne fallut pas une seconde de plus a raccoon pour comprendre ce qui se passait et il monta au volant de sa voiture alors que celle du chauve démarrait et fonça dans le portail pour partir.

 

Les mains de Matéo s’agrippaient au volants, la voiture dans laquelle étaient les cousins zigzaguait, patinant sur la neige.

Matéo suivait difficilement. Sa voiture n’était pas assez rapide.

Heureusement, il aperçut bien vite ce qui pourrait être leurs destinations.

A un virage, il fit semblant de ne pas avoir réussi à les suivre, il sortit et erra un instant vers les hangar où ils s'étaient sûrement installés.

Il entendit des bribes de voix et se cacha contre un mur.

 

Avant qu’il n'ait pue jeté un coup d'œil, une main se plaqua sur sa bouche.

Jusqu’à présent guidé par l’instinct et l’adrénaline, Matéo paniqua.

Il attrapa la main sur son visage essayant de la retirer mais la personne le plaqua contre lui pour mieux le retenir.

Matéo se mit à griffer mais la personne n’avait pas l'air d’en être affectée.

Après un moment à couiner en se débattant il commençait à se fatiguer et n’arrivait plus à reprendre sa respiration, c’est ce moment que la personne choisit pour lui chuchoter quelques mots.

 

« C’est bon t’es calmé ? Reste tranquille et il t’arrivera rien »

 

Matéo hocha doucement la tête, il devait reprendre sa respiration. Maintenant.

La voix le troubla cependant un peu, il la connaissait mais… impossible....

La main desserra petit à petit l’emprise et Matéo se laissa glisser contre le mur de taule en inspirant de grandes bouffées d'air.

L’homme se baissa à côté de lui.

Il profita de sa fatigue pour lui mettre un zip tie et le fouiller.

Il lui retira son couteau et un menu avant de lui tendre ce dernier.

 

« Tu as faim ? Ou soif ? »

 

Matéo fit non de la tête et observa l’homme. C’était celui avec des dreadlocks, il avait aussi un bonnet gris et son regard semblait étrange. 

Il n'avait ni l'air d’un gros sadique ni d’un homme en colère. Il semblait juste perturber.

Matéo détailla son visage… Ses yeux, ses grains de beauté, ses minuscules et vieilles cicatrices…

Il sentit ses larmes monter.

 

« M-Matéo ? 

 

Matéo ouvrit la bouche pour parler mais aucuns mots n'en sortirent.

L'homme voulut parler à nouveau mais des pas résonnèrent. L'homme agrippa son bras pour le faire se lever avec lui.

La femme au bob passa l’angle du mur et regarda tour a tour Matéo et son agresseur.

 

-Putain mais hermano c'est qui lui ?! Papa t’attend pour les p’tites Croute ! »

 

Matéo voulut crier de ne pas leur faire de mal mais l’homme lui serra le bras, lui intimant le silence.

L’homme le tira doucement par le bras en silence.

Il suivait la jeune femme qui sautillait presque jusqu’à atteindre le milieu de l’immence hangar.

Là, il y avait le fameux chauve qui tentait d’appeler quelqu’un et en face, les deux cousins, chacun assis sur une chaise, le regardant paniqués. Ils n’étaient ni attachés ni baillonnés, ils semblaient déjà savoir ce qu’il pourrait se passer s'ils tentaient de fuir.

L’agresseur demanda à Matéo de s'asseoir par terre à côté de Daniel, ce qu'il fit sans protestation, toujours un peu sous le choc, et surtout en colère.

 

C'était Juan.

Après autant de temps, près de 10 ans, il était là.

 

Après un court instant, la personne que le chauve avait appelé semblait avoir répondu.

Juan resta près de Raccoon, il ne semblait pas bien du tout mais Matéo s'en fichait, il tremblait de rage, fixant le sol.

Le chauve se rapprocha de lui et Juan eut un petit tressautement.

Il se pencha vers lui, sa cravate pendant à 1 mètre de son nez.

Il avait envie de l'attraper et d'exploser le crâne au sol comme un œuf.

 

« Qu’est-ce qu’un vagos fout déjà là ? c’est qui qui t’as appelé ? C'était toi au Domaine ? 

