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Language:
Français
Series:
Part 1 of Ma 169e vie - Les chroniques (FR)
Stats:
Published:
2022-05-05
Updated:
2025-12-01
Words:
72,385
Chapters:
18/?
Comments:
47
Kudos:
177
Bookmarks:
13
Hits:
4,630

Ma 169e vie (Childe-centric Fanfic)

Summary:

Dans sa 1er vie, Childe, le 11e exécuteur des Fatuis meurt misérablement aux mains de son amant, Morax (connu sous Zhongli après avoir abandonné son titre d'Archon). Accusé d'avoir tué Xiao, il a été déshonoré. Après sa mort, il se réveille dans un lieu étrange où il devient un participant lié à un système. Ce système lui dit qu'il a été sélectionné pour jouer le rôle d'autres personnages dans différents univers et qu'il doit accomplir des missions pour récupérer des points. Childe n'ayant pas le choix va donc vivre 167 vies différentes.

A la fin de sa 168e vie, on lui annonce qu'il se réveillera dans son corps durant sa 1er vie. Sa mission durant cette vie est "devenir le grand vilain de cet histoire". Bien sûr, il apprend que l'univers elle-même est une histoire interactive centrée sur les 2 jumeaux : Lumine et Aether et que Childe qu'importe les choix du lecteur sera le grand vilain. A son réveil quelques semaines après l'apparition du voyageur, Childe décide d'accomplir sa mission correctement et devenir le grand vilain de l'histoire et cette fois, il sait quoi faire sans finir torturer et tuer par son amant, tout en devenant le boss final de cet univers !

Chapter 1: Prologue

Chapter Text

Childe ouvrit lentement les yeux. Il prend quelques secondes pour comprendre et se souvenir de ce qui s'est passé avant son black-out. Il écarquille les yeux et se lève rapidement. Il s'assit et regarde l'écran bleu translucide apparaître devant ses yeux. Il entend la fameuse voix familière du système lui dire :

[Salutation joueur n°4819, vous avez terminé cette vie. Cependant, vous avez échoué à la mission suivante "Trouvez le One Piece"
De ce fait, le jury a décidé de vous déduire 2000 points-B.
Points-B : 35197]

Il regarde choqué ses points être déduits. Il prend un air renfrogné et attrape l'écran et la secoue.

"Bande d'arnaqueurs !!  D'où  je perds plus de points que je gagne !! Je  te  rappelle que la  réussite  de la mission  principale  est de 1000 points ! Tu veux me voler  c'est ça , sale  système  de mes deux ! !" 

[Ouah !! Joueur s'il vous plaît calmez-vous ! C'est le jury qui a décidé ainsi, je ne suis qu'un pauvre messager qui travaille ! TwT]

"Quoi ?! Faut  déjà m'expliquer  comment  fonctionne  la mort dans  l'univers  de One  Piece  ! Genre on  meurt  pas de la foudre  ou  de combat. Par contre, une  chute d'une  marche  d'un  escalier,  c'est  la mort  assuré  ?!  C'est  quoi ce monde ?!...  j'ai  pas supporté 5 ans  d'être  insulté de "Marimo" par  l'autre  cuistot de m*rde juste pour  mourir  en loupant une marche  d'escalier lors  du combat       avec l'équipage  de Kaidou ! Rendez-vous mes points bande de  voleurs  !" 

[C-calmez-vous joueur ! Le jury a concerté ! Il s'excuse d'avoir mal pris vos réflexions et décide de vous donner une compensation !! ><"]

"Une compensation vous dites ?", il dit avec un ton  d'espoir  en  lâchant l'écran . 

[O-oui ! Votre prochaine vie sera Childe, le 11e exécuteur des Fatuis ! Vous serez dans le monde du jeu Genshin Impact et votre mission est "devenir le grand vilain de l'histoire" avec une récompense de.... joueur 4819 ?... tout va bien ? Vos yeux sont vides...]

"COMPENSATION MON C*L OUI !! JE VAUS TUER CE JURY !!"

[Kyaaaaa ! Joueur calmez-vous ! ><]


Donc... Genshin Impact... un jeu où tu joues l'un des 2 jumeaux : Lumine ou Aether. L'autre deviendra l'un des Méchants de l'histoire. A la recherche de son jumeau perdu, le voyageur devra traverser tout Teyvat et révéler les secrets de ce monde. Il rencontra bien d'amis que d'ennemis aux personnalités charismatiques et uniques. C'est une histoire interactive où tu peux soir chercher ton jumeau ou aller draguer les personnages du jeu. Parmi eux, se trouve Childe, le méchant de l'histoire par excellence. En couple avec Zhongli après l'arc Liyue du jeu, le mardi sans vergogne Xiao, un des adeptes les plus proches de Zhongli mais aussi le petit ami du voyageur. Bien sûr, celui-ci devient fou et fait tout pour que Childe soit jugé et puni. En même temps, Zhongli romp avec Childe croyant sa confiance. Avec ses amis rencontrés durant ces voyages, le voyageur parvient à faire un procès ou Childe est déshonoré et tortionnaire dans une prison. Il succombe de ces blessures tandis que Zhongli et le voyageur vivent leur vie heureuse et se sont mis en Couplage. Tout est bien qui finit bi-

"Mais quelle histoire de m*rde ! Il raconte même pas la fois où Xiao est le pire ! On le peint comme un ange et moi qui l'a tué de jalousie !" Cri indigné Childe. "En plus, je l'ai pas tué ! Il s'est suicidé le bougre et c'est moi le meurtrier ! Quel monde nul !"

Il se regarde indigné dans le miroir des toilettes. L'univers des systèmes était étrange pour Childe. Il n'y a personne sauf toi et le système qui communique. C'est une sorte de salle d'attente. Si Childe devait comparer ça doit être la salle d'attente avant le début d'une partie d'Among Us... Ah ce jeu, une pépite pour Childe lors de sa 34e vie et sa 1er vie dans le monde moderne. L'une des meilleures vie... enfin bref....

Il se regarde dans le miroir. Les cheveux roux, les yeux bleus et les tâches de rousseurs... son apparence de 1er vie. Il se touche la joue se regardant.

"Putain mais  qu'est-ce  que je suis beau  à l'époque ... dire que ce visage va  être détruit  par le  voyageur " ... il fait semblant d'essuyer une larme invisible. "Par contre quelle vie de merde... cette fois, je vais vraiment  devoir  tuer Xiao... Bruh..  c'est  pas que je  l'aime  pas... mais pour 1000 points."  

Il soupire. Honnêtement, Childe ne voulait pas le tuer, même si Xiao c'était suicidé. Celui-ci avait gardé une certitude de ne pas avoir sauvé l'adepte même s'il était agaçant. C'était la raison de son silence quand Zhongli lui a demandé si l'exécuteur avait vraiment tué l'adepte. La mort de Xiao était l'un des grands regrets de Childe. C'est pour ça que quand il a été accusé de meurtre, il avait accepté une partie du blâme.

Il considère la mission principale "être le grand vilain". En soi, c'est un méchant vu que c'est un Fatui. Vu l'âge de son corps, c'est clairement un exécuteur. Il remarque dans sa mission que c'est plutôt ouvert. Rien sur la méthode est mise... donc Childe peut faire ce qu'il veut tant qu'il accomplit sa mission. Donc il n'aurait pas à tuer Xiao (il va regretter de pas l'avoir tué plus tard).

Il regarde ensuite le minuteur. Il reste 8 min et 55 secondes. Quand le minuteur a atteint 0, Childe s'endormira pour se réveiller dans sa 1er vie (qui est aussi sa 169e vie). Il touche ensuite dans le vide et le menu s'affiche. Il s'appuie sur "Points-B". Il peut voir ses points-B affichés mais aussi d'autres types de points : les points d'affinités, les points de haine et les points de noircissement. Le système lui avait dit que comme c'était des points qui sert d'indicateur dans les Otome Game. Enfin le système a dit qu'il l'explique en temps voulu et à bloquer Childe après que celui-ci l'ai menacé.

"J'ai 35197 points-B. Je peux aller m'acheter des items !". Il appuie sur le bouton menu et va dans l'option boutique. Il regarde ses alentours devenir l'entrée d'un magasin. Il entre et va au comptoir.

Les points-B est aussi la monnaie du système. Ils permettent d'acheter des items utilisables dans les vies. Ces items peuvent servir pour atteindre l'objectif rapidement ou gagner plus de points.

"Hey ! C'est quoi les objets utilisables dans l'univers Genshin Impact ?" Demanda le brun au vendeur qui avait l'air de stressé.

"Ce sont ces objets là !" Il fait apparaître après quelques secondes un écran avec différents items.

Childe le parcourt et regarde un item qui avait l'air intéressant. "Je vais acheter une "Vision Reset" et une "Vision stockage" !"

"C-ca fait 15000 points.. Hiiii" il crit en paniquent quand Childe laggripe au col.

" Écoute  moi bien, bande d'arnaqueur !  J'ai  pris plus de 100 vies pour avoir 10000 points et encore si  j'ai   réussis  ma mission  principale  vu que le  jury  me donne des missions quasi impossibles ! Donc tu vas pas me voler mes  points   aussi  !"

"P-pardon ! Mais c'est les prix affichés ! Je peux pas le réduire !"

"Fais moi une putains de  réduction  non ?! 10000 points  c'est  le prix  du  One Piece !... et je suis mort  à  cause  d'un   escalier  car le constructeur avait la flemme de  mettre  une dalle !"

"Je- je... 20000 points-B et vous partez avec une Aura gratuite !! Mais s'il-vous-plaît pas de violence ! Je ne suis qu'un stagiaire !" Il pleure de larme de crocodile.

"Une Aura gratuite ? Je prend ! Je veux celui du Grand Vilain !" Dit Childe heureux et satisfait. Les auras, un items hyper puissant. Tu peux l'activer et le désactiver à ta guise. Quand il est activé, l'aura prend le contrôle du corps du personnage et joue le rôle choisi. Ici, le personnage dira et fera les actions que fera un vilain et ainsi les autres le percevront comme un gros bâtard.

Pour Childe c'était le jackpot, si il était dans la merde, il utilisera l'aura pour augmenter sa jauge de haine envers lui et devenir le grand méchant. C'est parfait ! Il paie et regarde ces points être 15197. Ça fait mal mais c'est pour la mission. Il salue le vendeur et sort du magasin et d'attendre son réveil dans l'univers de Genshin.


Le stagiaire après avoir donné les achats à Childe soupire. Ce client était désinvolte, son cœur n'était pas près. Il regarde le patron revenir au comptoir. Il entend son patron lui dire : "Hana... ou est la boîte de l'aura du Lotus Blanc ?"

"Euh... c'est la boîte rouge non ?"

"Non c'est la boîte de l'aura du Grand Vilain. Celui du Lotus Blanc est la bleue."

"H-hein ?!... mais j'ai donné la boîte au client... il voulait celui du Grand Vilain"

"Quoi ?!... tu as donné des prototypes ?!.. ces boîtes là ne sont pas en vente ! Ils ont été surdosés et leur effet est immédiat ! Surtout celui du Lotus Blanc !...."

"Alors j'ai donné ce prototype à ce client effrayant gratuit ?"

"Gratuit ?... t'es viré Hana."

"H-hein ?!"

Chapter 2: Chapitre I - Acte I alias "Punaise matez moi ces abdo~ !"

Summary:

Juste par précision, tout ce qui se passe dans la tête de Childe sont en italiques.

Chapter Text

Encore une fois, Childe ouvrit lentement les yeux avec un énorme mal de tête. Il reconnaît ce mal de tête, il a vécu cette douleur 167 fois. Il se lève et se tient le crâne. Punaise, il aurait du prendre une boîte de doliprane depuis son inventaire. Même s'il prend un médicament, la douleur reste.

Il soupire agacé avant de forcer à regarder autour de lui. Il était dans une chambre décorée dans un style chinois ancien. Il en a déduit qu'il est à Liyue mais où et à quelle époque de sa 1er vie... bon déja avant le procès vu que son corps à l'air d'être intact enfin, il y a quelque suçons par-ci, par -là.... des suçons ?! Oh Marie-Jésus-Joseph ! Le seul moment où il a couché c'était avec le beau et magnifique Morax. 

Il regarde lentement à sa droite pour apercevoir l'ancien géo archon endormi avec un petit sourire. Oh merde-. Dire qu'il avait prix tous les dieux même le dieu des enfers pour se réveiller avant d'avoir rencontré Zhongli (histoire de l'éviter), il se réveille à l'époque où il était en couple. Non pas que le roux n'apprécie les moments au lit mais tous ces moments ne compensent pas le peu d'affection qu'avait Zhongli à la mort de Xiao.

Enfin, savoir qu'il est dans le même lit que Zhongli, lui indique que Xiao est toujours vivant quelque part. Cela lui rassure. Dans sa 1ère vie, à la mort de l'Adepte, Zhongli avait refusé de dormir et de rester avec Childe. A ces souvenirs, le Childe d'actuel sourit amèrement. "Je me demande s'il y avait vraiment quelque chose d'entre nous Zhong-Morax."

Maintenant qu'il y pense, Childe n'avait pas trouvé de vrai bonheur avec Zhongli. Enfin pour lui, tant que Zhongli était heureux, le roux l'était. Et tout cela était parti à la mort de Xiao.

Son attention revient sur le visage de Zhongli, se remémorant des expressions de son 1er amour mais aussi son bourreau. Un visage plutôt élégant et ses yeux de couleur ambre captivait le roux et sûrement maintenant (non pas qu'il va assumer toute de suite). Son visage descend ensuite vers le torse de Zhongli...

"Punaise matez-moi ces abdo~" dit-il à voix haute. Childe bavait littéralement sur cette plaque en chocolat avant d'envier son soi d'hier soir. "Punaise tu as de la chance avant-moi !" .

"Toujours aussi fougueux même le matin Childe" dit une voix grave et suave. 

"... Zhon-zhon-Zhongli-xiansheng ?!" dit le roux, embarassé. Oh shi- il a tout entendu ?!

Zhongli rit amusé posant son visage sur la paume de sa main "Bonjour Childe."

"Bon-bonjour !" ....  "C'est bon... j'ai déjà marre de ma mission, tuez-moi ! TwT" . A cette pensée, une alarme résonne et l'écran translucide apparaît devant Childe.

[Avertissement ! Attention ! Interdiction de quitter ce monde tant que la mission principale n'est pas accomplie au risque de perte de points ! Mission principale "devenir le grand vilain de l'histoire"]

"... J'avais compris système de mes deux ! Je te rappelle ma mort précédente aussi ?!"  Childe s'indigne face au système qui décide de se taire en disparaissant, supprimant qu'un écran en haut avec comme rappel la mission principale. Celui-ci revient à la réalité en entendant Zhongli l'appeler inquiet.

"Childe ? Ca va ? Tu avais l'air d'être en transe ?" il demanda plutôt inquiet. Inquiet... une expression habituelle dans les souvenirs de l'exécuteur. Il se souvient surtout de ces expressions neutre au dégoût depuis la mort de Xiao. 

La discussion avec le système et l'écran du système ne peut pas être vu par d'autres donc parfois, Childe peut être soit en "transe" ou bien la conversation avec le système était plutôt rapide et donc ça n'a pas d' impact sur la réalité.... Childe n'avait pas compris le concept au final, il a juste compris que ça s'adapte point.

Il sourit donc à son "amant". "Oh juste une migraine du matin ahah".

L'archon inquiet tend la main vers l'épaule de Childe : "Viens donc te reposer alors, Childe".


Dans une cellule, le roux enchaîné regardait d'un air vide Zhongli. La douleur était présente. Fatigué, il regarde l'achon tendre la main vers son bras avant de plus la sentir. Criant d'agonie, il regarde son bras dans les mains de Zhongli.


Childe se souvenant de cette scène frappée sur le côté la main tendante de Zhongli prenant des respirations rapides. "Je... désolé, je voulais pas...". L'inquiétude de Zhongli s'aggrave en vue de son expression sombre. Childe pour essayer d'apaiser l'atmosphère dit d'une voix tremblante "Je... je vais prendre l'air....".

Il se penche pour prendre ses vêtements jetés au sol avant de s'habiller et sortir de la chambre. Il décide d'aller sur le toit et de prendre l'air. Arrivé sur ce toit, il a pu voir un magnifique paysage sur la grande route menant à Liyue. Il s'approche de la barre, a laissé le vent souffler dans ses cheveux. Il savait où il était et peut-être quel jour.

Il était à l'auberge de Wangshu, l'habitat principal de Xiao... oui aux yeux de Childe, Xiao n'est qu'un petit chaton en colère. Non pas qu'il a dit à haute voix. La date ?... si Childe se souvient bien, alors dans... 3... 2... 1...

"Qu'est-ce que tu fais là, sale Fatui ?"

Et voilà... Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !

Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !

Fin de cet acte !  N'hésitez pas à me dire votre avis !

 

Chapter 3: Chapitre I - Acte II alias "2 millénaires t'ont rendu sénile ?"

Summary:

Juste par précision, tout ce qui se passe dans la tête de Childe sont en italiques.

Chapter Text

Pourquoi Xiao est une drama queen ?... Bah...

Il regarde d'un air blasé Xiao qui s'avance d'un air renfrogné vers lui.

"Je t'ais dit : Qu'es-ce que tu fais là ?! Tu es devenu sourd maintenant ?!"

En même temps, il était soulagé de le voir vivant, mais il voulait lui mettre une claque en pleine face. Ne lui en voulez pas trop, mais c'est le matin et se faire agresser... même un maso va pas aimer ça. Il lui répond avec un air amusé et jovial qu'il avait conservé : "... Peut-être que j'avais envie de prendre l'air non ?".

Il regarde celui-ci s'empêcher de gongler ses joues... Il avait tellement envie de lui pincer d'ailleurs mais il se retient au risque d'être empaler par la lance de Xiao. L'adepte lui répondit : "Tu pouvais prendre un autre endroit pour prendre l'air."

"Oui mais je suis là donc tu vas devoir en trouver un autre si tu n'aime pas ma présence."

"Pfff, évidemment que j'aime pas ta présence, personne ici approuve ta relation avec Morax."

.... Et c'est parti, c'est pour ça que Xiao est une drama queen. Il est partit sur un monologue sur le fait que Childe est indigne pour quelqu'un comme Zhongli. Donc bref, Childe regarde d'un air blasé, le discours de Xiao enfin écoute à moitié. Son discours avait juste aggravé sa migraine. En même temps, il décide de regarder les stats de Xiao.

C'est une fonctionnalité du système. Sur l'écran, il pouvait lire :

[Nom : Xiao

Métier : Adepte

Age : + 2000 ans

Arme : Lance 

Points : afffinité : 0              haine : 10000        noircissement : 50]

"... bon je sais qu'il m'aime pas... par contre c'est quoi noircissement ?". Il revient à la réalité pour entendre une phrase qui lui a fait l'effet d'une douche froide.

"..... les adeptes espèrent juste que ta fatrie ne finissent pas aussi indigne que toi avec ces sales Fatuis."

Il sert les poings. Il se souvenait parfaitement. L'un des ses grands regrets après la mort de Xiao, c'est de laisser le monde détruire ses frères et soeurs innocents dans cette histoire. Mais l'arrogance des humains avait décidé de classer ces enfants comme criminels. Depuis son procès, il n'avait plus jamais entendu parler de sa famille à l'exception qu'il avait du fuir leur village à cause de la haine des habitants pour les "crimes" de Childe. Il avait prié pendant sa torture pour qu'ils en sortent indemmes mais le monde est cruel.

Il regarde d'un air froid et insensible l'adepte qui avait l'air étonné de l'expression de Childe : "Retire ce que tu viens de dire."

"... hein ?"

"Tu es devenu sourd ?"... Childe s'avance avec un sourire amère. "2 millénaires t'ont rendu sénile ? J'ai dit retire ce que tu viens de dire sur ma famille, Xiao."

"Et pourquoi ça ? Ce n'est que la vérité."

La vérité... qu'est-ce qu'il savait de la vérité ?... Childe était vraiment hors de lui. Il se souvenait très bien des adeptes et à quel point, il était méprisé par ceux-ci pour sa relation avec Zhongli. Toujours a cracher sur lui et ses origines (c'était discret au départ avant d'être plus flagrant après la mort de Xiao)... que ce soit dans sa 1er vie ou maintenant, il ne se laissera pas faire.... "Désolé.. mais là, je vais vraiment tuer de mes propres mains cet imbécile."

Xiao semble avoir remarquer l'atmosphère différente et avait sorti sa lance. Il semblait préparé à utiliser ses attaques. Si c'était un combat pour s'entraîner, Childe aura accepter avec joie de s'amuser mais là, il n'était plus d'humeur. La pensée de sa famille seule face à ce monde et être méprisée lui était insupportable alors qu'il s'élançait vers Xiao avec ses 2 lames faites d'eau.

Les lames s'entrechoquent avec la lance de Xiao expulsant une forte énergie élémentaire dans tout l'auberge. Quelqu'un qui avait 2000 ans d'expérience contre celui qui a vécu 168 vies, le combat semblait être interminable. Mais il finit au bout de quelques minutes avec Childe debout face à Xiao allongée. La lance a fini dans le tronc d'arbre géant et Childe pointait sa flèche concentrée d'énergie élémentaire face à Xiao qui avait l'air étonné. 

Le combat était pas étonnant, Childe était quelqu'un qui adorait combattre durant ces vies et il avait exploré différents types de combats et d'armes. Même si Xiao avait une bonne maîtrise de son arme et de ses attaques, Childe qui savait déjà les compétences de l'adeptes avait plaquer au sol avec une prise de judo (merci pour sa 45e vie).

Il regarde Xiao toujours avec un air froid. "Maintenant... excuse-toi de ce que tu as dit sur ma famille, Xiao".

"...."

C'est ce qu'il déteste surtout chez les adeptes, ils sont méprisants, arrogants et ne savent pas admettre leur erreurs. Il grince des dents d'agacement mais il revient à ses sens en sentant une attaque. Son arc redevient des lames d'eau et pare une autre lance qu'il reconnaît immédiatement. Il recule en sautant.

"Qu'es-ce que tu fais Childe ?!" Dit une voix grave et menaçante appartenant à Zhongli. Il se lève et regarde d'un air vide Zhongli s'avancer vers Xiao et l'aider à se relever. Il vérifie si le pauvre était blessé enfin, Childe s'était assuré de ne causer aucune blessure mais cela n'a pas empêcher Xiao de l'empaler à l'épaule droite. D'ailleurs ça pique et une tache rouge s'était formé sur son uniforme.

Ni Xiao ni Childe ne parlait pendant que Zhongli vérifiait que Xiao n'avait rien et aucun des deux avaient prit la peine de répondre. Le 1er car il savait pas quoi dire. A ses yeux, Childe était quelqu'un qui collait Zhongli qui avait de sortir avec lui par pitié mais le combat avait montré une autre façade de l'éxecuteur. Et le second, il s'en fiche car dans tous les cas, le coupable à chaque fois c'est Childe. 

Ah... il comprend mieux. Zhongli s'en fiche de lui. A chaque conflit entre lui et n'importe quel adepte, qu'importe les blessures qu'avait Childe, Zhongli blâmait sans vergogne l'exécuteur d'être violet et qu'il devait être plus compréhensif et amical avec les adeptes. Bien sûr, Childe qui était téméraire, se disputait avec Zhongli. Maintenant, Childe s'en fiche. Et ce combat avait prouvé ses dires, il n'avait pas vérifié si Childe allait bien malgré sa tache rouge qui devenait de plus en plus flagrant.

"Childe, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais tu devrais t'excuser à Xiao. Il voulait sûrement pas paraître vexant." Réclama Zhongli.... tiens, combien de fois il avait entendu cette phrase dans sa 1er vie ? Et combien de fois, il a du manger sa fierté et dignité en s'excusant pour plaire à quelqu'un qui n'avait pas l'air de le remarquer ?...

Avant qu'il ne puise dire quoi que ce soit, l'écran du système apparaît devant lui.

[Voulez-vous utilisez votre aura ?

Yes            Non]

Fin de cet acte ! Va-t-il donc utiliser son aura ?

Fin de cet acte ! Va-t-il donc utiliser son aura ?

 

Chapter 4: Chapitre I - Acte III alias "Je suis pas assez masochiste"

Summary:

Juste par précision, tout ce qui se passe dans la tête de Childe sont en italiques.

Chapter Text

Childe regarde l'écran du système d'un air vide avant de lever les yeux. Un autre écran s'affiche.

[Nom : Morax connu sous Zhongli
Métier : Consultant dans funéraire, ex-archonte géo, adepte
Âge : + 6000 ans
Arme : lance
Points : affinité : 1000 haine : 400 noircissement : 10]

 

Utiliser l'aura ? C'est vrai que le roux pourrait gagner plus de points mais… s'il laisse l'aura du contrôleur, est-ce vraiment lui qui gère ses problèmes ? Il est revenu dans sa 1ère vie, c'est sa seconde chance. Non… il doit le faire lui-même sinon il est reconnu sa vie comme avant. Il sera alors le petit ami de Zhongli, le meurtrier de Xiao et l'objet de mépris de Liyue. Non, il changera et pour cela, il doit le faire seul.

Il appuie sur le bouton "Non" et l'écran disparaît. Il lève les yeux vers Zhongli et Xiao qui le regardent, l'un d'un air désapprobateur et l'autre d'un air vide avec un soupçon de mépris. Dans sa 1er vie, il aurait tout fait pour effacer l'expression de son petit ami quittait à ravaler sa fierté mais 167 vies ont passé depuis et maintenant, avec ses différentes expériences, il avait BEAUCOUP de recul.

A l'heure actuelle, il a envie de s'auto-insulter pour avoir été dans ce genre de relation pendant quelques mois précédant sa mort. Jamais, il aurait pensé que sa relation était toxique.

"Pourquoi je dois m'excuser Zhongli ?" demanda Childe avec un air impassible. Il avait omis le "xiansheng" exprès et l'archonte l'avait remarqué vu le léger écarquillement des yeux avant de plisser les yeux avec un air désapprobateur.

"Tu devrais savoir Childe, tu as failli tuer Xiao."

Failli tuer Xiao ?… ah… alors avant même que le meurtre avait eu eu eu lieu, Zhongli prétendait vraiment que Childe serait capable d'atrocités. Il était certes un exécuteur des Fatuis mais il avait de la morale. Il comprend toujours pas la surprotection de Zhongli pour Xiao et encore moins les doutes qu'il avait envers Childe. Mais bon, il suppose que c'est les indices d'une relation malsaine et que Childe était juste aveugle dans son amour.

Ça doit être cette raison pour que tout le monde soit persuadé que Childe tuerait inévitablement Xiao. « Quelle blague » … Childe pense avec un sourire amère qu'il conserve quand il répond à Zhongli.

"Ce sera une mort prochaine s'il avait appris à ne pas insulter ma famille juste face à moi."

"Enfant." prévient Zhongli avec une tonne d'avertissement. Mais Childe en avait marre de cette situation. Ça fait à peine 2h qu'il s'est réveillé dans sa 169e vie et il voulait tuer soit autour de lui ou juste lui-même pour aller dans sa prochaine vie à perdre des points. Il serre les dents avant de lancer un regard noir à Zhongli.

"Non, c'est toi qui va m'écouter. Je vais pas m'excuser ou quoi que ce soit. Xiao a 2000 ans, il devrait savoir que ses paroles ont des conséquences surtout s'il doit insulter. Et tu n' as pas besoin de l'encadrer et s'attendre que le monde s'excuse pour Xiao s'il est tort."

Childe regarde sans surprise l'écran du système s'afficher concernant les points avec Zhongli.

[Zhongli
Points : - 100 points affinité                 + 50 points haine
Affinité : 900                 Haine : 450                 Noircissement : 10]

 

Il s'y attendait un peu, même si cela le bénissait que Zhongli n'avait pas l'air d'apprécier qu'on dise la vérité.

