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Dans les rues de Yokohama

Summary:

Dans le dédale des rues de Yokohama, vont et viennent membres de l’ADA, de la Mafia, de la Guilde et tant d’autres…

 

[Participation à la BSD Fluff Week 2024]

Notes:

Hey !

Comme je sens que je vais faire beaucoup d’OS BSD cette année, plutôt que des le éparpiller sur mon compte, j’ai décidé de tenter de faire un recueil.

Bonne lecture !

(See the end of the work for more notes.)

Chapter 1: Un pari (Chūya et Ranpo)

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

Yokohama était grande. Démesurément grande. En tant que Capitaine de la mafia, Chūya connaissait ses moindres recoins, toutes ses rues, tout ce qui l’entourait. Il était l’une des rares personne à se faire une véritable idée de la taille des lieux. Il était aussi particulièrement conscient du nombre de personnes vivant en ces rues.

Et pourtant, malgré les 435, 29 km² sur lesquels s’étendait la ville, malgré les plus de trois millions sept cent trente mille habitants qui peuplaient les immeubles qui se succédaient à n’en plus finir, Chūya finissait toujours par tomber sur des membres de l’Agence. Lorsqu’il s’agissait de Dazai, il avait la certitude que son ancien partenaire s’était simplement levé avec la ferme intention de l’embêter. Quand il s’agissait d’autres membres de l’Agence… Hé bien, Dazai ne pouvait pas les avoir tous montés contre lui, n’est-ce pas ? Ça serait son genre, mais après tout ce temps passé à être… quoi qu’ils étaient, Chūya osait espérer que Dazai prenait à cœur de l’embêter en personne, sans déléguer.

En ce jour, c’était donc Ranpo, qu’il croisait, pour la première fois depuis ce malheureux accident avec le livre de Poe. Chūya décida donc de ne pas l’approcher à moins d’un mètre. Juste au cas où.

Mais, évidemment, Ranpo l’avait vu.

« Si ce n’était pas le type au chapeau !

– Détective.

– Tu m’en veux encore pour le livre ? Pourtant, Poe s’était surpassé ! »

Chūya ne répondit pas, se détournant. Il avait à faire. Hélas, Ranpo n’en avait pas fini avec lui.

« La livraison arrive dans quelques minutes, n’est-ce pas ?

– Que…

– Hé bien, il y a eu ce règlement de compte qui a mal tourné, hier, avec ce marchant de bijoux assassiné à la manière de la mafia. Il manquait une somme importante, sans doute celle qui était due à la mafia, qui a cherché à effacer les traces, de manière plus efficace que d’habitude d’ailleurs, vous faites des progrès, et en remontant un peu la piste, on arrive à une livraison d’un joyau très particulier aujourd’hui, en ce lieu. Joyau qui vaut une sacrée somme au marché noir, et après la débâcle d’hier, la mafia doit s’assurer d’intercepter le joyau. Cependant, ça ne sera pas évident, car c’est un concurrent de la mafia qui s’occupe de ça, tout juste assez puissant pour tenter de la concurrencer sur ses terres, mais pas assez pour un affrontement direct. Et quitte à faire, autant faire un véritable exemple et d’une pierre deux coups, en envoyant un capitaine récupérer le joyau et se débarrasser des gêneurs. »

S’obligeant à respirer profondément, Chūya ne réagit pas, se contenant de répondre d’un ton glacial ;

« Je suppose que tu es donc là pour m’empêcher d’accompli ma mission ?

– Oh non. Fukuzawa a dit qu’on devait vous laisser tranquille, parce que vous nous avez aidé. Non, je suis là à cause de Dazai. »

Cette fois, Chūya sera le poing.

« Ah oui ?

– Il m’a promis des pâtisseries de la meilleure boulangerie de la ville.

– Il peut se le permettre ?

– Il t’a piqué ton porte-monnaie, la dernière fois. »

C’était exact. Chūya avait inscrit cet outrage à la liste de ses raisons de tuer Dazai.

« On a parié sur toi, reprit Ranpo.

– … Sur moi ?

– Oui, ce n’est guère nouveau, que tu sois l’un des sujets de réflexions préféré de Dazai. Bref, il s’agissait de t’embêter. »

Évidemment.

« Et ?

– Et visiblement, il a raison, c’est plus compliqué que prévu, de te pousser à attaquer. Dommage, j’avais un nouveau livre… »

Donc, Dazai s’amusait bien à manipuler l’Agence pour que ses membres viennent embêter Chūya à sa place. Chūya était partagé entre agacement et fatigue.

« Rends-moi un service, et je te donne de quoi t’acheter ce que tu veux dans la pâtisserie de ton choix.

– J’écoute ?

– Dis-lui d’apprendre à faire des nœuds corrects et de ne pas se rater, la prochaine fois. »

Il sortit des billets, et manipula la gravité pour les envoyer sur Ranpo sans avoir à l’approcher, et donc sans prendre le risque de faire face à un nouveau livre de Poe, et tourna les talons. Il avait un joyau à récupérer.

Et surtout, surtout, il devait s’empêcher de penser au fait que Dazai croyait suffisamment en lui pour parier sur lui. Pour l’embêter, certes, mais venant de Dazai…

Non, Chūya ne préférait pas y penser. Il devait se concentrer sur son travail.

 

Notes:

Défis :

Défi de l'extrême 115 : Prendre toutes les roulettes personnages d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)
La roulette des persos du 08/03/24 :Roulette surprise 1 : Bungo Stray Dogs - Chûya Nakahara
Roulette surprise 4 du 09/12/23 : Bungo Stray Dogs : Chûya Nakahara & Ranpo Edogawa

Chapter 2: Les ténèbres (Akutagawa et Yumeno | Q)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

La porte s’ouvrait lentement, comme pour laisser à n’importe quel visiteur le temps de changer d’avis. Le temps de se rappeler toutes les rumeurs qui courraient sur la personne confinée à l’intérieur de cette cellule. Le temps de se rappeler ce qu’avait fait Kyūsaku Yumeno pour terminer dans une cellule, tel l’un des dangereux secrets gardé par la mafia.

Akutagawa n’en avait cure. Il savait exactement ce qu’il faisait ici, et ne craignait personne.

La porte ouverte, il s’avança dans le sas, son regard fixé sur la deuxième porte encore close. De longues secondes s’écoulèrent encore, le temps que l’endroit soit à nouveau scellé, pour qu’il puisse s’avancer vers Yumeno.

L’enfant était à terre, les jambes croisées. Iel serrait contre son buste sa sinistre poupée, la seule chose à même d’apporter un brin de réconfort dans cette cellule. Il y avait bien des livres, des affiches, et même une télé ; mais tout semblait froid, abandonné, comme si Yumeno restait là, à longueur de journée, par terre, à fixer la porte, attendant son retour.

Un retour qui n’arriverait plus.

Akutagawa s’avança devant l’enfant. Il ne tenta pas de se mettre à sa hauteur, de se donner un air plus sympathique, plus adapté à l’enfance . Il était aussi inexpressif qu’à son habitude, son regard froid faisant écho au regard vide de Yumeno.

« Il est parti. »

Les doigts de Yumeno se resserrèrent autour de sa poupée.

« Dazai est parti, précisa Akutagawa. »

Il tourna les talons, prêt à repartir. Il avait accompli sa mission. Annoncé à l’autre projet de Dazai, l’autre enfant qui n’avait su atteindre ses sombres attentes, que leur maître était parti. Qu’ils étaient seuls.

« Il est parti où ? »

La voix de Yumeno n’était élevée, claire et presque… Innocente. Akutagawa se retourna vers iel. Sa tête était penchée sur le côté, d’un air curieux.

« Personne ne le sait. Il a disparu, sans prévenir.

– Il n’est plus dans la mafia ?

– Si quelqu’un le trouve, cette personne se doit de l’arrêter de le mener à Mori, si tant est que cette personne le puisse.

– Et moi ? Je dois rester là ? »

Une sorte d’espoir sadique brillait dans les yeux de Yumeno, tranchant avec son air innocent . Akutagawa se savait froid et dangereux ; il n’avait pas peur de tuer, de verser le sang, si cela pouvait l’aider à accomplir son objectif. Mais Yumeno… Yumeno aimait la douleur des autres. Iel s’en nourrissait. Un instant, Akutagawa vit ce qui avait poussé Dazai à l’enfermer, ce qu’il avait cherché à ne pas reproduire avec son apprenti suivant.

« Mori n’a encore rien décidé. Je suppose que oui.

– Dis-lui que s’il me laisse aller jouer dehors, j’obéirais bien à ses ordres. Je veux simplement aller jouer… »

La lueur sanguine brillait encore dans ses yeux.

« Je lui dirais. »

Yumeno sourit, et se désintéressa de lui. Après une longue hésitation, Akutagawa tourna les talons, et s’en alla.

Il y aurait pu avoir quelque chose entre eux. Un respect, une amitié froide, un lien partagé par deux élèves du même maître.

Mais Dazai avait veillé à ce que ça ne soit pas le cas.

Comme si à travers Akutagawa et Q, Dazai avait cherché à donner corps aux ténèbres hantant son esprit.

Notes:

Je précise que Dazai est un personnage que j’apprécie. Je ne cherche pas à faire du bashing sur lui. Mais il a ses côtés sombres, très sombres, et j’aime les mettre en valeur, parce que c’est ce qui le rend si intéressant.
Surtout que j’adore Yumeno (Q). Genre vraiment. Genre c’est mon enfant, je l’aime, iel mérite mieux.
Si quelqu’un a une idée plus joyeuse sur ce duo, je prends, parce qu’ils méritent du fluff.

Défis :

Roulette surprise 1 : Bungo Stray Dogs : Kyūsaku Yumeno & Ryūnosuke Akutagawa
Cap ou pas cap de Jessie : écrire sur Yumeno (BSD)
Défi de l'extrême 114 : Prendre toutes les roulettes d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 3: Entre asociaux… (Edgar Allan Poe & Louisa May Alcott)

Notes:

Hey !

Je vous propose un missing moment de la saison 3.

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Nombre de gens auraient téléphoné. Cela semblait plus simple. Attraper le téléphone, entrer un numéro, ou le choisir, appuyer sur un bouton, attendre que l’autre décroche, et délivrer son message. Simple, efficace, il n’y avait même pas besoin de quitter sa demeure.

Mais voilà.

Louisa n’aimait pas plus le téléphone que de parler aux gens. Et puis, elle connaissait Poe ; il oubliait le plus souvent qu’il avait un téléphone, et était toujours surpris par sa propre sonnerie. Et puisqu’il était un de ses rares amis, Louisa ne pouvait pas le laisser prendre peur. Alors, elle était devant chez lui, sonnant doucement. Elle attendit un instant, priant pour que personne n’arrive avant que Poe ne lui ouvre… Louisa prit soudainement peur ; et si elle avait mal calculé ? Et si Ranpo arrivait ici pendant qu’elle était là ? Elle ne pourrait pas tenir une conversation avec lui…

Heureusement pour elle, Poe arriva rapidement pour lui ouvrir, à moitié caché par la porte. Il semblait surpris de la voir.

« Bonjour Poe. Puis-je entrer ? »

Il la laissa passer, sans rien dire. D’un geste, il lui indiqua un salon, où Karl se prélassait sur un canapé. Elle s’y rendit, devinant que Poe était allé lui faire un café. L’idée fit sourire Louisa. Malgré toute la cruauté dont Poe pouvait faire preuve, et le nombre de victimes qu’il avait fait avec ses livres, il restait cette personne mal à l’aise socialement, toujours incertain de la façon dont il devait faire face à une situation. Sur ce point, ils se ressemblaient.