 

-eeeh… je dirais rien…

 

-... Ne t'inquiètes pas petit, on te fera pas de mal, répond simplement aux questions.

 

-... les croute, c’est mis amigos… je veux pas qu’il leur arrive du mal...»

 

L’homme en face resta silencieux, a coté, la jeune femme était entre les deux cousins ce qui semblait rendre Daniel clairement mal a l’aise.

Matéo n’arrivait pas à voir Antoine de là où il était, caché par son cousin.

 

Le chauve s'éloigna à nouveau. 

Juan en profita pour s'asseoir à côté de Matéo.

 

« Ça… ça fait longtemps…»

 

Matéo ne répondit pas.

Il y avait un craquement dans la voix de Juan qui a la foi lui brisait le cœur et lui donnait envie de le frapper.

 

« On pourra parler quand tout ça sera fini ?... s'il te plaît..»

 

Il resta silencieux, retenant les larmes qui voulaient désespérément couler sur ses joues et il se contenta de renifler.

Juan osa poser maladroitement une main dans son dos, tentant de le rassurer mais Matéo se recroquevilla un peu plus.

 

L'homme à la cravate revient bien vite, son téléphone collé à l'oreille.

 

« HAHA ! Bien sur que non Donatien ! je ne t’enverrais pas la position ! Hayley vient te chercher ! Ne bouge pas Donatien… »

 

Il raccrocha immédiatement en souriant et regarda Hayley, comme s’il attendait qu’elle parte.

Aprés quelque seconde dans un silence génant, la jeune femme pris son telephone.

 

« Tu me donnes la position ou pas ? »

 

Un moment de silence se fit à nouveau et l’homme chauve reprit son téléphone et s'éloigna pour téléphoner à nouveau au vigneron..

 

« Putain… je suis sûr que ça va bientôt partir en couille hermana… 

 

-Mais t’inquiète hermano ! D’habitude quand ça part en couille c’est des le debut ! Là, on a bien commencé !

 

-... Parce que c’est bien parti tu trouves ?! »

 

Comme pour stopper la tension qui venait de naître, le téléphone de Matéo se mit à sonner.

Toujours attaché, il ne pouvait pas décrocher, c'est Juan qui se chargea de plonger sa main dans sa poche pour en tirer l'appareil.

C'était Lenny qui l'appelait.

Juan se redressa et décrocha.

 

"Il va bien." lâcha-t-il avant d'enfouir le téléphone dans sa poche, il ne pouvait pas risquer d'être tracé.

 

Le chauve en costard revient et indiqua une position a la jeune femme qui parti rapidement.

Tout était très calme.

Le doux bruit des flocons qui s'écrasaient sur le toit en taule était le seul réconfort de Matéo sans cet immense hangar gelé.

Les Croute à côté de lui était heureusement bien couvert avec des combinaisons de ski à leurs couleurs et ne risquaient pas de tomber malade. Leurs tremblements étaient sûrement la peur… Daniel fixait le sol, Antoine regardait dehors et Matéo se contenta de fixer les deux adultes.

Le Chauve et Juan s'étaient éloignés pour parler. Juan avait tendance à lancer des regards vers leurs direction et Matéo ce mis à le détailler.

Il avait grandi, pas tant que ça, mais tout de même. Il avait de nouvelles marques de ci de là. Ses cheveux étaient plus longs aussi… Mais ce qui déstabiliser le plus Raccoon c’est le jaune qui manquait à ses vetements.

 

Après un long moment, la discussion des deux adultes était finie et Juan s'était mis à fixer Matéo en retour.

Un espèce de combat de regard s'était installé entre les deux.

Le regard de Juan n’avait pas changé.

Ça rendait triste Matéo.

 

Une lumiére bleuté et rouge vint alors déranger le blanc imaculé de la neige.

Le son d’une voix grave ébranla le calme du hangar.

 

“LSPS VOUS ÊTES CERNÉS !”

 

C'était la voix du Capitaine.

La panique se fit sentir alors que l’homme chauve se mit à crier.

 

“MAIS COMMENT ILS NOUS ONT TROUVÉ ?!”

 

Le crâne de l’homme devint rouge de colère et il fonça vers la voiture rangée dans un coin de la bâtisse.