Zhongli en écoutant prend un air grave mais il conserve cet air mécontent. Xiao au contraire, son expression montre encore plus son mépris et décide même de l'exprimer.

"Je ne fais que dire la vérité, sale fatui. Tu es juste indigne de la compagnie de Morax !"

[Xiao
Points : + 500 points haine
Affinité : 0                 Haine : 10500                 Noircissement : 50]

 

Il sourit amusé en regardant Xiao qui grimace des dents. Après tout, qu'il le dise maintenant ou pas, il allait le faire. Childe sourit ensuite doucement à Zhongli.

"C'est ce qui me mène à ce que je voulais dire mais Xiao a tout dit. Je te quitte Zhong-Morax."

Les deux adeptes regardent Childe abasourdis. "H-hein ?"

'Vous êtes tous les 2 séniles pour être aussi sourds ?" demanda avec malice Childe. Il prend un sourire narquois et leur dit : "Toi et moi, c'est fini. Je suis pas assez masochiste pour supporter cette relation malsaine."

Zhongli plisse les yeux : "Es-tu même sûr Childe ? N'oublie pas ta situation à Liyue."

"C'est vrai..." pensa Childe. A cause du contrat passé entre Zhongli et La Signora pour récupérer la gnose de Morax, Childe avait réveillé Osial pour semer le trouble. Au final, il est recherché dans Liyue pour avoir tenté de détruire la ville si ce n'était pas pour le travail coordonné des Sept Étoiles, des Adeptes et du Voyageur. Sa relation avec Zhongli avait permis de retirer la recherche active de Childe car les Adeptes avaient réclamés s'être occupés de son cas. Maintenant qu'il y pense, sa relation était juste un moyen pour que Childe puisse circuler dans ce pays mais au final, ce fut aussi son lieu d'exécution. Après tout, après le meurtre de Xiao, il était redevenu ce criminel recherché de Liyue.

Rompre avec Zhongli signifierait être recherché par les Millelithes. Mais Childe s'en fiche. Il était et sera le vilain de Teyvat donc, il finira par être poursuivi. Il regarde donc Zhongli d'un air de défi.

"Vas-y, je n'ai rien à perdre. Mais prie Celestia pour que je sois clément envers les Millelithes."

[Zhongli
Points : - 200 points affinité                 + 100 points haine
Affinité : 700                 Haine : 550                 Noircissement : 10]


Xiao lui semble comprendre une autre conclusion vu son air renfrogné.

"Est-ce une méthode pour que je m'excuse de la vérité ?"

Childe lève les yeux au ciel. "Punaise, c'est fou comment ils sont débiles et denses."

"Ne te méprend pas, j'attends toujours des excuses de ta part pour ma famille. Mais que tu le fasses ou non, je maintiens mes propos. Sur ce… je vais aller me désinfecter ma blessure avant de rencontrer les Millelithes."

La blessure causée par la lance lui piquait un peu mais c'était soutenable. Il se tourne vers la rambarde avant de regarder les 2 adeptes pour voir leurs points avant de sauter dans le vide.

[Zhongli
Points : Affinité : 1000                 Haine : 650                 Noircissement : 50

Xiao
Points : Affinité : 10                 Haine : 9000                 Noircissement : 100]


En pleine chute, il réfléchit aux points. Il ne s'est pas endetté, il a bien rompu et donc les points d'affinité ont chuté. Alors pourquoi ça a eu l'effet contraire ?! Zhongli a plus d'affection pour lui et même Xiao le déteste moins (il sait pas comment le prendre). En utilisant sa compétence élémentaire pour créer un courant d'eau et y surfer quelques secondes pour atterrir tranquillement au sol, tout ce qu'il pouvait penser de la situation était "WTF" .

Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !

Fin de cet acte ! Maintenant qu'il a rompu que va faire Childe ?

Chapter 5: Chapitre I - Acte IV alias "La voie du double œil divin activée"

Summary:

Italique = pensée de Childe

Chapter Text

Childe ouvre ses yeux encore confus avant de se lever en serrant son épaule bandé. Désinfecter la plaie avec des plantes médicinales fait mal ! Enfin après c'est pas tout les jours qu'on se fait empaler par une épaule.

Après avoir littéralement fuit l'auberge, Childe s'est dirigé vers la forêt à proximité. C'était une forêt lugubre et sombre dont les habitants locaux n'y allaient pas. C'était parfait pour se cacher. Après avoir identifié quelques plantes médicinales et des baies pour se nourrir, Childe se concocte une crème désinfectante pour sa blessure et s'était reposer quelques jours dans la forêt lugubre en attendant.

Il réfléchit à son avenir mais aussi les conséquences. Si Childe parvient a accomplir la mission, il sera connu, cependant les répercussions sur sa famille serait immenses. Durant sa 1er vie, ses "crimes" ont causé l'exil de sa famille.

Il avait donc décidé de devenir plus fort pour que les autres le craignent. Ainsi sa famille sera protéger. Avec cette motivation, le roux ouvre la page du système et va dans son inventaire. Il sélectionne alors l'objet "Vision Stockage".

Il relit l'utilité de cette objet : "Objet permettant de fixer l'œil divin de l'utilisateur ainsi personne ne peut prendre de force la vision fixée.". C'était un objet très utile si Childe était à Inazuma en plein décret de saisie de la Shogun.

[Vous voulez utilisez l'item "Vision Stockage" ?
Yes                                        No]

Il clique sur le bouton "Yes".

[Item « Vision stockage » activée ! La vision hydro de Childe est fixée
Rien ne peut empêcher la perte de cette vision à l'exception de la volonté de l'utilisateur]

Ensuite, Childe peut voir son propre profil.

[Nom : Childe
Âge : 21 ans
Métier : 11e exécuteur des Fatuis
Vision : Hydro 🔒 ]

Le cadenas est l'indicateur que celui-ci est bloqué et donc il ne peut pas perdre son vision. Il sélectionne ensuite dans son inventaire, l'objet "Vision Reset". Cet objet permet la réinitialisation des visions. Ainsi Childe perdra sa vision. Cependant, comme sa vision était stockée grâce à l'objet précédent, il sera considéré comme un « sans vision » et donc quelqu'un qui peut recevoir une autre vision. Et quand Childe aura une nouvelle vision, il débloquera sa vision hydro se retrouvant donc avec 2 vision et un œil maléfique. Childe avait l'intention de développer ce 2e vision en arme cachée pour rester discret.

[Vous voulez utilisez l'item "Vision Reset" ?
Yes                         No]

Il clique sur le bouton "Yes".

[Item "Vision reset" activé. L'utilisateur, Childe, perdra durant ces quelques minutes sa vision.
Combo « Voie du double vision » activée ! L'utilisateur devenant un "sans-vision"
pourra obtenir une seconde vision sans que les Archontes remarquent l'anomalie.]

Il regarde d'un air vide l'écran sentant son lien avec sa vision disparaître petit à petit. Il avait l'impression d'avoir un vide qui se créer en lui petit à petit. Il ne souffrait pas mais la sensation lui était très étrangère. Il soupire. Maintenant qu'il a « perdu » sa vision, il doit s'entraîner pour être apte à recevoir sa seconde vision. En attendant, il s'adosse contre l'arbre regardant la brume. Il dit en murmurant :

"Dis Système.... Combien de temps il me faut pour avoir la seconde vision ?"

[Estimation du temps : 1 mois maximum pour recevoir la seconde vision
Le système vous recommande d'attendre ensuite 1 mois pour vous
adapter à ce nouvel œil divin pour pouvoir utiliser à la fois les 2 yeux divins.]

1 mois ? Il avait largement le temps de s'entraîner au corps à corps. Childe était un peu excité de s'entraîner car comme dans chaque vie, le roux était un partisan du combat et des différents styles qu'il a appris durant toutes ces vies. Il se lève donc et s'entraîne avec un bâton en bois trouvé à proximité. Il se servait du bâton comme un boo. C'était un style intéressant quand il avait découvert cela durant sa 27e vie.

Au bout de quelques minutes, il tente de garder son équilibre en sentant la terre tremblante ainsi qu'une aura oppressante. "Qu'est-ce qui se passe ?!..... c'est familier cette sensation...". Il s'avance donc avec prudence vers cette aura oppressante en essayant de se souvenir d'où venait cette étrange familiarité. Quand il arrive, il finit face à un temple au milieu d'eau. Cette endroit abritait normalement des mini montres chauve souris qui n'étaient pas là bizarrement. Il regarde au centre de ce point d'eau, une aura noir-vert. Ces flux entourent quelqu'un qui se tort de douleur.

Childe écarquille les yeux en reconnaissant la scène et la situation qui a fait écho à sa première vie. Celui qui se tort de douleur était Xiao qui commençait à succomber à sa dette karmique. Et ici... c'était le lieu où Xiao va mourir.

Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !

Fin de cet acte !  N'hésitez pas à me dire votre avis !

Childe va-t-il sauver Xiao ? Il va le laisser mourir ?

Quel 2e vision il devrait avoir ?

 

Chapter 6: Chapitre I - Acte V alias "Le système procède au contrôle du corps du joueur"

Summary:

Italique = ce qui se passe dans la tête de Childe

Chapter Text

Childe s'approche de Xiao inquiet que son rival soit dans cet état. Certes il le déteste mais pas au point de mourir.

"... Xiao, tout va bi- Whoah doucement !" s'exclame Childe en équivant de justesse un coup de lance à son épaule. Il convoque ses lames d'eau (compétence élémentaire) pour parer le second coup de lance. Childe écarquille les yeux en voyant les pupilles de Xiao être noir. Il avait l'impression d'être face à une bête démoniaque qu'un adepte. Childe appelle Xiao et tente de le réveiller tout en se défendant des attaques agressives de l'adepte. Cependant, ses lames d'eau disparaissent en raison du temps limité de sa compétence élémentaire. Childe grimace en voyant Xiao l'attaque en plongeant sa lance vers lui. Avec un réflexe ardue, il lui lance une flèche qui le touche en pleine épaule du yashka mais cela n'empêche pas Xiao de rafler les côtes de Childe.

Quelques minutes de combat étaient passées, Childe regarde épuisé Xiao qui prend de grandes respirations. Childe avait des coupures faites par les coups de lance de Xiao tandis que Xiao avait des blessures superficielles mais toussait beaucoup trop de sang. Les flux de dette karmique semblaient s'intensifier et Xiao pousse un énorme cri de douleur et bestiale perdant toute l'humanité. Childe dans un dernier espoir l'attrape par ses paumes et tente de le résonner pour être empaler par la lance à sa cuisse. Il contient sa douleur tentant d'appeler l'adepte.

Xiao, miraculeusement, semble reprendre ses esprits et regarde confus Childe avant d'être horrifié. Il avait compris l'ampleur de la situation mais les flux de dette karmique s'attaquaient de nouveau à Xiao. Dans une tentative d'en finir, Xiao tente de le surpasser mais il succombe. Childe horrifié tente d'empêcher Xiao de perdre du sang et sa conscience. Il pleure en tentant de le garder éveillé mais les yeux de Xiao se ferme à jamais. L'eau du point d'eau était devenue rouge sous le ciel sombre de Teyvat.


Childe regarde horrifié Xiao se souvenant de ce moment inoubliable. C'était son regret, la mort de Xiao. Il regarde Xiao se jeter sauvagement sur lui, la lance vers lui. Il esquive in extremis d'un 2e empalement. Il convoque par la suite ses lames d'eau pour contrer une seconde attaque. Ces lames sont plus petites et il y a moins d'eau, signe indicateur que sa vision commence à disparaître lentement sous l'effet de son article utilisé quelques minutes plus tôt. L'adepte semble avoir remarqué que les défenses du roux sont plus faibles et utilisent sa compétence élémentaire en plongeant sa lance avec une énergie anémo. Comme l'énergie hydro du roux a été faiblement affaiblie, sa défense ne dure pas et il est repoussé touché par l'attaque. Il glisse sur quelques mètres au sol, il crache un peu de sang suite à l'attaque violente de Xiao.

[Si je peux me permettre cher joueur mais vous êtes en danger de mort !

Attention ! Si vous mourrez maintenant, votre mission

"devenir le grand vilain" est échouée et vous perdez 1000 Points-B !]

 

"Whoah, merci système... c'est pas comme si j'avais pas remarqué que j'allais crever !" , s'indigne Childe en esquivant les attaques plongeantes de Xiao. Il est certes touché par l'énergie anémo. Ses bras avaient quelques coupures. Childe savait que s'il continuait ainsi, soit il mourrait soit il devrait réellement tuer Xiao. Mais le tuer reviendrait à sa 1ère vie.

Il remarque les yeux de Xiao, ils étaient tout noirs et l'adepte semble plus avoir une apparence bestiale. Son comportement montrait bien qu'il avait totalement perdu le contrôle. Il était entouré d'énergie sombre en filament qui s'agitait autour de lui. Childe tente alors de tirer une flèche avec une énergie hydro mais remarque qu'aucune énergie ne se concentre. Childe comprit aussitôt, il n'a plus de vision, l'item "Vision Reset" l'a totalement supprimé. Sa vision avait perdu l'insigne hydro et était devenu blanc. Il s'exclame à voix haute :

"Système, il n'y a pas de méthode pour contenir sa dette karmique ou quelque chose pour s'en sortir ?"

 

[Analyse de la situation en cours...]

 

"Quelle analyse ?!" il s'indigne en contrant la lance avec son arc désespéré. La lance l'emporte sur Childe qui ne faisait moins attention (concentré sur le système). Il est ensuite envoyé contre un arbre après avoir été repoussé par une énergie anémo. Il tout crachant un peu de sang, il ouvre légèrement les yeux qu'il avait fermé au contact violent contre l'arbre. Les feuilles tombent au sol, certains s'imprègnent du sang devenant écarlate. L'écran familière s'affiche pendant que Childe sentit une main serrée autour de son cou coupant une partie de sa respiration. Il lit l'analyse en tentant de se libérer de l'emprise étouffante de l'adepte.

[Analyse terminée... il n'y a rien que vous puissiez faire, joueur.

Le jury qui vous observe, a décidé de vous venir en aide pour une

dépense de 2000 Points-B. Le système prendra alors le contrôle de

votre corps pour vous en sortir avec une technique utilisée par

les Adeptes pour aider leur confrère si celui-ci perd le contrôle.

Voulez-vous laisser le système prendre le contrôle de votre corps ?

Yes                            No]

 

Le peu d'oxygène avait brûlé sa vision et il avait juste lu l'essentiel et les boutons "Yes" et "No" qui étaient bien mis en avant. Il tend sa main, tremblant vers le bouton "Yes".

[Le joueur a dépensé 2000 Points-B !

Points-B : 15 197 – 2000 =  13 197

Le système procède au contrôle du corps du joueur.

Processus imminent... Veuillez patientez quelques secondes]

 

Il pouvait juste se sentir lentement tomber dans l'inconscience. Ce qu'il peut voir à travers ce message est la lance dirigée et qui s'est plantée vers son cœur. Il ressent une immense douleur au niveau de sa poitrine, son haut s'imprègne de son sang, la lance toujours plantée. Il tousse une quantité plus importante de sang, une traînée de sang coule sur son menton. Il regarde avec ses yeux vides Xiao tombant lentement dans l'inconscience. Il ne savait même pas s'il perdait connaissance à cause du système ou bien en succombant de ces blessures. Il peut entendre juste avant de s'évanouir, la voix familière du système lui disant :

[Processus activé, le système contrôle actuellement votre corps.]

 

Tandis que Childe s'évanouit, le système prend le contrôle du roux. Ses yeux étaient devenus rose-rouge et ils brillaient dans l'obscurité. Xiao toujours possédé semble légèrement confus, le roux semblait légèrement différent. Une aura légèrement or-orangée et encadrée de Childe, avant que le système dans le corps de Childe, frappe la paume de sa main sur le cœur de Xiao. L'aura sombre de Xiao et l'aura apaisante de Childe s'associent sans se fusionner. L'aura sombre de Xiao semble devenir plus violente tandis que Xiao est jeté au sol se tenant le cœur et tousse un peu de sang. Le système retire la lance de Xiao et la jette au loin, rejoignant l'arc tombé au sol quelques mètres plus loin.

Xiao semble retrouver un peu de conscience de lui-même, il lève faiblement les yeux en regardant celui qui lui avait fourni une énergie semblable à celle d'un Adepte. Il a été forcé de reprendre conscience et reconnaît cette méthode, c'était une technique ancienne des Adeptes. Il se dit alors que c'est un de ces confrères qu'il avait retrouvé mais il est incroyablement surpris de voir Childe, il ne comprenait rien mais il perdit aussitôt connaissance dès que "Childe" le frappe avec sa paume de sa main sur la joue de l'Adepte. Aussitôt assommé, le système s'occupe de réguler l'énergie de Xiao et quand il juge l'état de l'adepte, stable. Il dit avec sa voix de système dans le corps de Childe :

"Le système a régulé la situation, le joueur va reprendre le contrôle de son corps en quelques secondes. Le processus de retour est entamé."

Le système ferme les yeux.

Fin de cet acte mais aussi fin de ce chapitre ! Alors, Xiao a été sauvé ou le système a décidé de le tuer ?

Chapter 7: Chapitre II - Acte I alias "Quel contrôle fiscal ?!"

Summary:

Italique = ce qui se passe dans la tête de Childe

Chapter Text

Childe ouvre lentement les yeux (il les ouvre à chaque début de chapitre). Il prend quelques secondes confus avant qu'une vague de douleur l'envahit. Il presse sa main au niveau de son cœur pour réduire l'hémorragie qu'il a subit suite à sa blessure avec Xiao. Il continue de tousser un peu de sang et il regarde face à lui en colère :

"Putain de système ! En quoi, tu as réguler ma situation ?! Retirer une arme toute de suite provoquant plus de dommages surtout au niveau du cœur !"

[.... Le système est en maintenance. Il a un contrôle fiscal...]

"Quel contrôle fiscal ?! Tu es un système !!"

Le système ne dit rien et l'écran bleu disparaît... Childe se retient de tuer le système de ses propres mains et se concentre sur ses blessures notamment celui au cœur. Il soupire résigné, il savait qu'il ne va pas mourir pour l'instant mais il avait toujours été un aimant un problème. La preuve dès la fin de sa 1ère vie, il a été sélectionné par le système. Non pas qu'il dit qu'il déteste, il avait même apprécié certaines de ces aventures durant ses vies précédentes mais ils étaient très mouvementés.

S'il était vraiment en danger de mort, le système même s'il était énervant, faisait son travail correctement et lui prévenait. Malgré le fait qu'il énervait le roux, le système était une présence apaisante pour lui. Quand on vit de nombreuses vies différentes, faire différentes choses voir des proches disparaître et tout recommencer avait rendu Childe solitaire. Il s'était rendu compte qu'il recommencera et qu'il ne peut partager sa douleur avec pouvoir (car c'était une règle du système). Parfois, il se sentait seul à l'idée même que si tout disparaissait, il sera emmené dans un autre univers et le système était pour lui, un bon compagnon. L'entendre était très rassurant pour Childe malgré ses nombreuses indignations.

Il regarde ensuite sa vision devenue blanche en plein combat, il le prend et le regarde d'un air vide. Il savait ce qu'il faisait, mais cela n'empêche pas au roux de ressentir un léger vide. Il se souvient dans sa 1ère vie de l'avoir perdu après avoir été arrêté. Il n'avait pas perdu ses souvenirs car on l'avait gardé prêt de lui sans qu'il y ait accès. Il trace la vision avec ses doigts avant de la ranger dans sa poche. Il attirera une certaine attention indésirable s'il se promenait avec une vision vide.

Il regarde ensuite Xiao inconscient. Il sait que celui-ci avait survécu, Childe fait confiance aux capacités du système. C'est plutôt étrange pour Childe, malgré les disputes avec le système.... celui avec qui il s'est envoyé envoyé le plus proche et qu'il fait le plus confiance n'est qu'un écran bleu, son système. D'ailleurs celui-ci semble revenir de son "contrôle fiscal" et l'écran affiche :

[Nouveau succès : "Sauver Adeptus Xiao !"

Vous gagnez une récompense de 1000 B-Points !

Points-B : 13 197 + 1000 →  14 197 ]

 

Il sourit, un peu satisfait d'avoir gagné des Points-B mais se renfrogne car en voyant son nombre de points, il avait perdu 2000 Points-B pour que le système l'aide. Il n'avait pas vu le prix de l'aide car il préférait payer pour s'en sortir.

Il remarque par la suite l'adepte se réveiller lentement et Childe se met de dos, il veut pas que Xiao le voit avec des blessures. Il veut pas qu'on le voit faible, encore moins Xiao. S'il veut réussir sa mission, il ne doit pas être perçu comme faible.

Xiao se réveille et crache un peu de sang. Il avait compris quelques secondes plus tard qu'il avait perdu le contrôle de son esprit et que quelqu'un l'avait aidé. Il lève les yeux pour voir de dos Childe :

"Toi ?! Qu'est-ce que tu fais là ?"

 

Childe tourne légèrement la tête :

"Tiens, la belle au bois dormant s'est enfin réveillée."

"La quoi ?"demanda Xiao avant de le regarder avec mépris : "Tu es là pour m'achever c'est ça ?!"

Childe lève les yeux au ciel, même quand on le sauve, Xiao continue d'agacer Childe. Il a répondu avec un air amusé.

"Et si c'était le cas ? Tu vas faire quoi ? Aller pleurer vers le grand Morax ? Que c'est mignon~"

Xiao s'énerve et lui dit : "J'ai pas besoin, je peux te tuer avant ! Je savais bien que tu t'étais pas quelqu'un de confiance !"

"Car tu me faisais confiance peut-être ?... dois-je te rappeler ce qui s'était passé tout à l'heure ?" demanda Childe en allant vers les 2 armes. Il récupère son arc qui disparaît quand il le remet et il prend la lance de Xiao. Celui-ci remarque qu'il était sans arme et très désavantagé. L'Adepte ne dit rien et se tend. Il regarde avec suspicion Childe.

Childe lance la lance qui se plante à côté de Xiao et lui dit : "Mais ça me peine pitié de tuer plus faible que soi... tâche de mourir quand je suis pas à proximité."

 

Sur ces mots, Childe retourne dans la forêt et revient là où il était avant qu'il ne croise Xiao. Il prend ses affaires et prend des bandages et l'enroule autour de son torse pour limiter la perte de sang. Il remarque cependant que la blessure semble moins profonde et donc moins grave. Il était sûr d'avoir bien été empalé par la lance. Il se souvient alors d'un moment durant l'une de ses anciennes vies. S'il se souvient bien, c'était la 104e vie....


Childe... enfin durant cette vie, il se nommait Jon. Il était un journaliste et photographe. Sa mission dans cette vie est "d'avoir le scoop du siècle" et pour cela, il avait rejoint une mafia pour révéler les plans des grands complots qui avaient eu lieu aux USA notamment contre la Maison Blanche. Quelques années plus tard, il était monté en grade et était devenu proche d'un des dirigeants. Ayant gagné la confiance de chef, il a alors accéléré les plans lui permettant de réussir sa mission mais sa trahison a été su et il a été poursuivi. Il a été attrapé durant sa fuite et tortionnaire. Cette torture était moins douloureuse que sa première vie mais le traumatisme lui était revenu. Il se souvenait d'avoir payé 5000Points-B pour s'enfuir et se réfugier sur le toit d'un immeuble quelconque.

Il était allongé et en boule contre l'un des murs se cachant des poursuivants qui avaient marqué sa fuite. Il se retient de faire du bruit et surtout de libérer des sanglots. Il se mordait sa lèvre fendue pour s'empêcher de pleurer tandis que les larmes coulaient sur ses joues. Il avait mal physiquement mais quand il venait de se faire tortionnaire, il se souvenait de son état pathétique quand il était Jon. C'était douloureux et étouffant, il se sentait perdu, incompris. Il avait du mal à respirer. Le système durant sa torture et même maintenant, était silencieux et l'écran bleu n'était jamais apparu depuis (sauf pour lui proposer de sortir à 5000 Points-B). C'était la première fois depuis la rencontre avec le système qu'il s'est senti aussi seul et abandonné.

Quand l'écran bleu réapparaît, Jon ne le regarde pas (il l'avait vu grâce à la lueur familière). Il écoute la voix du système lui parler :

[... Le système a placé sur votre carte un itinéraire

où vous pouvez vous dirigez vers l'aéroport et rentrez en Allemagne.]

"..."

[... joueur ?]

"Juste laisse-moi mourir système... s'il te plaît."

[... vous voulez abandonner la mission et aller au prochain monde ?]

"Je veux arrêter système. Ça fait depuis 103 vies que je devais mourir... j'en ai marre de refaire, ma famille et les amis que je fais à chaque fois. Ils me laisseront seul... toi aussi système, tu me laisseras seul un jour. J'en ai marre !"

[...]

 

Childe sanglota avant qu'il ne ressente une sensation douce le long de son corps. Il retire les mains de ses yeux et regarde son corps. Il écarquille les yeux en voyant que la plupart de ses blessures disparaissaient pour ne laisser aucune cicatrice.

"Système... qu'est-ce qu-"

[Pendant votre torture, j'ai déposé beaucoup de

demande pour vous aider dans votre situation en sachant

votre traumatisme de votre 1er vie. Le jury vous a accordé

une voie d'excellence. En échange de 5000 Points-B, j'ai placé un

itinéraire pour que vous vous retourniez chez vous. La voie

d'excellence permet de tout vous fournir pour que vous surviviez

et sois tranquille. Dans votre inventaire, ont été placés un faux

passeport et une clé USB avec toutes vos informations à l'intérieur.

Ainsi vous pouvez accomplir votre mission et choisir

de vivre ou quitter cemonde sans trop de perte.]

"... Tu... tu as fais ça pendant tout ce temps ?" Jon demande avec crainte et espoir. Jamais, il avait connu quelqu'un qui aurait fait autant juste pour lui. Cela lui réchauffait le cœur mais il n'ose pas espérer. Il entend le système prend un ton légèrement heureux :

[Bien sur ! Je suis avec vous pendant plus de 100 vies !

Je serai toujours là en support et vous surveillez ! Par contre, cette

voie d'excellence devait vous coûter 100 000 Points-B mais le jury a

accepté de vous réduire à 5000 Points-B ! Le système vous

recommande de vivre ici jusqu'à mourir naturellement

pour que vous vous reposiez et ne repensiez pas à ce traumatisme !!! ^^]

Jon regarde surpris l'écran sans savoir quoi dire. Il retient les larmes de joie face au système qui avait l'air encore plus confus des pleurs de Jon.


C'est à ce moment-là que Childe avait réalisé que le système s'occupait de lui sans qu'il en sache. Savoir que le système avait tout fait pour que Childe s'en sorte de son traumatisme lui a permis de voir à quel point, il n'était pas seul dans son histoire. Il avait perdu des amis et des familles à chaque vie mais il avait toujours le système. C'est ainsi que depuis Childe profitait à fond de ses vies car le système sera là pour lui jusqu'à que ça ne sera plus le cas.

La blessure au cœur bandée, il s'occupe des coupures aux bras par l'attaque de Xiao. Punaise... il doit maintenant devoir retourner à Liyue pour y chercher une autre tenue... enfin si l'ordre de recherche sur lui n'a pas encore été levé. Sinon, il sera assailli par une armée de Millelithes s'il rejoint le port. Il décide de se reposer pour l'instant et s'adosse contre l'arbre.

"Système, avertis moi si quelqu'un vient dans un périmètre de 5 km. Je vais me reposer un peu."

[Bien sur ! :3

Vous voulez que je mette une chanson ?]

 

Childe rit doucement : "Pas la peine, j'ai dépassé l'âge d'être réconforté comme un bébé ahah"

[D'accord ! Playlist de chanson douce activée !!]