Louisa s’assit sur un fauteuil, sortant de sa pochette les différents documents qu’elle lui amenait. Karl ouvrit un œil, l’observa, et se rendormit. Cela fit sourire la jeune femme, juste avant qu’elle ne sursaute en entendant Poe revenir dans le salon, posant un café devant elle. Il s’assit, ne cherchant pas à ouvrir la conversation. Louisa but une gorgée de son café, déjà sucré comme elle l’aimait, afin de se donner du courage.

« Merci… Fitzgerald et moi aurions un service à te demander ?

– Je ne sais pas si je peux encore être un membre de la Guilde…

– Je ne pense pas… Mais après avoir livré la Guilde à Ranpo, nous avons besoin que tu lui demandes de l’aide sur un point. »

Poe se tortilla, mal à l’aise, ce qui mit Louisa aussi mal à l’aise.

« Je…

– Ne te justifie pas… S’il te plaît… On… On savait que tu cherchais surtout Ranpo… Parce que… euh…

– C’est mon rival…

– … Oui, ça… »

Louisa était sûre que ce n’était pas qu’une histoire de rivalité, mais elle n’oserait jamais l’exprimer. Elle but encore un peu de son café, pour se redonner contenance, et elle se força à penser à Fitzgerald. Il avait besoin d’elle.

« On a besoin que tu transmettes les documents d’une affaire à Ranpo. On doit savoir la vérité.

– Si ça l’ennuie, il ne cherchera pas.

– Je suis sûre que si c’est toi qui lui demande, il le fera. »

Poe resta un instant pensif, fixant le mur derrière Louisa. Cette dernière se concentra sur son café. Au bout d’un long moment, son ami soupira.

« Je suppose que je pourrais présenter ça comme un jeu de déduction… Mais il risque de comprendre que ça vient de vous.

– La Guilde aura alors une dette envers lui. »

Louisa était prête à prendre ce risque ; Fitzgerald n’aimait pas cette possibilité. Mais elle était certaine que ça ne serait pas un problème. Si elle était allée directement lui demandé, tout ça aurait été impossible. Mais avec Poe de leur côté… Tant qu’il ne demandait pas à Ranpo de trahir les valeurs de l’Agence, il pourrait certainement tout lui demander. Or, résoudre ce crime, c’était innocenter un innocent. Même si Ranpo comprenait que c’était pour la Guilde, il ne pourrait pas vraiment le laisser être condamné à tort…

Si elle était mauvaise avec les gens, Luisa était bonne avec les prédictions. Et elle savait que tout se passerait comme prévu. Parce qu’elle avait travaillé de son mieux pour Fitzgerald, mais aussi parce qu’elle avait Poe de son côté.

Notes:

Défis :

 

Défi de l'extrême 114 : Prendre toutes les roulettes duos d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)
Roulette surprise 1 du 06/04/2024 : BSD - Edgar Allan Poe & Louisa May Alcott

Chapter 4: Les mirages de la nuit (Fitzgerald)

Notes:

Hey.

Je viens de finir de lire Gatsby le Magnifique. Ça m’a inspiré ce texte.

Bonne lecture.

Chapter Text

Il devrait dormir. Non pas qu’il en avait envie. Mais de la discipline était nécessaire, pour maintenir son train de vie, et la discipline exigeait de bonnes nuits de sommeil. Louisa aurait certainement de nombreux plans à lui proposer, le lendemain, et il faudrait négocier, avoir l’air alerte. En pleine forme.

Pourtant, Fitzgerald continuait de contempler le plafond.

Il n’avait pas envie de dormir. Son esprit s’était égaré, pensant à Zelda et à sa fille. Une fois de plus, il pensait aux mots exacts qu’il inscrirait dans le livre. Il avait des centaines d’idées de formulations, toutes en dessous du bonheur qu’il imaginait.

Comment des mots pourraient-ils retranscrire la joie qu’il imaginait dans le regard de Zelda, le rire de sa fille, le bonheur que tout cela serait ? Comment ces brèves illusions de bonheur pourraient être décrites ?

Fitzgerald n’avait qu’à fermer les yeux pour voir sa famille réunie, pour en ressortir le bonheur. Il s’imaginait prendre sa fille dans ses bras, le matin, avant d’embrasser sa femme. Il les voyait, tous les trois, dans une destination exotique, où son seul souci était de mettre toujours plus d’étoiles dans les regards de ses trésors. Quelques fois, il visualisait Louisa et sa fille, les imaginant amies, devenant un duo d’affaire si efficace qu’il pourrait tout leur laisser, et se retirer avec Zelda, pour vivre heureux. Souvent, il téléphonerait, réclamant de voir sa fille, et Zelda essayerait de cuisiner quelque chose pour fêter ses retours à la maison, quelque chose que le cuisinier rattraperait discrètement. Leur fille passerait tous les week-ends à la maison, et quelques fois, elle déléguerait des tâches à Louisa, juste pour rester plus longtemps avec ses parents. Quelques fois encore, Louisa serait aussi là, à la table de la famille, là où elle devrait être. Et tout serait parfait. Sa fille tomberait amoureuse, Zelda en serait folle de joie, se mettant à rêver du mariage de leur fille, et Fitzgerald apprécierait cette personne, car iel serait la personne choisit par sa fille. Mais ça ne l’empêcherait pas d’être quelques fois sévère avec iel, juste au cas où. Et puis, sa fille se marierait, Zelda rayonnerait de fierté, et Fitzgerald accompagnerait sa fille jusqu’à l’autel, lui glissant quelques mots à l’oreille, avant de la voir s’engager dans un bonheur sans fin. Plus tard, il y aurait les petits-enfants ; Zelda et lui deviendraient de vrais grands-parents gâteux, réclamant de les voir à la moindre occasion, pour constater à chaque occasion quelle mère merveilleuse leur fille serait.

Tout cela serait si beau…

C’était un tel bonheur, qu’il gonflait le cœur de Fitzgerald, qu’il peignait chacune de ces scènes imaginées, leur donnant un tel relief qu’il pouvait se souvenir de tout ça. Quelquefois, il s’endormait bercé par les rires de sa femme et de sa fille…

Et au matin, tout partait, comme un mirage de la nuit. Comme si ce rêve n’était qu’une fête nocturne, stoppée le jour, ne pouvait qu’attendre la nuit suivante pour réapparaître.

Ces illusions balayaient la douleur de savoir Zelda malade, l’horreur de savoir sa fille morte, le désespoir de se savoir si loin de son but, du livre…

Et leur disparition renforçait sa conviction.

Il devait trouver le livre.

Pour Zelda. Pour sa fille.

Pour ce bonheur qui ne pouvait être qu’un mirage.

Chapter 5: Du pollen (Dazai)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

La tête posée sur ses bras croisés, Dazai regardait Kunikida.

« Diiiis. Si j’étais quelque chose de naturel, pas une plante ou un animal, ni même un champignon, ni même toute autre forme de vie, mais quelque chose de naturel, je serai quoi ? »

Kunikida ne détourna pas le regard de son travail, ce qui vexa Dazai. Quelquefois, Kunikida ne semblait pas l’entendre. Ou alors il était passé maître dans l’art de l’ignorer… Non… Quand même pas…

« Atsushiii ?

– Laisse-le travailler, coupa la voix de Kunikida.

– Oooh, tu m’entends ! Alors, Kunikida, un élément naturel ?! »

Cette fois, collègue leva les yeux de son travail, pour le regarder, l’air sévère.

« Du pollen. »

Sans plus d’explication, il retourna à son travail. C’est Atsushi, qui posa la question ;

« Du pollen ? Pourquoi du pollen ?

– Parce que, répondit Kunikida sans cesser de taper son rapport, ça pourrait être utile, mais la plupart du temps, c’est juste irritant et ça empêche de travailler correctement. »

Atsushi resta figé un instant, avant de vite retourner à son propre travail. Il apprenait vite. Bientôt, il deviendrait plus dur pour Dazai de l’embêter.

« Si je suis du pollen… Est-ce que ça veut dire que tu es un système immunitaire ? »

Il n’y eut pas de réponse. Atsushi, en revanche, commença à se décaler légèrement.

« Quoique. Le système immunitaire ne peut pas tenter de mettre au travail le pollen, ça ne marche pas… Il n’y a rien, dans la nature, qui puisse vraiment être productif seul… Peut-être du vent… Kunikida, tu es le vent ! Tu essayes de me pousser au bon endroit pour que je sois utile ! Mais ce n’est pas très efficace ! »

La remarque fut assez efficace pour que Kunikida en vienne à mettre son travail de côté et le regarde, définitivement agacé.

« On va voir si je ne suis pas efficace ! »

En riant, Dazai se redressa et se leva, prêt à échapper à Kunikida.

Notes:

Défis :
Roulette surprise 2 : Bungo Stray Dogs - Osamu Dazai
Défi de l'extrême 115 : Prendre toutes les roulettes personnages d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Ce chapitre fait référence au chapitre 103 de Wan!, où Dazai est en effet du pollen de cèdre. (Oui, Wan! n'a aucun sens, lisez et regardez, c'est merveilleux)

Chapter 6: Ces maux qu’il ne peut écrire (Poe)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Son stylo était posé sur sa feuille. Quelques mots y étaient tracés, sans véritable cohérence, d’une écriture plus tremblante qu’à son habitude. Dans sa tête, les idées se bousculaient, les intrigues se faisaient et défaisaient, mettant à jour de nouveaux personnages, en écartant d’autres, en modifiant complètement certains. Poignards, poison et fantôme dansaient, cherchant à mettre en scène la plus belle scène de crime possible.

Mais Poe n’écrivait pas. Il le savait, Ranpo était en danger, accusé par le monde entier d’être un terroriste aux côtés du reste de l’Agence. Ce qui était impossible, strictement impossible. Mais le monde ne connaissait pas Ranpo comme Poe le connaissait ; le monde était le genre de personne à tomber dans les pièges d’un auteur joueur. Il faudrait lui apporter la révélation de l’innocence de l’Agence, comme seul un détective pouvait le faire. Comme seul Ranpo en était capable.

Et Poe l’aiderait. Il ne savait pas encore comment, ni quand, mais il le ferait. Il attendait juste que Ranpo lui demande de l’aide, car à la seconde où il aurait son appel, il le savait, il laisserait tout en plan pour lui, sans y penser une seule seconde. Le seul temps qu’il prendrait, serait éventuellement pour confier Karl à Louisa.

Et en attendant, il voulait écrire. Il avait les histoires en tête. Mais il était bien trop inquiet pour les coucher sur papier maintenant.

Notes:

Défis :

Roulette surprise 3 : Bungo Stray Dogs - Edgar Allan Poe
Bingo des situations Poe/Ranpo fait par Angie : Poe s'inquiète pour Ranpo durant le combat contre les Anges en décomposition
Défi de l'extrême 115 : Prendre toutes les roulettes personnages d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 7: Drôles d’humains (Adam Frankenstein & Bram Stoker)

Notes:

Hey !

On se place en post-canon, en imaginant que tout s’est arrangé, et que tout va mieux dans le meilleur des mondes.
Ah, et Adam vient du light novel Storm Bringer. Son discours de présentation est une traduction maison de celle du light novel (à partir de la traduction anglaise officielle)

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Les humains étaient fascinants. La réalité venait de frôler l’anéantissement total, mais tout s’était arrangé, et maintenant, ils faisaient la fête. Alors même que certains clamaient être des ennemis. Enfin, s’ils étaient ennemis comme Chūya et Dazai prétendaient l’être, ça ne voulait rien dire ; dans ce genre de cas, Adam avait décidé depuis bien longtemps que tenter de comprendre ce genre de rivalité était mauvais pour ses circuits, malgré l’excellence de sa programmation.