Juan continua de fixer Matéo.

Les cris du chauve ne le bougèrent pas et bientôt la voiture fonça hors du hangar, laissant les deux cousins et les deux frères seuls dans le hangar.

 

La police se déploya , Juan fut menotté, Matéo détaché, les Croute pris en charge et la neige recouvrant le sol extérieur fut bientôt gâchée par les traces de pas chaotiques des unités de police.

 

Matéo continua de regarder Juan alors que ce dernier se faisait embarquer.

 

“On reparlera après ! je te contacterais promis !”

 

Un policier en rose ferma la porte, étouffant les mots de Juan et la voiture partie.

Et Juan partit.

Encore.



La chaleur du domaine était plutôt réconfortante. 

Une odeur de vin chaud préparé pour les ventes avait empli le salon.

Le feu de la cheminée crépitait alors que les trois Canailloux étaient assis sur le canapé.

Antoine avait le nez enfouit dans sa tasse de chocolat chaud et fixait le sol, Daniel regardait Donatien au téléphone dans la salle d'à côté et Matéo regardait le jus de raisin chaud qu’il tenait entre ses mains.

 

La jeune femme qui s’appelait Hayley avait fait une mauvaise manipe avec la voiture qu’elle avait emprinté et c’était retrouvé dans un fossé aprés avoir récuperé Donatien.

Le coma de la jeune femme avait donc permit a des soins d’arriver, et plus tard la police.

Suivant le GPS ils étaient arrivés à destination, sortant les trois canailloux du hangar.

Et les voilà dans le salon du domaine.

 

Donatien entra dans le salon en raccrochant son téléphone.

Matéo n'écoutait rien mais il pouvait sentir que Daniel a côté de lui était pendu à ses lèvres.

Antoine, lui, n’avait pas bougé d’un pouce.

Raccoon posa sa main sur le bras du cousin en jaune et ce dernier leva ses yeux vers lui.

C'était des yeux qu’il comprenait. Evidemment que lui aussi était déchiré en deux.

 

Antoine lui avait raconté ses péripéties avec Cox et ses sbires, et Matéo ne pouvait que comprendre ce qu’il ressentait.

Le doute était semé dans l’esprit du jeune Croute et à présent son cœur était déchiré entre sa famille en qui la confiance était ébréchée et ce groupe accueillant qui pourrait la remplacer.

Son cousin était ce qui le retenait bien sûr.

 

Le vigneron semblait avoir fini son discours et Daniel s'affaissa dans le canapé.

 

“On a pas le droit de sortir sans permission et sans surveillance alors qu’ils sont en prison… c’est pas super sympa…” Avait annoncé Daniel, comprenant que les deux autres n’avaient pas écouté

 

“Hein ? ils sont en prison ?.. oh… mais du coup c’est qui qui va nous surveiller ?

 

-M’sieur Donatien a demandé à Lenny, il veut pas que ce soit seulement Raccoon alors il y aura Haylie aussi, elle arrive bientôt !”

 

Matéo regarda son téléphone. Aucun appel, il ne l’a pas contacté pour l’instant.

Mais quand ils voudront se parler, ils devront être seuls… ou plutôt sans Haylie.

Il faudrait donc trouver un moyen de contrer cette protection imposée..

 

“Raccoon ?” avait dit Antoine, le sortant de ses pensées.

 

“On a le temps, avant qu'elle arrive, d’aller voir Juan ?”

 

Avait-il chuchoté, pointant la fenêtre.

Matéo ne compris pas pendant un instant avant de tourner son regard vers la fenêtre.

Dans le blanc de la neige, en haut de la montagne, une silhouette sombre ce dessinait.

Matéo le fixa, le soleil étant plutôt haut dans le ciel, il arrivait à détailler l’homme dans la neige, c'était évidemment Juan.

Le canapé grinça alors que Matéo se leva.

Il ouvrit la porte fenêtre et s’aventura dans la neige, oubliant le manteau que Lenny lui avait passé contre le froid.

 

Ses pieds s’enfonçaient profondément dans le sol laissant des marques derrière lui. Le vent glacé lui fouettait le visage mais l’homme qui s'approchait de lui au même rythme plus haut dans la montagne le motivait à poursuivre son chemin.