".... "

Il secoue la tête agacé mais garde son sourire avant de s'endormir. Dans ses premières vies, il ne faisait pas confiance à dormir avec quelqu'un à cause de ses traumatismes. Le système l'avait tellement effrayé quand il venait le saluer dès son réveil. Le système avait compris après une dizaine de salutations surprises et se retenait de le saluer brusquement. Mais depuis sa 104e vie, il avait décidé de faire confiance au système de surveillance. Ainsi, le roux s'installe correctement contre l'arbre pour ne pas trop avoir decourbatures et se détend en entendant une musique douce dans sa tête. Childe s'endort, il sait qu'il est en sécurité tant que le système est là.

[Reposez-vous bien Ajax. Dans cette vie, vous serez heureux.]

Fin de cet acte !  Et début du deuxième chapitre !  Il sera un peu plus explicatif sur l'univers de Genshin où il est !

Fin de cet acte ! Et début du deuxième chapitre ! Il sera un peu plus explicatif sur l'univers de Genshin où il est !

 

Chapter 8: Pas un chapitre / Not an update

Summary:

For English readers, please read the second part since this part is the english part of the first one ^^

Chapter Text

Hé ! Comment ça va ?

J'aimerais déjà vous remercier pour les kudos et les commentaires. Ca me fait extrêmement plaisir et me donne envie de continuer. Cependant, j'ai remarqué qu'on a plus de lecteur de type anglophone qui le lise et donc j'ai décidé de faire une traduction de cette fanfic en anglais. Donc, le temps de traduire, le prochain chapitre sera publié un peu plus tard !

Ce qui m'amène donc à 2 points que j'en discute et peut-être avoir votre avis :

  • J'ai mis ces histoires en série (d'ailleurs comme c'est la 1er fois que je le fais, ça fait 1h de tentative haha). J'ai donc l'intention de faire plusieurs histoires secondaires dont 3 que je révèle de suite ahah.
    • La 1ere histoire étant liée aux anciennes vies de Childe et l'évolution de Childe jusqu'à 169e vie.
    • La 2e est un peu un spoil ahah (enfin vu les relations que j'ai mis), il va avoir des scènes intéressantes avec certains maris (et j'assume) donc, peut-être faire une histoire racontant ce qui se passe la nuit et pour les adultes ahah. 
    • Et la 3e, des one-shot durant la fanfic que je ne vais pas développer (ça peut être du Childe-Centric ou non)
  • Pour certains chapitres, j'ai envie de dessiner des scènes (ou d'autres dessins aléatoires). De ce fait, je publie parfois sur mon compte insta (facile de me retrouver, j'ai le même pseudonyme). En ce moment, je dessine une image de Childe (par contre, pas trop d'espérance, je suis pas trop forte en dessin non plus aha).

Voilà merci d'avoir lu et j'espère que vous continuerez à me suivre et me soutenir !

 


 

Hé! Comment ca va?

Je voudrais déjà vous remercier pour les félicitations et les commentaires. Cela me rend extrêmement heureux et me donne envie de continuer. Cependant, j'ai remarqué que nous avons plus de lecteurs anglophones qui la lisent et j'ai donc décidé de traduire cette fanfic en anglais. Alors, place à la traduction, le prochain chapitre sera publié un peu plus tard !

Ce qui m'amène à deux points dont j'aimerais discuter et peut-être avoir votre avis :

  • Je mets ces histoires en série (d'ailleurs, comme c'est la première fois que je le fais, c'est 1h d'essai haha). Je compte donc faire plusieurs histoires secondaires dont 3 que je dévoile d'un coup ahah.
    • Le premier étant des histoires liées aux anciennes vies de Childe et à l'évolution de Childe jusqu'à la 169e vie.
    • La seconde est un peu un spoil ahah (enfin, étant donné les relations que j'ai établies), il va y avoir des scènes intéressantes avec des maris (et je suppose) alors, peut-être faire une histoire sur ce qui se passe la nuit et pour adultes ahah.
    • Et le troisième, one-shot pendant la fanfic que je ne développerai pas (ça peut être Childe-Centric ou pas)
  • Pour certains chapitres, je veux dessiner des scènes (ou d'autres dessins aléatoires). Du coup, je publie parfois sur mon compte insta (facile à me retrouver, j'ai le même pseudonyme). En ce moment, je dessine une image de Childe (par contre, pas trop d'espoir, je ne suis pas trop doué en dessin non plus aha).

Merci de m'avoir lu et j'espère que vous continuerez à me suivre et à me soutenir !

 

Ps : Je galère à tout traduire mdr / J'ai du mal à tout traduire lol

 

Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !

Chapter 9: Chapitre II - Acte II alias "tu es trop... OOC (out of character)..."

Summary:

Juste pour être clair, tout ce qui se passe dans la tête de Childe est en italique.

Chapter Text

Childe après quelques heures de sommeil bien mérité, décide de se concentrer sur ses aptitudes physiques en s'entraînant dans la forêt. Il espère adopter un autre style de combat pour qu'il s'accorde avec son futur oeil divin. Après, son entraînement, il se nourrit de baies trouvées dans la forêt et tue des brutocollinus qui l'attaquaient.

Sur sa route, il croise un Brutocollinus étrange, il était bleu différent de ses confrères et il n'avait pas attaqué le roux quand il était identifié. Au final, Childe l'avait laissé seul après avoir resté quelques heures avec lui à regarder les étoiles. Des jours ont passés, il continue sa routine, c'est-à-dire, entraînement, baies puis voir le brutocollinus étrange qui était resté dans la forêt. Enfin, ce genre de quotidien ne dérange pas le roux, au contraire, il aime beaucoup ce rythme de vie. Il prend son temps pour devenir plus fort, et pas d'adeptes pour l'embêter.... Quelle erreur ! Il aurait du quitter Liyue depuis qu'il a aidé Xiao.

Pourquoi ? La personne que le roux avait sauvé semble l'avoir intercepté dans la forêt. Il ne savait pas comment la discussion a pu aller aussi loin sans insulte et combat. Sûrement le calme de Xiao, totalement contradictoire lors des précédentes rencontres et le fait que les yeux de Childe sont vitreux. Xiao semble l'avoir remarqué et semble de devenir inquiet. Le roux confus de l'émotion étrange que porte l'adepte recule. Avant même qu'il comprenne, sa vision hydro qui était devenue blanche entre dans le champ de vision de l'adepte qui regardait l'objet horrifié comme s'il devait que ce n'était qu'une farce morbide. Childe, lui, se rend compte dans quelle situation il était en regardant l'objet d'attention de l'adepte et décide de rien dire. L'absence de parole et d'émotion semble prendre court Xiao qui avait pensé inévitablement qu'il était responsable de cette perte du vision hydro et de l'état irrécupérable de Childe.

Aux yeux de Xiao, sa perte de contrôle face à la dette karmique et du fameux sauveteur ne pointait qu'une seule personne et c'était Childe, son ennemi. Non seulement, ils étaient ennemis mais Childe avait mis de côté leur différence et l'avait sauvé au péril de sa vision. Xiao, coupable, se mord les lèvres. Il avait foiré l'exécuteur qui n'était que poli avec lui... A l'insu de cette pensée, Childe tente de partir quand l'adepte le force à partir avec lui et d'aller voir ses confrères pour y souffrir à l'état du roux. Bien sûr, il refuse l'aide ne voulant pas être endetter face aux adeptes et à Liyue, n'y voyant que des chaînes et la prison s'il est ramené aux adeptes.

"Lâche moi, sale mioche de 2000 ans ! Tu vas m'emmener à ma mort !"

"... Je veux plus ta mort, je veux rembourser ce que tu as fait pour moi. C'est de ma faute si tu es ainsi. Tu n'es pas en état de conscience totale, Childe."

"Ah ? Childe ? C'est plus "sale fatui" ? Et je vais très bien si tu me lâche !" cria Childe en agitant son bras pour se libérer de la prise de Xiao qui se ressert.

"Tu ne l'es pas ! Tes yeux sont aussi vides, tu te détruis intérieument à cause de... ta vision." répondit Xiao honteux.

Childe ne dit rien de surprenant. "Mes yeux sont vitreux ?... c'est vrai ça, système ?"

[Affirmatif ! C'est l'un des effets secondaires de l'utilisation de "Vision Reset" !

Comme vous êtes un utilisateur d'un vision, la perte de celui-ci entraîne une perte de soi-même et

de la personnalité de l'hôte. Mais l'objet "Vision Storage" a contrebalancé cet effet et en résultat,

vous êtes stable mentalement mais vos yeux sont indicateurs d'une perte d'une vision !]

"... Merde... pas étonnant que Xiao se sente coupable... non ! Pourquoi il se sent coupable ?! Il me déteste ! Il doit être heureux non ?!" pensa Childe en levant les yeux du sol et regarde dans les yeux, Xiao. "... Et c'est quoi ces yeux de chiens battus ?! Punaise, Xiao !"

Il se tient le front pour éviter de plus de pensées inutiles dans sa situation. Enfin, ce geste est encore plus préjudiciable pour le roux car Xiao pense, malencontreusement, que Childe se tient de douleur le crâne en raison d'une perte de sa propre âme. Il attrape par les bras le roux inquiet que celui-ci repousse confus de l'inquiétude de l'adepte. Childe jette un oeil à l'écran qui apparaît au-dessus de Xiao et regarde choqué ce qu'il lit :

[Xiao
Points : - 300 points haine                + 200 points affinité
Affinité : 210               Haine : 8700               Noircissement : 100]

".... WTF ?... comment ça il y a plus d'affinité ?! Il aime les faibles, c'est ça ?!" s'indigne Childe.

"Putain, arrête ça toute de suite Xiao ! C'est quoi cette comédie ?! Je te dis de me laisser seul ! Je vais pas voir tes amis hypocrites !" s'énerve Childe en faisant référence aux confrères de Xiao qui n'avaient pas hésité à critiquer dans son dos et sans vergogne sur Childe. Il était hors de question d'aller recevoir de l'aide vers eux. Cependant, à sa grande surprise et choc, Xiao hôche la tête honteuse :

"Je sais que les adeptes t'ont critiqués et insultés. Je m'excuse pour tout ce que j'ai fais alors s'il te plaît, viens avec moi." supplia Xiao en prenant le poignet de Childe et commencer à partir.

"Non ! Je m'en fiche de tes excuses, je veux pas les voir et encore moins recevoir leur aide." résiste Childe.

"Tu n'écoutes pas, tu es sans défense sans ta vision. Tu dis des choses sans y penser, tu as besoin d'aide, Childe !"

"Mais c'est toi qui es débile ! Je ne l'ai pas perdu ! Ma vision va revenir !" Cria Childe avant qu'il se souvienne. "Merde, c'est vrai que ça n'a jamais existé une vision qui revient comme ça... surtout que c'est un article que j'ai utilisé." . Et Childe avait raison d'y avoir pensé à en juger l'expression étonnée de Xiao avant qu'il n'exprime une forme de compassion et de pitié. Xiao pense que Childe est toujours dans le déni de sa situation et semble penser que sa vision perdue lui reviendra. C'était l'un des signes de quelqu'un d'instable.

[Xiao
Points : - 100 points haine               + 100 points affinité
Affinité : 310               Haine : 8600               Noircissement : 100]

Xiao ne dit rien et embarque Childe qui tente de retirer la main de l'adepte. "Putain, pour un gamin, il est fort !"

"Xiao ! Lâche moi ! Tu es sourd ou-" dit Childe avant de perdre conscience après avoir reçu un coup à son cou et entendu une excuse douce de la part de Xiao. "Juste... arrête... d'être gentil... tu es trop... OC (out of character)..."


A son réveil, enfin, au son de disputes bruyants à proximité, Childe se force à ouvrir les yeux. Il prend quelques instants pour se remémorer ce qui s'était passé et s'assit immédiatement en se tenant la tête. "Putain d'adepte ! La prochaine fois, je le tue pour de vrai ! D'où tu m'assommes ?!"

Il sort de ses pensées en sentant quelqu'un s'approcher de lui. Il lève la tête pour voir Souffle Nuage le regarder impassiblement. Le roux fait de même avant de regarder d'un air accusateur Xiao et dire d'un ton résigné et fatigué.

"... tu m'as vraiment emmener au final..."

Childe était épuisé alors qu'il n'a encore rien commencé pour commencer sa quête. D'habitude, le système l'aurait retiré au moins 5000 points pour me presser mais étrangement, il avait l'air plutôt silencieux et sympathique sur ce côté-là. Il va pas s'embêter plus longtemps pour l'instant, il va même en profiter !

Il était résigné à son sort car il connaissait la nature têtue de Xiao. Il préfère donc se laisser faire pour finir rapidement la discussion et repartir. Plus il restait, plus il avait de grandes chances de recroiser son ex, Zhongli.

Cependant, les 2 Adeptes semblent ne pas voir du même point de vue. Ils s'échangent des regards inquiets. Ils s'attendaient plus à des insultes ou un combat. L'état de Childe avait l'air d'être grave et critique s'il ne daigne même pas une fois de colère. Xiao lui était surtout coupable de l'état de Childe. Il avait gardé le silence face à la réplique du roux pour éviter d'aggraver son état.

Childe voyant leur silence, détourné le regard agacé. Il remarque cependant qu'il était habillé dans une sorte de hanfu ou une version liyue de son uniforme. Il regarde la surprise, et comprend que les adeptes ont du changer de voiture ses vêtements tachés de sang ne convenaient pas dans leur lieu sacré. La conception et la couture de la tenue était assez ample tout en gardant sa simplicité et son élégance. Mais le roux plisse les yeux. S'ils l'avaient changé, ils ont vu ses blessures.

Souffle-Nuage semble comprendre les pensées de Childe et dit d'une apaisante voixe était (que le roux trouve cela troublant car il y a déjà quelques jours, c'que du mépris total) : "On s'est occupé de tes bandages. Tu guériras dans quelques jours."

[Il dit la vérité, joueur ! :3]

"Toi là !" s'exclame intérieurement Childe : "Sale traître ! Tu viens pas m'aider dans cette situation ?!"

[Hiiii, ne vous énervez pas TxT

Ce n'est pas de ma faute si vous êtes vite assomer par Xiao ! ^^"]

".... tu sais quoi ? Je m'en fiche, j'utilise mon aura, système ! Il faut que je sois crédible pour un vilain et qu'ils arrêtent de me regarder avec pitié !"

[Bien sur ! Aura activée !]

Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !
Fin de cet acte ! N'hésitez pas à me dire votre avis !

 

Chapter 10: Chapitre II - Acte III alias "Cible amoureuse déverouillée : Adeptus Xiao !"

Summary:

Italique = ce qui se passe dans la tête de Childe

Traduction : Affinity = affinité, Hatred = haine, Blackening = noircissement

Notes:

Un grand pour les 71 kudos et le double pour la version anglaise !
Ca me motive de continuer !
Je ne suis pas en manque d'inspiration si ça vous effraie mais flemme d'écrire ahah

D'ailleurs, pour ceux qui ont vu... vos opinions pour les exécuteurs des Fatuis ? Ils sont...

Chapter Text

Lorsque Childe entendit la voix du système lui accorder l'activation de l'aura. Petit rappel de l'aura, l'utilisateur est en quelque sorte contrôlé et dire des répliques qui auront l'effet du type de l'aura. Ici, être détestable par les autres. L'utilisateur est conscient pendant l'utilisation qui dure 5 min.

Le roux se sent un peu léger comme si une force le supportait derrière. Se sentant rassurer de ce support, il sourit méchamment et leur dit : "Vous savez~, ça s'appelle un viol~"

Les 2 adeptes le regardent confus : "H-hein ?"

Il ricane appréciant intérieurement leur confusion. "Vous m'aviez déshabiller sans mon consentement et pendant que je suis inconscient. Qui sait ce que vous aviez pu me faire... Après tout, vous adoriez m'humiliez publiquement ahah."

"Allez ! Maintenant ils doivent se sentir totalement vexé et là, il y a la dispute et après comme il y aura tellement de drama, Zhongli va apapraître pour protéger Xiao ! Quel stratège que je suis aha !"

Il écarquille les yeux en voyant les stats de Xiao sur l'écran bleu qui est apparu.

Il pense que c'est un bug du système mais en voyant les expressions de compassions et culpabilité sur le visage des 2 adeptes qu'il sait que : "Il y a un problème ! Système, il y a un disfonctionnement

Il pense que c'est un bug du système mais en voyant les expressions de compassions et culpabilité sur le visage des 2 adeptes qu'il sait que : "Il y a un problème ! Système, il y a un disfonctionnement. C'est censer augmenter leur point de haine pas les diminuer !"

[Le système vous affirme que l'aura est bien fonctionnel

et que les effets voulus sont appliquer. Le système va cependant procéder à

une vérification de potentiels virus. Veuillez patientez quelques secondes...

En attendant, veuillez écoutant la radio des système, une radion pour tous !]

Childe gémit de résignation. La radio des systèmes, une sorte de vocal où les voix de google traduction parlent en même temps et on y comprend rien. Il se bouge les oreilles en attendant la confirmation du système. Heureusement que quand il discute avec le système, ça met son monde en pause ou il met juste un Childe pensif. Il aurait du mal à expliquer pourquoi il est en quelque sorte bipolaire (et qui parle dans le vide) étant donné que le système n'est même pas visible et n'existe pas.

[Rebonjour joueur ! La vérification est finie et le système

n'a détecté aucun virus et de bug concernant votre plainte !]

"C'est impossible !... oh et puis zut !" "Laisse tomber, j'aurais du mourir tuer par Xiao, ce sera moins compliqué..." Childe dit au système. Cependant, il est aggripé à la poignée par Xiao qui le regarde désespéré : "Ne dis pas ça Childe ! Tu mérite de vivre."

Childe cligne des yeux confus : "Hein ?" "Merde ! Il m'a entendu parler au système ?!"

[Yes ! Vous l'aviez dit à voix haute !! ^^]

"Et comment tu veux que j'explique cela ?!"

Childe force un sourire pour rassurer Xiao et dissiper le malentendu qu'il a créer incidentellement. L'aura va l'aider à énerver Xiao et non à le faire compatire.

"Ne t'inquiète pas, si je dois le faire, je le ferai pas à Liyue après tout même ma dépouille va souiller votre belle ville. J'irais mourir ailleurs X-I-A-O~" ricane à la fin Childe. "Maintenant là, je gagne des points de haine !"

Le cerveau de Childe cesse de fonctionner quand il est pris dans les bras de Xiao : "Pardonne moi Childe... je te promet, je ferais tout pour que tu ailles mieux. C'est de ma faute, désolé..."

"Hein ? Quoi ?" pensa Childe totalement confus regardant les cheveux de Xiao. Il comprenait plus rien, il était censé être un méchant pas une sorte de victime à être protéger. Cette incompréhension se mélange à l'indignation confuse quand il regarde l'écran du système.

[Félicitations joueur !

Vous aviez débloquer une nouvelle cible amoureuse : Adeptus Xiao !

Vous gagnez une récompense de 1000 B-Points !

Points-B : 14 197 + 1000 → 15 197]

"QUOI ?!" s'exclame Childe ne croyant pas ce qui se passe. Puis quand cette écran disparaît, il laisse l'écran avec les points de Xiao et il était encore plus choqué.

"Comment est-ce possible ?! L'affinité est au-dessus de 1000 et à l'inverse les points de haine sont à inférieur à 1000 !"

"Comment est-ce possible ?! L'affinité est au-dessus de 1000 et à l'inverse les points de haine sont à inférieur à 1000 !"

[Exactement joueur ! La cible amoureuse se débloque quand

l'affinité est au-dessus de 1000 points et la haine inférieure à 1000 points ! ^^]

"Ca n'explique pas la chute drastique de la haine de Xiao ! Il a perdu 8000 d'un coup !"

"Je... je.. Xiao..." "Punaise même pour quelqu'un d'1m58, il est musclé..." se plaint Childe en rouigissant gêné de sentir les abdominaux de l'adepte. Il cachait son visage avec sa main droite tandis qu'il voyait à sa gauche Souffle-Nuage essuyer de manière dramatique des larmes de crocodile avec un morceau de tissu sortir de nulle part comme s'il regardait un drama.

"... qu'est-ce que vous faites ?" demanda une voix grave et suave. Le ton était tendu et Childe se retourne pour voir... oh oh... l'archon geo et son ex, Zhongli qui les regardaient avec une expression illisible même s'il semble plutôt énervé. Et cette expression s'agrave quand Xiao lève la tête regardant Zhongli. "Whoah, Xiao je sais pas comment tu le regarde mais là, j'ai l'impression qu'il veut te tuer !"

Childe pouvait sentir l'atmosphère être très tendue que lui-même était tendu ne sachant pas quoi faire. Il n'osait pas bouger, le regard pesant de Zhongli... non, c'était plus un regard de Morax. Cet air divin qui donnait l'impression aux mortels d'étouffer de peur sous son regard, c'était pareil. Il ne savait pas ce qu'il avaut fait (à part rompre avec lui) mais... ça sentait le roussi.

Fin de cet acte ! Merci d'avoir lu ! 

Fin de cet acte ! Merci d'avoir lu ! 

Désolé de n'avoir pas posté pendant 1 mois, je vais essayer de poster la suite plus rapidement ! :3

Alors pourquoi Zhongli n'est pas content ? Et maintenant que Xiao est tombé sous le charme de Childe ? Comment cette histoire va être modifie- j'avoue que je n'ai donné aucune explication de l'univers... Je le ferai en temps voulue ahah

Chapter 11: Chapitre II - Acte IV alias "J'étais trop bien pour lui"

Summary:

Italique = ce qui se passe dans la tête de Childe

Chapter Text

Alors.... Vous voyez la situation où 2 femmes se jettent des regards noirs lors des soldes pour avoir le même vêtement. C'est exactement la situation où se trouve Childe actuellement !! Il était ce bout de vêtement, même si ça lui dérange pas d'être porté par Zhongli~... Euh... ce n'est pas le sujet. Childe regarde Xiao en même temps Zhongli du coin de l'œil, attendant que quelque chose se passe. C'est trop... calme. Ça doit faire 20 secondes que l'atmosphère était pesante pas même les dieux n'oseraient interrompre ce moment (même si on a 3 adeptes dont un archon en ce lieu même).

"Euh système...", dit Childe un peu hésitant.

[Oui Joueur ? :3]

"Déjà, range moi cette expression joyeuse, c'est de ta faute que je suis dans cette situation ! Ensuite, propose moi les options de l'aura.", ordonna Childe. Les options de l'aura sont des options que peut choisir l'utilisateur de l'aura selon la situation. Cela permet à l'utilisateur de choisir l'intensité de l'effet de l'aura et permettre d'avancer dans n'importe quel type de situation tout en conservant le rôle du personnage. Cela permet à Childe de ne pas être trop OOC.

[D'accord ! Sachez que c'est la dernière utilisation de l'aura avant les 1h de latence ! 1er proposition : Embrassez Xiao !]

"C'est quoi cette proposition ?! Tu veux pas dire le frapper ou le poignarder ?!"

[J'ai bien vérifié, il s'agit bien des propositions de l'aura ! 2e proposition : Sauter dans les bras de Zhongli et l'embrasser !]

"..... C'est pas mieux que la 1er !... pourquoi j'ai l'impression que la dernière va être la pire..."

[Dernière proposition : S'évanouir tel un princesse Disney et attendre qu'un autre intérêt d'amour vient vous sauver !]

" ..... "

[Joueur ? Pourquoi vou- calmez vous Joueur ! Je ne fais que mon travail TwT]

"Me calmer ? Comment veux-tu que je me calme ?! C'est quoi ces propositions ?! ....". Il prend quelques respirations avant de regarder l'écran bleu : "Bon, on va faire à ma manière. Désactive l'aura."

[Entendu Joueur ! Aura désactivée !]

Childe soupire et s'écarte de Xiao qui le laisse. Il se relève et essuie la poussière de ses vêtements. Il regarde Souffle-Nuage et lui demande : "Où sont mes vêtements ? Je vais me changer et partir."

Xiao le regarde un peu paniqué et inquiet : "C'est dangereux pour toi, sans ta vis-"

Childe le regarde avec mépris : "Je ne suis pas handicapé. Vous semblez un peu oublier qui je suis. Je suis le onzième exécuteurs des fatuis, Tartaglia. Je ne suis pas un exécuteur pour rien. Même sans ma vision, je ne suis pas faible. Je n'ai pas besoin de votre pitié. Donc redonnez moi mes vêtements. J'ai pas l'intention de rester une seconde plus ici."

Zhongli plisse les yeux : "Sans ta vision ? Que s'est-il passé ?"

Xiao ne regardait pas Zhongli dans les yeux, il avait un air assez honteux et coupable mais Childe lui répond sur un ton sec : "Rien qui ne te concerne Morax."

Childe voit que Souffle Nuage n'avait pas l'intention de lui rendre ses vêtements et soupire avec fatigue et résignation. Il se dirige donc vers le chemin qui mène vers la sortie du domaine de l'adepte oiseau. "Sur ce, je m'en vais."

Étrangement, personne l'empêche de partir et Childe ne se retourne pas quand il quitte le domaine de Souffle-Nuage. S'il s'était retourné, il aurait vu le regard étrange de Xiao mais aussi l'air sombre qu'arborait Zhongli en regardant Xiao. Il se serait rendu compte que quelque chose n'allait pas mais le roux voulait partir car le système a un bug. Comment les effets obtenus sont le contraire de ceux voulus ?


Le système lui a confirmé au bout de la 47e fois qu'il n'y avait aucun problème et que tout fonctionnait correctement. Childe était assez agacé mais savait que menacer le système allait juste faire fuir le système. Il se frottait la tempe et soupire bruyamment. 

Il ne se laissait pas décourager. S'il n'arrive pas à être détester par les autres alors il devrait employer la force. N'oublions pas qu'il reste un exécuteur des Fatuis, le plus jeune certes mais un exécuteur. Pour l'instant, il pouvait pas faire grand chose sans sa vision. Le combat au corps a corps peut l'aider mais s'il ne dépend que de cela, les gens se méfieront. Il sait qu'il lui reste 1 mois pour obtenir sa 2e vision et le retour de sa vision normale.

Il décide d'abord d'aller au Port de Liyue pour voir si sa présence est nécessaire à certaines missions et si ce n'est pas le cas, il ira ensuite à Mondstadt pour s'entraîner. Il est hors de question qu'il soit interrompu par Xiao ou Zhongli (son instinct lui dit que ce sera le cas s'il restera dans leur pays). C'est ainsi qu'au bout de quelques heures de marches dans sa tenue assez liyuéen qu'il arrive au port.

C'est avec un air plutôt neutre qu'il regarde chaque recoin et chaque détails du port en comparant avec ses souvenirs de sa 1er vie. C'était ici, ici où il avait découvert la véritable identité de Zhongli, son plan auquel il n'a été qu'un pion dans le contrat entre La Signora et son ex. Mais c'était ici où il était mort. C'est vrai... il y a 168 vies d'écart mais il ne peut oublier ce moment. Après la mort de Xiao, il a été accusé de meurtre et enfermé dans les cachots du port et là-bas il a été torture par le voyageur et Zhongli. Les habitants qui poursuivent leur quotidiens l'avaient hués par le passé et maintenant, ils ne le calculent pas. Il était juste un visiteur comme de nombreux d'autres personnes (étrangement, on ne l'avait point arrêté quand il est entré normalement dans la grande ville, il s'attendait à plus de contrôle aux vues de l'incident avec la Chambre de Jade maintenant détruite).