Un peu à l’écart, une personne ne faisait pas la fête ; Bram Stoker. Il avait été membre de cette vile organisation, les Anges en Décomposition, mais avait été en réalité manipulé par ces derniers, lorsque ces derniers avaient tenté de prendre le contrôle du monde grâce à sa capacité. Il s’était cependant rangé du côté de l’Agence des Détectives Armés, qui étaient forcément de bonnes personnes puisqu’ils étaient des détectives, même si Adam avait quelques mots à échanger avec un certain Ranpo sur cette histoire de meilleur détective. Et désormais, ce Bram assistait à la fête, même s’il demeurait dans son coin. Une jeune fille, Aya, avait tenté de le traîner avec les autres, mais maintenant qu’elle discutait avec deux détectives, Kyōka et Kenji (qui semblaient trop jeunes à Adam pour être des détectives, mais les humains étaient étranges, en particulier cette Agence), il était reparti dans son coin.

Plein de curiosité, Adam s’approcha de lui.

« Bien le bonjour ! Je suis un détective, propriété d’Europole ! Mon numéro de modèle est le98F7819-5. Je suis la création du docteur Wollstonecraft, ingénieure et utilisatrice de capacité ! Mais vous pouvez m’appeler Adam, Adam Frankenstein ! »

Bram ne lui accorda même pas un regard. Adam ne se laissa pas déstabiliser ; il avait l’habitude des humains récalcitrants.

« Vous êtes sur la liste des Dix plaies… Mais vous ne m’avez pas l’air bien dangereux. J’ai vu la façon dont vous avez aidé. »

Cette fois, il attira l’attention de Bram.

« Pourriez-vous parler en ma faveur à votre Europole ? Je souhaite servir ma princesse, mais ils pourraient être pénibles. »

Lorsqu’il mentionna sa « princesse », il regarda Aya. Adam n’avait pas compris qu’elle était de sang impérial. Ni même que Bram était au service de la famille impériale japonaise. À moins qu’elle ne vienne d’un autre pays ? Il lui faudrait enquêter sur cette histoire de princesse.

« Je pourrais témoigner, oui.

– Et je vous en remercie. »

Sur ce, Bram cessa de lui accorder toute attention.

Décidément, les humains ne cesseraient jamais de fasciner Adam.

Notes:

J’adore écrire le point de vue d’Adam, il est beaucoup trop adorable

Défis :

Roulette surprise 1 : BSD : Adam Frankenstein & Bram Stoker
Défi de l'extrême 114 : Prendre toutes les roulettes duos d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 8: Par instinct, toujours à tes côtés (Atsushi & Akutagawa)

Notes:

Hey !

Ce texte se base sur les dernières secondes de la saison 5 mais ne spoil pas le manga !

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Il semblait à Atsushi que c’était la fin du monde. Ça n’en était pas loin, en tout cas. Plus rien n’avait de sens, et Fukuchi, un Fukuchi bien plus puissant que la première fois, leur faisait face, énième folie dans le plan des anges en décompositions.

Mais au moins, il n’était pas seul. Akutagawa était avec lui. Quelque part dans la folie de ces derniers mois, il avait appris à se fier à lui, à son instinct de combat, au fait qu’ils se complétaient…

Il y avait quelque de chose de grisant, à s’élancer à chercher à frapper l’ennemi en sachant par instinct où était Akutagawa, qu’il le couvrait et qu’il n’avait rien à craindre. Une part de lui se demandait même ce qu’ils pourraient accomplir ensemble, s’ils s’entraînaient…

Mais ce n’était pas le propos. Pour l’instant, il fallait se battre, éviter cette lame qui jouait avec le temps, et qui était bien plus puissante qu’avant, protéger Akutagawa, et gagner, pour l’Agence et sa ville.

Alors, il ne perdait pas du regard Fukuchi, puisant dans l’instinct du tigre, tentant d’atteindre ce curieux équilibre, où ni l’humain ni la bête n’avait le contrôle, et où n’existait plus qu’un esprit mix, entre les deux, entièrement dévoué au combat.

Il y eut un instant de grâce, où ses griffes réussirent enfin à mordre la chair de Fukuchi. Mais sa lame, elle, s’était frayée un chemin jusqu’à Akutagawa ; elle déchira son épaule, le projetant bien plus loin. Il tenta de ne pas y penser, de se recentrer sur le combat, de profiter de l’ouverture qu’il s’était ouverte, mais c’était plus fort que lui ; l’humain repris le dessus, alors qu’il hurlait.

« Akutagawa ! »

Ce dernier releva la tête, grimaçant de douleur. Il se tenait l’épaule, alors que déjà son manteau se déformait, pour endiguer l’hémorragie.

Il ne lui adressa qu’un regard, un regard qui ne disait qu’une chose.

« Bats-toi. »

Atsushi ferma les yeux, laissant l’instinct du tigre reprendre le dessus. Par pur instinct, il esquiva plusieurs fois la lame de Fukuchi, anticipant sans savoir comment son arrivée. Et puis il fit volte face, retournant au combat, tentant d’éloigner son adversaire d’Akutagawa, de protéger son partenaire.

Ce dernier était peut-être à terre, blessé, mais il ne laissait pas pour autant Atsushi seul. Qu’importe la distance, il pourrait envoyer Rashomon au secours d’Atsushi, pour se battre avec lui. Il n’y avait qu’à attendre quelques instants, que Yosano puisse le soigner, qu’il puisse retourner au combat, aux côtés d’Atsushi.

Qu’importe combien de temps durerait cet affrontement absurde et désespéré.

Tant qu’ils seraient ensemble, ils pourraient vaincre.

Notes:

Défis :

Almayenisez-les tous : écrire un texte où quelqu'un est blessé à l'épaule

Serveur défis galactiques :
Bingo des situations Atsushi & Akutagawa par Angie : Bingo : Atsushi ou Akutagawa est blessé durant un combat (entre eux ou contre quelqu'un d'autre) et l'autre essaie de cacher son inquiétude (et échoue)

Chapter 9: Amitié (Chūya Nakahara & Louisa May Alcott)

Notes:

Hey !

/!\ Léger spoiler Storm Bringer

 

Ce texte se passe dans un UA où Verlaine et Rimbaud, au lieu de s’entre-tuer, ont trahi la France et embarqué Chūya avec eux.

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

À l’heure actuelle, la journée de Louisa était parfaite. Elle n’avait parlé à personne, et avait simplement profité de son bureau, d’une tasse de café, et d’un bon livre. Tous les plans demandés par Fitzgerald étaient entre ses mains, en train d’être discutés par les hauts gradés de la Guilde. Ils ne finiraient pas d’en parler avant ce soir au moins, ce qui laissait présager une journée totale sans contact humain.

La journée idéale.

Une journée idéale qui prit fin lorsque quelques coups se firent entendre à la porte de son bureau, avant que la poignée ne s’active. Louisa sursauta, alors que la porte s’ouvrait sur Chūya.

« Hey, Louisa ! Tout d’abord, je suis vraiment, vraiment désolé de te déranger… »

Il resta un instant sur le pas de la porte, la laissant reprendre ses esprits. Louisa appréciait Chūya ; il avait beau être particulièrement sociable, son total opposé, il respectait sa solitude et sa peur des autres. Elle ne comptait plus le nombre de fois où il avait fait vivre un enfer à des personnes ayant ri de sa timidité. Elle était une membre de la Guilde, et depuis que les parents adoptifs de Chūya, Verlaine et Rimbaud, avaient rejoins l’organisation, il était mortellement loyal à cette dernière et à ses membres, ce qui incluait donc Louisa.

« Ça… Ça va aller. Que veux-tu ?

– Lucy et moi voulions aller faire un tour. Tu veux venir ? On pourrait aller dans un lieu où il n’y a personne ? »

Louisa en resta un instant interdite. Jamais personne ne lui avait jamais proposé une telle chose… Elle n’était pas assez importante pour qu’on puisse avoir envie de passer du temps avec ell e.

Elle réussit à croiser le regard de Chūya. Il semblait avoir sincèrement envie qu’elle vienne. C’était quelqu’un de gentil, qui pouvait avoir un sale caractère, mais de foncièrement loyal. Il n’y avait que deux possibilités, pour sa présence…

« Est-ce… Est-ce que Fitzgerald t’as demandé de passer du temps avec moi ? »

La question le surpris. Il fronça les sourcils.

« Je n’ai pas besoin d’ordre s du chef pour avoir envie de passer du temps avec toi. Mais en fait, c’est Lucy qui a eu l’idée de te proposer. Elle n’osait pas venir te le demander, donc je suis venu, parce que je suis d’accord avec elle ; ça serait chouette que tu viennes . Alors, ce tour ? »

Ils avaient vraiment envie de passer un moment avec elle… Louisa hésita un instant encore, avant de reposer son livre, de se lever et de réajuster son châle.

« Je viens. Je connais un sentier où il n’y a jamais personne. »

Chūya lui offrit un large sourire, qui réchauffa le cœur de Louisa.

Elle n’avait jamais eu d’amis… Mais peut-être que Chūya et Lucy la comprendraient assez pour devenir ses amis ?

 

Notes:

J’ai de base imaginé cet UA dans l’optique d’une fic plus longue… Pour l’instant, j’ai pas le temps de l’écrire, mais le jour où je pourrais, je crois que je vais m’éclater avec le duo Louisa & Lucy & Chūya.

 

Défis :

Et si 2234 : Et si... Chûya n'avait pas rejoint la mafia (Bungo Stray Dogs)
Défi de l'extrême 114 : Prendre toutes les roulettes duos d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 10: Soirée pyjama (Kyōka Izumi & Lucy Maud Montgomery)

Notes:

Hey !

Angie a trouvé sur Twitter les prompts de la BSD Fluff Week, et, bien que le fluff ne soit pas exactement ma spécialité, j’ai décidé de me lancer dedans sur un coup de tête.
Donc un texte par jour cette semaine !

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Assise sur son siège, le dos droit, Kyōka attendait en silence. Elle observait avec curiosité Lucy apporter différents bonbons et boissons sur la table, la suivant du regard, attendant certainement un ordre pour aider. Mais il en était hors de question ; elle était l’invité, et ne bougerait pas le petit doigt.

Lorsque Lucy eut fini, elle s’installa face à Kyōka, et l’invita à se servir. La jeune fille la remercia d’un geste de tête, et prit un biscuit. Elles mangèrent dans un étrange silence, avant que Kyōka ne reprenne la parole.

« Pourquoi m’avoir fait venir ?

– Hé bien… Pour une soirée pyjama ?

– Une soirée pyjama ?

– Tu sais quand… Hé bien. Quand on invite des gens, qu’on mange beaucoup, qu’on regarde des films et voilà ? Et que l’invité reste dormir ? Vous n’avez pas ça, ici, au Japon ? »

Kyōka haussa les épaules.

« Je n’ai pas eu l’occasion de le savoir. »

Lucy se traita intérieusement d’idiote.

« À vrai dire, je n’ai jamais fait de soirée pyjama non plus… À l’orphelinat ce n’était pas possible, et… Je…

– Je vois. »

Kyōka prit une gorgée de thé, évitant à Lucy de compléter la phrase.

« Pourquoi ne pas avoir invité Atsushi aussi ? »

Lucy se sentit virer au rouge. Elle articula certains sons, cherchant une explication convaincante. Elle y avait pensé, mais la simple idée de l’inviter à rester dormir chez elle l’avait convaincue de ne pas le faire… Mais il était hors de question que Lucy laisse entendre qu’elle ressentait quelque chose pour Atsushi. Surtout pas à Kyōka, sa petite sœur de cœur… Alors elle s’en tint à l’idée de base, et fit comme si elle n’avait pas passé des jours entiers à se demander si elle devait aussi inviter Atsushi ou non aussi.

« Hé bien… Je… Tu es mon amie. Enfin, non, on est pas vraiment amie pour le moment, mais j’aimerai beaucoup qu’on le soit, et… Je me suis dit qu’un moment comme ça, juste toutes les deux pourrait nous rapprocher ? »

Kyōka ne répondit pas, se contentant de l’observer, avant de hocher la tête.

« Je vois. Je te remercie pour ton invitation. »

Le ton était formel et pouvait sembler presque froid, mais Lucy jurait avoir vu un mince sourire étirer les lèvres de la jeune fille.