Trés vite, ses pas s’acceleraient et bientôt Matéo ce retrouva a escalader la montagne tendit que l’autre la dévalait.

Ils manquèrent de glisser mainte foi mais n’arretait pas leurs course et finir dans les bras l’un de l’autre dans une douloureuse etreinte.

 

“Ecoute Matéo je-” avait commencé Juan, ensuite coupé par Matéo qui le bouscula, le repoussant.

Il semblait confus. Triste, en colére, heureux, Juan ne savait plus quoi dire, il baissa les yeux alors que Matéo le poussa à nouveau, tremblant.

 

“T’avais pas le droit…” La phrase de Matéo fut suivie d’un reniflement. 

 

Il se mit a tapé du poing contre le torse de son aîné qui ne bronchait pas, se contentant de le regarder, les bras ballants et troublé.

 

“Je sais… Essaie de comprendre Matéo je voulais pas te laisser mais- mais tu était a l’aise là bas Hermano et moi-... moi c’étais pas chez moi…”

 

Matéo tapa encore du poing encore plus doucement secoué de sanglots. 

Juan le prit dans ses bras à nouveau et Matéo se retint de pleurer en se laissant faire.

Même s'il lui en voulait d'être parti sans rien dire, Matéo était aussi soulagé de le voir, de lui parler, heureux de le retrouver.

Matéo relâcha un peu l'étreinte, regardant Juan.

 

"T'es pas censé être en prison ?..

 

-Ils n'ont rien trouvé contre moi, j'me suis rendue et j'me suis fait passer pour une victime. Cox m'a suivi dans ce plan je sais pas pourquoi.."

 

Matéo hocha la tête, pas sûr de bien comprendre mais peu importe.

 

"...Tu reviendras au quartier ?..."

 

Juan fit un pas en arrière, gêné. Il chercha ses mots un instant.

 

"Écoute Matéo… Les vagos, ce gang.. C'est pas pour moi, j'ai trouvé une famille avec le docteur et Hayley !

 

-Trouvé une famille…

 

-... C'est pas ce que j'voulais dire, tu fais partie de ma famille toi aussi mais-

 

-Alors pourquoi tu m'as pas prévenue ? Tu m'as pas emmener avec toi ? j'aurais pu te suivre j'aurais- je- je voulais te suivre…

 

-Alors.. suis moi ! Tu peux nous rejoindre ! le doc a l'air méchant et Hayley un peu sadique mais ils sont cool !"

 

Matéo regarda le domaine derrière lui, les Croute les observait par la fenêtre.

 

"Mais j'ai une famille ici…

 

-Alors reste.

 

-Hein ?"

 

Matéo regarda à nouveau Juan qui lui souriait.

 

"On est frère même si on est pas du même côté, nos sangs sont pas les même mais tu sera toujours de ma famille, si t'as besoin de moi je suis là et inversement. Je préfère que tu sois heureux autre part que malheureux avec moi."

 

Alors que Juan finissait sa phrase, un camacho jaune arriva sur le parking en contrebas et Haylie en sortie.

Matéo tendit son petit doigt a Juan qui le croisa avec le sien en souriant.

 

Haylie entra dans le bâtiment et Donatien alla l'accueillir avant de la guider vers le salon.

Là, les trois amis étaient sagements assis sur le canapé, tasse à la main et plaide les recouvrant.

 

"Et bah les Croute, vous n'avez pas bougé… je m'attendais à ce que vous soyez déjà partit faire le bordel dans la neige.. Bref, mademoiselle Haylie je vous laisse, j'ai des choses à faire !"

 

Sur ces mots, Donatien sortit en faisant un petit signe d'au revoir.

Haylie regarda les trois canailloux et jeta un coup d'œil rapide vers la porte fenêtre.

 

"... Vous voulez faire quoi ?"

 

Personne ne répondit mais le projet de base revint en mémoire des trois amis.

Bientôt, les 4 ce retrouvèrent dehors à se lancer des boules de neige en criant.

 

Le lendemain, les Croute étaient énergiques tandis que Matéo était cloué au lit, malade de sa petite course dans la neige.