C'est avec une sensation amère qu'il monte les escaliers en bois et marche sur les édifices en hauteur pour rejoindre la Banque du nord. Il se retient de pleurer en se mordant les lèvres durant sa marche. Après tout, après son arrestation, qu'est-il arrive à ses agents, à la banque ? Ses agents lui étaient fidèles et il ne peut qu'espérer qu'ils n'ont été épargné des crimes commises par le roux en raison de leur affiliation. Même si au fond, il sait... il sait qu'ils ont souffert, surtout ceux qui lui sont fidèles depuis longtemps.

Il arrive devant le bâtiment, regardant les portes avec un air vide. Il ignore l'agent à l'entrée qui le salue assez déconcerté par sa tenue, et il entre. Ses pas résonnent dans la banque en même temps, son entrée attire l'attention de Ekaterina, son agent de confiance. En la voyant, ses yeux brillent sans pour autant de verser de larmes. Ekaterina... la seule femme et l'une des rares à croire son innocence.


Childe toussait du sang, les vêtements déchirés et des plaies laissés ouvertes pour le laisser souffrir encore plus. Il était laissé ainsi après avoir reçu la visite du voyageur. Franchement, il se retenait de rire maniaquement. Il se blâmait pour le suicide de Xiao mais il ne pouvait penser à ses proches, surtout sa famille. Si était ici et dépouillé de ses armes et vision, comment il allait ramener de l'argent à sa famille ? Comment allait-il dire à ses jeunes frères et sœurs comment il a fini ainsi ? Ça allait les briser à savoir qu'il ne prétendait pas d'être un marchand de jouet mais un meurtrier ?

Dans ses pensées, il entendit des pas puis quelqu'un ouvrir la porte de la cellule (comme s'il pouvait s'enfuir). Il remarque la présence d'une autre personne en voyant les talons rouges apparaître devant lui. Il lève la tête pour voir Ningguang. Il ne dit rien attendant que celle-ci parle après tout, que veut l'Allioth avec un criminel comme lui ?

Il ne tarde pas à savoir. Il observe la femme jeter devant l'homme un masque ensanglanté. Mais pas n'importe lequel, c'était celui-ci de Ekaterina. Il reconnaître ces motifs entre mille. Il regarde le masque comme si c'était une anomalie, qui ne devait pas être ici. Il ne disait rien de peur que sa voix tremble et donner la satisfaction qu'il a perdu. Cependant, il se force à maintenir un air neutre aux prochains mots de la femme : "Je pense que tu as deviné à qui appartient ce masque. Tu as de la chance car même un être aussi perfide et corrompu que toi à une personne aussi fidèle. Elle avait osé réclamer ta liberté en échange d'une énorme somme. Malheureusement, nous ne somme pas aussi intéressés par l'or malgré le domaine du "défunt" Morax. Alors celui-ci la rendu visite."

A ces mots, Childe avait cessé d'écouter la suite des mots de Ningguang. Il était plongé dans le fait que son agent était face à un Archon qui semble défouler sa haine du roux sur quelqu'un qui n'a rien fait. Ekaterina... pourquoi ? Pourquoi... POURQUOI ?!.. Pourquoi tu as cru en moi ?


Il laisse un rire amer en se souvenant de la douleur qu'il avait ressenti. Cette frustration qu'il avait concernant Ekaterina... non c'était le fait que la femme avait payer le prix fort juste car elle croyait en lui.

Il sent une main caressée sa joue essuyant ses larmes. Quand est-ce qu'il a commencé a pleurer ? Il lève les yeux tombant nez à nez avec Ekaterina qui avait une mine inquiète au comportement étrange de son supérieur. Même si c'était son supérieur, pour elle, c'était encore un enfant qui a grandi trop tôt. Elle l'avait vu être professionnel mais avec un côté assez naïf et jeune qu'elle ne retrouvait pas en regardant les autres exécuteurs (qu'elle avait pu croiser quelques instants).

Childe, lui, n'avait rien fait d'autre pour empêcher ses larmes. Il a juste laisser ses larmes couler se penchant dans la main de Ekaterina. Les yeux fermés, il ne faisait aucun bruit mais pour lui, tout va bien. Il était dans une nouvelle vie. Cette fois, il allait protéger ceux qui étaient à ses côtés. Il deviendrait le pire vilain et accomplir son objectif de sa vie actuelle. Mais cette fois, il deviendrait un être que même Celestia n'oserait s'opposer pour affirmer son autorité et ainsi, protéger par son affiliation, sa famille et ses proches. Il n'allait pas les laisser vivre un enfer à cause de lui.


Childe regarde avec un air un peu gêné au vue de sa tenue et comportement anormaux. Il était assis dans l'une des salles de la banque face à Ekaterina (qui permettaient aux agents de faire des transactions assez douteuses avec des marchands liyuéens). Il avait repris sa tenue normale après que la femme lui a jeté à la figure après avoir appris que sa tenue était donnée par les Adeptes. En tout cas, il change de sujet sur son attitude étrange malgré l'inquiétude de la réceptionniste. Au contraire, il demande à Ekaterina les résumés des affaires des Fatuis à Liyue.

168 vies d'écart, le roux doit se remettre à jour au niveau du contexte. Pour pouvoir changer son avenir et accomplir son but, il fallait des informations. Ekaterina pourra l'aider à lui informer car la jeune femme pourra lui expliquer tout ce que Childe a besoin de savoir.

Reprenant un air professionnel, Ekaterina fait son rapport concernant la banque, des Fatuis à Liyue. Puis vient un sujet qui l'interpelle, les agents qui sont au gouffre. Il avait pas penser mais les liens diplomatiques entre Liyue et les Fatuis ont été rompus (à cause de sa naïveté et des manigances de La Signora.. non de sa faute). Alors, les agents Fatuis qui sont au gouffre et qui devaient recevoir des vivres des Liyuéens, ils étaient coupés du monde sans savoir à cause des actions de Childe en réveillant Osial. C'est alors qu'il reçoit un message de système qui s'affiche devant lui :

[Mission secondaire débloquée "Sauver les agents Fatuis du gouffre !"
Récompenses : Inconnu
Yes           No]

Le roux sourit et clique sur le bouton Yes de l'écran qui s'éteint après l'avoir souhaité bonne chance dans sa mini quête. Après tout, une récompense inconnue est une récompense alléchante. Les récompenses sans nom étaient en général des clés vers des intrigues secrets et donc vers des B-points à gagner.

Il sourit avec élégance en regardant Ekaterina : "Ne t'inquiète pas pour eux. Je vais aller les ramener a la surface. L'expédition est mortelle si aucun apport de vivres n'est fait.". Il poursuit en interrompant Ekaterina qui semble pas être d'accord avec le choix de Childe : "Les agents ne trouveront rien d'intéressant là-bas. La dernière lettre prouve qu'ils sont déjà explorés le site et n'ont rien trouvés quelque chose d'exploitable. On perdra des agents alors autant les ramener."

Il se lève et se dirige vers la sortie. Il s'arrête et se tourne vers la femme qui l'avait interpellé. Ekaterina lui demande avec hésitation : "Monsieur... est-ce que vous et ce Zhongli... êtes vous...?"

Il écarquille les yeux en se souvenant que Ekaterina s'opposait à sa relation. A ce moment là, il avait menacé la femme d'être renvoyée et depuis, il n'avait plus jamais entendu la femme parler concernant Zhongli. Maintenant qu'il pense, il avait remarqué les regards méfiants qu'elle lançait à son ex dans sa 1er vie, il l'avait associé à son mécontentement d'avoir été menacé. Mais maintenant, il sait... il sait qu'elle savait que leur relation allait mal se finir et au final, elle avait été tué. Au final, elle était de son côté depuis le début et Childe n'avait rien vu. "Je suis vraiment un imbécile.."

Childe sourit en regardant la femme qui avait l'impression de retrouver son supérieur qu'elle avait jurer fidélité, il y a quelques années de cela. Celui qui avait sa loyauté envers les Fatuis, pas celui qui était obsédé par Zhongli. Elle avait l'impression que son supérieur revenait à ce qu'elle avait connu et maintenant, il allait ramené les agents... pour les Fatuis. Elle se surprend à sourire à son supérieur surtout en entendant ses mots : "C'est fini, j'ai rompu avec lui. J'étais trop bien pour lui."

Fin de cet acte ! Merci d'avoir lu !

Fin de cet acte ! Merci d'avoir lu !

Désolé de n'avoir pas posté pendant 6 mois j'avais des problèmes qui m'ont déprimer et donner l'envie de rien faire. Cet été a été riche en évènements et du coup, j'avais pris une pause pour moi-même. Mais cet histoire ne sera pas laissé à l'abandon ! J'y compte continuer ahah et tout ceux qui ont attendu, je suis désolé de mon absence. 

Mais voici, l'arc que je voulais commencer le plus ! L'arc du gouffre, et oui, Childe ira au gouffre. Qu'est-ce que Childe trouvera là-bas ? Et la récompense inconnu ? 

Chapter 12: Chapitre II – Acte V alias "Je suis désolé, je pensais que c'était un arbre"

Summary:

Italique = ce qui se passe dans la tête de Childe

Chapter Text

Childe ouvre les yeux regardant le ciel bleu. Prenant quelques instants à se réveiller, il s'assit et regarde autour de lui. Autour de lui, l'environnement lui était familier mais à la fois étranger. Confus, il demande à voix haute : "Système, où suis-je ?".

Le roux attendit quelques secondes pour entendre la réponse du système pour être accueilli par le silence totale. Confus, il retente de l'appeler en vain. Il devient inquiet et paniqué en continuant d'appeler le système. Il prend de légères respirations ne sachant pas où il est comment et comment il a atterri ici. Le fait que le système ne soit plus là fait que Childe se sent vulnérable face à l'inconnu.

Il soupire avant de se lever complètement. Il s'approche d'un des arbres environnants. Il avait l'air d'être dans une forêt à son réveil. L'arbre était ancien mais les feuilles avaient gardés leur éclats. Elles étaient dorées. Il fronce les sourcils en reconnaissant cette nuance de dorée, il avait l'air d'être toujours à Liyue mais étrangement, il n'arrivait pas à se situer où exactement. Mais les alentours lui étaient à la fois familiers et étrangers. A-t-il changé de monde dans son sommeil ? Si c'était le cas, il serait mort … mais le système n'est pas avec lui. Est-ce un bug.. ou le système l'avait finalement abandonné ?... Il ne le fera pas... 168 ans ensemble, le système lui avait promis.

Sur ces pensées troubles, il se dirige vers la sortie de la forêt. Il avait juste suivi la lumière pour pouvoir partir. Il arrive dans une caverne illuminée par la lumière du jour. Cette lumière est obstruée par les mur rocheux. La lumière provenait du sommet de la caverne. "Ou suis-je ?", se demande le roux avant de se figer totalement. Il sentit une présence oppressante autour de lui, et l'empêche de bouger. Une voix profonde et forte résonne en ces lieux : "Que me vaux la venue d'un mortel ?"

Le roux se retourne lentement vers la voix qui venait derrière lui. Il écarquille les yeux à la vue de Azhdaha. La créature était immense et il pouvait facilement l'écraser s'il le voulait. Childe le regarde avec une certaine appréhension, pesant ses mots avec une sueur froide sur sa tempe : "Je vous prie d'excuser ce mortel, celui-ci s'est perdu en chemin.". Un rire puissant résonne dans ces caves faisant trembler les murs mais aussi les montagnes avoisinants. Celui-ci lui rétorque sur un ton amusé : "Je vois que ce mortel a une certaine manière de parler. Mais dis-moi, qui t'a permis de me toucher ainsi ?"

Childe le regarde confus mais suit le regard du dragon et rougit embarrassé. Le fameux arbre ancien que le roux avait palpé pour observer ses environs n'était que la queue du dragon. Il avait certes des feuilles dorées mais c'était bien le derrière que le roux avait touché. Il met une main sur son visage exprimant son embarras et dit : "Je suis désolé, je pensais que c'était un arbre."

Azhdaha rit de bon cœur, amusé par la réponse du roux. Il n'avait rien contre ce mortel même si celui-ci est apparut dans sa tanière. Il avait senti que l'humain était quelque de spécial mais aussi de confiance. Il avait cet impression identique quand il est avec Morax. Il se demande pourquoi mais parfois même des émotions ou impressions peuvent rester inconnus. Alors le dragon fait confiance à son instinct et ne s'attaque pas à Childe pour l'instant. Au contraire, il le trouve amusant.


Le roux sort par la suite de la caverne en soupirant légèrement épuisé. "Je ne pensais pas qu'une divinité avait l'attitude d'un animal de compagnie...." pense Childe lors de sa session de câlins et caresses avec le dragon. Il semblerait que le dragon avait aimé la caresse et Childe ayant développé durant toutes ces vies, un amour pour les animaux avaient accepté de le caîliner à la tête. Le système, s'il était là, serait choqué en voyant un dragon ressembler à un chiot appréciant les tapettes d'un mortel sur sa tête. Au moins, la séance avait permis au roux de se calmer légèrement de sa panique dû à la disparition du système. Childe avait pu partir en promettant au dragon de revenir le voir.

Les environs étaient très semblables mais tellement étranges pour Childe. Il connaissait ce lieu, il était à côté de la montagne de Nantianmen mais il n'y a pas de grand arbre. Étrange.. il avait juré que l'arbre avait existé... Réfléchissant à des possibilités de la disparition du système et de l'arbre, il ne remarque pas une ombre l'observer de loin. Cette ombre se tourne et disparaît en un éclair. Childe, lui, continue sa route. Il devait aller au gouffre et donc il s'y dirige. Lors de son arrivée à l'entrée de celui-ci, le roux remarque des détails étranges. Le lieu n'est pas désert comme il l'était avant... c'était un champs de guerre. Des camps de Milleliths étaient construits temporairement et des soldats y étaient blessés et d'autres mourants. Que s'est-il passé ? Aux dernières nouvelles, le lieu est désert en raison du Chiasm alors pourquoi les soldats sont assez nombreux et blessés. Un combat a eu lieu ? Et où sont ses soldats ?

Le roux grince des dents inquiet, avant de s'élancer rapidement dans le gouffre ignorant les cris des soldats paniqués lui ordonnant de revenir. Il s'attendait à être dans le noir mais au contraire, le lieu est illuminé par des torches au mur signe d'une activité importante d'humains. Le lieu sombre est désertique était lumineux mais animé mais pas comme le port. L'atmosphère était tendue même le roux pouvait le sentir à peine son arrivée. Au contraire, les soldats présents qui étaient blessés le regardent confus. Childe aussi était confus, que se passe-t-il ? Une attaque à Liyue ? Pourquoi le système ne répond pas ? Et pourquoi il n'y a pas d'Adeptes ou les Sept Étoiles de Liyue pour les aider ?

Comme à l'extérieur, il y avait de nombreux camps temporaires occupés par de nombreux soldats blessés. L'odeur de sang et de crasse était présent forçant le roux à mettre correctement son foulard rouge pour réduire un peu cet odeur. Même si le roux avait l'habitude, cela ne va pas dire que cela lui plaît surtout que dans ce lieu où des batailles ont lieu, ses agents sont encore en bas. Il espère les trouver vivants.... s'ils sont morts à cause de lui... il va pas se pardonner... il commençait enfin à recommencer cette vie

Il sort de ses pensées sombres en voyant quelqu'un lui parler. Levant la tête, il tombe nez à nez avec un Millelith qui semble être un supérieur militaire au vue de sa tenue. Parlant de tenue... leur uniforme sont différents des soldats actuels. Est-ce un nouveau design ? Le roux regarde donc ce soldat qui lui avait demandé qui il était et que fait-il ici. Il ne dit rien car il avait aucune raison de donner la raison de sa présence et surtout que le roux est recherché par ces soldats. Childe le regarde avant de se détourner pour s'aventurer plus loin. Il accélère le rythme et perdre de vue le soldat qui voulait l'empêcher d'entrer dans le gouffre.

Mais bon entre un exécuteur très bien entraîné et un vieux soldat blessé, Childe parvient facilement à le perdre de vue. Suspendu à une poutre en bois posé temporairement, le roux regarde le soldat soupirer et retourner à son poste. Ce lieu est étrange, il y a trop de soldats. Cependant, le roux décide de pas perdre son temps et il s'en va. Il se dirige donc vers le lieu où ses agents seraient. Selon les derniers rapports, ils n'avaient pas bouger leur camp donc Childe devait les trouver facilement.... Alors pourquoi, il arrive sur un champ de bataille.

En s'approchant du camp supposé, il entend au loin des bruits d'armes qui s'entrechoquent et des cris sanglants. Le cœur de Childe se retournent à la pensée de ses agents et se précipitent pour rejoindre. Il se fige à la vue : des Milleliths qui semblent combattre des monstres de l'Abysse. Des Brutocollinus, mages des abysses mais aussi des chevaliers noirs se battaient contre les humains. Humains qui peinaient à les battre. Bien que Childe pouvait les ignorer, ce lieu était le supposé camp des Fatuis. Alors il y a des chances que ses agents fassent partis des humains. Alors le roux bondit et rejoint le combat. Utilisant son arc pour attaquer chaque Brutocollinus, il parvient à repousser les monstres qui s'enfuient. Alors qu'il prend quelques respirations rapides, il range son arc en essuyant un peu sa sueur coulant le long de sa joue. Il regarde les personnes qui étaient ses alliés temporaires pendant ce combat. Il plisse les yeux avec déception. Que des Milleltihs... pas un membre des Fatuis.

Childe commence à paniquer légèrement, son inquiétude et sa culpabilité prend le dessus. Il est arrivé trop tard ? Est-ce qu'il vient d'aider l'ennemi ? Ou est-ce qu'il s'est trompé ? Il remarque alors que les soldats présents se sont regroupés autour du roux comme s'il était un héros. Il les entendait le remercier de son aide et s'il était des renforts venus les aider. Le roux les regarde confus. Une aide ?

"Que se passe-t-il ici ? Où sont les Fatuis ?"

A sa grande surprise, l'un des soldats le regarde confus : "Fatuis ? Qui sont-ils ?", Childe le regarde choqué. Tout le monde à Liyue savait qui était ce groupe après tout, ils étaient les responsables de la « mort » de leur Archon. Mais ce qui va plus le surprendre est la suite de la réponse : "Nous sommes les Milleliths, nous retenons la horde des Abysses ici et les empêcher d'attaquer la ville."

Une attaque des Abysses ?! Bien que ce genre d’événements est possible, cela signifie que le voyageur allait bientôt apparaître mais Childe n'avait pas entendu parler d'attaque... Puis le roux est pris d'élan par une idée le faisant apparaître, un sourire maléfique. Si les abysses attaquent, alors le roux gagnera plus de points de vilain s'il est de mèche avec eux. Ça veut dire, qu'il va enfin commencer sa mission ! C'est donc avec entrain qu'i dit : "Et oui, je suis là pour vous aider !"

Childe prétend être leur allié alors qu'il allait les trahir. La tentation est bonne et l'opportunité est totalement saisie. Alors que les soldats semblaient soulager du renfort, ils lui indiquent là où sse trouvait la brèche des Abysses et que tous les monstres venaient de là-bas. Childe hoche la tête et part là-bas, bien qu'il était là pour poursuivre sa mission principale (être le plus grand vilain du jeu), il y allait pour essayer de repérer ses agents. Après tout, aucun signe d'eux mais les soldats semblaient confus du nom du groupe.. alors il devait s'aventurer pour mieux savoir.


Le roux se tient en hauteur regardant la présence de Brutocollinus, de mages des Abysses mais aussi d’Apôtres des Abysses. Il y avait même des chevaliers noirs même si c'était en petit effectif. A la curiosité du roux, il les observe. Les monstres, on dirait qu'ils étaient installés dans une sorte de camp, les Brutocollinus dormaient ou discutaient dans leur langues. Les mages faisaient des rondes, les apôtres les surveillaient et les Chevaliers noirs agissaient comme des gardes du corps aux Brutocollinus. Alors qu'il sortait son arc et prenait son temps pour viser correctement l'un des chevaliers, il entend du raffut. Tournant sa tête, il repère avec curiosité, le chef qu'il avait fui tout à l'heure, à la tête d'une petite armée de soldats. Ceux-ci chargeaient contre les monstres qui les ont remarquer.

Cela ne dure quelques secondes, mais le camp calme des monstres, est devenu un champ de guerre opposant les monstres des Abysses aux soldats. Le roux lui reste de marbre en regardant cela. C'est la 2e fois qu'il assiste à cette scène, bien que la 1er fois, il les avait aidé mais c'est parce qu'il pensait que ses agents étaient parmis les combattants. Mais là, il sait que ce sont que des soldats uniquement alors il ne va pas les aider. Il se souvient d'eux parfaitement, ce sont ces soldats qui se sont moqués de lui quand il était en prison. Il les entendaient discuter avec amusement sur comment ses frères et soeurs ont du fuir leur pays en raison de la haine que les habitants portaient à Childe (en raison de leur lien de parenté).

Alors, c'est avec silence et satisfaction qu'il regarde le combat devenir à sens unique. Les monstres en ressortent facilement vainqueur. Du moins, ce que pense Chidle mais.. il ressent un choc électrique. Non il y a de l'élément Electro dans l'air. Des éclairs violets crépitent autour du camp. Childe regarde avec méfiance avant de voir une silhouette sauter et atterit en plein milieu du combat. Cette personne... enfin si on pouvait l'appeler humain, il avait 4 bras. Les 2 bras de devants avaient à leur épaules des tatouages violets de nuages et de foudre. L'homme était torse nu (et beau) avec une cicatrice en forme de croix sur celui-ci. Il avait aussi 2 cicatrice au visage, l'un à l'horizontale au niveau de son nez et l'autre à la verticale au niveau de son oeil gauche. ... C'est un mélange de Luffy et Kakashi au niveau cicatrice ?

Le détails que le roux portait le plus d'attention était le masque qu'il arborait. Il étaient emplis d'une aura sombre et violette. Le roux reconnapit cette énergie entre mille, c'était la même que Xiao avait quand il avait cédé à sa dette karmique... Cette homme... c'était un Adepte ! Mais il ne savait pas qui il était.

Son arrivée fracassante avait fait stoppé tous les combats, tout le monde le regardait. Personne ne savait de quel camp il venait, humain, monstre ? Puis quelques soldats reconnaissent l'adepte et le considère comme un allié. Il attaque et repousse avec aisance et facilité les monstres. Le roux le regarde impassible avant de juger que l'apparition de l'Adepte est plus contraignante pour lui. Alors il tire sa flèche vers cette Adepte. Bien sûr, l'attaque n'était rien, la flèche est balayer par les foudres de l'Adepte qui se tourne vers lui. Il reste silencieux alors qu'il observe Childe bondir et se mettre entre lui et les monstres. Childe avait un air narquois : "Tiens, tiens. En voilà, un adversaire puissant. M'accorderais-tu cette danse ?"


Okay, il regrette d'avoir proposé de se battre. Ce n'était pas la défaite ou la victoire qui le plonge dans cette profonde émotion. Juste après sa phrase, l'adepte l'avait attaqué. Childe riposte et se combat devient un combat entre 2 combattants Electro. Le blond avait utilisé son Oeil Maléfique pour se battre. Les attaques des 2 opposants s'entrechoquent causant une onde de choc Electro importante, paralysante tout le monde aux alentours. Puis soudaine, une boussole s'illumine d'une aura violette, comme si l'objet avait absorbé une partie de l'onde de choc. Par la suite, Childe regarde avec effroi, l'espace se tordre avant de tomber dans le néant. A son réveil, il semblait être dans un lieu isolé, impossible de sortir. Bien qu'il avait fait une sorte de trêve avec l'adepte, il apprend par le soldat bloqué avec eux, qu'ils étaient bloqués dans une dimension à part créer par la boussole. 

Puis Childe apprend que la boussole a été activé par une énergie importante d'un mortel et d'un adepte, auquel, le combat entre Childe et l'adepte avait fourni. Alors qu'il ne restait plus que l'adepte, l'humain et Childe (les monstre ont péri sous les mains de l'adepte qui semblait être amnésique), ceux-ci réfléchissaient à un moyen de s'en sortir. Childe ne savait plus combien de temps s'est passé dans cet espace car, le ciel était toujours rouge, impossible de connaître l'heure.

Il regarde du coin de l'oeil l'adepte, bien qu'il était tenté de lui parler et essayer de savoir son identité, l'humain était méfiant de Childe et faisait en sorte qu'il était là pour éviter la moindre effusion de sang. Comme s'il pensait que Childe allait attaquer, ça lui rappelle Zhongli quand il pense que Childe va encore attaquer Xiao. 

Tch... pourquoi il est dans cette situation ?! Le système n'est toujours pas revenu. Et, il ne sait pas combien de temps, il va durer. Ils vont peut-être mourir ici... 

Alors qu'il se lamentait, l'adepte en question s'approche de lui. Childe qui était assit contre un rocher lève la tête méfiant. Allait-il être attaquer ? Cependant, l'adepte le regarde avec un air impassible. Voyant qu'il ne fait rien, Childe se lève et le regarde aussi : "Que me veux-tu ?"

L'adepte ne dit rien au départ avant de regarder son oeil maléfique : "Ce pouvoir... qu'est-ce que c'est ?"

Childe fronce les sourcils à la question soudaine. Son oeil maléfique a été créer à partir d'être puissants ou divins décédés. Le sien lui confère une puissance Electro en échange de son énergie vitale. Puis l'adepte lui dira : "Pourquoi je ressens mon énergie dans cet objet ? Est-ce un talisman ?"

Childe se fige aux propos de l'adepte. .. Quoi ? Son oeil maléfique..; créer à partir de reste d'être puissants... énergie Electro... pouvoir de l'adepte.. Son oeil maléfique à été créer à partir des reste de l'adepte ? Alors... cette personne est déjà morte. Du coup.. pourquoi il parle à un fantôme ?

Le roux dit sur un ton prudent : "Qui es-tu ?". A sa confusion, l'adepte lui dira : "Je ne sais plus. On me surnomme adepte mais je ne sais pas pourquoi... Je vois des visions de personnes mais je ne vois que leur dos ou leur silhouette.. parfois je connais des noms parfois je les oublie."

Childe fronce les sourcils. L'homme était amnésique.. Childe ressent une léger pitié à l'état de l'homme. Après tout, il devait être perdu et n'avoir que des fragments de souvenirs ne l'aidaient guère. Les voilà bloquer mais... "Je peux t'aider si tu veux. Tu connais un adepte du nom d'Alatus ?"

"Alatus ?... oui, il était dans mes souvenirs ! Tu le connais ? Je t'en supplis aide-moi !"

Childe regarde légèrement surpris, l'adepte le supplier pour parler de Xiao. Il semblerait que le nom est familier pour l'adepte alors, Childe raconte ce qu'il sait de Xiao. Il évite de parler de leur disputes incessants ou comment Xiao a failli mourir. Mais en parlant de ce qu'il savait de lui, l'adepte l'écoute attentivement. Par moment, il semblait murmurait : "Il ferait ça ahah..." 

Bien que Childe racontait les légendes des Adeptes, l'humain écoute aussi curieux d'en savoir sur ces êtres divins. Puis, l'adepte aux cheveux violets et noirs se tient la tête : "Aaah ! Oui, je me souviens !". Soudain, l'adepte attrape les mains de Childe avec ses mains. "C'est vrai... je m'en souviens ! Arg... Non, je ne dois pas encore céder ! Indaria ! Menogias ! Bonanus ! Alatus !"

Childe écarquille les yeux en voyant l'aura noirâtre entourée l'adepte, les yeux de l'adepte brillait d'un violet toxique... Oh non, il commence à céder à sa dette karmique... comme Xiao. Cette fois, le système n'est pas là pour le sauver. Childe essaie de sortir de l'emprise de l'adepte "Punaise mais chaque adepte a une force surhumaine ?!"

Alors qu'il se démène pour s'échapper, l'adepte plongeait de plus en plus dans les ténèbres. L'aura prenait de l'ampleur alors qu'il crie de douleur. "Je dois me battre jusqu'au bout ! Je dois me souvenir ! Je suis ...!"