« Parfait ! Que veux-tu faire ? On peut regarder des films, j’en ai loué quelques-uns, faire des jeux de cartes, discuter ?

– Discuter de quoi ?

– Hé bien… »

Lucy n’ayant jamais fait de soirée pyjama auparavant, elle n’avait aucune idée des sujets de conversation normaux pour une telle soirée. Enfin si, elle avait une idée, la question sentimentale, mais elle n’était pas sûre que ça puisse intéresser Kyōka. Et puis ça aurait signifié avoir quelque chose à dire de son côté. Et elle n’avait rien à dire. Absolument rien à dire. Surtout sur Atsushi.

« À vrai dire, je ne sais pas trop… On pourrait parler de l’Agence ? Des dernières affaires que tu as résolues ?

– Je ne sais pas si j’ai vraiment le droit d’en parler… Mais je suis curieuse de voir un film… Ça fait très longtemps que je n’en ai pas vu.

– Entendu ! »

Lucy se leva, et ramena les quelques films qu’elle avait choisis. C’était majoritairement des films américains, étant donné que Lucy ne connaissait pas vraiment le cinéma japonais. Elle se promit de découvrir ça avec Atsushi et Kyōka, un jour ; eux aussi devait très mal connaître les films de leur pays…

Attirée par le lapin sur la jaquette, Kyōka demanda à voir Zootopie ; Lucy non plus ne l’avait jamais vu.

En quelques minutes, le film fut lancé, et les deux filles étaient installées sur le lit de Lucy, avec quelques-unes des sucreries préparées entre elle, à manger pendant le film.

Alors que le film ne faisait que commencer, Lucy jeta un regard à Kyōka ; la jeune fille avait les yeux grands ouverts, émerveillée parce qu’elle voyait. Lorsque celui-ci fut terminé, elle demanda, presque avec timidité, à en voir un autre ; Lucy s’exécuta avec joie.

Alors que les films s’enchaînaient, Kyōka perdait un peu de sa raideur habituelle, se laissant aller à presque s’affaisser, au point qu’à une heure tardive, alors qu’elles étaient au milieu d’un énième film, elle s’endormit, la tête posée sur l’épaule de Lucy. Cette dernière sourit, avant de s’endormir à son tour.

Ça avait été une drôle de soirée pyjama, mais une chose était sûre ; elles étaient amies.

Notes:

BSD Fluff Week : Sleepover (soirée pyjama)

Chapter 11: Parc et sucre (Edogawa Ranpo & Edgar Allan Poe)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Lorsque son téléphone sonna, Ranpo était avachi sur l’un des fauteuils de Poe, occupé à déguster des sucreries directement importées d’Amérique tout en regardant son ami écrire. Il décrocha, répondant d’un ton distrait et partiellement intéressé. Poe leva les yeux de son manuscrit, pour l’observer. Lorsque Ranpo raccrocha, il s’enquit de la raison de l’appel.

« Quelqu’un retrouvé mort dans un parc. Rien de bien intéressant, dans un parc, il y a des indices partout ! Et puis… »

Ranpo se tut, remarquant l’air de Poe.

« Ça t’intéresse ?

– S’ils t’appellent, ça doit être important.

– Ça va être ennuyant, je te dis… Et puis… Je sais pas y aller, à ce parc, moi !

– Je peux t’accompagner ! Et puis, on est en plein été, il y aura sans doute des marchands de glace ou de barbe à…

– Qu’est-ce qu’on attend ! En route ! »

Poe esquissa un sourire. Il se retourna vers son manuscrit, rangeant les feuilles, griffonnant quelques idées au vol et rangeant avec soin sa plume, avant de se lever.

« Allons-y ! »

 

C’est sous un soleil radieux que le duo se mit en route, Karl perché sur les épaules de Poe. Ranpo avançait d’un pas léger, commentant leur environnement, une sucette dans la bouche. À chaque passant, il explicitait brièvement son parcours de vie à Poe, révélant où ses pas le menait, ce que les plis de ses vêtements indiquaient, la longueur de ses cheveux, son maquillage, ses accessoires, sa démarche… Ce n’était pas fait avec malveillance ; c’était Ranpo. Il se contentait de voir les choses, et de partager un peu de son monde à Poe. Quelquefois, ce dernier répondait en donnant sa propre vision des choses ; il s’agissait moins de voir que de supposer. Ranpo n’aimait guère ce genre de supposition, en temps normal. Mais lorsque c’était Poe qui les faisaient, elles se teintaient d’un intérêt particulier ; c’était la vision d’un auteur, d’un auteur dont il appréciait le travail, lui qui n’avait auparavant jamais trouvé d’intérêt à lire un livre…

Alors ils avançaient ainsi, bavardant étrangement, partageant leurs étranges visions du monde. Et sur les épaules de Poe, Karl s’endormait à moitié, bercé par la chaleur, la démarche de son humain, et la mélodie de sa discussion avec Ranpo…

 

Lorsqu’ils arrivèrent enfin au parc, le temps avait tourné ; le soleil était désormais dissimulé par de lourds nuages, et le tonnerre grondait au loin. La pluie se mit à tomber à verse, presque sans prévenir. Karl poussa un petit cri paniqué, avant de se réfugier sous le manteau de son humain, alors que ce dernier s’enfonçait dans le parc avec Ranpo, en direction de la scène de crime.

La pluie semblait avoir embelli l’humeur de Ranpo, qui semblait l’apprécier tout particulièrement.

« Tu aimes la pluie ?

– Trouver des indices est plus amusant, sous la pluie. Dans ce genre de cas, quand il fait beau, la super déduction est presque inutile ; la police n’a qu’à se pencher et regarder. Mais sous la pluie… Là, oui, on s’ennuie moins.

– Tu n’as pas peur que les indices disparaissent ?

– Tss ! »

Ranpo lui adressa un regard offusqué. Un peu trop tard, Poe se rappela que Ranpo avait réussi à résoudre une affaire impliquant Mushitarō, alors que ce dernier avait utilisé Crime Parfait. À côté de cette capacité, de la pluie n’était rien.

 

Au final, Ranpo ne passa que cinq minutes sur le lieu du crime. L’enquêtrice en charge de l’affaire avait déjà travaillé avec Ranpo, et elle ne posa aucune question, se contentant de dégager la place pour lui et de le remercier chaleureusement après avoir entendu ses déductions. Amusé, Poe réalisa que Ranpo l’appréciait, bien que pas autant que Minoura.

Aussitôt ses conclusions rendues, Ranpo se tourna vers Poe, avec un regard insistant.

« Je veux bien t’offrir une glace ou une barbe à papa, mais avec la pluie…

– J’ai vu un marchand de beignet !

– Alors soit. Des beignets. »

Le cri de joie de Ranpo fit sourire Poe.

Notes:

BSD Fluff Week : Caught in the rain (surpris par la pluie)

Défis :

Cap ou pas cap de Jessie : écrire sur une belle journée d'été où il y a un orage qui fait son apparition (Ça peut être littéralement un orage ou une grosse dispute entre deux personnages)
Bingo des situations Poe/Ranpo (par Angie) : Poe accompagne Ranpo sur une enquête

Chapter 12: Cuisine (Doppo Kunikida & Osama Dazai)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

La lumière tira immédiatement Dazai du sommeil. Il grommela. De la lumière signifiait deux choses ; premièrement, il était en vie une journée de plus et deuxièmement, quelqu’un s’était introduit chez lui. En soupirant, il se redressa, observant Kunikida, armé d’un étrange sac, entrer dans la pièce où il vivait, et commencer à l’observer d’un air agacé.

« Bien, tu es en vie. Ça évitera de perdre du temps à enquêter sur la cause de ta mort et à régler des formalités administratives. Je suppose que tu as passé les deux derniers jours à tenter une nouvelle méthode de suicide ?

– Tu sais qu’il est six heures du matin ?

– Six heures, dix-huit minutes et trente-sept secondes.

– Toujours beaucoup trop tôt. Tu devrais aller dormir. As-tu eu tes sept heures de sommeil ? »

Kunikida lui décrocha un regard noir, avant d’aller vers la cuisine.

« Évidemment que j’ai eu mes sept heures de sommeil, comment pourrais-je prétendre vivre selon mon idéal si je ne respecte pas mon planning ? »

Il se mit à fouiller les placards de Dazai qui étaient terriblement vides, à l’exception d’une quantité impressionnante de médicaments diverses et variés et de bandage. Il fallait bien ranger son stock quelque part.

« Tss. Gâchis de bandage. Tu n’as rien à manger ?

– Je dois avoir un champignon, quelque part. »

Kunikida trouva le champignon, et le jeta immédiatement à la poubelle, ignorant le cri indigné de Dazai. Il se mit alors à ouvrir son sac, et à en tirer diverses ingrédients que Dazai avait déjà vu listé dans le carnet de son collègue, à la page du petit-déjeuner idéal. Et là, Kunikida se mit à cuisiner. Dazai leva un sourcil.

« Pourquoi ?

– Je suppose que tu n’as rien mangé depuis deux jours ? »

Le regard de Dazai tomba sur une bouteille de saké vide, et son estomac grondant fournit une réponse éloquente à Kunikida.

« J’ai besoin que tu sois efficace, aujourd’hui.

– Pourquoi ?

– Parce que tu es mon partenaire.

– Oh. Je pourrais donc dormir. »

Kunikida, trop occupé à faire revenir quelque chose, ne put lui offrir un regard noir. Mais ce n’était pas l’intention qui manquait, ça, Dazai le sentait parfaitement. D’ailleurs, à le voir ainsi occupé sur une tache principale, l’idée de lui piquer son carnet et de s’amuser à changer son programme était tentante.

Mais, curieusement, Dazai n’avait pas envie d’embêter Kunikida, en cet instant précis. Pas alors qu’il avait déjà pris sur son précieux temps pour venir s’occuper de lui… Ce qui pouvait être vu comme une forme de victoire pour Dazai, mais même lui trouvait qu’il y avait quelque chose de touchant, dans le geste.

Sauf dans le fait de jeter son champignon.

Ça, c’était cruel, mais la vengeance était un plat qui se mangeait froid.

Comme ce champignon.

Était-il encore mangeable, une fois mis dans la poubelle ? Sans doute. Encore fallait-il le sauver à temps, avant que Kunikida ne sorte les poubelles. Car il allait sortir les poubelles, c’était évident.

Alors que Dazai s’approchait de la poubelle, discrètement, Kunikida lui lança une cuillère en bois à la tête.

« N’y pense même pas. »

Sa vengeance serait terrible.

Mais elle viendrait plus tard. Pour le moment, le petit-déjeuner était prêt, et Dazai ne pouvait que faire honneur à ce que Kunikida lui avait préparé.

Peut-être même daignerait-il travailler, aujourd’hui en remerciement.

Juste un peu.

Juste assez pour que Kunikida comprenne le « merci ».

Notes:

BSD Fluff Week : Cooking (Cuisiner)

Chapter 13

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Blotti contre sa vache, Kenji parlait joyeusement. Il faisait le bilan de la journée, des enquêtes résolues pour l’Agence (une fois de plus, les criminels s’étaient rendus assez facilement, ils étaient si gentils !), des gens qu’il avait aidés (le jardin de ce gentil monsieur commençait à ressembler à un vrai petit champs !) et des différents évènements du jour à l’Agence (Dazai avait voulu lui confier une course, mais Atsushi, toujours aussi serviable, s’était proposé pour y aller lui-même, lui laissant le temps d’aller aider le vieux monsieur pour son jardin !). Une journée comme une autre, joyeuse et légère, remplie de moments mémorables que Kenji aimait partager avec sa vache.

Oh, il aurait pu parler avec n’importe quel membre de l’Agence, il le savait. Mais il y avait des moments où il aimait rester seul, parlant joyeusement et se laissant doucement bercer par le souffle régulier de l’animal… Et dans ces cas-là, il n’était pas rare de retrouver Kenji endormi à côté de sa vache, dans les locaux même de l’Agence.