Alors que l'adepte allait se présenter et révéler son nom, un bruit strident résonne dans la tête de Childe. Cela le fait grincer des dents alors qu'il regarde avec surprise et choc, l'écran du système apparaître. Cependant, le système était rouge au lieu du bleu. Et un grand triangle avec un point d'exclamation était affiché.

[Alerte rouge ! Alerte rouge !

Signalement du bug en cours ! Bug inconnu ! 

Le système va procéder à un rédemarage du système !

Echec ! Retentative dans 3, 2, 1.. ]

"Système ?!" s'écria Childe heureux, surpris, choqué et soulagé. Mais ces émotions sont remplacés par l'inquétude. C'est la 1er fois qu'il voit le système avec un écran rouge. Et comment ça un bug ! Il entend la voix du système répétée ce qui était affichée une dizaine de fois. Toujours des échecs. Le roux comprend plus rien. Que se passe-t-il ?!

"Arg !" crie Childe en sentant l'emprise de l'adepte se resserer sur ses poignées. Il sentait ses os être craqueler sur son emprise. En même temps, qu'il souffrait de l'adepte, le bruit se fait de plus en plus fort. L'écran non, il y avait plusieurs écrans rouges qui sont apparus. Tous avec le même symbole et message. Puis soudain, un écran apparaît devant lui. Il était bleu.

[Cher joueur,

Bug non identifié mais autorisation des créateurs d'intervenir.

Le système prendra le contrôle de votre corps, le temps que le problème sera résolu.

Le système s'excuse des problèmes créer et corrigera cela du mieux qu'il peut

Exploitation du corps dans 3, 2, 1]

Alors qu'il sentait tomber inconscient, il semblait entendre la voix du système. Il ne savait pas s'il hallucinait mais il l'entendait dire : "Je vous ai enfin retrouvé, vous m'avez manqué, joueur."

Fin de cet acte ! Merci d'avoir lu !

Fin de cette acte ! Et je conclus ce chapitre II ! Merci d'avoir lu !

Et ouais, je suis là et avec un chapitre bien long ahah. J'avais hésiter entre faire 2 chapitres et couper celui-ci en 2 mais j'ai décidé de le terminer avec un long voyage de Childe. Mais bon, j'espère que ce chapitre ne vous a pas trop perturber ahah, mais bon un chapitre sans le système, c'est pas mal non ?

En tout cas, mais où était Childe ? Et qui était cet adepte ? Bon, je vous spoil rien mais vous aviez déjà deviné ahah.

Bien que beaucoup m'ont demandé de le faire apparaître j'avais déjà prévu beaucoup de choses ahah et j'espère que ça vous a plus !

D'ailleurs, je suis la seule qui est en galère à Sumeru. La 3.6 est déjà là mais j'ai même pas fini mes quêtes TwT 

Chapter 13: Chapitre II - Acte VI alias “Yashka sans nom”

Summary:

Italique = ce qui se passe dans la tête de Childe

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

Childe ouvre subitement les yeux se retrouvant dans une sorte de grotte. II était assise sur un tas de foin. Alors qu'il prenait lentement conscience, il se rendit compte qu'il était lié par des cordes. L'une autour de son torse, une autre autour de ses poignets derrière son dos et autour de ses chevilles. Il était confus à sa position et sa situation. Il était face à un adepte décédé et ancienne connaissance de Xiao. Celui-ci avait dit plusieurs noms en se souvenant, c'est la que Childe réalise. Cet adepte avait cité 4 des 5 Yashkas. Alors par élimination, Childe était face à Bosacius le leader du groupe. Celui-ci qui était présumé mort après avoir disparu quelques siècles auparavant. Le roux pensait qu'il était mort mais sa rencontre le fait douter. Et surtout qu'il a du mal à penser à tout cela avec sa migraine immense. Bien qu'il voulait se recroqueviller sur lui-même, il ne pouvait point en raison des cordes.

L'écran du système apparaît face à Childe à son grand soulagement et bonheur de retrouver son partenaire de plus de 100 vies. Il se souvient du dernier message qu'il a lu avant de perdre connaissance et se réveiller ici.

[Salutations Joueur,

La situation à été réinitialisée. Les auteurs souhaitent vous donner une compensation pour ce désagrément.

Voici un récapitulatif de la situation.]

Le système donne donc un résumé que Childe attend avec impatience. Cela allait permettre au roux d'avoir des réponses à certaines questions mais aussi de se remettre les idées claires. Le récapitulatif expliquait que le roux avait fait un détour via les falaises pour rejoindre le Gouffre. Alors qu'il évite soldats et mercenaires, il repère l'impensable dans l'histoire de Liyue : un chat de dos à la falaise. Alors qu'il s'approche par curiosité, il remarque que le chat avait la tête bloquée dans un trou du mur. Le roux avait pris du temps pour réaliser la scène irréaliste devant lui avant d'essayer de déguerpir le chat des rochers. Alors qu'il opte pour détruire la falaise, le système l'avertit du risque de provoquer des destructions massives et d'attirer la foudre du port. Le roux réfléchit avant de décider d'aller attaquer un groupe de mineurs douteux et de leur voler une pioche. Il se met à retirer les roches autour avant de réussir à sortir le chat. En retirant le chat du mur, celui-ci craque avant que le sol en dessous ne cède entraînant le roux dans sa chute. 

Par la suite, le roux tombe inconscient dans le gouffre. Repéré par les camarades du groupe de mineurs battus plus haut, il est attaché et emprisonné dans une cellule. Bien que cela puisse être considéré comme un événement normal, le système avoue que le roux a dormi 24h sans montrer une once de conscience. Alors que le système tente de comprendre, il réalise que l'âme du roux a disparu de son corps. Le système commence alors à paniquer (Childe ne le sait pas encore) car en général si l'âme quitte le corps alors le système suit l'âme et non le corps. Et le fait que le système était enchaîné au corps avait effrayé le système qui a porté une plainte urgente aux auteurs qui eux-mêmes ne savent la raison même de cette anomalie.

Le roux regarde l'écran confus. “Mais du coup comment tu m'as trouvé ?”. Le système reste silencieux avant de dire :

[En raison de l'absence de solution, j'ai proposé de chercher vous-mêmes à travers l'espace-temps. Les auteurs n'avaient pas le choix de me laisser vous rechercher. Ce système a visité nombreux de dimensions sans vous repérer. Cependant, votre combat contre le yashka avait permis de détecter votre énergie me permettant ainsi de vous récupérer !]

Le roux reste stupéfait. Jamais il n'avait entendu dire le système d'agir de lui-même. Le système était un rôle de support et en aucun cas on ne peut prendre l'initiative d'agir de cette façon. Le fait qu'il a agit dans le but de le récupérer touche énormément Childe. Le système lui-même l'avait cherché à travers des espace-temps différents. 

Childe sourit en regardant l'écran : “Merci Système. Je peux toujours compter sur vous.”

[Bien sûr utilisateur ! ^^

Je suis votre meilleur partenaire ! :3]

Le roux glousse à cette réponse. Il voulait demander au système concernant “l'espace-temps” et du yashka mais il repère des mouvements hors de sa cellule. Les mineurs ont remarqué que leur prisonnier était réveillé (et vivant…). Alors que le groupe se moque d'avoir capturé un fatui et veut le retenir en otage, le roux se retient de leur rire au nez. Si seulement, ils savaient qu'ils avaient un Harbinger. Cependant, son action est repéré par l'un qui lui dit : “Tu te moques de nous, sale mioche ?”

Le roux ne pouvant se retenir leur rit au nez : “Oui, vous êtes tellement pathétiques. J'ai du mal à croire que votre groupe a toujours tenu d'ici la. Quel groupe retient en otage un diplomate de Schenzaya ? N'avez vous pas peur des représailles de la Tsarine ?”

L'un des plus imposants et impulsive s'énerve et donne un coup de pied à la cellule. “La ferme ! Votre Tsarine à commanditée le meurtre de notre Archon ! Rex Lapis serait même heureux de voir le sang des Fatuis couler !”

Le roux reste de marbre en entendant le nom de son ex. Si seulement, ils savaient que c'est l’Archon Géo lui-même qui a commandité son propre meurtre pour voir si son peuple peut devenir dépendant. En se souvenant de sa naïveté et de la tromperie des 2 Archons, il rit amèrement. Finalement, il n'était que la marionnette dans le jeu des divinités. Son rire semblait être une provocation alors que beaucoup du groupe ont leur poings trembler. Le leader du groupe regarde ses membres : “Montrons exemple, et ramenons ce diplomate dans un piteux état dans le nid des Geosaures.”

Childe sentit l'atmosphère dans la cellule s'assombrir tandis que le groupe se préparait à exécuter leur plan. Il pouvait lire la haine dans leurs yeux, une haine dirigée contre les Fatui, les ennemis de tant de nations à travers Teyvat. Mais pour Childe, tout cela n'était qu'un jeu de pouvoir. Même lié et captif, il gardait son sang-froid. Après tout, il avait survécu à bien pire que ces minables bandits.

"Le nid des Geosaures, hein ?" murmura-t-il, un sourire narquois étirant ses lèvres. "Vous pensez vraiment que c'est la meilleure façon de traiter un Harbinger ? Vous sous-estimez la colère d'une Tsarine, et vous surestimez vos propres forces."

Le leader du groupe s'avança, son visage déformé par la rage. "Arrête de parler ! C'est fini pour toi, Fatui. Tu n'es qu'une marionnette au service d'une tyran qui ne vaut pas mieux que le sang que tu fais couler."

Childe fixa calmement son interlocuteur, ses yeux perçant les ténèbres de la grotte. "Et toi, qu'es-tu exactement ? Un homme de foi en son Archon, ou simplement un lâche se cachant derrière des préjugés et des mensonges ?" Il haussa légèrement les sourcils. "Je me demande ce que Rex Lapis penserait de toi."

Le leader explosa de colère, mais avant qu'il ne puisse répondre, un grondement sourd résonna dans les profondeurs de la grotte. Le sol se mit à vibrer légèrement, et les Geosaures qu'ils avaient mentionnés semblaient se réveiller. Childe plissa les yeux. Parfait, pensa-t-il. Si je joue bien mes cartes, je pourrais retourner cette situation à mon avantage.

"Système", murmura-t-il discrètement, "analyse les forces de ces Geosaures. Y a-t-il un moyen d'utiliser cette situation pour s'échapper ?"

L'écran holographique réapparut devant lui avec un léger scintillement.

[Analyse en cours...

Les Geosaures sont des créatures sensibles aux vibrations du sol. Ils répondent instinctivement aux perturbations, en particulier celles provoquées par les mouvements violents. Il est possible d'attirer leur attention en générant une secousse suffisamment forte.]

Childe esquissa un sourire. "Ça tombe bien. J'ai l'habitude de créer du chaos."

Le groupe de mineurs continuait de le fixer, mais ils ne semblaient pas comprendre la source des vibrations qui devenaient de plus en plus intenses. L'un des bandits se tourna vers son chef. "Chef, c'est quoi ce bruit ? Les Geosaures... ils se rapprochent !"

Childe ferma les yeux, se concentrant sur l'énergie qui circulait encore faiblement en lui, malgré les cordes qui l'entravaient. Il savait qu'il lui restait juste assez de force pour déclencher une petite explosion – suffisamment pour attirer les Geosaures, mais aussi pour créer la distraction parfaite.

"Vous auriez dû réfléchir avant de vous en prendre à moi", dit-il avec un ton glacial. "Maintenant, il est trop tard."

Soudain, le sol se fissura sous eux alors qu'un choc violent secouait la grotte. Les murs tremblèrent, des pierres commencèrent à se détacher, et dans l'obscurité, les rugissements des Geosaures retentirent. Childe avait réussi : les créatures étaient enragées et se dirigeaient droit vers eux.

Les bandits paniquèrent, certains fuyant immédiatement, d'autres essayant désespérément de maintenir le contrôle de la situation. Le leader hurla des ordres, mais c'était peine perdue. Le chaos régnait, et Childe n'avait besoin que de quelques secondes supplémentaires.

Childe prend une petite respiration et concentre son énergie électro de son œil maléfique pour brûler la corde autour de ses poignets. Ses mains libérées, il dénoue facilement les cordes qui le liaient. Il se releva lentement, étirant ses membres endoloris. Son sourire s'élargit alors qu'il se tenait face au chaos qu'il avait lui-même provoqué.

"Et maintenant, le véritable combat peut commencer.”

La panique régnait toujours dans la grotte, les mineurs s'agitant sous l’approche des Geosaures. Le sol tremblait sous les lourdes pattes des créatures, et leurs rugissements faisaient écho contre les parois rocheuses. Childe sentit la tension monter autour de lui, mais au lieu de reculer, il plongea tête baissée dans le chaos.

Le pouvoir de son Œil Maléfique s’éveilla en lui, une énergie sombre et brutale l’envahissant. Ses mains se chargeaient d'une aura abyssale alors qu'il se lançait dans la mêlée. La sensation était différente de celle de ses lames d’eau, plus brute, plus sauvage, mais terriblement efficace.

Il pivota avec une rapidité surnaturelle, frappant le premier mineur qui tentait de s’enfuir. Sa main, enveloppée d'une énergie crépitante et pourpre, frappa le torse de l’homme avec une force dévastatrice. Le mineur fut projeté contre un mur, inconscient, avant même de toucher le sol.

Childe se redressa, un sourire froid sur les lèvres. « Vous auriez dû fuir dès que vous en aviez la chance. »

Les autres mineurs n'avaient pas le temps de comprendre ce qui se passait. En un instant, Childe fut sur eux. Le pouvoir de l'Œil Maléfique amplifiait ses mouvements, le rendant plus rapide, plus puissant. Ses coups étaient précis et impitoyables, chaque contact avec ses ennemis résonnant avec une énergie sinistre qui les faisait tomber les uns après les autres.

Il n'y avait pas de place pour l'erreur dans son style de combat, chaque geste calculé pour neutraliser ses adversaires sans les tuer. Malgré la brutalité de ses attaques, il gardait un contrôle total, assommant les mineurs avec une précision chirurgicale.

Les Geosaures approchaient, leurs griffes labourant le sol rocailleux. Childe se tourna vers eux, une lueur de défi dans le regard. Même sans mes pouvoirs hydro, ces créatures ne sont rien pour moi, pensa-t-il.

L’un des monstres bondit, sa gueule béante prête à dévorer Childe. Mais il ne montra aucune peur. Utilisant la puissance brute de son Œil Maléfique, il canalisa l'énergie pourpre dans ses bras et frappa le Geosaure de plein fouet, un impact explosif qui fit trembler la caverne. La bête hurla de douleur avant de s'effondrer, son corps lourd heurtant le sol dans un fracas assourdissant.

Un deuxième Geosaure tenta une attaque par le flanc, mais Childe l'esquiva avec une grâce féline, glissant sous les pattes massives de la créature avant de concentrer une nouvelle vague d’énergie noire. Il frappa, cette fois avec plus de force, et le monstre s'effondra dans un dernier rugissement.

Childe se releva, respirant légèrement, un sourire carnassier aux lèvres. Les Geosaures gisaient immobiles, et les mineurs restants tremblaient de terreur en le regardant. Ils savaient qu'ils n'avaient aucune chance. Ils étaient pris au piège, non seulement par leur propre terreur, mais aussi par le pouvoir effrayant de Childe.

Sans un mot, il se tourna vers eux, les fixant avec des yeux empreints de l’énergie maléfique de son Œil. Les mineurs se figèrent, incapables de bouger, paralysés par la peur. Childe s’avança lentement, les assommant un par un avec la même efficacité froide que précédemment.

Une fois tous les mineurs neutralisés, il entreprit de les attacher avec leurs propres cordes, prenant un soin méticuleux à s’assurer que les nœuds étaient bien serrés. Il savourait l’ironie de la situation. Ils l'avaient capturé, mais maintenant, c'était lui qui tenait les rênes.

Childe les traîna un à un vers la cellule où il avait été emprisonné, verrouillant la porte avec un cliquetis métallique. Il jeta un dernier regard à leurs corps inconscients, une lueur de satisfaction dans ses yeux.

“Vous auriez dû mieux choisir votre cible”, murmura-t-il, son ton glacial. “ Peut-être que la prochaine fois, vous y réfléchirez à deux fois avant de vous en prendre à un Harbinger.”

Le calme retomba dans la grotte, mais Childe savait que le danger n'était jamais loin dans les profondeurs du Gouffre. Il se tourna vers la sortie, son Œil Maléfique pulsant doucement, prêt à affronter les prochaines menaces. A la sortie, une migraine intense le frappe de plein fouet en le faisant tomber contre le mur. Il se tenait la tête alors que la douleur pulsait dans son corps. Il remarque que son œil maléfique est entouré d'électricité. Il le prend en main et le regarde sans comprendre. L'œil en elle-même brillait d'une lueur violette alors que l'énergie électro semble s'accumuler autour. L'écran du système s'affiche devant lui : 

[Calcul des points B gagnés ! 

Succès “Sauvetage d'un chaton” débloquée : + 500 points B

Succès “Nid d'abeilles” débloqué : + 500 points B

1000 points B est attribué à la victoire de ce combat ! 

Les auteurs offrent aussi une compensation pour le bug concernant votre âme et vous offre 5000 points B supplémentaires !

Points-B : 22 197]

Childe sourit en regardant l'écran mais sa douleur reste assez intense le faisant grimacer. La lumière bleu forte lui faisait mal aux yeux. Cependant le système n'avait pas fini.

[En raison du bug, les auteurs souhaitent vous offrir une autre compensation. Il s'agit d'un événement surprise. Voulez vous accepter cet événement surprise ? La réussite entraîne une récompense mystère. L'échec entraînera votre mort.

Oui              Non]

Childe regarde choqué la proposition. Un événement surprise… Cela peut sembler assez alléchant mais au vu de ses anciennes expériences, la récompense peut aussi être un fardeau. Le roux craint encore plus l'échec et risque de perdre sa vie et ses points B qu'il a gagnés avec difficulté. “Non…” dit le roux épuisé. Cependant, l'écran reste fixe malgré sa réponse. Childe est confus avant de grimacer face à la douleur qui s'intensifie. Il se tient la tête avec les 2 mains. Une lueur violette le fait lever la tête, Childe remarque que son œil maléfique flotte. Celui-ci s'élève et se met au niveau de l'écran du système. Tout d'un coup l'écran prend une lueur violette. Childe se crispe en entendant des bruits intenses, un mélange entre la voix du système, les crépitements de la foudre et une voix provenant de l'œil maléfique. L'écran affiche :

[Événement surprise acceptée. Démarrage de l'événement dans 10 secondes]

“Attendez ! Refus ! Je refuse l'événement ! Système annule !” crie Childe en regardant l'écran violet et son œil maléfique. Celui-ci entre dans l'écran… ce fut la dernière chose que Childe voit avant de perdre connaissance.


Childe ouvrit brusquement les yeux, aussitôt assailli par une douleur lancinante. Il les referma aussitôt, tentant de dissiper la lourdeur qui pesait sur son crâne. Avec une détermination silencieuse, il se redressa lentement, forçant son corps à se redresser malgré la souffrance qui le parcourait. Sa vision, encore floue, peinait à s’adapter à l’obscurité épaisse qui régnait autour de lui. Il réalisa alors qu’il se trouvait dans une sorte de grotte, dépourvue de la moindre source de lumière naturelle. Le silence était presque palpable, oppressant.

Instinctivement, il porta la main à son front, cherchant à apaiser la douleur, mais un son strident résonna brusquement dans son esprit, un bruit aigu qui semblait vouloir le déchirer de l'intérieur. Chaque pulsation lui arrachait un frisson de douleur.

“Système... es-tu là ?” murmura-t-il d'une voix rauque, à peine audible, comme s’il redoutait que le son de sa propre voix ne résonne trop fort dans cet espace sinistre.

Le silence fut brièvement rompu par un "ding" cristallin, et presque immédiatement, un écran bleu lumineux se matérialisa devant lui, projetant une lueur froide qui dissipa légèrement les ténèbres environnantes.

[Salutations, joueur.

L’événement surprise a commencé. Votre objectif est simple : échapper à cette grotte.

Temps imparti : inconnu.]

Childe resta un moment immobile, fixant l'écran flottant devant lui. Ses yeux, encore embués de fatigue et de confusion, peinaient à se concentrer sur les mots affichés. L’éclat glacé du système était la seule chose tangible dans cet environnement oppressant. Il plissa les yeux en lisant les termes "événement surprise". Une pointe d’irritation monta en lui. Quelles nouvelles épreuves le système pouvait-il encore lui infliger ? Il avait refusé cet événement, rejeté ce défi imposé, et pourtant, il se retrouvait là, prisonnier d’une grotte dont il ignorait tout.

Avec précaution, il se leva, sentant chaque muscle de son corps protester. Une raideur s’était emparée de lui, et la douleur sourde de sa tête ne l’abandonnait pas. Rien ne faisait sens. Pourquoi était-il ici ? Comment avait-il pu se retrouver dans cette grotte, coupé du monde extérieur, sans aucune idée de la marche à suivre ?

La faible lumière de l’écran ne lui permettait que de distinguer vaguement son environnement immédiat. Des parois rocheuses, sombres et irrégulières, l'entouraient, tandis que des échos lointains d'un silence profond emplissaient l'air. Pourtant, au milieu de cette obscurité oppressante, un mouvement attira son attention. Il baissa les yeux vers sa main gauche. Là, son Œil maléfique brillait doucement, entouré d’une aura d’énergie Électro. La lueur violette illuminait faiblement les alentours, projetant des ombres dansantes sur les parois de la grotte.

Childe fronça les sourcils. L’Œil maléfique… Il se souvenait. C’était lui, cet artefact maudit, qui l’avait poussé à accepter cet événement surprise. Tout prenait soudainement sens. Ce n’était pas un choix qu’il avait fait consciemment ; c’était l’influence de l’Œil qui l’avait convoqué ici, qui l’avait piégé dans cette épreuve.

Sans trop réfléchir, il tendit la main vers l’Œil maléfique, le prenant doucement entre ses doigts. À peine le contact établi, une violente décharge d’électricité crépita dans sa paume, lui arrachant une grimace de douleur. Mais il ne relâcha pas sa prise. Il avait l’habitude de cette souffrance, et il la maîtrisait désormais. Alors qu’il maintenait l’Œil entre ses doigts, une étrange sensation l’envahit. Il percevait une force, une sorte de traction qui l’attirait vers une direction précise dans la grotte.

Une voix… Oui, une voix l’appelait, faible mais persistante, émergeant des tréfonds de sa conscience. Lentement, il se laissa guider par cette voix, avançant à travers les couloirs de pierre, ses pas résonnant sur le sol rugueux. L'obscurité se faisait plus dense à mesure qu'il progressait, mais la lueur électro de son Œil maléfique lui offrait un chemin.

Il déboucha finalement dans une autre caverne, plus vaste, où la lumière faiblit légèrement. Il s’arrêta net. Devant lui se tenaient deux silhouettes familières. L’une était humaine, l’autre… un Yashka.

Childe plissa les yeux. Il connaissait ces personnes. Il les avait déjà vues. Était-il possible qu’il se soit retrouvé dans la boussole à nouveau ? Le lieu était étrangement similaire. Il regarda autour de lui, cherchant des indices, et soudain, tout devint clair. Cet événement surprise… tout ceci était lié au Yashka.

Le silence fut brisé par un léger mouvement. L’humain leva lentement la tête, ses yeux, épuisés mais reconnaissants, croisèrent ceux de Childe. Il était visiblement affaibli, son corps amaigri, mais dans ses yeux, une lueur de reconnaissance brillait.

“Vous… vous êtes revenu ?” murmura-t-il, sa voix tremblante mais empreinte d’une espérance fragile.

La voix de l'humain était rauque, à peine un murmure, alors que Childe s'avança sans un mot. Ses yeux fixaient l’homme, tandis que le Yashka, immobile, gardait la tête basse, ignorant l’arrivée d’une autre présence dans la boussole. L’humain, en proie à une extrême faiblesse, tenta de se redresser, mais son corps affaibli céda sous le poids de la fatigue. Sans réfléchir, Childe l'attrapa d’un geste réflexe, empêchant ainsi sa chute inévitable.

L'homme, encore vacillant, reprit faiblement la parole : "Combien d’années, ou bien... de siècles, se sont écoulés ? La ville... est-elle encore debout ? Et les abysses... ?"

Alors que l’humain, malgré son état fiévreux, se laissait submerger par une multitude de questions concernant la situation du monde extérieur, les yeux de Childe s’adoucirent, reflet d’une étrange compassion. Cet homme avait sans doute attendu ici des siècles durant, s’imposant cette prison volontaire pour protéger les autres des créatures abyssales. Il avait sacrifié sa propre existence pour assurer la survie du monde. Devant tant de dévouement, Childe ressentit non seulement du respect mais aussi une profonde compréhension. Il savait, lui aussi, ce que cela faisait d’être condamné à l’attente, d’ignorer combien de temps s’était écoulé. Il l’avait vécu, cette torture, dans les geôles de la même ville que cet homme cherchait à protéger à tout prix.

L’espoir qui brillait encore dans les yeux de l’homme éveilla quelque chose en Childe. Une prise de conscience. Il comprit que l’homme et le Yashka le voyaient comme leur allié, un sauveur qui était revenu les libérer de cette éternité de souffrance. Lorsque le Yashka commença à montrer des signes de souvenir, un voile de lucidité semblant passer dans son regard, Childe, sans un mot, disparut sous les yeux des deux compagnons d’infortune. Ils devaient sûrement croire qu’il reviendrait les sauver, qu’il n’était parti que pour accomplir une ultime mission avant leur délivrance. Une pensée fugace traversa l’esprit de Childe : ses propres agents, ceux qu’il avait laissés dans le gouffre, l’attendraient-ils avec la même ferveur lorsqu’il reviendrait les chercher ?

Un sourire presque imperceptible effleura ses lèvres tandis qu’il jetait un dernier regard à l’humain affaibli. “Ton rôle est terminé,” murmura-t-il doucement. “Tu as protégé ce monde, tu as accompli ton devoir. La ville est prospère, et c’est grâce à toi… Boyang.”

Les souvenirs affluèrent en lui. Oui, cet homme était Boyang. Et le Yashka à ses côtés, ce n’était autre que… Un son métallique, familier, interrompit le cours de ses pensées.

[Félicitations, joueur ! Vous avez découvert l’histoire cachée du gouffre.

Récompense : 5000 points B.

Total des Points B : 22 697.]

Childe regarda l'écran flottant avec une attention nouvelle. Sans détour, il questionna le système d’une voix posée mais incisive : “Boyang et Bosacius se sont sacrifiés pour piéger les créatures abyssales dans la boussole, créant une barrière dimensionnelle. Après l’invasion, ils se sont retrouvés piégés ici, incapables de quitter cet endroit. Ils ont péri, n'est-ce pas ?”

[Exact, joueur.]

Il fronça les sourcils, cherchant à comprendre l’anomalie qui troublait sa réflexion. “Alors pourquoi sont-ils encore en vie en ce moment ?”

[Parce que vous étiez avec eux lorsque la boussole s’est refermée. Votre combat a imprégné l’environnement de l’énergie de votre Œil maléfique, ce qui a permis d’apaiser la dette karmique de Bosacius et de prolonger sa survie. Quant à Boyang, votre disparition sous ses yeux lui a donné la force de continuer à se battre, nourri par l’espoir de votre retour. Ni l'un ni l'autre n’ont conscience du temps qui s’est écoulé depuis ces événements.]

Un frisson parcourut Childe. Sa présence avait modifié le cours des choses. Ce qu’il avait cru être un simple défi ou événement orchestré par le système n'était en fait qu'une tentative pour corriger les altérations du passé qu'il avait inconsciemment provoquées. “Donc, j’ai changé le passé... et cet événement surprise a été conçu pour réparer cette déviation.”

Il s'arrêta soudain, une pensée encore plus troublante venant s'imposer à son esprit. “Attends… Si Bosacius n’est plus sous l’emprise de sa dette karmique... Mon Œil maléfique, créé à partir des reliques de Bosacius, ne devrait plus exister, non ? S’il est vivant, cela veut dire que mon Œil disparaîtra... ?”

Le système répondit, imperturbable :

[Bosacius est bel et bien vivant, mais les événements altérés proviennent d’un autre passé auquel vous étiez également présent. Les deux réalités se sont entrelacées pour créer ce présent. Par conséquent, votre Œil maléfique ne sera pas affecté par ce changement.]

Childe prit une profonde inspiration, essayant de digérer ces informations complexes. Il avait provoqué une convergence entre deux passés, et ce présent, aussi étrange soit-il, était désormais sa réalité. Il aida Boyang à s’asseoir, prenant soin de le soutenir doucement. L’homme semblait épuisé, mais ses yeux brillaient d’un espoir fragile, presque enfantin.

“J’ai hâte de retrouver ma famille,” murmura Boyang, sa voix empreinte d’une douce mélancolie. “Et mon ami... j’ai dû le laisser derrière moi. Je suis impatient de revoir la ville, d’y reprendre mon service, même si cela signifie m’occuper à nouveau des papiers administratifs.” Un sourire fatigué se dessina sur ses lèvres, mais une lueur de fierté perçait dans son regard.

Childe, silencieux un instant, se tourna vers lui, pesant ses mots avant de répondre d’une voix grave. “Monsieur Boyang... des siècles se sont écoulés depuis notre dernière rencontre.” Il marqua une pause, observant la réaction de l’homme. “La ville s’est déplacée. Elle a évolué au fil du temps et se trouve désormais près du port. Vous la retrouverez sous le nom du port de Liyue, une cité prospère et magnifique.”

À ces mots, le visage de Boyang se décomposa. Son teint pâlit comme si l’impact du temps écoulé le frappait avec la force d’une vague. Il secoua doucement la tête, incrédule, incapable d’accepter que tant d’années s’étaient envolées. Ses rêves de retour à une vie ordinaire s’étaient effondrés, brisés par la réalité impitoyable des siècles écoulés.

Le Yashka, en revanche, n’afficha aucune surprise. Il demeura immobile, la tête toujours légèrement inclinée, les yeux mi-clos, comme s’il avait anticipé cette révélation depuis longtemps. Un soupir las échappa à ses lèvres. “Des siècles…” murmura-t-il, la voix chargée de fatigue, sans pour autant montrer de choc. “Et vous, mortel, » continua-t-il en levant un regard perçant vers Childe, « comment avez-vous pu survivre à l'épreuve des siècles ? Quelle est donc la nature de votre longévité ?”

Childe resta silencieux pendant quelques secondes, fixant le Yashka, réfléchissant à ce qu'il devait dire. Son regard glissa ensuite vers l’écran bleu flottant, cherchant une réponse à une question silencieuse.

[Vous pouvez révéler ce que vous jugez nécessaire tant que vous ne mentionnez pas l’existence du système.]

Il prit une profonde inspiration, comme pour se préparer à dévoiler une vérité qu'il avait jusqu’ici gardée pour lui. “Alors l’histoire est longue…”


Boyang inspira profondément, tentant d’assimiler l’ampleur de ce qu’il venait d’entendre. “Alors, si je comprends bien, vous venez du futur, de cinq siècles dans l’avenir. Vous étiez dans le gouffre quand vous vous êtes retrouvé projeté dans le passé. Pensant à une attaque imminente, vous avez participé au combat, et c’est ainsi que vous avez fini enfermé ici avec nous.”

Il s’interrompit un instant pour formuler ses pensées avec plus de clarté. “Cet œil maléfique que vous possédez, qui vous confère des pouvoirs comme ceux des porteurs de Vision, est créé à partir de reliques de divinités déchues. Le vôtre est issu des restes de Maître Bosacius, ce qui a créé une connexion qui vous a ramené à nous. Est-ce bien cela ?”

Childe hocha lentement la tête en signe d’approbation, tandis que Bosacius, assis non loin, laissa échapper un léger fredonnement en jouant distraitement avec l’œil maléfique. “C’est effectivement une... invention atypique,” déclara Bosacius d’une voix calme, mais empreinte d’étonnement. “Je peux sentir mon énergie pulser à travers cet artefact, bien que je ne puisse en avoir le contrôle. C’est à la fois fascinant et terrifiant, cette technologie que vous apportez du futur.”

Childe resta tendu, observant l’œil maléfique qui semblait mystérieusement attiré par l’énergie de Bosacius. Il se demanda s’il n’était pas sans défense si le Yashka décidait de l’attaquer. Boyang, de son côté, affichait une admiration presque naïve envers Childe et son récit. “J’ai du mal à croire que la ville a pu évoluer autant après toutes ces décennies. Même si je reviens à la surface, aurai-je encore une place dans ce monde ?”

Childe haussa les épaules en répondant de manière pragmatique : “Peut-être que oui, peut-être que non. Tout ce que vous connaissiez appartient à un passé révolu depuis 500 ans. Aujourd'hui, vous aurez le choix de rester à Liyue ou de partir explorer d'autres horizons.”

“Si tant est que nous réussissions à sortir d’ici,” répliqua Boyang avec une pointe d’humour, avant de soupirer avec résignation. “Maintenant que je comprends que vous êtes ici à cause de votre lien avec Maître Bosacius, cela ne garantit pas pour autant que nous puissions sortir de cet appareil.”

Childe réfléchit quelques instants aux propos de Boyang. Il n’avait pas tort. Seul Childe avait réussi à retourner dans le présent, et cela grâce à l’intervention du système. Il se redressa légèrement se souvenant de quelque chose et fixa l’écran flottant devant lui. “Système, comment avez-vous fait pour me ramener dans le présent ?”

[Votre corps a été récupéré et réintégré à l’aide d’une technique d’Adepte, vous permettant d’être téléporté à travers l’espace-temps !]

Oh je vois, une technique d’adep- adepte ?!” Childe ouvrit de grands yeux, réalisant soudain l’implication de cette révélation. “C’est pour ça que Bosacius me fixe ainsi... Il m’a vu utiliser une technique propre aux Adeptes !”

Il tourna lentement la tête vers Bosacius, qui continuait de le fixer avec insistance. L’inconfort de Childe augmentait à mesure qu’il prenait conscience de ce que cela signifiait. “Et il se souvient…” murmura-t-il pour lui-même, troublé.

Bosacius prit la parole, interrompant ses pensées. “Vous pourriez nous aider à sortir d’ici, Childe. Vous avez utilisé une technique d’Adepte, semblable à celle qu’Alatus emploie pour anéantir les créatures des abysses. Vous devez être un apprenti Adepte.”

Childe sentit la panique monter en lui. “Attendez, attendez, je ne suis pas un Adepte ! Oui, je connais Xiao, mais je ne suis en rien lié à cet art. J’ai simplement... utilisé une partie de mon énergie pour m’enfuir.”

Il tâchait d’expliquer maladroitement, sachant bien que ses propos sonnaient creux face à l’évidence. Bosacius, cependant, hocha la tête avec une certaine satisfaction. “Je vois... Vous ne maîtrisez pas encore pleinement votre potentiel en tant qu’Adepte. C’est dommage. J’aurais parié que vous étiez un élève d’Alatus. Mais qu’importe ! Dès que nous sortirons d’ici, je m’assurerai de vous enseigner tout ce que je sais sur la voie des Adeptes !” déclara-t-il en se levant et en s’étirant avec enthousiasme.

Un rire profond s’échappa de sa poitrine, résonnant dans la caverne, tandis que Childe et Boyang le regardaient, bouche bée. “Depuis l’instant où vous êtes arrivé ici avec votre œil maléfique, il y a 500 ans, l’énergie de cet artefact combinée à votre propre pouvoir m’a réveillé. Ce réveil m’a rappelé ma famille, mes frères d’armes…” continua Bosacius, une lueur de nostalgie dans les yeux.

“Bien que je sois attristé par la perte des autres Yashkas, je suis heureux de savoir que le plus jeune d’entre eux est toujours en vie. Je veux sortir et le revoir. Il a dû être seul pendant tout ce temps…”

Childe sentit un frisson lui parcourir l’échine. Il savait que, sans son intervention, Bosacius aurait cédé à sa dette karmique bien avant ce jour. Il se força à sourire. “Si nous arrivons à sortir…”

Bosacius se tourna vers Boyang. “Mon ami, tu avais dit que pour rouvrir l’appareil et retourner dans le monde extérieur, il suffirait d’infuser l’énergie adeptique, n’est-ce pas ? Mon propre pouvoir est affaibli, mais l’œil maléfique de Childe et son énergie devraient suffire pour rouvrir la boussole.”

Boyang acquiesça avec un nouvel espoir brillant dans ses yeux. “Oui, c’est possible !”

Childe, les observant discuter avec passion, resta sans voix. C’était son énergie qu’ils prévoyaient d’utiliser sans même lui demander son avis. Il poussa un soupir de frustration en voyant l’écran bleu apparaître à nouveau, tel un bourreau impitoyable. “Système, et si je n’ai pas assez d’énergie pour rouvrir la boussole ?”

[Cela sera considéré comme un échec, et vous mourrez ! ;)]

Childe cligna des yeux, abasourdi. “...”

[Aviez-vous une autre question, joueur ?]

“Oui... REMBOURSEZ-MOI !”


Childe laissa échapper un soupir résigné, ses yeux se posant sur la boussole que Boyang avait récupérée après l'avoir précieusement dissimulée. L’homme, bien que nerveux, affichait une excitation à peine dissimulée à l’idée de revoir la lumière du jour. Quant à Bosacius, son visage rayonnait d’un bonheur simple, celui de retrouver l'énergie vitale qui l'avait longtemps déserté. Il était de toute évidence le plus extraverti des Yashkas, et cela ne manquait pas de surprendre Childe.

“Donc, si j’ai bien compris,” reprit Childe d’une voix basse mais assurée, “Bosacius et moi devons infuser suffisamment d’énergie dans cette boussole pour inverser le processus déclenché il y a cinq siècles ?”

Boyang, malgré son état nerveux, afficha un sourire empreint d’espoir : “C’est exact, cependant, l’énergie requise doit être équivalente à celle générée lors de votre combat contre les créatures abyssales. C’est cette confrontation qui a activé la boussole…”

Bosacius fit craquer ses poings, une lueur d’excitation brillait dans ses yeux fatigués : “Et quoi de mieux pour générer cette énergie qu’un bon vieux duel ? N’est-ce pas, Childe ?”

Childe posa un regard sur Bosacius, un sourire en coin s’esquissant sur ses lèvres. Il pouvait sentir l’électro pulser dans son œil maléfique, prêt à être libéré. La lumière violette de l’œil brillait intensément alors qu’il faisait un pas autour de la boussole. Ses doigts se serrèrent autour de la lance d’énergie qu’il invoqua dans un éclat de foudre, deux lames d’électro fusionnant en une arme redoutable.

“J’ai hâte de voir ce que vous valez, Bosacius,” répliqua Childe, sa voix teintée d’une excitation similaire.

Bosacius lui répondit par un sourire carnassier, tournant autour de la boussole avec une légèreté qui trahissait à peine les siècles de combat et d’usure. Sans un mot de plus, ils s’élancèrent l’un contre l’autre, leur énergie électro se déployant dans des éclats de foudre à chaque coup porté. Boyang, légèrement en retrait, observait avec un mélange d’émerveillement et de prudence, veillant sur l’appareil avec attention.

Un écran apparut au-dessus de la boussole, marquant leur progression :

[1/100% énergie stockée]

Le duel était aussi intense qu’il était nécessaire. Chaque contact entre Childe et Bosacius envoyait des vagues d’énergie à travers la grotte, leur force combinée résonnant comme un écho dans les profondeurs de l’endroit. Le sol semblait vibrer sous leurs pieds tandis que leurs attaques se répondaient en une danse complexe de coups et de parades. Les poings nus de Bosacius, lourds et précis, s’abattaient sur la lance de Childe qui parait avec agilité. L'énergie électro émanait de chaque impact, se dispersant dans l’air avant d'être attirée par la boussole.

Malgré le but de leur affrontement, il était clair que les deux combattants prenaient un plaisir particulier à ce duel. C’était un test de force, d’endurance, mais aussi de respect mutuel entre deux guerriers de légendes. À chaque instant, leur énergie se mélangeait à celle de la boussole, la chargeant progressivement, mais aucun d’eux ne semblait pressé d'en finir. Leurs attaques étaient aussi un moyen de renouer avec une part d’eux-mêmes qu’ils pensaient avoir perdue dans les méandres du temps et du devoir.


[33/100 % d'énergie stockée]

Childe contemplait avec une frustration palpable l’affichage indiquant que seule une fraction de l’énergie nécessaire avait été absorbée. À peine 33 %... Ses dents grinçaient sous le poids de l'angoisse tandis qu'il reprenait son souffle, le corps éraflé et meurtri par l’effort. L’épuisement l’assaillait, et il savait pertinemment que si cette tendance se poursuivait, leurs efforts seraient voués à l'échec. Bosacius, conscient de la gravité de la situation, se redressa lentement. “Il semble évident que l'énergie accumulée n'est pas à la hauteur de nos attentes..” constate Childe avec une note de déception dans la voix.

Boyang, toujours attentif, s’avança en proposant une réflexion : “Je pense qu'à l'époque, le combat était un affrontement mortel. Se limiter à un simple entraînement ne saurait être comparé à la violence de votre dernier affrontement.”

[La boussole étant endommagée et instable, l'énergie ne peut être accumulée longtemps !

[34/100 % d'énergie stockée]

[35/100 % d'énergie stockée]

[36/100 % d'énergie stockée]

Les yeux de Childe s'écarquillèrent d'horreur en voyant l'énergie qu'ils avaient laborieusement accumulée commencer à fuir de la boussole. Il prit une profonde inspiration, scrutant l’objet avec une intensité renouvelée. Une idée audacieuse émergea dans son esprit... Il devait libérer Tartaglia. Pour ce faire, il devait se transformer et laisser l'énergie abyssale s'emparer de lui. 

“Il nous faut une raison suffisante pour nous battre, n'est-ce pas ?” proposa-t-il, une lueur d'espoir dans les yeux. Bosacius et Boyang échangèrent un regard perplexe, avant que Bosacius ne prenne un air grave et n’éloigne Boyang d'un geste prudent. Childe, un sourire aux lèvres, ressentit l’énergie abyssale tourbillonner autour de lui. Il ignora le cri surpris de Boyang alors que Bosacius recula, prenant ses distances. Une énergie hydro enveloppa les jambes de Bosacius, le faisant flotter légèrement au-dessus du sol. Ses membres changèrent d’apparence, se transformant sous l'influence de l'énergie qu'il maîtrisait. Une armure semi-transparente, d'un noir profond et luisant, se forma progressivement autour de ses avant-bras, symbole de la force abyssale qu'il embrassait. Ses mains, jadis délicates, se métamorphosèrent en griffes acérées, scintillantes d'énergie électro, prêtes à frapper.

Une cape d'énergie abyssale déploya ses ailes sombres autour de lui, flottant dans l'air tel un halo de pouvoir. Cette cape, d'un noir d'encre et parcourue d'éclats violets, semblait prendre vie, vibrant et pulsatant à chaque mouvement, symbolisant la force brutale qu'il était sur le point de libérer.

Alors que l'énergie abyssale continuait de s'imposer, une voix grave et résonnante prit possession de Childe : “Alors, venez à moi, Adepte !” La voix de Tartaglia, empreinte de puissance, résonna dans l'air, alors que Childe perdait progressivement connaissance, englouti par la force qui l’entourait.


Il émerge lentement d'un sommeil agité, la douleur irradiante parcourant chaque parcelle de son corps. Les pensées floues se dissipent alors qu'il lève les yeux vers le plafond qu'il reconnaît instantanément : celui du Gouffre. Avait-il réellement survécu ? L'événement surprise… Boyang… Bosacius !

Dans un sursaut, il s'assoit, ignorant le cri de surprise qui échappe à Boyang. Il inspire profondément, sentant la tension et l'inquiétude qui imprègnent l'air. Boyang et Bosacius le fixent avec des regards empreints de préoccupation. Un sourire apaisant se dessine sur ses lèvres en entendant Boyang lui demander s'il se sent bien. Il acquiesce d'un léger mouvement de tête, mais l’écran apparaît soudain, et Childe ferme les yeux, la lumière bleue éblouissante le faisant grimacer de douleur.

[Félicitations, Joueur ! Événement surprise terminé avec succès !

Récompenses obtenues : 10 000 Points B + œil maléfique renforcé

Succès “Un voyage dans le passé !” débloqué : + 1000 Points B

Succès “Souvenirs débloqués” débloqué : + 1000 Points B

Succès “Yashka sans nom” débloqué : + 1000 Points B + Bosacius en partenaire d’entraînement !

Points-B : 33 697]

L'événement surprise consistait à ramener Bosacius et Boyang hors de la boussole. Un soupir de fatigue échappe à Childe, et dans un élan de lassitude, il s'abandonne au sommeil, ignorant les cris de panique de Boyang, qui s'inquiète de son réveil. La fatigue l'emporte, et il réalise qu'il a cruellement besoin de repos. Si le système coupe les cris de panique de Boyang pour permettre à Childe de dormir, ce sera l’histoire de quelqu’un d’autre.

 

Fin de cet acte ! Merci d'avoir lu !

 

Fin de cet acte et chapitre ! Merci d'avoir lu !

Vous saviez où a été Childe dans les commentaires ! Et oui, Bosacius et Boyang ont été sauvé ! Ce changement dans la chronologie... quelle seront les conséquences ? Et oui, Childe a sorti Foul Legacy ? Et ouais... mais j'arrive pas à détailler les combats... Désolé

En tout cas, Fontaine ? C'était bien, avez-vous adoré ? J'ai surkiffé. Furina c'est la meilleure et je m'en fiche. La best archon ! (je spoil pas plus au cas où)

Natlan ? J'ai pas encore fait la mise à jour... ;-;

Notes:

Quoi ? Je poste un nouveau 1 et demi plus tard ? Oui. Je sais, je suis horriblement en retard mais j'ai envie retrouver l'envie d'écrire ce chapitre. Et je ne sais pas pourquoi. Mais je vais tenter de continuer à écrire. J'ai la suite. Bientôt, dans les prochains chapitres, on aura l'apparition d'un des jumeaux ! Le festival de Liyue !
Vous aviez vu pour certains que j'avais commencer une autre fanfic... je n'ai pas oublier ici ! Cela m'a pris du temps pour tout réécrire ! Et oui, je ferais bientôt une note mais ce sera le dernier chapitre... Cette fanfic sera terminée- Mais pour une nouvelle ! Je vais la réécrire- okay c'est déjà réécrite. Je posterai plus tard les chapitres réécrits car en relisant, j'ai décidé d'améliorer certains paragraphes etc... Merci d'avoir lu et pour beaucoup d'avoir attendu !

Chapter 14: Chapitre III - Acte I alias “... hein ?”

Summary:

Tout ce qui est en italique sont les pensées de Childe

Spoilers --> beaucoup trop de perso font leur apparitions

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

Childe émerge lentement de son sommeil…

[Auteur-san…. Pourquoi Childe se réveille-t-il comme si chaque chapitre était un nouveau jour ? *visage triste*]

…. Qui t’as permis de détruire le quatrième mur ?! Si je veux que Childe se réveille à chaque chapitre, il se réveillera ! [Mais- >.<”]

Bref, Childe s’éveille doucement, sentant qu’il est transporté. Il ouvre les yeux, percevant l’humidité environnante et l’obscurité oppressante du lieu. Il prend quelques instants pour ajuster sa vision et reconnaître les alentours. Il est toujours dans le Gouffre, et un soupir lui échappe alors qu’il repose sa tête sur ce qui lui semble être un torse large et étonnamment confortable.

“Je vois que vous êtes réveillé, cher ami.”

La voix le sort brusquement de ses pensées, et une prise de conscience le frappe : un torse bien sculpté ?! Il lève lentement les yeux pour découvrir Bosacius, qui lui sourit avec bienveillance. Childe se rend compte qu’il est porté tel une mariée dans les bras du Yashka. Clignant des yeux, il détourne rapidement le regard, toussant légèrement, les joues rouges.  “Oui, excusez-moi du dérangement.”

Le Yashka éclate d’un rire franc, qui résonne en écho dans la caverne, avant de déposer Childe avec précaution. “Nulle gêne, cher ami ! Tu es même très léger pour un mortel ! À notre retour, je t’invite à goûter notre fameux ragoût de Yashka. Cela te donnera un peu de muscle !”

Childe rit doucement, se grattant la joue, et salue Boyang d’un hochement de tête avant de répondre brièvement aux questions sur son état. Il réalise alors qu’ils se trouvent près de l’entrée du Gouffre, l’ascenseur vers la surface visible à quelques pas. Le jour semble encore briller à l’extérieur, mais le roux est incapable d’estimer combien de temps s’est écoulé depuis sa dernière sortie. Avec ses allers-retours entre le passé et le présent, la notion de temps réel lui paraît floue.

À cette pensée, l’écran bleu familier surgit devant ses yeux, lui arrachant une grimace, comme une lumière trop vive de téléphone au milieu de la nuit.

[Salutations Joueur ! Il s’est passé 24h depuis votre interaction avec la PNJ Ekaterina ! À la suite de l'événement surprise, votre total de points-B s'élève désormais à 33 697 !]

La question du temps écoulé enfin élucidée, Childe sourit en constatant son impressionnant total de points. Cet événement imprévu en valait donc la peine… ou plutôt, son Œil Maléfique en avait décidé ainsi. Ses yeux se posent alors sur les deux silhouettes issues d'un lointain passé : Boyang, absorbé par la vérification de l'ascenseur, et Bosacius, qui suggère nonchalamment de sauter de cette hauteur vertigineuse. Le regard incrédule de Boyang trahit une pensée évidente : seul un Yashka pourrait envisager un saut pareil sans hésitation.

S’approchant des deux hommes, Childe leur montre le mécanisme évolué qui, avec les siècles, a simplifié le fonctionnement de l'ascenseur. Désormais, il suffit de se tenir sur la plateforme pour activer l’appareil, sensible au changement de poids. La curiosité de Boyang et de Bosacius est palpable ; leurs expressions lui rappellent ses jeunes frères et sœurs.

Alors qu’ils montent sur la plateforme, Bosacius, perspicace, comprend la situation et lance un regard à Childe : “Ne nous accompagnez-vous pas, mon ami ?”

Childe secoue la tête. “Ma mission me retient ici. Cette rencontre avec vous n’est que fortuite. Ce sera donc un au revoir. En surface, des Millelithes vous attendront pour vous guider.”

La déception de Boyang est visible ; il aurait voulu échanger davantage avec lui, exprimer sa gratitude, et partager ses appréhensions face à ce monde nouveau. Bosacius, quant à lui, observe Childe avec une gravité tranquille, puis lui adresse un sourire empreint de compréhension. Il devine que Childe est probablement un soldat au service d’un autre chef, tout comme lui l’a été en son temps. Dans le fond, il espère qu’ils n’auront jamais à croiser le fer en tant qu’ennemis, une pensée qui le troublerait profondément. Mais l’énergie qui les entoure laisse présager qu'une telle rencontre serait bien moins amicale. Le Yashka incline respectueusement la tête : “Adieu, cher ami. Pour m’avoir libéré de ce lourd fardeau karmique, je vous en suis redevable. Les Yashkas vous doivent une dette.”

Childe acquiesce, peu convaincu. Si seulement le Yashka Electro savait la nature de ses relations avec Xiao. Cela lui serait bien plus difficile encore. Il les salue, observant la plateforme qui les emporte vers le monde extérieur, puis se retourne pour se diriger plus profondément dans le Gouffre.

Bien que le lieu soit officiellement fermé, une agitation persistante y règne. De nombreux bandits exploitent les ressources minières, mais Childe les évite sans difficulté, grimpant sur une structure de bois pour continuer son exploration. Du haut d'une plateforme, il contemple les dépôts de minerai noir disséminés dans le gouffre — la raison même de la mission confiée aux Fatui. Leur objectif est de trouver un moyen d'exploiter ce minerai, tout en découvrant un moyen de le purifier, car son seul contact peut être fatal. Ses souvenirs évoquent un prototype de machine de purification développé par les Fatui ; il en vérifiera plus tard l’avancée. Pour l’heure, sa priorité est de localiser ses agents.

Suivant le parcours des plateformes, il repère un tunnel descendant où résonne le bruit lointain d’une cascade. Avec agilité, il saute de plateforme en plateforme jusqu'à atteindre une corniche humide, arrosée par des gouttes d'eau tombant des roches acérées du plafond. Devant lui, un point d’eau et une passerelle en bois aménagée par l’homme. Là, il distingue facilement le camp des Fatui, identifiable à sa tente bleue caractéristique.

Son arrivée suscite une alerte immédiate : un Défenseur Anemo adopte une posture défensive, aussitôt imité par les autres agents qui pointent leurs armes vers Childe. Mais à mesure qu’il approche, le Défenseur Anemo écarquille les yeux et abaisse les poings, incrédule : “Seigneur Tartaglia ?!”

Ce nom suffit à dissiper la tension ; les agents baissent leurs armes et s’inclinent, marquant leur respect devant l’Exécuteur. Childe leur fait signe de se redresser et s’adresse au Défenseur Anemo. “Toi… tu es le représentant temporaire de ce groupe. Expose-moi la situation.”

L’agent Anemo s’inclina de nouveau avec respect avant de s’exprimer d’une voix assurée : “Je suis Anton Melnikov. Voici Danila, Temur, Radomir et Romanski. Nous sommes sous les ordres du 9e Exécuteur, envoyés en mission pour collaborer avec Liyue afin d’en apprendre davantage sur le minerai violet. Cependant, les provisions ont cessé d’arriver depuis plusieurs semaines, et notre Capitaine, parti en chercher, n’est jamais revenu. J’ai également envoyé d’autres membres à la surface, mais aucun n’a reparu.”

Childe, le visage grave, observa attentivement le groupe. “La situation à Liyue a malheureusement évolué. Suite à un certain incident (celui où il a libéré Osial), Liyue a décidé de suspendre vos provisions et de mettre un terme à cette coopération. En raison de l’absence de nouvelles, j’ai été dépêché pour vous ramener à la surface. Votre mission ici est désormais achevée.”

La nouvelle déconcerta les agents, mais ils retrouvèrent rapidement leur calme. Habitués aux revirements de situation et aux hostilités des autres nations, ils masquèrent leurs émotions. Childe les observa attentivement, mais une question subsistait. “Vous m’avez parlé d’une équipe de cinq ici, or je ne vois que quatre d’entre vous. Où est le cinquième membre ?”

Danila, le mage Geo, jeta un regard anxieux vers l’intérieur du camp. “Romanski a été contaminé par ce minerai corrompu. Son état s’est détérioré, et nous manquons de matériel médical.”

Childe s’approcha du lieu où Romanski était allongé, étendu sur un lit de fortune fait de paille. Inconscient, il semblait souffrir intensément ; des gouttes de sueur perlaient sur son front, et des veines d’un violet sombre trahissaient la contamination. Son état nécessitait des soins urgents. Se redressant, Childe se tourna vers le tireur Pyro : “Toi, c’est bien Temur, n’est-ce pas ? Utilise ton arme pour allumer un feu. Nous devons le réchauffer sans tarder.”