Ce qui embêtait un peu les autres, mais ils étaient si gentils ; ils ne restaient jamais en colère bien longtemps contre lui.

Notes:

BSD Fluff Week : Pet (animal de compagnie)

Défis :

Cap ou pas cap de Jessie : écrire sur Kenji et sa vache

Chapter 14: Fleurs (Kōyō)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

La journée avait été longue, épuisante, et sanglante. Même à l’échelle de la mafia. Épuisée, Kōyō se glissa tout de même dans son bureau, prête à passer la nuit à écrire un rapport sur ce jour, et à préparer le reste de la semaine.

Une légère odeur, agréable, flottait dans la pièce ; elle ne mit pas longtemps à en trouver l’origine ; un sublime bouquet trônait sur son bureau, déjà disposé dans un vase, soigneusement placé pour embellir la pièce sans gêner le travail. L’attention semblait délicate, mais Kōyō s’approcha en restant sur ses gardes ; dans l’univers de la mafia, on ne savait jamais d’où pouvait venir la prochaine traîtrise…

Elle repéra une étiquette, laissée en évidence, afin qu’elle puisse être lue de loin ; quelques mots, d’une écriture qu’elle reconnaissait aisément.

Les fleurs étaient de Chūya.

Cette fois, Kōyō se laissa aller à un sourire. Elle savait que son protégé avait aussi eu une longue journée, impliquant une altercation avec Dazai, ce qui n’était jamais reposant. Et pourtant, il s’était rappelé de sa journée à elle, et avait pris le temps de lui faire livrer des fleurs, et de venir déposer une carte de sa main, pour la rassurer sur l’origine de l’attention.

Alors qu’elle s’asseyait à son bureau, Kōyō tendit la main pour effleurer une rose et la pencher, afin qu’elle puisse humer son odeur. Lorsqu’elle se mit enfin au travail, elle se promit de trouver une bouteille de vin précieuse, afin de l’offrir à Chūya.

 

Notes:

BSD Fluff Week : Flowers (Fleurs)

Et la BSD Fluff Week est donc terminée ! (Ça veut dire que le drama va pouvoir revenir:) )

Chapter 15: Le chien (Ryūnosuke Akutagawa )

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Yokohama se déployait devant lui, baignant dans la lumière surréelle du coucher du soleil. Chaque lieu, chaque bâtiment, chaque route semblait se teinter d’étrange, de splendeur. Un poète aurait eu tant à dire.

Akutagawa ne ressentait rien. Ni la beauté de la ville, ni même un quelconque attachement au lieu ou à son âme. Tout cela n’était que le lieu où il vivait, où il travaillait, où il tuait et où il finirait par mourir, tué par ses poumons ou un adversaire finalement trop fort. Il n’y avait rien d’autre. Pas même la satisfaction d’avoir une fois de plus sauvé la ville. Tout juste la satisfaction d’avoir entendu l’approbation de Dazai.

Qu’importaient les félicitations froides de Mori, le sourire victorieux d’Atsushi, le soulagement des gens lambda ? Cela ne changeait rien.

Cela ne faisait rien ressentir de plus à Akutagawa. À quoi bon ? Il était conscient que son respect pour Dazai, et celui qui naissait pour Atsushi étaient ses faiblesses. Il n’avait pas besoin d’autres émotions.

Il n’avait pas besoin d’être humain ; cela lui plaisait, que d’être le chien d’attaque de la mafia portuaire.

C’était tout ce qu’il pouvait être, dans cette froide et courte vie qui lui avait été confiée. Avec de meilleurs poumons, peut-être aurait-il pu chercher à se battre pour acquérir une humanité, comprendre la raison pour laquelle Dazai avait fui la mafia et ce qui faisait d’Atsushi un meilleur subordonné à ses yeux. Peut-être aurait-il pu même entretenir cette espèce de respect qu’il ressentait pour Atsushi, le laisser devenir autre chose…

Mais à quoi bon.

Ces jours étaient comptés, et il lui plaisait de n’avoir aucune humanité.

Lorsque viendrait l’heure, il n’y aurait que sa sœur, pour le regretter, et Higuchi. Et c’était déjà bien trop.

Yokohama se déployait devant lui, ses lumières perçant les ombres de la cité, sans parvenir à éclairer totalement son obscurité.

Akutagawa s’y glissa en silence, une nouvelle nuit de service à la mafia, avant le néant.

 

 

Notes:

Défis :

Roulette surprise 4 : Bungo Stray Dogs - Ryūnosuke Akutagawa
Défi de l'extrême 115 : Prendre toutes les roulettes personnages d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 16: Confiance (Atsushi Nakajima & Yumeno | Q)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

L’enfant le regarde avec méfiance. Iel est si jeune, et, déjà, iel se méfie tant du monde… Atsushi lea comprend. Q a toujours été une arme pour la mafia, plus qu’un·e enfant. Tout cela à cause de sa capacité…

Atsushi en a fait les frais. Il connait la puissance de Q, les horreurs dont iel teinte le monde, en contradiction totale avec son apparence juvénile… Mais il ne peut pas vraiment lui en vouloir. Il a vu le regard vide de Kyōka, lorsqu’elle était encore dans la mafia et la violence dont Akutagawa est capable. Il ne sait rien du passé de Dazai, mais il suppose que la mafia a aussi laissé sa trace sur son mentor… Il ne peut que deviner ce que Q a vécu…

« Tout va bien. On va t’aider. Tu n’as pas à rester dans la mafia.

– Dazai est avec vous. C’est à cause de lui qu’on m’a enfermé·e.

– La mafia fait du mal à tout le monde. Lui, toi, Kyōka, Akutagawa… Il ne referait plus ça, maintenant.

Q fronce les sourcils. Quelques pas se font entendre, et l’enfant recule, levant ses bras bandés, comme pour se défendre. Les lames de rasoirs coincées sous les bandes accrochent la lumière, et serrent le cœur d’Atsushi. (L’orphelinat lui revient. Le froid. La fin. Ce clou… Il le chasse de son esprit.)

Ensemble, Atsushi et Q observent Kunikida arriver. D’un coup d’œil, il observe l’endroit, avant de baisser son arme.

« Qui est cet enfant ? »

Q fait un nouveau pas en arrière. Iel semble déstabilisé ; il n’y a pas une once de méfiance dans la voix du nouveau venu…

« C’est vrai, ça, ajoute Atsushi. Je ne connais pas ton nom. Ton vrai nom ? »

Q hésite. Ses bras tremblent, comme s’iel hésite à les baisser, à se rendre. Atsushi se demande à quand remonte la dernière fois où Q a été traîté·e comme l’enfant qu’iel est…

« Kyūsaku Yumeno…

– Enchanté, Kyūsaku Yumeno. Voici Doppo Kunikida. Nous pouvons t’aider. T’aider à fuir la mafia. »

Avec douceur, Kunikida se met à hauteur de l’enfant, les mains écartées, comme pour prouver qu’il ne lui veut pas de mal.

« Atsushi a raison. Nous avons déjà aidé Kyōka. »

Kyūsaku hésite un long moment. Iel baisse les bras, pour les refermer sur sa peluche, comme pour chercher du réconfort.

« Je ne serai plus jamais enfermé·e ?

– Personne ne peut te le promettre. Mais on peut te promettre que tu ne seras plus enfermé·e à tort. Que tu auras droit à une nouvelle chance. »

Le regard de Kyūsaku se brouille, alors que des larmes se forment.

« La mafia voudra me récupérer.

– Nous les affronteront, s’il le faut. »

Cette fois, Kyūsaku se met à pleurer ; en cet instant, iel semble bien plus jeune que son âge véritable…

« Alors je veux bien venir. »

Enfin, iel fait un pas vers eux.

Notes:

Défis :

Roulette surprise 1 : BSD : Atsushi Nakajima & Kyūsaku Yumeno
Défi de l'extrême 114 : Prendre toutes les roulettes d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Atelier contraintes surprises d'Almayen (Bibliothèque de fiction) : un personnage qui a des lunettes

Chapter 17: Baisser la garde (Bram Stoker)

Summary:

/!\/!\/!\ SPOILER CHAPITRE 117 /!\/!\/!\
Le manga a redépassé l'anime, n'allez pas vous spoiler.

Notes:

Hey !

/!\/!\/!\ SPOILER CHAPITRE 117 /!\/!\/!\
Le manga a redépassé l'anime, n'allez pas vous spoiler.

 

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Il avait baissé sa garde.

Une fois de plus

Autrefois, Bram avait une princesse. Sa fille. Une simple erreur de sa part avait suffi pour qu’elle soit tuée, condamnée à un supplice si horrible…

Autrefois, Bram avait connu un démon, un démon horrible, volant le corps de quiconque tentait d’en venir à bout.

Autrefois, Bram avait réalisé que la vie n’avait plus guère de sens pour lui, et que dormir à jamais serait certainement plus doux, pour lui.

En quelques instants, tant avait changé.

Il avait rencontré Aya. Sa princesse et son chevalier en armure, tout à la fois. Un être si fort et fragile, qu’il avait cru pu pouvoir protéger, là où il avait échoué avec sa fille.

Il avait oublié Fiodor. Un instant de trop. Un démon dont il connaissait le danger, profitant de cet instant de faiblesse.

Il avait cessé de vivre. La conscience balayée par celle de Fiodor, comme si elle n’était rien. Tout juste avait-il pu préserver quelques pensées pour sa princesse.

La longue existence de Bram touchait à sa fin, car il avait baissé sa garde.

Mais qu’importe. Aya n’était pas qu’une princesse. Elle était un chevalier, un héros en devenir… Il ne pourrait l’accompagner, dans sa quête, ni même veiller sur elle, mais il en était certain ; elle irait loin…

Et lui retrouverait sa première princesse.

 

Notes:

Défis :

Défi de l'extrême 115 : Prendre toutes les roulettes personnages d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)
Roulette surprise 1 : Bungo Stray Dogs - Bram Stoker

 

Écrit lors d'un atelier chez Almayen (Bibliothèque de Fiction)

Chapter 18: Nouveau départ (Kyūsaku Yumeno | Q & Yukichi Fukuzawa)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Debout, les bras serrés autour de sa poupée, Yumeno évitait le regard du directeur de l’Agence. Membre de la mafia depuis son plus tendre âge, Yumeno avait appris à considérer l’Agence comme des gêneurs ou des ennemis. Et pourtant… Pourtant, ils l’avaient accepté, assez facilement, se méfiant d’iel, certes, mais semblant aussi prêts à passer outre ce qu’iel avait autrefois fait. Et le directeur lea regardait d’un air sérieux, à la fois sévère et doux. Si n’avait pas passé toute sa vie dans la mafia, iel aurait pu qualifier ce regard de paternel.

« Tu souhaites donc rejoindre l’Agence.

– Non. Je veux m’amuser et être libre. Et on m’a dit que je pourrais le faire ici.

– C’est une Agence de détective. Si tu nous rejoins, tu ne pourras pas t’amuser à longueur de journée. Tu devras travailler.

– Mais à la fin de la journée, je serai libre ?

– S’il n’y a pas d’urgence, oui. De même que les week-ends et que les jours que tu décideras de prendre comme vacances. »

Le regard de Yumeno se perdit dans le vide. Des vacances… Iel était resté·e si longtemps scellé·e…

« Et je ne serais jamais scellé·e ? Je pourrais rester libre ?

– Tant que tu ne commets aucun crime, oui. Ce que tu as fait pour la mafia pourra être pardonné, mis de côté, afin que tu disposes d’une seconde chance. Nous ferons de ton mieux pour que tu saisisses cette seconde chance. Mais c’est à toi de décider ce que tu en feras. »

Yumeno pencha la tête sur le côté.

« Et mon pouvoir ? Il fait peur… Il est douloureux… Dangereux. Je n’en veux pas.

– Tu n’auras pas à utiliser ton pouvoir, pas tant que tu ne pourras le faire sans danger. Il te faudra cependant apprendre à l’accepter et a le contrôler. Mais nous t’aiderons pour ça. »

Lentement, Yumeno se mit à pleurer, sans même le réaliser. Iel savait pourtant que ce n’était pas une bonne idée, qu’on lui aurait reproché ça, dans la mafia. Lorsque Fukuzawa se leva et s’approcha, Yumeno eut même un mouvement de recul, perdu·e quant à ce qu’iel devait faire… Mais le directeur se contenta de s’agenouiller devant iel, et de lui sourire.

« Tu n’es pas seul·e. Nous sommes avec toi. »

À travers ses larmes, Yumeno lui sourit.

Oui.

Iel le sentait.

Iel allait enfin être libre…

 

Notes:

Oui, j’aime trop l’idée de Q dans l’Agence, mais c’est mon enfant, iel mérite le meilleur.

Défis :

Roulette surprise 2 : BSD - Kyūsaku Yumeno & Yukichi Fukuzawa
Défi de l'extrême 114 : Prendre toutes les roulettes d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 19: Premier jour (Aya Kōda)

Notes:

Hey !
Ça vous dit, on nie profondément la fin de la saison 5/les derniers chapitres du manga et on fait joyeusement comme si tout s’était bien passé ? Allez !

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Inspirant profondément, Aya passa la porte des bureaux de l’Agence, découvrant une grande pièce sens dessus dessous où les Détectives s’activaient, remettant en place les meubles et triant les différents documents éparpillés aux quatre vents. Seules trois personnes ne s’activaient pas ; le premier d’entre eux avait la main plongée dans un paquet de bonbons et commentait parfois l’avancé des opérations, le deuxième était allongé sur de vieux journaux, et le troisième, Kunikida, occupé à crier sur le deuxième. Curieusement, tous les autres ignoraient les trois non actifs, comme si tout était parfaitement normal.

Aya sourit. Il y avait quelque chose dans l’endroit de réconfortant, comme si elle venait d’arriver chez elle. C’était un sentiment étrange ; il y avait bien longtemps qu’elle n’avait plus eu d’endroit qu’elle pouvait appeler « chez elle ». Depuis les morts respectives de sa sœur et de sa mère… Fermant les yeux, Aya s’obligea à respirer profondément, avant de se tourner vers Bram, qui restait sur le palier, l’air incertain de ce qu’il y avait à faire.

« Allez, Bra-chan ! Ne reste pas là ! »

Sans attendre de réponse, Aya s’avança dans les bureaux, allant droit vers Kunikida, visiblement occupé à rappeler son précieux planning à l’un de ses collègues. Ce dernier le coupa, se rasseyant avec sérieux sur les journaux qui lui servaient de lit.

« Je ne suis rentré d’Europe que depuis quelques heures… Le décalage horaire est si terrible ! Je suis si fatigué que je n’ai même pas la force de mourir paisiblement !

– Tu avais tout le voyage retour pour dormir, sale monstre gaspilleur de bandage !

– Mais je pense à ton planning !

– Mon…

– Ton rendez-vous suivant est là ! »

Surpris, Kunikida se tourna vers Aya et Bram, alors que le « sale monstre gaspilleur de bandage » se recouchait tranquillement sur ses journaux. Il regarda sa montre, avant de leur adresser la parole.

« Vous êtes en retard de douze secondes, mais je suppose que c’est la faute de Dazai, si je ne vous ai pas vu plus tôt. Veuillez accepter mes excuses.

– Ne t’inquiète pas ! Alors ! Par quoi on commence ? Tu as une enquête à nous confier ? »

Le regard de Kunikida se fit plus sévère, mais Aya ne s’en souciait pas ; elle savait qu’au fond, il l’appréciait. Il releva les yeux vers Bram, comme pour chercher du soutien face à Aya, ce qui la fit sourire.

« Pour l’instant, la réputation de l’Agence est à refaire, après toute cette histoire, et la priorité est de remettre d’aplomb nos bureaux. Et vous ne serez pas membre à part entière de l’Agence tant que votre examen d’entrée n’aura pas eu lieu.

– Pour moi aussi ? Demanda Bram. Je ne pensais pas entrer dans l’Agence.

– Mais si, Bra-chan ! Ça sera bien ! Tu verras, on pourra sauver des gens ensemble ! »

Il hésita un instant, avant de sourire.

« Si ma Princesse apprécie l’idée. »

La scène arracha un mince sourire à Kunikida, qui se reprit immédiatement.

« Mais pour le moment, rendez-vous utiles ! Récupérer un maximum de dossier, et amenez-les à Ranpo ; il vous dira quoi en faire ! »

Sur ces mots, Kunikida fit volte-face, et s’éloigna de quelques pas pour consulter son carnet. Aya se remonta les manches, et regarda joyeusement Bram.

« Mettons-nous au travail ! »

Et sous le regard attendri du vampire, elle se pencha pour réunir à son tour les dossiers éparpillés sur le sol de l’Agence.

Notes:

Défis :

Roulette surprise 4 : Bungo Stray Dogs - Aya Kōda
Cap ou pas cap : écrire en duo Aya et Kunikida
Défi de l'extrême 115 : Prendre toutes les roulettes personnages d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 20: Atsushi (Lucy Maud Montgomery & Ryūnosuke Akutagawa)

Notes:

Hey !

Post-saison 5, déni, toussa toussa.

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Les bras croisés, les sourcils froncés, Lucy fusillait du regard Akutagawa. Et il ne savait pas pourquoi. Il savait qu’elle était une ancienne membre de la Guilde, et qu’elle était désormais alliée à l’Agence, plus exactement à Atsushi et Kyōka. Pour le reste… Akutagawa était sûr de ne jamais rien lui avoir fait personnellement. Mis à part Atsushi, il avait tendance à tuer ses adversaires, et si elle était en vie, c’était donc qu’il ne l’avait jamais affronté. Sauf depuis sa promesse, mais elle était assez récente pour qu’il soit certain de ne pas l’avoir affronté depuis.

« Toi. Tu as promis de tuer Atsushi, n’est-ce pas ? »

Akutagawa la regarda, surpris.

« Oui. »

Quelque chose changea en Lucy ; tout son être sembla basculer un peu plus dans la colère.

« Non mais ça va pas ?! »

Il cligna des yeux, sans comprendre.

« Il est mon ennemi. Je dois le vaincre pour prouver que je suis plus fort que lui. C’est simple.

– C’est simple ? Comment ça, c’est simple ?! Vous passez votre temps à vous battre ensemble, à vous protéger l’un l’autre ? Pourquoi voudrais-tu le tuer ?! »

S’il n’y avait pas eu sa promesse de ne pas tuer pendant six mois, Akutagawa aurait certainement tué la jeune fille. Il aurait pu se contenter de l’attaquer, certes, mais il était au courant de sa capacité, et il serait pénible d’être prisonnier de la réalité de Lucy. Même si Atsushi pourrait certainement la convaincre de le libérer. Akutagawa grimaça ; il devait arrêter de compter sur lui.

« Je dois prouver que je suis plus fort.

– Faites un bras de fer, ou je ne sais quoi ?!

– Pourquoi sa vie t’importe-t-elle autant ? »

La question eut le mérite de couper court la colère de Lucy ; à la place, elle rougit violemment.

« Ce n’est pas le propos !

– Il t’a vaincue, non ? Ne désires-tu pas te venger ? »

Curieusement, elle ne s’énerva pas à nouveau, se contentant de rougir un peu plus.

« Il… Il… Il m’a aidé quand il aurait pu ne pas le faire ! »

Si Akutagawa devait être honnête, il admettrait que non seulement, il était certain qu’Atsushi serait capable de mettre sa vie en jeu pour le sauver, mais qu’il avait lui-même sacrifié sa vie pour sauver Atsushi. Mais ce dernier détail ne comptait pas. Il l’avait fait pour Dazai. Uniquement pour Dazai. N’est-ce pas ?

« Je reconnais qu’Atsushi est un adversaire honorable. Mais là n’est pas la question. Je me dois de prouver ma force.

– Pourquoi ? Parce que tu es dans la mafia ? Il pourrait t’aider à en sortir, comme il l’a fait avec Kyōka. »

Dazai serait-il fier de lui, s’il choisissait de quitter la mafia ? Qu’importait, au fond. Akutagawa n’avait pas le temps de changer de vie ; il avait choisi une voie, et devait s’y tenir. Coupant court à la discussion, il se tourna.

« Ne parle pas de ce que tu ne comprends pas, ajouta-t-il en s’éloignant. Atsushi est mon ennemi, voilà l’ordre naturel des choses.

– Si tu étais moins borné, vous pourriez être amis ! »

Il fallut tout son contrôle à Akutagawa pour ne pas abattre Lucy. Il avait promis de ne pas tuer, et il ne voulait pas se retrouver piéger dans sa pièce secrète. Il respira profondément, et continua de s’éloigner, tentant d’oublier cette étrange conversation.

Pourtant, il pouvait presque visualiser Lucy lever les yeux au ciel dans son dos, en marmonnant quelque chose.

Notes:

Défis :

Roulette surprise 5 : BSD : Lucy Maud Montgomery & Ryūnosuke Akutagawa
Défi de l'extrême 114 : Prendre toutes les roulettes d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 21: Une bête (Ryūnosuke Akutagawa)

Summary:

Timeline Beast.

Notes:

Hey !

Je vais tenter de faire quelques textes de l’inktober BSD !
Attention, ce texte se passe dans la timeline Beast, où Akutagawa est dans l’Agence. Il n’y a pas vraiment de spoil.

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Longtemps, il s’était vu comme une bête. Un monstre. Quelque chose de non humain, incapable de ressentir, capable de seulement chercher sa sœur et haïr un homme.

Il ne pouvait être rien d’autre.

Et pourtant.

Il était là, sous le soleil, un chapeau de paille sur la tête, et ce garçon souriant à ses côtés. Comme s’il était un humain normal. Comme si Ryūnosuke Akutagawa pouvait être autre chose qu’un monstre.

Sous un soleil de plomb, il plantait du riz. Il utilisait sa capacité, si puissante, si meurtrière, pour planter du riz. Pour… aider la vie.

Oda et l’Agence lui avaient offert une nouvelle chance. Une chance de redevenir humain. De ne plus se draper de mort pour mieux saisir la vie.

Une part de lui doutait. Serait-il seulement capable de changer, de ne plus être ce qu’il avait toujours été ? Vivre était terrifiant. Il ne savait pas vraiment ce que cela était… Mais peut-être pouvait-il apprendre. Peut-être pouvait-il grandir, comme le riz. Peut-être avait-il simplement besoin de personne croyant en lui ?

Si oui…

Alors Akutagawa ne savait pas exactement qui il était. Mais… il était curieux de le découvrir.

Notes:

BSD Inktober : Beast

Cap ou pas cap : écrire sur l' Akutagawa de l'UA!Beast

Chapter 22: Le Livre (Francis Scott Key Fitzgerald)

Notes:

Hey !

Je poste trois textes aujourd’hui ! Oui, j’étais motivée, pour une fois:)

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Le regard de Fitzgerald se perdait souvent sur la ville. Cette ville qu’il avait failli détruire, en rendant fous ses habitants grâce au pouvoir de l’enfant de la mafia, ou en laissant Moby Dick s’écraser sur elle.

Tout ça pour un livre. Le Livre.

Sa seule chance de ramener sa fille, et de redonner sa joie de vivre à Zelda.