Childe laisse l’agent Pyro allumer un feu de camp, puis distribue des provisions aux autres agents. Ils se mettent à manger avec une avidité presque désespérée, comme s’ils n’avaient rien avalé depuis des jours. Ce qui était probablement le cas depuis que leurs réserves avaient été coupées. Une décision qui, il le savait, était en partie de sa responsabilité. Certes, il n’avait fait qu’obéir aux ordres de la Tsarine, mais ni lui, ni même les autres Exécuteurs n’avaient pris en compte les conséquences sur ces agents isolés. Certains avaient peut-être même estimé que les laisser périr ici serait la solution la plus rationnelle. En silence, Childe observe les agents plaisanter et se réconforter un instant autour du feu. Un rare moment de paix dans leur épreuve.

Il se détourne pour surveiller Romanski, l'agent Electro, couché un peu plus loin, son marteau abandonné à côté de lui. Soudain, un faible gémissement de douleur l’alerte. Childe se précipite pour voir si Romanski est capable de parler ou même de le reconnaître. Avec précaution, il l’aide à boire un peu d’eau. D’une voix faible et rauque, Romanski murmure : “Kolya… il…”

Kolya ? Un autre agent Fatui peut-être, séparé du groupe ?

[Félicitations Joueurs ! Vous aviez trouvé cinq sur sept des agents Fatuis piégés dans le Gouffre ! Une mission secondaire vous invite à retrouver les deux agents manquants !]

Childe est pris de court. Cinq sur sept ? D’après ses informations, ils étaient bien plus nombreux, peut-être une vingtaine, envoyés dans le Gouffre. Il réalise alors l’ampleur des pertes : plus de la moitié d’entre eux ont disparu, perdus à cause de sa mission. Bien qu’il ne les ait pas tués de ses propres mains, ses actions ont indirectement scellé leur sort. La moindre décision, pour quelqu’un de son rang, pouvait avoir des conséquences graves et imprévisibles. Déterminé à trouver les deux agents manquants, Childe esquisse un sourire réconfortant en s’adressant à Romanski, qui semble trop épuisé pour le reconnaître : “Repose-toi. Je vais retrouver Kolya.”

Childe se lève pour constater que le groupe est resté silencieux, écoutant à distance sans oser s’approcher. Ils avaient entendu la voix de Romanski, mais, par respect pour leur supérieur, n’avaient rien osé dire. Ils étaient soulagés de connaître enfin les raisons de ce qu’ils percevaient comme une “trahison” de Liyue, mais une méfiance persistait à l’égard du roux. Certes, il était venu pour les secourir, mais le doute planait sur leur avenir. Seul le temps dirait s’ils seraient réintégrés ou simplement abandonnés. Sachant que sans lui, ils auraient probablement péri ici, que ce soit de faim ou aux mains des Millelithes, ce lieu étant interdit et isolé. Qui, dans ces circonstances, se serait inquiété pour des agents Fatui égarés dans un pays qui les traquait ?

Childe s’approche d’eux, l’expression résolue. “Il semble que d’autres agents soient encore piégés ici. Je pars à leur recherche. Dès mon retour, nous quitterons cet endroit. En attendant, personne ne doit quitter le camp. Je vous laisse assez de provisions pour tenir une semaine. Veillez à l’état de Romanski.”

Les agents, disciplinés, s’inclinent profondément. “Nous vous remercions de votre présence, Seigneur Tartaglia.”

Le roux serre les dents mais ne laisse rien paraître alors qu’il s’éloigne du camp. Ses pensées tourbillonnent, impalpables et difficiles à cerner, mais la vision des agents, placés entre confiance aveugle et fatalisme, le touche profondément. Ces hommes et femmes étaient prêts à mourir dans ce gouffre sombre, attendant patiemment, leur loyauté intacte, tout comme lui dans une vie antérieure. Une loyauté absolue, indéfectible, qui exigeait le sacrifice ultime. Mais désormais, il est décidé : il les protégera coûte que coûte. Ces agents ont juré fidélité, et cette dévotion mérite bien plus que l’abandon. Jamais plus il ne les sacrifiera.

Le roux progresse plus loin dans les profondeurs de la grotte, absorbé par ses pensées, sans remarquer l’écran bleuté qui s’allume discrètement derrière lui.

[... Ce n’est jamais de votre faute, Joueur. Être loyal est la meilleure des qualités, mais aussi la plus grande des faiblesses.]


Le roux poursuit sa descente, se guidant sur les sentiers accidentés laissés par les mineurs et les bandits. Son regard se porte sur un passage s’enfonçant encore plus profondément sous terre. Intrigué, il s’engage dans cette direction, et aperçoit au plafond des ruines en suspens, telles des vestiges oubliés, tandis qu’au sol, des pics rocheux s’élèvent, formant une spirale étrange, comme un vortex naturel. L’endroit semble attendre, prêt à révéler ses mystères à un voyageur intrépide…

[Exact ! Ce lieu n’est pas encore débloqué car le Voyageur n’a pas encore débuté ce voyage !]

“Donc, le voyageur va venir ici ?” , demande Childe, dubitatif.

[Exact ! Vous pouvez aller explorer les ruines si cela vous tente !]

“Tentant mais je préfère d’abord chercher les deux derniers agents Fatui.”

[Comme vous le souhaitez]

Childe poursuit sa route à travers les plateformes rocheuses, éliminant quelques mages de l’Abysse rencontrés en chemin. Cette présence abyssale dans les lieux l'intrigue, mais il ne peut se permettre de s’attarder. S'il veut maximiser ses chances de retrouver les agents, il doit contourner ces obstacles. Alors qu’il progresse avec prudence, il tombe sur une scène incongrue : des Brutocollinus endormis, regroupés dans un sommeil paisible. Inutile de risquer de les réveiller. En silence, Childe se glisse entre des caisses de bois, puis s’immobilise en entendant des voix humaines. Des bandits ? Qui pourrait avoir l’audace de s’aventurer ici ?

Il reconnaît soudain cette voix. Un regard furtif révèle une tignasse blonde, une tresse suivant la courbe de sa colonne, et une cape blanche bordée de liserés dorés. Une silhouette familière, vêtue d’une tenue brune, accroupie près de deux Brutocollinus. Le Voyageur…

Childe jette un regard stupéfait vers l’écran bleu : “Tu m’avais dit que le Voyageur n’avait pas encore commencé ce voyage !”

[Exact, actuellement, le voyageur est à Inazuma.]

“... Alors c’est le méchant jumeau. Aether est le méchant, le prince des Abysses.”

[Exactement !

Nom : Aether

Métier : Prince des Abysses + 🔐 + 🔐

Âge : + 500 ans

Arme : Epée

Points : Affinité : 0 | Haine : 10000 | Noircissement : 10000]

“D’où vient cette quantité astronomique de points de haine et de noircissement ?! Qu’ai-je bien pu lui faire pour mériter une telle hostilité ?”

En réalité, une autre question lui brûle les lèvres : le symbole du cadenas, verrouillant une partie de l’occupation d’Aether. Un ancien Voyageur dans ce monde, mais ce détail ne suffit pas à expliquer ce mystère. Childe observe l’écran qui reste muet, comme s’il refusait de révéler ce secret. “Est-ce qu’il a un autre rôle autre que le Prince des Abysses ?”

“Qui va là ?!” s’écrie Aether en se retournant brusquement, alerté par la voix de Childe qui s’était échappée malgré lui. Il aurait pu se cacher, rebrousser chemin, mais la fuite n’était pas dans sa nature. Et puis, l'occasion de négocier avec l’un des ennemis principaux du jeu se présentait là, irrésistible.

Sortant de l’ombre, Childe adresse un sourire charmeur à Aether en le saluant amicalement : “Hé, l’ami ! Je ne m’attendais pas à croiser d’autres aventuriers dans ce lieu !”

Aether l’observe d’un regard perçant, mesurant chaque mouvement, avant de répondre avec prudence : “L’Onzième Exécuteur… Tartaglia.”

Childe laisse échapper un sourire narquois. “Tu connais mon identité, cela simplifiera les choses. Ta présence ici est pour le moins- Hey !”

Il s’interrompt, esquivant de justesse le coup d’épée d’Aether qui tente de l’atteindre. Rapidement, un Apôtre des Abysses se joint au combat, invoquant des colonnes de flammes Pyro qui jaillissent du sol pour entraver les mouvements de Childe. Dans une danse mortelle, l’épée d’Aether et la lance électrifiée de Childe s’affrontent avec une précision chirurgicale. Aether demeure silencieux, chaque geste calculé, son regard scrutant les moindres mouvements de son adversaire. Mais Childe perçoit une nuance dans ce combat : Aether semble éviter de s'approcher trop près, et chaque fois que Childe le presse, le blond ou l’Apôtre intensifient leurs attaques pour le maintenir à distance.

Un sourire malicieux naît sur le visage de Childe. Déployant son énergie Electro, il accélère brusquement pour se retrouver près de deux Brutocollinus endormis, sa lance suspendue au-dessus d’eux comme une guillotine prête à s’abattre. Il fixe Aether, amusé : “Allons-nous discuter, ou dois-je les éliminer ?”

Aether reste silencieux quelques instants, pesant ses options, puis ordonne à l’Apôtre de se retirer. Celui-ci disparaît dans un portail aux reflets bleu-violet, tandis qu’Aether fait disparaître son arme. “Je t’écoute, Tartaglia.”

“Enfin prêt à écouter ? Il était temps, camarade.” Childe esquisse un sourire moqueur, notant la grimace d’Aether à ce mot familier. En réalité, il n’avait jamais rencontré l'autre jumeau à ce stade du jeu... du moins, en dehors de sa captivité. “Je suis ici pour te proposer un marché. Si nous unissons nos forces, nous pourrons atteindre nos objectifs bien plus rapidement.”

“Nos objectifs ? Je suis un membre des Abysses, et toi, un fidèle serviteur de la Tsarine. Nos principes et ambitions divergent fondamentalement.”

“Certes, nous poursuivons des buts différents, mais j'ai choisi de placer ma loyauté ailleurs. Considère-moi comme un espion dans les rangs de la Tsarine.” répond Childe, un sourire en coin. Aether semble réfléchir un instant, avant de laisser échapper un rire glacial. L’atmosphère se fait soudainement plus lourde, presque oppressante.

Puis Aether prononce des mots qui glacent le sang de Childe : “Ta loyauté… C’est bien elle qui t’a enchaîné à Morax lors du meurtre de Xiao, n’est-ce pas ? C’est elle qui t’a condamné à l’emprisonnement et, finalement, à ta propre fin.”

“..... Hein ?” murmure Childe, abasourdi et saisi d’effroi. Comment Aether peut-il être au courant ? Ces événements n'existent plus : Childe a modifié le cours du temps, brisé ses liens avec Zhongli et sauvé Xiao. Il n'est plus prisonnier aujourd'hui... Alors, comment Aether pourrait-il le savoir ?

Aether s’approche, le regard perçant, un sourire narquois aux lèvres. “Ta présence ici prouve qu'un changement a bien eu lieu. Est-ce par l’œuvre de ma sœur ? De Celestia ? Ou serait-ce toi, Tartaglia, qui se souviendrait de nos aventures ?”

Avant que Childe ne puisse réagir, Aether le plaque brutalement au sol, serrant son menton entre ses doigts. “Je me bats contre Celestia pour m’affranchir de mon destin, et il semblerait que des altérations aient été faites. Peut-être es-tu moins fidèle qu’autrefois.”

Childe reste sans voix, son esprit tourmenté par les révélations d’Aether. Il parle de chronologie… de souvenirs d’une autre époque. “Jadis, je t’ai livré aux Millelithes lorsque j’ai découvert le corps sans vie de Xiao. Bien que j’étais aveuglé par la haine, j’ai réalisé ensuite que tu ne pouvais l’avoir tué sans en payer le prix, mais il était trop tard. Ma rage m’a poussé à lancer une guerre contre les Fatui. Mais tout cela appartient au passé. Ta présence prouve que mon projet pour renverser Celestia avance. J’ai altéré le passé.”

Childe comprend enfin : cet Aether est celui de sa première vie. Dans cette autre ligne temporelle, il était encore le voyageur, mais les événements ont fait de lui le “prince des Abysses”, le frère perdu. Les points de haine prennent alors tout leur sens… Aether lui en veut pour ce qu’il croit être le meurtre de son bien-aimé.

Aether observe Childe avec un regard glacial. “Cependant, tu as raison : ta loyauté a pris un autre chemin, puisque tu te tiens là, face à moi. Peut-être qu'une alliance avec toi m’aidera à renverser Celestia. J’accepte ce pacte, Childe.”

Childe ne répond pas, mais son regard trahit son inquiétude. Il semble avoir plongé la tête la première dans un piège. Il se redresse, tandis qu’Aether s’éloigne, retournant à l’endroit où il se trouvait auparavant. Le regard du roux suit le prince des Abysses, le voyant déposer une fleur blanche, finement sculptée, semblant formée de résine.

“Cette fleur n’existe qu’à Khaenri’ah, et elle conserve sa beauté éternelle. Malheureusement, c’est le seul vestige qu’il me reste de cette terre. Je ferai tout pour les sauver.” murmure Aether avec gravité.

Childe s'approche, mais l’Apôtre des Abysses réapparaît, s’adressant cette fois à Aether avec respect. “Le taux de réussite est estimé à 5%. Souhaitez-vous tout de même poursuivre ce plan ?”

Aether ne faiblit pas, son regard décidé. “Même si ce taux chutait à 0,5%, je n’hésiterais pas. Je suis prêt à tout pour les sauver.”

Childe observe les Brutocollinus endormis et la manière dont Aether veille sur eux avec une attention presque solennelle. Selon le système, le « jumeau maléfique » était présent lors de la destruction de Khaenri’ah et s’est allié aux Abysses pour restaurer ce royaume déchu. Il murmure, songeur : “… Ces Brutocollinus… Sont-ils les anciens habitants de Khaenri’ah ?”

Aether tourne un regard amer vers Childe avant de répondre, un sourire triste aux lèvres  : “C’est exact.”

Un message du système s’affiche alors devant Childe :

[Félicitations Joueur !
Succès « La vérité des Brutocollinus » débloqué → +1000 B-Points
Succès « Rencontre avec le Prince des Abysses » débloqué → +1000 B-Points
Succès « Nouveau membre des Abysses ? » débloqué → +1000 B-Points
Points-B : 33 697 + 3000 → 36 697]

Déconcerté, Childe détourne son attention de l’écran et s’adresse au blond : “Tu souhaites… leur rendre leur apparence d’antan ?”

“Oui… mais pour l’instant, je préfère leur offrir la paix,” confie Aether, la voix empreinte de tristesse. “Les habitants de Khaenri’ah ont été maudits par Celestia et transformés en Brutocollinus. Leurs esprits sont trop fragilisés pour leur permettre une vie normale, et leur apparence les condamne à être pris pour des monstres, traqués et tués par les humains. Ici, ils trouvent un peu de repos, une forme de protection. Je veux leur offrir cette paix éternelle.”

Childe acquiesce gravement. “Je comprends… Même si tu doutes de ma loyauté et que je peine à saisir ce que tu disais sur le passé, je souhaite t’aider. Même si Khaenri’ah ne peut plus être ce qu’il fut, je suis prêt à soutenir tes efforts pour soulager les habitants. Dis-moi ce dont tu as besoin, et je ferai de mon mieux pour t’aider.”

Un instant de silence s’installe, puis Aether le regarde, surpris, un sourire imperceptible flottant sur ses lèvres. Murmurant à lui-même, il ajoute : “Même dans cette vie, ta loyauté demeure intacte…”

À cet instant, l’écran bleu du système s’ouvre de nouveau devant Childe, tandis qu’une voix exaltée annonce une “bonne nouvelle” :

 

[Félicitations Joueur ! Vous avez débloqué une nouvelle cible amoureuse : Aether, prince des Abysses ! Vous gagnez une récompense de 1000 B-Points !

Points-B : 36 697 + 1000 → 37 697]

“QUOI ?!” s’exclame Childe, abasourdi par cette annonce imprévue, le regard rivé sur les statistiques d’Aether qui défilent à l’écran, ses pensées en proie à une confusion grandissante.

[Nom : Aether

Métier : Prince des Abysses + Voyageur du premier monde + 🔐

Âge : + 500 ans

Arme : Epée

Points : - 10 000 points haine - 10 000 points noircissement + 2000 points affinité

Points : Affinité : 2000 | Haine : 0 | Noircissement : 0]

Childe reste figé, stupéfait par les statistiques d’Aether. “J’ai débloqué le frère du voyageur… Le voyageur va vouloir ma mort. Pas besoin d'avoir tué Xiao, si le voyageur découvre que son frère éprouve de l’intérêt pour moi, je suis mort…”

[Félicitations Joueur !

Succès “Beau-frère du voyageur ?” débloqué → + 1 000 B-Points

Points-B : 37 697 + 1000 → 38 697]

Le roux se tient la tête, incrédule devant ce qu'il vient de lire. Ses pensées tourbillonnent, mais il est soudain ramené à la réalité par la voix d’Aether qui lui demande si tout va bien. Il s’efforce de lui adresser un sourire crispé, assurant qu’il n’y a pas de problème (Non il va pas bien, sauvez-le). La question du deuxième cadenas oublié.


Le roux reprend sa route tandis qu’Aether l’informe de son plan. Bien qu’il soit déjà au fait des intentions du blond, il comprend qu’Aether cherche à évaluer s'il constitue un allié ou un espion. Néanmoins, il laisse Aether poursuivre ses desseins. Ce dernier lui a donné pour mission de récupérer l’Oeil du Premier Laboureur, le premier gardien des ruines de Khaenri’ah. Selon Aether, Dainsleif, un ancien chevalier de Khaenri’ah, ainsi que le voyageur, ont précédemment pris possession de cet artefact. Childe, prétendument "ignorant", doit donc dérober cet Oeil. Bien que cette quête semble s'annoncer longue, la raison d'accepter la mission est…

[Voulez-vous accepter la quête “Récupérer l'œil du Premier Laboureur” ?

Récompense : 10 000 B-Points

Yes | No]

Il ne lui faut pas longtemps pour cliquer frénétiquement sur le bouton “Oui”, ignorant le murmure agacé du système qui le qualifie de “crevard”. Pour une récompense de dix mille points, il est prêt à tout !

Revenons à la scène où le roux se sépare du blond. Poursuivant son chemin, il découvre un cours d'eau et décide de le suivre. Ce faisant, il tombe sur un campement construit à la hâte. Reconnaissant le logo des Fatui, il s'y dirige rapidement. À son arrivée, il constate que le camp est vide, mais que les restes de fouilles sont encore chauds, ce qui signifie que quelqu'un a récemment été présent. L’Exécuteur esquive une attaque de chauves-souris Electro en sautant et utilise sa lance pour les transpercer. Il atterrit sur le tas de fouilles pour éviter d'être touché par l'eau et ainsi éviter des décharges électriques.

Il repère alors une mage Electro qui continue de l’attaquer. Childe, amusé par ce défi, s’engage dans un duel : Electro contre Electro. Avec une rapidité accrue, il transperce chaque chauve-souris et se rapproche rapidement de la mage. Celle-ci, déterminée, décide de créer un bouclier Electro pour se défendre, mais le roux est plus rapide. Il transperce le bouclier et plaque la mage au sol, la regardant d’un air menaçant : “Bouge et tu mourras ici.”

Tremblant de peur, la mage rétorque avec assurance : “Je n’ai pas peur de la mort ! Je me battrai jusqu’au bout.”

Childe, amusé par sa détermination, répond : “C’est une belle volonté. Je ne m’attendais pas à rencontrer une agente encore aussi confiante. Les autres semblaient épuisés.”

À ces mots, la mage s’immobilise et fixe Childe avec une lueur de reconnaissance dans les yeux. Elle s’écrie alors, paniquée : “Seigneur Tartaglia ? Oh ma Tsarine ! Je vous ai attaqué sans vous reconnaître ! Je suis profondément désolée !”

Childe ricane en relâchant son emprise, permettant à la jeune mage de s’incliner devant lui. “Ne t’inquiète pas pour cette situation. Ce n’est qu’un malentendu. Si tu souhaites vaincre tes ennemis, commence par utiliser ton bouclier. Cela te permettra d’éviter d'être touchée.”

La mage s'incline de nouveau : “Je vous remercie pour vos conseils avisés !”

Ne sachant que penser, Childe observe le système, qui demeure silencieux. Doit-il continuer à mettre à jour sa mission ? “Présente-toi et explique-moi pourquoi tu es séparée du groupe.”

“Je suis Katarina ! Je suis une nouvelle membre transférée dans la neuvième escouade ! Je suis partie à la recherche d’un membre qui a été séparé du groupe. Il s’appelle Kolya !”

Childe réfléchit en entendant le nom de ce jeune homme. Il semble que Romanski soit également à sa recherche. “Je vois. As-tu une idée de l’endroit où se trouve Kolya ?”

La mage, bien que surprise d'apprendre que leur supérieur souhaite potentiellement secourir le dernier membre, ne laisse rien paraître. “J’ai déjà longé le cours d'eau sans le trouver. Je n’ai pas encore exploré les ruines à l’est.”

“Je comprends. Et es-tu seule ? Il n’y a pas d’autres agents avec toi ?”

“Malheureusement, ils n’ont pas survécu aux attaques des monstres, en raison de la faim.”

Childe garde le silence, imaginant qu’il est arrivé trop tard. Il ne reste alors qu’une dernière personne. “Très bien, retourne au camp principal. Anton et les autres s’y trouvent, je te rejoindrai plus tard.”

“Non, attendez !... Permettez-moi de vous accompagner, Seigneur Tartaglia !”

“Tu es blessée et affamée, tu représenterais un fardeau pour moi.”

“Je le sais bien… mais je dois absolument savoir où il est ! S’il vous plaît !”

[Voulez-vous accepter la quête “A la recherche de Kolya” ?

Récompense : 1000 Points

Conditions pour accepter : Katarina

Yes | No]

Face à cet écran, Childe hésite, observant Katarina : “... Kolya est-il votre amant ?”

La réponse semble négative, comme l’indiquent les traits dégoûtés de la mage. “Non ! Mais… je veux le retrouver ! S’il vous plaît !”

Childe croise les bras, son regard devenu perçant : “À moins que tu ne me donnes une bonne raison de te laisser m'accompagner, je vais devoir te ramener de force au camp, ou bien… devrais-je t’achever ?”

Il termine sur un ton menaçant, tandis que la mage tremble de peur mais maintient une certaine bravoure. “Je... je ferai tout, mais je dois le voir ! Kolya… est mon petit frère ! J’ai intégré cette escouade pour lui, mais il a disparu avant même que je puisse le revoir ! S’il vous plaît, Seigneur Tartaglia ! Une fois que je saurai qu’il est en vie, vous pourrez me tuer !”

Les paroles de Katarina ramènent Childe à ses propres souvenirs d’emprisonnement. Combien de fois a-t-il prié tous les dieux pour que ses frères et sœurs échappent à ses crimes ? Combien de fois a-t-il espéré les revoir, les prendre dans ses bras et s'excuser pour ses erreurs passées ? Il comprend l’attitude de Katarina et son besoin de savoir si son cadet est sain et sauf. Il s’identifie à elle. Soupirant, il appuie sur le bouton “Oui”. “D'accord, mais au moindre obstacle, tu retournes au camp.”

Childe se tourne alors et reprend sa route, tandis que Katarina rayonne de gratitude. Il sourit, se dirigeant vers les Ruines de l’Est, sous les remerciements incessants de la mage.


Après avoir offert une partie de ses provisions à Katarina, le duo se dirige vers l’est. Les ruines, bien que partiellement effondrées, permettent encore de sauter d’une plateforme à l’autre, ce qu’ils font avec aisance. Leur chemin est cependant barré par un Colosse de Ruine, gardien de l’entrée des ruines principales. Childe soupire, puis, avec facilité, détruit le Colosse grâce à son Oeil maléfique, sous les yeux ébahis de Katarina. Il attend avec impatience de retrouver sa vision, car son œil maléfique s’épuise plus rapidement qu’il ne l’aurait souhaité.

Alors que le roux et la mage explorent les alentours des ruines, Childe remarque un mur d’un des bâtiments, gravement endommagé. Il s’en approche et aperçoit un soldat totalement noir, entouré d'une aura violette. Cela alerte Katarina, qui invoque des chauves-souris Electro, tandis que Childe fait appel à sa lance. Il esquive habilement le coup d'épée du soldat, utilisant la lame comme trampoline pour effectuer un saut et atterrir derrière lui, lui assénant plusieurs coups rapides et précis. Le combat est bref, le soldat s’effondre et disparaît en une pluie de particules violettes.

Le roux pénètre dans le bâtiment, suivi de Katarina, mais celle-ci le devance rapidement, se dirigeant vers un tas de débris. Il la suit, la crainte au cœur, et ses appréhensions se révèlent fondées : Kolya n’a pas survécu. Il a vraisemblablement été tué par ce soldat.

Childe observe Katarina, qui examine un journal appartenant à son frère, et qui pleure la perte de celui-ci. Elle serre dans ses bras ce qui reste de lui : un journal, des vêtements ensanglantés et déchirés, ainsi qu’une balalaika maculée de sang. Le roux détourne le regard vers l’écran qui apparaît devant lui, témoignant de l’issue de leur quête.

[Quête “A la recherche de Kolya” terminée → + 1000 B-Points

Vous avez trouvé les sept agents Fatuis restants du Gouffre ! Une récompense de 5000 B-points vous a été offerte !

Points-B : 38 697 + 6000 → 44 697]


Le retour se fit dans un silence lourd, Katarina tenant dans ses bras les vestiges de son frère. À leur arrivée au camp, le groupe manifesta un soulagement palpable à leur vue, mais l’expression de Katarina ne laissait guère de place au doute : ils avaient retrouvé des agents, mais ces derniers n’étaient plus de ce monde. Les membres du groupe s’installèrent autour du feu et s’endormirent pour la nuit. Les agents insistèrent pour que Childe se repose, se relayant pour veiller sur le camp. Sous leur pression, Childe consentit et s’endormit rapidement.

Le lendemain, ou du moins quelques heures plus tard, le groupe se prépara à repartir. Radomir, un garde Hydro, et Anton portaient Romanski, tandis que Childe tenait fermement son arme. Ils prirent la direction de la sortie, mais le chemin était semé d’embûches : des bandits, déjà rencontrés dans un chapitre précédent, se tenaient sur leur route. Les souvenirs affluèrent, et Childe leur adressa un sourire provocateur, les défiant de les attaquer. Les bandits, pris de peur, n’osèrent pas agir, laissant le groupe se frayer un chemin parmi eux. Radomir, Anton et Katarina étaient impressionnés par l’autorité naturelle de Childe, tandis que Danila et Temur se montraient légèrement préoccupés par la raison de cette terreur.

Le trajet se poursuivit sans encombre, et ils atteignirent enfin l’ascenseur menant à la surface. À la vue de la lumière du jour, un nouvel espoir renaissait dans le cœur du groupe, l’idée de sortir et de profiter du soleil leur redonnant de l’énergie. Ils prirent place dans l’ascenseur.

À peine revenus, ils furent accueillis par un groupe de Millelithes, les lances pointées vers les Fatui, qui prenaient une position de défense (excepté Radomir et Anton). Childe croisa les bras, haussant un sourcil. Le chef du groupe s’avança, déclarant : “Je viens du port ; vous êtes en état d’arrestation pour trahison envers le port de Liyue. Veuillez vous laisser faire !”

Childe l'observa sans laisser transparaître d’émotions : “Ah, un groupe en état d’arrestation ? Selon les dernières informations, ils étaient autorisés à se trouver sur ce territoire pour étudier le minerai corrompu.”

Un des gardes se moqua du roux : “Vous avez trahi le port de Liyue en libérant Osial ! Vous méritez la mort !”