Quelquefois, l’idée venait le hanter. Avait-il raison, de se montrer aussi implacable ? Trouver le Livre valait-il vraiment la peine de voir Margaret dans le coma, Nathaniel devenu le pantin d’un homme dangereux, Louisa coincée dans ce pays loin de sa famille, et le reste de la Guilde le haïssant ? Seule Lucy s’en sortait bien, finalement…

Fitzgerald tentait de se rassurer en se disant qu’avec le Livre, il pourrait tout arranger. Que ses alliés n’auraient plus de problèmes, qu’ils pourraient lui faire confiance à nouveau, que les morts pendant les attaques pourraient revenir, que tout irait mieux.

Mais… Il doutait. Il doutait de pouvoir mettre la main sur le Livre un jour, même avec Louisa à ses côtés. Il avait conscience de ses défauts, de son impatience, de son envie de revoir le bonheur dans les yeux de sa femme. S’il ne faisait pas attention, il pouvait faire capoter les plans soigneusement élaborés par Louisa, ou du moins, engager des plans secondaires, qui retarderaient tout.

Il avait confiance en Louisa. Qu’importent ses plans, il les suivrait. Mais il n’avait pas confiance en lui-même. Il n’avait plus confiance en lui. Une fois, déjà, il avait échoué, baissé les bras, tout perdu de vue… Sans Louisa…

Une part de lui voulait la voir comme une fille. Comme la sœur de celle qu’il avait perdu. L’autre part de lui avait honte de cela, s’accusant de vouloir remplacer son enfant, de reporter l’affection paternelle qu’il ne pouvait plus donner sur quelqu’un d’autre. Alors, souvent, il se montrait plus dur qu’il n’aurait dû l’être, comme terrifié de salir la mémoire de sa fille.

Au fond, Fitzgerald savait qu’il ne tentait pas de remplacer sa fille par Louisa. Qu’un père pouvait aimer plusieurs enfants, chacun à sa façon. Et que, d’une certaine manière, il aurait été plus sain d’accepter son affection pour Louisa, et de rentrer aux États-Unis. D’aller s’occuper de Zelda, et de demander à Louisa de parfois passer la voir, car la douceur de la jeune fille pourrait peut-être aider sa femme.

Mais faire cela… C’était renoncer à tout espoir de retrouver sa fille, un jour. Et ça, il ne pouvait se le permettre. C’était son devoir de père, que de tout faire pour son enfant…

Alors il restait là. Dans cette ville attirant tant d’étrangetés, épicentres des grands évènements de ce temps. Là où les catastrophes continueraient de s’accumuler, d’après Louisa, jusqu’à que quelqu’un mette la main sur le Livre.

Il n’avait plus qu’à tout fait pour être cette personne.

Notes:

BSD inktober 4 : Livre

Roulette surprise 1 : Bungo Stray Dogs - Francis Scott Key Fitzgerald
Défi de l'extrême 115 : Prendre toutes les roulettes personnages d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Chapter 23: Cauchemar (Yumeno | Q)

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

La douleur lea réveillait parfois. Et, pourtant, Yumeno n’avait pas mal. Son corps n’envoyait aucun signal de douleur et était parfaitement sain, si on ignorait les cicatrices qui le parcourrait. C’était autre chose. Un souvenir.

Le souvenir de la douleur de tous les arbres de Yokohama. De cette fois, si atroce, où la Guilde l’avait eu. Un souvenir qui ne lea quitterait jamais, refleurissant dans ses rêves. Iel connaissait la douleur, pourtant. C’était une arme, son arme. La seule qu’iel connaissait. La seule chose qu’iel connaissait, même.

Avoir mal pour la mafia, pour les missions qu’on lui confiait, c’était là toute sa vie. Mais… il lui semblait qu’iel ne pouvait plus accomplir de missions. Que la douleur, cette vieille alliée, était devenue trop dangereuse. Elle lea hantait, refusant de lea laisser partir…

Et dans la nuit, Yumeno se retrouvait alors seul·e dans le noir, sans sa poupée, à lutter contre les souvenirs, contre l’horreur de cet instant qui ne lea quittait plus.

Alors, iel se levait, allant errer dans les couloirs de la mafia, conscient·e que des gardes ne lea quittait pas du regard. Mais qu’importait. Iel cherchait juste quelqu’un. Quelqu’un qui pourrait percevoir la douleur qu’iel essayait de cacher, son envie d’être vu pour l’enfant qu’iel était, plutôt que l’arme que Dazai et Mori avaient forgé.

Parfois c’était Higuchi, qui lea trouvait dans les couloirs, et lui souriait. Elle avait beau être toujours paniquée, à courir partout pour aider Akutagawa, elle s’arrêtait pour sourire à Yumeno. Elle lui offrait un chocolat chaud, et finissait toujours par lea faire sourire, grâce à sa maladresse.

D’autres fois, c’était Gin qui lea trouvait. En silence, elle lui montrait une arme, lui proposant de s’entraîner. Avec une patience infinie, elle lui montrait des coups et des manières de se protéger, jusqu’à que Yumeno ne baille ; alors, elle lea ramenait à son lit, et lea bordait en silence.

Quelquefois, iel était tombé sur Tachihara. Lui rouspétait toujours, affirmant que Yumeno n’avait rien à faire dans les couloirs. Il lea ramenait alors à sa chambre, et se mettait à parler, à raconter des histoires sur son frère, jusqu’à que Yumeno s’endorme à nouveau, bercé par sa voix.

Quand iel tombait sur Hirotsu, le mafieux soupirait toujours, mais jamais méchamment. Il se proposait alors d’aller chercher quelqu’un, souvent l’un des trois autres. Ils venaient alors, et Yumeno sentait le regard bienveillant d’Hirotsu sur iel, alors qu’iel s’éloignait…

Mais, une fois, une unique fois, Yumeno s’autorisa à demander une personne en particulier à Hirotsu.

« Chūya. »

Les sourcils d’Hirotsu se froncèrent

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée.

– Je veux lui parler. »

Après une dernière hésitation, il conseilla à Yumeno de retourner dans sa chambre ; il allait chercher Chūya.

Ce dernier arriva vingt minutes plus tard, d’un pas vif ; lorsqu’il aperçut Yumeno, il afficha un sourire, tentant de cacher les sentiments mitigés qu’il avait à son égard. Mais Yumeno le vit.

« Je ne voulais pas.

– Tu ne voulais pas quoi ?

– Je ne voulais pas tuer tant de gens. »

Sans le réaliser, Yumeno se mit à pleurer ; Chūya s’agenouilla devant lui. Son visage se teinta d’inquiétude.

« Ce n’était pas ta faute.

– Si. J’aurai pu ne pas relâcher mon pouvoir.

– Tu avais mal, n’est-ce pas ? »

Un sanglot l’empêcha de répondre.

« Quand je te vois, soupira Chūya, je pense à tous ceux qui sont morts. Mais ce n’est pas de ta faute. On ne pouvait pas savoir que la Guilde était capable de ça. Tu es aussi une victime.

– J’ai mal. J’ai encore mal, parfois. Pourquoi ai-je ce pouvoir ?

– Il n’y a pas de réponses à cette question. Tout ce que je sais, c’est que tu es humain.

– Je ne sais pas si je veux être humain. »

Avec maladresse, Chūya lea prit dans ses bras.

« J’ai longtemps redouté l’idée de ne pas être humain. Et j’ai trouvé quelqu’un qui a cru en mon humanité. De manière insupportable, mais certaine.

– Ça fait mal. D’être humain, et d’avoir ce pouvoir.

– Lorsque j’utilise Pollution, mon corps me fait mal, après. Il est comme détruit. »

Yumeno se dégagea. Iel pencha la tête sur le côté, observant Chūya.

« Pourquoi l’utiliser ?

– Parce que c’est la chose à faire. Parce que j’ai confiance en Dazai, même si c’est un enfoi… Aussi atroce soit-il. Mais, au final, c’est un choix que je fais.

– Et si je choisis de ne pas vouloir souffrir ? De ne pas vouloir utiliser mon pouvoir ?

– Alors ce sera ton choix, annonça Chūya en se relevant. Et je t’aiderai à l’imposer.

– Vraiment ?

– Oui. »

Ce fut comme si le cœur de Yumeno pouvait s’alléger. Comme si quelque chose l’oppressait, l’empêchait de respirer depuis cet instant où Steinbeck l’avait lié·e aux racines.

« Tu devrais dormir. Je n’ai pas le temps de passer la nuit ici. »

Yumeno hocha la tête, et se glissa sous ses couvertures. Étrangement, Chūya l’aida à les rabattre sur iel.

« Dors. »

Et il quitta la pièce, sans bruit. Yumeno ne l’entendit pas refermer la porte ; iel dormait déjà.

 

Notes:

Mon bebou...

BSD inktober 5 : cauchemar

Chapter 24: (Dés)espoir (Atsushi & Akutagawa)

Summary:

SPOILER CHAPITRE 119

 

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Notes:

Je le redis : SPOILER CHAPITRE 119

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Chapter Text

« Qui diable es-tu ? »

Le monde semblait se fissurer un peu plus à chaque seconde.

Akutagawa ne le reconnaissait plus.

Ce n’était même pas l’évènement le plus horrible, ce jour-là. Il y avait eu Kenji, Kunikida, Tanizaki, avant ça. Leur… Non. Atsushi ne voulait pas y penser. Il voulait se raccrocher à quelque chose, n’importe quoi. L’espoir que Kyōka et Lucy aillent bien, l’espoir que Ranpo trouve la solution, l’espoir que Dazai, où qu’il soit, puisse les aider… Mais cet espoir, il le perdait un peu plus à chaque seconde, et d’autant plus maintenant qu’il avait rencontré Dostoïevski.

Et désormais, Akutagawa était là, mais ne le connaissait plus.

Ils n’étaient pas amis. Ils ne pourraient jamais vraiment l’être. Pas après tout ce qu’il s’était passé, tous leurs combats, la promesse, leurs allégeances… Mais, malgré tout, Atsushi avait appris à faire confiance à Akutagawa, à compter sur sa force, lorsque la situation était trop difficile. Il l’avait vu se sacrifier pour lui, certainement sous l’ordre de Dazai. Il connaissait ses mouvements, sa façon de penser, d’être en comabt. Il le respectait, comme un allié…

Et il ne le reconnaissait plus.

Il se battait contre Ame-No-Gozen comme s’il n’était tout à fait la même personne. Avec la force du vampire qu’il avait été, et tout la puissance de Rashomon. Avec une fougue chevaleresque qu’Atsushi ne lui avait jamais connu.

Peut-être pourrait-il gagner ? Peut-être, pourrait-il être celui qui sortirait Atsushi de ce cauchemar, qui mettrait à terre le plan de Dostoïevski ?

Peut-être que, même au plus profond du désespoir, Atsushi pouvait croire en une victoire. Croire que les choses s’amélioreraient, que Kenji, Kunikida et Tanizaki pourraient revenir, que l’Agence ne serait plus poursuivie, que Dazai pourrait rentrer au Japon, que Dostoïevski serait vaincu. Qu’Akutagawa pourrait se souvenir de tout et être à nouveau son allié…

Mais pour cela, il fallait vaincre Ame-No-Gozen. Il fallait qu’Akutagawa l’emporte… Et sans doute qu’Atsushi devrait se tenir à ses côtés. Se battre plus fort, ne pas laisser ses peurs l’emporter, cette fois. Pour qu’ils puissent prendre leur revanche sur ce combat contre Fukuchi.

Espoir et désespoir luttaient en un ballet effréné, en ce jour si horrible… Et, en cet instant, Akutagawa cristallisait tous les espoirs et désespoirs d’Atsushi…

Notes:

J'avais besoin d'écrire sur ce passage, et je sens que je vais y revenir plusieurs fois, tellement hâte de voir Akutagawa retrouver la mémoire kjihugy

Chapter 25: Silence (Atsushi & Akutagawa)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Yokohama avait ses mystères. La ville était immense, forte de plusieurs millions d’habitants. Une fourmilière qui jamais ne s’arrêtait, se déployant avec grâce sur les côtes du Japon.

Tant d’habitants, tant de lieux en une seule ville… Et pourtant, ils étaient là, au même endroit, au même instant, sur ce même banc surplombant la mer.

Le détective et le mafieux, si méfiants, malgré cette confiance qu’ils avaient l’un envers l’autre.

Et entre eux le silence, à peine troublé par la brise matinale, charriant avec elle le bruit des vagues ou les rires de la ville. Peut-être auraient-ils dû dire quelque chose ? Peut-être auraient-ils dû parler de cette nouvelle trêve, entre Agence et Mafia, de cette promesse de mort, de ces affrontements menés l’un contre l’autre ou ensemble ?

Mais rien ne venait.

Atsushi et Akutagawa étaient à côté l’un de l’autre, ressentant cette étrange proximité, sans vouloir la troubler. Comme s’ils percevaient que, dans un autre univers, des circonstances différentes auraient pu les mener à être amis, mais que cette proximité était toujours là, quelque part, n’attendant que de pouvoir éclore.

Les mots auraient superflus, brisant l’instant, cette étrange trêve.

Alors il n’y avait que le silence et la brise matinale, et deux êtres l’un à côté de l’autre, contemplant ce qui aurait pu être.

 

Notes:

Bingo des situations Atsushi & Akutagawa par Angie : Moment entre eux durant une énième trêve/alliance entre l'Agence et la mafia

Chapter 26: Le pingouin fou (Katai Tayama & Mark Twain)

Notes:

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Mark était perdu. Cela n’était pas surprenant ; Yokohama était une très grande ville qu’il ne connaissait pas. Peut-être aurait-il pu acheter une carte ; mais où serait alors le sel de l’aventure ? Alors, il avançait au hasard des rues, avec la ferme conviction que l’une d’entre elle finirait par le mener quelque part.

Si sa promenade avait commencé de manière calme et paisible, très vite, le sel de l’aventure le retrouva ; des gens semblaient fuir le centre de Yokohama. Mark se mit à sourire, et s’élança, remontant la foule, courant droit vers le danger. Autour de lui, Huck Finn et Tom Sawyer se matérialisèrent, prêts à intervenir.

Lorsqu’enfin Mark arriva à l’endroit que fuyaient les gens, il rit. Franchement.

Un oiseau courait dans tous les sens d’une démarche maladroite, jabotant des cris stridents, et s’envolant parfois, provoquant la chute des quelques personnes essayant de le suivre. Mark reconnu Atsushi, la seule personne ayant réussi à rivaliser avec lui, ainsi qu’Akutagawa, le membre de la mafia qui avait aidé Atsushi à vaincre Fitzgerald. Eux, ainsi que diverses membres de l’Agence et de la mafia, semblaient donc mis en échec par cet oiseau courant et volant dans tous les sens en jabotant sans cesse. En regardant plus attentivement, Mark reconnu un pingouin, ou plus exactement un petit pingouin.

« Hum… Excusez-moi ? »

Observant autour de lui, Mark remarqua un homme emmitouflé dans une sorte d’épaisse couette.

« Vous devriez fuir. Cet oiseau est complémentent fou.

– C’est un pingouin ! Que fait-il ici ? Ils ne vivent pas en Asie ! »

L’homme à la couette cligna des yeux.

« Un pingouin ? Non, les pingouins ne volent pas.

– Vous confondez avec les manchots. En anglais, le mot « penguin » désigne un manchot. Ça a créé une confusion en français.

– Mais… Nous parlons japonais ? »

Un long moment, Mark et l’inconnu à la couette se regardèrent, tentant de trouver un sens à cet échange.

Ils ne trouvèrent que plus de cris de pingouin.

« Et… Comment ce pingouin est arrivé là ?

– Hé bien, répliqua l’homme au futon d’un ton pensif, Kunikida pense que c’est la faute de Dazai, Dazai fait comme si c’est de sa faute donc ce n’est probablement pas de sa faute, le mafieux roux au chapeau est arrivé en accusant Dazai d’avoir lâché le pingouin sur Yokohama, donc ils se disputent, Yosano et la mafieuse rousse étaient censées les séparer, mais je crois qu’elles sont parties faire quelque chose d’autre, peut-être du shopping, du coup Kunikida tente de les séparer, et Atsushi a décidé d’arrêter le pingouin, sauf qu’Akutagawa a clamé qu’il devait être celui ayant l’honneur d’arrêter ce pingouin s’il était là du fait de Dazai. Du coup Atsushi et Akutagawa passent plus de temps à se disputer qu’à attraper ledit pingouin. »

L’homme à la couette pencha la tête sur le côté.

« Mais pour ce qui est du pingouin en lui-même… Personne ne sait. » »

Mark éclata de rire.

« Je vais vous aider ! Huck ! Tom ! Préparez-vous !

– Tu n’as pas de fusil, l’informa Huck.

– Ah oui… Euh… Monsieur à la couette ! N’auriez-vous pas un projectile ?

– Moi ? Euh… C’est Katai… Et non, je ne crois pas… »

Réprimant un soupir, Mark regarda autour de lui. Non loin de lui un mafieux roux se disputait avec un brun, sans doute Dazai, alors qu’un homme avec une longue queue de cheval tentait de les séparer. Il tenait à la main un stylo à plume brisé.

« Parfait ! Tom, le stylo ! »

Tom Sawyer s’exécuta, et alla récupérer le stylo, pour le ramener à Mark. Immédiatement, le blond reporta sa colère sur Mark, ce qui ne le rassura pas. Il avait l’air furieux, et au moins aussi dangereux que le pingouin. D’ailleurs, ce dernier jabota alors qu’Atsushi et Akutagawa tombaient à nouveau à terre en échouant à l’attraper.

Alors que le blond fonçait sur lui et que Katai s’interposait, Mark soupesa le stylo, ordonnant à Tom de s’y lier, et à Huck de calculer la trajectoire à prendre. Lorsque que tout fut bon, il lança aussi fort qu’il le put le demi-stylo. Ce dernier s’éleva dans les airs, attirant le regard de tout le monde. Pendant quelques secondes, le temps fut comme en suspens et tout le monde, de Mark à Dazai, en passant par le pingouin et le vendeur qui observait la scène depuis la vitrine de son magasin, regarda le stylo.

Stylo qui toucha le pingouin, qui tomba à terre en jabotant de manière dramatique, avant de faire le mort.

Tout le monde se regarda.

Un cercle jaune apparut, laissant passé une tête avec une longue tresse argentée.

« Akaki Akakievitch ! »

Toujours depuis le cercle jaune, l’étranger se pencha pour attraper le pingouin et le bercer contre lui. Ce dernier jabota de plaisir, alors qu’il disparaissait avec l’homme à la tresse argentée dans le cercle, qui disparut à son tour.

« Ah ! S’exclama Dazai. Vous voyez, Kunikida, Chūya, toujours à m’accuser, mais je suis totalement innocent ! »

Le blond et le roux hurlèrent et coururent à nouveau s’en prendre à Dazai, alors qu’Atsushi et Akutagawa avaient l’air incertains de la marche à suivre.

Mark se tourna vers Katai.

« C’est toujours comme ça, dans l’Agence et la mafia ?

– Heu… hé bien… Parfois ?

– Où est-ce qu’on signe ?! »

Le regard de Katai se teinta d’horreur.

Notes:

Akaki Akakievitch est le nom du personnage principal de la nouvelle « Le Manteau » de Nicolas Gogol.

Défis :

Roulette surprise 2 : BSD : Katai Tayama & Mark Twain
Cap ou pas cap de Jessie : écrire sur un pingouin fou qui fait un beau bordel à Yokohama et tu as l’ agence des Détectives armés et la Mafia qui font équipe pour l’ arrêter

Chapter 27: Il y a des jours… (Katai Tayama & Sōseki Natsume)

Notes:

Hey !

Le chapitre se passe spécifiquement pendant l’épisode 11 de la saison 3/le chapitre 50. (Ça correspond à l’arc Cannibalisme)

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Il y avait des jours où Katai aurait préféré être chez lui, enroulé dans Yoshiko, son futon bien aimé, à traîner sur l’ordinateur. Généralement, ces jours étaient les rares jours où quelqu’un, en général Kunikida, l’avait effectivement tiré hors de chez lui, loin de ses ordinateurs, et, parfois, comble de la cruauté, loin de Yoshiko.

Ce jour-là était un de ces jours. Mais ce n’était pas la faute de Kunikida, non ; c’était la faute d’un Russe anémique ayant tenté de le tuer, et de cet étrange homme se transformant en chat.

Pas d’ordinateur, dehors, et, surtout, surtout, pas de Yoshiko (même s’il était en sécurité) ; la journée de Katai était l’une des pires qu’il ait vécus. Et cela sans prendre en compte la tentative d’assassinat, qui au final faisait presque office de détail.

L’étrange homme, celui qui se transformait en chat et avait mentionné s’appeler Natsume, le gardait bien à l’œil, l’empêchant, pour le moment, de se connecter à un ordinateur. Par moment, il ronchonnait avec une étrange tendresse après deux personnes visiblement incapables de gérer ce qu’il leur avait confié. Pour l’heure, ils s’éloignaient de Yokohama par des routes peu fréquentées, et l’homme avançait d’un pas tranquille, mais régulier. Malgré sa canne, il était bien plus rapide que Katai, qui en venait , presque, à regretter tous ces jours passés chez lui sans sortir.

« Est-ce que vous pourriez me rappeler où on va ?

– Je pourrai. Si je vous l’avais déjà dit. »

Katai retint une protestation. L’homme lui avait sauvé la vie, après tout, et il avait une certaine présence qui poussait au respect. Sans trop savoir pourquoi, Katai était persuadé qu’il pouvait lui faire confiance.

« Si je ne peux pas contacter l’Agence des Détectives Armés , je ne pourrais pas les aider… Le président risque de mourir.

– Je suis au courant.

– Alors vous devez me laisser accéder à un ordinateur !

– Ce n’est pas le moment. Je vous l’ai dit ; nous avons deux enfants récalcitrants à récupérer, avant. »

Katai devait avouer qu’il ne voyait pas en quoi deux enfants en pleine bêtise pouvaient être plus importants que la vie du président, la survive de l’Agence, le sort de la ville si le parrain de la mafia y passait aussi, et toutes les manigances du Russe anémique. Mais bon. Natsume semblait savoir ce qu’il faisait.

Alors Katai suivait.

Peut-être aurait-il pu comprendre où ils allaient, et ce qui se préparait, si Katai avait été Ranpo, ou même Dazai. Peut-être même que Kunikida aurait pu comprendre avant lui. Mais Katai avait un bon instinct pour l’informatique ; l’humain restait un mystère pour lui. Alors il ne devina pas, se contentant de suivre Natsume jusqu’à une étrange maison abandonnée, qui ne tarda pas à exploser.

Dans les débris de cette maison, Katai retrouva Natsume, occupé à parler au président de l’Agence et au parrain de la mafia ; visiblement, c’étaient eux, les deux enfants fautifs. Et, une fois de plus, ils allaient devoir s’allier. Sauf que cette fois, tout reposerait sur Katai et sa découverte. À sa place, d’autres se serraient inquiété. Mais Katai, quant à lui, ne put que s’en réjouir ; cela signifiait qu’il allait pouvoir retrouver ses ordinateurs bien aimés, et, surtout, Yoshiko. C’était donc la fin de son calvaire.

Enfin !

Tout occupé à se réjouir, Katai ne remarqua pas le regard amusé que Natsume lui lança.

Notes:

Défis : Roulette surprise 2 : BSD : Katai Tayama & Sōseki Natsume
Défi de l'extrême 114 : Prendre toutes les roulettes duos d'un même fandom non fixes sur une période de 12 mois et écrire dessus (soit les 12 roulettes Lost, les 12 roulettes DC, etc...)

Notes:

Discord des Défis galactiques : 50 nuances de BSD