Ces mots suscitèrent des encouragements parmi le groupe, tandis que les Fatui s’empêchaient d’attaquer, bien que moins nombreux et blessés. Childe leva la main pour signaler aux agents de ne pas réagir. “Le contrat stipule que, quelles que soient les circonstances, cette coopération doit se terminer par l’accord des deux parties. Vous avez rompu votre part du contrat. Dans un pays où le respect des contrats est primordial, le port a fait preuve de manque de respect envers son propre Archon.”

À l'évocation de Morax, la colère des habitants de Liyue refit surface, les armes pointées avec ferveur vers Childe : “Vous avez tué notre Archon ! Le contrat ne tient plus si vous nous trahissez en premier !”

“Les agents ici présents n’avaient même pas connaissance de la mort de Morax. Pourquoi les blâmer alors qu’ils œuvrent avec vous ? De plus, vous avez interrompu les approvisionnements, entraînant la mort de plus d’une dizaine de soldats. Lorsque je ferai mon rapport à la Tsarine, préparez-vous à des représailles des Fatui.” Childe les menaça, tandis que le groupe recula, hésitant. Devaient-ils agir ou non ?

Le chef ricana en s’avançant : “Pensez-vous que vos menaces nous impressionneront ?”

Childe répliqua avec amusement : “Menaces ? Vous vous méprenez, ce sont des promesses. Je les tiendrai sans l’ombre d’un doute. Voulez-vous tenter votre chance ? N’oubliez pas que nous avons retenu vos visages.”

Le chef serra les poings, grincant des dents : “Vous ne nous laissez guère d’autre choix que de vous arrêter et de vous exécuter.”

À ces mots, les gardes s’approchèrent, encerclant le groupe. Childe sourit en sortant sa lance, son énergie Électro vibrant autour de lui. “Alors, ne soyez pas surpris si je ne vous ai pas prévenus.”

Avant que quiconque ne s’élance dans le combat, une voix retentit : “Cessez ce combat !”

Les deux groupes s’arrêtèrent et se tournèrent vers Ganyu, qui arrivait en courant. Prenant une profonde respiration, elle observa les deux factions. “Je vous demande de ne pas combattre !”

Le chef, avec mépris, répondit à Ganyu : “Vous nous demandez de ne pas combattre ces criminels ? Ce sont des Fatui !”

Ganyu se tourna vers Childe et le groupe avant de revenir sur le chef : “Ce sont des Fatui qui ont reçu l’autorisation de travailler dans le Gouffre ; les arrêter nuirait aux contrats signés il y a un an.”

Le chef pointa Childe du doigt : “Ces agents sont sous le contrôle de ces Exécuteurs ! Ils doivent être arrêtés pour leurs actions !”

Childe rit doucement, amusé : “Techniquement, c’est une escouade du neuvième Exécuteur. Officiellement, ils ne relèvent pas de ma responsabilité.”

Le chef devint rouge de colère, provoquant l’amusement des Fatui : “Que faites-vous donc avec eux ?”

Childe, confiant, croisa les bras : “Je vous l'ai déjà expliqué. Êtes-vous sourd ? Je vous ai indiqué qu’en raison d’une rupture de contrat de la part de Liyue, je suis dans l’obligation de récupérer les agents que vous avez laissés pour compte alors qu’ils avaient le droit de circuler ici.”

Il se tourna vers Ganyu : “En raison de cette rupture de contrat, une dizaine de nos agents ont péri sur ces terres. Je m’interroge sur la réaction de la Tsarine lorsqu’elle apprendra que le port de Liyue n’a pas respecté les termes du contrat et, de surcroît, a éliminé nos agents. Bien que j’aie libéré Osial dans le port, les dégâts se limitent à des dommages matériels. En revanche, vous avez assassiné nos agents.”

Ganyu s’inclina légèrement avant de fixer Childe, qui était légèrement surpris (et le chef, indigné) : “C’est pour cette raison que je suis venue. En raison de nombreux malentendus, le port de Liyue a décidé de lever votre avis de recherche sur l'ensemble du territoire. Nous espérons que cela compensera la perte de vos agents.”

[Nom : Ganyu

Métier : Adepte + Alioth

Âge : + 500 ans

Arme : Arc

Points : Affinité : 0 | Haine : 0 | Noircissement : 0]

Childe scruta les statistiques de Ganyu, puis observa les agents, qui restaient neutres. “En ce qui concerne la compensation, je préfère que les agents ici présents se chargent de cela. Je n’ai rien subi, ce sont eux qui ont payé le prix.”

Ces paroles surprirent le groupe, qui regarda Childe avec étonnement. “Concernant mon avis de recherche, vous pouvez tenter de m’arrêter, mais je ne me laisserai pas faire. Les Fatui vous recontacterons pour les compensations.”

Ainsi, le groupe parvint à se frayer un chemin à travers la foule de Millelithes, qui n’osaient faire le moindre mouvement face à Ganyu. Childe observa l’adepte, intrigué de constater une modification de ses points

[Points : Affinité : 1000 | Haine : 0 | Noircissement : 0]

Il a dû dire quelque chose pour que Ganyu semble l’apprécier. Sans même le savoir, il a gagné le respect de Ganyu.

Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !

Merci d'avoir lu ! N'hésiter pas à me laissez un avis ! (Histoire que je ne me sente pas seule ;-;)

Notes:

Merci d'avoir lu ! Avez-vous apprécier le secret de Aether ou du moins une partie ? Aether est comme Childe ?! Il a un système (peut-être~) ?! Au moins vous saviez qui est le voyageur et qui est le jumeau maléfique.

Chapter 15: Chapitre III - Acte II alias “L’ex trop sexy”

Summary:

Tout ce qui est en italique = pensées de Childe

Chapter Text

[Points-B : 44 697 - 20 000 → 24 697]

Childe resta stoïque, observant son solde de points diminuer brutalement, une amputation injuste à ses yeux. Selon les mystérieux "supérieurs" du système, il aurait enfreint une règle sacrée : ne jamais révéler, de quelque manière que ce soit, l'existence du système. Sauf que…

"Objection ! Aether est un vestige de ma première vie ! Savoir que j'ai des souvenirs d'une existence passée ne signifie en aucun cas que j'ai un système !" lança-t-il avec véhémence, sa voix résonnant dans le silence oppressant de son bureau.

[Malheureusement, les éditeurs refusent votre désaccord. Ce malus vous est appliqué, Joueur.]

Ses dents grincèrent sous la pression de la frustration. Il se sentit envahi par une rage sourde, une envie presque irrésistible de tout réduire en miettes autour de lui. Mais il se retint, conscient que céder à cette colère ne ferait qu’empirer la situation. Un frémissement discret interrompit sa fureur intérieure.

"Monsieur Tartaglia, tout va bien ? Je vous ai entendu crier." La voix douce mais légèrement inquiète d'Ekaterina s'éleva depuis l'entrée du bureau.

Childe toussota légèrement, ajustant son attitude pour masquer son trouble, puis se laissa tomber sur son siège de façon nonchalante. "Oui, oui, tout va bien. Merci de ton inquiétude."

Sans attendre davantage, Ekaterina pénétra dans la pièce, une expression à la fois respectueuse et pragmatique sur le visage. Elle portait une lettre cachetée d’un sceau bleu qu’elle déposa soigneusement sur le bureau encombré. "Je ne m’inquiète pas outre mesure, mais il serait sage de songer à vous reposer. Vous êtes ici depuis trois jours sans relâche, depuis que vous avez ramené les agents de Monsieur Pantalone à Liyue."

Childe leva lentement la tête, ses doigts effleurant la lettre qu'Ekaterina venait de déposer sur le bureau. Celle-ci était scellée par un impressionnant sceau Cryo, dont l’énergie froide émanait en vagues discrètes mais persistantes. Pourtant, le froid ne l’effleura même pas, tant il était habitué à vivre dans des conditions extrêmes, là où les éléments se déchaînaient sans crier gare. Une lettre scellée par l'Archon elle-même ne pouvait être lue que par son destinataire ou ceux qui en avaient l'autorisation explicite. L’obstacle ne résidait pas seulement dans la protection magique de ce sceau, mais également dans l'intensité du froid qui l’accompagnait. Les rares malheureux ayant osé s’en approcher sans y être autorisés avaient vu leurs efforts punis de manière implacable. Ceux qui avaient osé tenter de déchiffrer ces mots sacrés avaient fini figés, transformés en statues de glace, prisonniers d’un froid éternel. Les histoires de mercenaires, animés par la cupidité ou l’imprudence, gelant sur place, faisaient le tour des tavernes à Snezhnaya, et leur triste sort était un avertissement constant. 

Childe fixa la lettre un instant, le regard indéchiffrable, avant de poser la question qui le taraudait depuis qu’il est revenu de sa mission. "Et les agents ? Comment vont-ils ?"

Ekaterina demeura implacable dans son professionnalisme, une expression neutre et calme qui témoignait de sa discipline. "Tous se reposent. Ils ne présentent pas de blessures graves. Leur principale faiblesse réside dans le manque de nourriture et d'eau qui les a grandement affaiblis, les privant de leur vigueur et leur faisant perdre du poids. Néanmoins, ils se rétablissent rapidement. Seul l’Agent Romanski reste alité, sévèrement touché par l'exposition au minerai corrompu. Monsieur Baizhu recommande qu'il soit surveillé de près dans sa clinique."

Childe écouta d'une oreille attentive, son regard se durcissant légèrement à l'évocation d’une hospitalisation “publique”. “Aux risques de le faire arrêter par les Millelithes ?” dit-il, une lueur de défi dans la voix. "Non, cela ne sera pas nécessaire. Faites venir le médecin ici. La banque dispose de ressources suffisantes. Quant aux autres, dites-leur de me rejoindre au Mont Tianheng à trois heures. Je les attendrai là.”

Ekaterina s’inclina respectueusement en acquiesçant. “Bien, Monsieur Tartaglia. Je m’en charge immédiatement.” Puis, sans un mot de plus, elle quitta le bureau, fermant doucement la porte derrière elle.

Childe tourna alors son regard vers l’écran silencieux qui observait la scène avec une attention presque malsaine, écoutant chaque mot, chaque mouvement. Il s'adressa à la voix invisible qui semblait l’évaluer en permanence, comme un spectateur omniprésent. “Avant de continuer,” dit-il d’une voix basse, marquée par un léger agacement, “tu peux me confirmer que je suis le seul à posséder un système ?”

L’interrogation flottait dans l’air, lourde de sous-entendus et de suspicions, comme un défi lancé à l'entité qui suivait ses moindres faits et gestes.

[C’est exact, Joueur !]

Childe plissa les yeux, sa pensée dévalant les méandres de l’incertitude et du doute. Il se tenait là, l’esprit tourmenté par des questions sans réponse, et il lança dans l’air, son ton empli d’une irritation palpable : “Alors, comment ce Aether parvient-il à se souvenir de son existence antérieure ? Se serait-il réincarné ? Non… mais dans ce cas, pourquoi s’associer à l’Abysse ?”

[Ce sont des interrogations que le système ne peut y répondre ! Mais vous découvrirez la vérité bien plus tard dans votre quête ! Pour compenser le malus, vous pouvez accepter la quête secondaire suivante : “La fin du voyage ?”

Récompense : ??

En cas d’échec : la mort + ??

Oui | Non]

“Quoi ?! C’est quoi cette quête secondaire ?! Accepter cette mission risque de m’amener plus près de la mort que de la victoire dans la quête principale !” Childe explosa, sa voix vibrante de colère et de perplexité. L’ombre du système sembla se recroqueviller, intimidée par la ferveur du roux.

Pourtant, malgré sa frustration, une pensée vint troubler son esprit, un écho des paroles d’Aether, gravées dans sa mémoire. “Je me bats contre Celestia pour m’affranchir de mon destin… Il semble que des altérations aient été faites.”

Celestia... Ce nom, lourd de significations et d’implications, tourbillonnait dans l’esprit de Childe. Pourquoi, à la fin de son voyage, Aether avait-il choisi de briser le passé, de forger un futur où les règles de l'univers ne s'appliquaient plus ? Quelle vérité inavouable avait-il découverte, une vérité qui aurait pu changer le cours des choses, effacer les certitudes et remodeler la réalité elle-même ? Une vérité qui, sans aucun doute, portait en elle une noirceur profonde et inavouée…

Un rire machiavélique se dessina sur le visage de Childe. L’idée de se confronter à cette quête secondaire, d’embrasser l’inconnu, ne faisait qu’alimenter son excitation. “Mais bien sûr, il faut accepter cette quête !” déclara-t-il, son rire se faisant de plus en plus fort, de plus en plus éclatant, jusqu’à ce qu’il déclare d’une voix triomphante : “MOUAHAHAHA ! Je suis un génie !”

Andrei, le directeur de la banque, qui entendait tout regarde Ekaterina. “Est-il vraiment redevenu comme avant, Ekaterina ?” demanda-t-il d’une voix grave, une pointe de doute perçant dans ses mots.

Ekaterina, toujours placée près de la porte du bureau de l’Exécuteur, semblait hésiter. Elle baissa le regard, un léger malaise traversant ses traits. “J’ai un gros doute, Directeur… Je crois que Monsieur Baizhu devrait aussi examiner Monsieur Childe.”

Tous deux se tournèrent lentement vers la porte du bureau, le bruit du rire impitoyable de Childe résonnant dans le couloir. Il avait retrouvé son air de prédilection, celui qui glissait entre la folie et le génie. Le duo échangé un regard silencieux, le poids de l'incertitude pesant lourdement sur leurs épaules, alors qu’ils étaient presque paralysés par la tonalité étrange et inquiétante du rire du roux.


Anton, Danila, Temur, Radomir et Katarina… Cinq agents, sur les vingt qui avaient été envoyés en mission pour étudier ce minerai et tenter de le purifier. Ils étaient les seuls à avoir survécu à cette tragédie. Childe les observait attentivement. Ils se tenaient là, rigides, les yeux fixés sur lui, n'osant ni bouger ni respirer. L’atmosphère était pesante, presque irréelle.

“Je vous ai réunis ici… pour m’excuser.” Les mots, pourtant simples, firent l’effet d’un choc sur les agents. Aucun d'eux n'osa bouger, leur respiration suspendue, comme figée par cette déclaration inattendue. Danila, le regard perdu dans celui de Childe, s’avança prudemment, sa voix emplie de perplexité et de crainte : “Je… Nous ne comprenons pas. Pourquoi vous excuser ?”

Childe garda le silence un moment, observant les agents qui, à ses yeux, semblaient désormais démunis, incapables de saisir la vérité. Son regard se fit plus sombre, son cœur lourd de culpabilité alors qu’il réalisait que, malgré tout ce qu’il avait fait pour eux, ces hommes et ces femmes n’avaient plus aucune foi en leurs dirigeants, ni même en eux-mêmes. Ils se croyaient des pions. Comme tous les autres Exécuteurs, ils se sentaient abandonnés, oubliés, instruments jetables d’un jeu cruel et impitoyable. Le Valet sera la seule exception. Arlecchino voit ses “pions” comme ses enfants.

Ils avaient du respect pour les Exécuteurs car ils sont les plus forts et les plus proches de leur Archon, mais ils savent que leur vie est dans leur mains. Ils pouvaient être jetés à tout moment.

“Je pense que vous avez compris pourquoi les provisions ont été coupées et pourquoi Liyue n’entretient plus de bonnes relations avec Snezhnaya. Sur ordre de la Tsarine, j’ai volé le gnosis de Morax, avant de libérer son ennemi pour détruire la ville.” Il prononça ces mots d’une voix qui semblait presque dénuée d’émotion, comme si cette confession n’était qu’une vérité simple à énoncer, bien que ses implications soient autrement plus lourdes.

Mais il omet de dire que Morax, dans sa sagesse, avait choisi de prendre sa retraite en testant la résilience de son pays face à une attaque, offrant son pouvoir à La Signora. Il omet aussi de mentionner comment il s’était senti manipulé et trahi par son amant, comment il avait été mis au courant de la vérité… et comment il avait pardonné à Zhongli, décidant de devenir le bouc émissaire de Liyue. Childe omettait également les raisons pour lesquelles Liyue le recherchait, la colère et la haine du peuple l’accusant d’être responsable de la mort de Morax.

“Par la suite, Liyue a pris des mesures pour isoler Snezhnaya, mettant fin à tout contrat nous liant. La banque, qui est primordiale pour le pays, a été épargnée, mais le contrat d’entente pour le Gouffre a été annulé sans que vous ne le sachiez. Pendant tout ce temps, vous avez été isolés, laissés pour morts là-bas. J’ai appris récemment votre situation, et j’ai décidé de vous en informer moi-même. Moi, l’Onzième Exécuteur, je m’excuse d’avoir failli à mon rôle et d’avoir abandonné mon pays. L’information et l’aide ne sont arrivées que trop tard.”

“Par la suite, Liyue a pris des mesures pour isoler Snezhnaya, mettant fin à tout contrat nous liant. La banque, qui est primordiale pour le pays, a été épargnée, mais le contrat d’entente pour le Gouffre a été annulé sans que vous ne le sachiez. Pendant tout ce temps, vous avez été isolés, laissés pour morts là-bas. J’ai appris récemment votre situation, et j’ai décidé de vous en informer moi-même. Moi, l’Onzième Exécuteur, je m’excuse d’avoir failli à mon rôle et d’avoir abandonné mon pays. L’information et l’aide ne sont arrivées que trop tard.”

Le silence s’installa lourdement dans la pièce. Childe, les yeux fermés, s’inclina légèrement, son cœur serré par la gravité de ses paroles. Pour les agents, il s’excusait, mais il savait aussi qu’il n’avait pas eu d’autre choix que de suivre les ordres de la Tsarine. Leur déesse devait savoir que le groupe était encore en vie, mais les avait oubliés.

Non, aux yeux de la Déesse, ils n’étaient rien. Ils n’étaient que des pions sous la responsabilité du Neuvième Exécuteur. Mais lui, Childe, en tant qu’Onzième Exécuteur, avait pris la décision de s’en charger. Pourquoi s’excusait-il alors ?

Les rumeurs disent que c’est un combattant de sang froid. Un monstre des Abysses qui se nourrit du sang de ses sous-fifres. Mais ils avaient vu comment la banque était organisée et comment les agents sous le Onzième avaient un quotidien plus supportable qu’eux. Et leur Exécuteur sait qu'ils n'existent pas comme… Il était peut-être un monstre des Abysses mais il était le plus humain de tous. Ils avaient une loyauté envers leur Archon mais, ils veulent le suivre.

“Il est vrai que nous avons été surpris d’apprendre la vérité par Ekaterina, mais en même temps, nous ne le sommes pas. Nous sommes des Fatui, une organisation méprisée dans tous les territoires. Une trahison était prévisible, et nous nous y attendions. Nous étions optimistes en pensant que le contrat d’entente suffirait à nous préserver de cette trahison, mais notre naïveté a été notre perte. Seigneur Tartaglia, vous n’êtes pas en tort. Vous avez fait votre travail.” La voix de Katarina résonna, assurée, mais ses yeux trahissaient une certaine tristesse, comme si la réalité de leur situation les avait enfin rattrapés.

Les autres agents se regardèrent entre eux et hochèrent la tête en signe d’accord. “Oui ! Vous nous avez sauvés, alors que nous pouvions mourir là-bas !” s’écria Anton, sa voix pleine de reconnaissance et de loyauté. Mais Danila, un peu moqueur, répliqua avec un sourire en coin : “Tu peux éviter de parler en notre nom ?”

Le rire de Childe s’éleva alors qu’Anton se retournait pour fusiller Danila du regard. Ils l’avaient pardonné. Aucun d’eux ne le blâmait pour des fautes qu’il n’avait pas commises.

“En vérité, ce ne sont pas seulement des excuses que je vous ai adressées. Vous appartenez à la Neuvième Compagnie, n’est-ce pas ?”

A ces mots, la tension dans la pièce se raviva instantanément. Les agents se raidirent. Ils savaient ce que cela signifiait : un retour à la réalité, à leurs rôles. Ils étaient des soldats mais pas de Childe. Ils doivent revenir vers Pantalone. Childe sortit alors une lettre, scellée par la Tsarine elle-même et l’ouvrit devant les agents. “J’ai demandé à la Tsarine un transfert de certains agents dans ma faction en raison de vos états de santé. Elle a accepté, à condition que les agents le souhaitent.”

À ces mots, un silence assourdissant s’abattit sur le groupe. Leurs yeux s’écarquillèrent, incrédules. La Tsarine elle-même avait donné son accord. Leur nom n’avait pas été oublié. Childe leur offrait une chance, un choix. C’était plus qu’ils n’avaient jamais espéré. Radomir, les yeux brillants, se battit pour retenir ses larmes. Il se disait, dans son esprit, que c’était probablement son arme Hydro qui le rendait si émotif. Mais il savait aussi que ce jeune Exécuteur, plus jeune qu’eux, avait fait bien plus pour les sauver que ce qu’ils auraient imaginé.

Bien sûr qu’ils allaient le suivre ! Ils ont rejoint les Fatuis pour les promesses de grandeur mais aussi par citoyenneté. Trois quart rejoignent les Fatuis sans savoir qu’ils seront des pions s’ils n’ont pas de talent particulier. Des pions jetables et remplaçables mais le roux leur avait donné une importance. Ils pouvaient choisir !

Childe les regarde. “Ils n’y a aucune obligation de me rejoindre. Vous avez une semaine pour réfléchir et vous reposer avant de partir pour rejoindre la faction que vous avez choisi-”

“Nous vous rejoignons ! Merci de votre aide, Seigneur Tartaglia !” s’écrièrent-ils tous à l’unisson, s’inclinant avec ferveur, leur voix emplie de gratitude et de loyauté.

[Félicitations, Joueur ! Vous avez gagné 5 agents loyaux qui vous suivront jusqu’à la fin de vos aventures ! ^^

Points-B : 24 697 + 1000 → 25 697]

Childe, les yeux fixés sur l’écran, ne pouvait en croire ses yeux. Un sourire sincère se dessina lentement sur ses lèvres. “Appelez-moi, Childe.”


L’ajout de cinq nouveaux agents au sein de la Onzième compagnie fut accueilli avec une chaleur et une gratitude visibles de la part des autres membres. La compagnie souffrait depuis trop longtemps d’un manque d'effectifs, une situation qui engendrait mécontentement et frustration parmi ceux qui y étaient assignés. En effet, les rumeurs sur le caractère impitoyable du Onzième Exécuteur avaient largement terni l'image de la compagnie, et nombreux étaient ceux qui, malgré leurs talents, évitaient soigneusement de rejoindre ses rangs. Cependant, l’arrivée de ces nouveaux agents sembla contredire ces rumeurs, en particulier celle de Katarina. Elle, qui avait été témoin des combats de Childe, n’hésita pas à en exagérer l’intensité, dépeignant son supérieur comme une figure invincible, presque mythique. Grâce à leur transfert, ces agents devenaient désormais des membres officiels de la banque, et leurs déplacements dans le port se faisaient en toute quiétude sauf les regards insistants de certains Liyuéens.

Le soir même de l'annonce de leur transfert, les agents se retrouvèrent autour d’un repas dans une salle privée du Kiosque Xinyu, un lieu réputé pour sa discrétion et son atmosphère conviviale. Childe observait le groupe avec un regard attentif, les voyant discuter joyeusement, manger avec appétit. Un léger sourire effleura ses lèvres alors qu’il observait la scène. Puis, se levant brusquement, il attira tous les regards vers lui. Il leva une main pour rassurer ses agents, leur assurant qu’il ne faisait qu’aller prendre un peu l’air. Sans un mot de plus, il quitta la pièce. Dehors, la rue était calme, presque déserte, et les rares passants se faisaient discrets. Childe s’accorda un moment de solitude, savourant la tranquillité qui lui permettait enfin de respirer sans crainte d’être interrompu par les obligations incessantes qui pesaient sur ses épaules.

“Childe ?” Une voix profonde et mélodieuse perça le silence de la rue, tirant Childe de ses pensées. Il tourna son regard et ses yeux se fixèrent sur un homme qui se tenait là, à quelques pas de lui. Un frisson, léger mais perceptible, parcourut son échine en le reconnaissant instantanément. Zhongli, l'Archon de la géo, l’homme qui, même sans chercher à le faire, exerçait sur lui une influence particulière. L’homme portait un manteau brun tombant gracieusement sur son bras, son élégance naturelle contrastant avec la simplicité de la chemise beige et du pull sans manches qu’il portait sous celui-ci. Ses yeux ambrés brillaient d’une lueur douce et assurée, et, pour un instant, Childe se sentit piégé dans son regard, incapable de détourner les yeux. Et zut… Childe avait la malédiction de l’ex trop sexy et-

Un soupir involontaire échappa à Childe alors qu’il se reprenait. "Zhongli. Cela fait un moment. Comment vas-tu ?" La voix de Childe, bien qu’en apparence décontractée, trahissait une légère gêne qu’il n’arrivait pas à dissimuler. Il s’en voulait intérieurement. Pourquoi entamer une conversation ? Pourquoi ne pas simplement l’ignorer et partir ? Il savait que ce genre de moment, avec Zhongli, était toujours délicat. Une autre part de lui se maudit : il n’avait toujours pas appris de ses erreurs passées. Il s’efforça de garder son calme.

Zhongli, sans se rendre compte des tourments internes de son interlocuteur, lui répondit avec un sourire tranquille et assuré. “Je vais très bien, Childe. Merci de m’avoir demandé. Dînes-tu avec tes agents ?”

Childe, bien que soulagé de la réponse calme de Zhongli, se sentit une nouvelle fois emporté par l’attraction que ce dernier exerçait sur lui. Un sourire sincère de Zhongli, sa voix posée et pleine de chaleur, tout cela faisait naître des souvenirs qui, pour Childe, n’étaient ni simples ni faciles à oublier. Il se rappela des moments passés aux côtés de Zhongli, de ce qu’il avait ressenti lorsque celui-ci était son centre, d’être dans ses bras, d’être son botto- STOP ! Childe se secoua mentalement. Pourquoi était-il en train de penser à cela ? Il avait appris à ne plus se laisser emporter, à ne plus se laisser faire par ses sentiments. Mais qui pourrait lui en vouloir ? Zhongli était tout simplement irrésistible, dans son élégance, sa douceur, et sa majesté…

[Zhongli
Points : Affinité : 2000 | Haine : 100 | Noircissement : 50]

L’écran s’afficha soudain devant lui, comme une tentative de lui sauver la face. Une étrange sensation l’envahit, et un frisson parcourut son corps alors qu’il observait le chiffre des points d’Affinité. 

“C’est moi ou les points d’affinité ont augmenté ?” Son esprit commença à tourner, cherchant à comprendre si ce phénomène avait une signification particulière.

“En effet,” répondit Childe d'un ton neutre, bien qu’une pointe d’émotion perçue seulement par lui-même se glissât dans ses mots. “Je fête l’arrivée de nouveaux recrus. Ce sont des agents affectés au Gouffre, dans le cadre d’un contrat d’entente. Leur approvisionnement a été interrompu suite à la rupture non conventionnelle des relations avec Liyue. Je m’efforce de gérer les conséquences de mes actions.” Il marqua une pause, son regard se perdant un instant dans ses pensées. Un poids se faisait sentir dans son esprit. Cet amour l’a aveuglé au point de négliger ses hommes.

Les paroles de Childe provoquèrent l’effet escompté : les yeux de Zhongli s’écarquillèrent. Il prit un instant pour réfléchir, son regard sombre se posant sur l’homme en face de lui. “Je ne savais pas que les Fatuis avaient un autre type de contrat avec le port,” murmura-t-il, surpris par cette révélation.

Childe, légèrement agacé, répondit avec une froideur maîtrisée. “C’était un secret d’État à Liyue, destiné à éviter toute mauvaise image. Et, vu la réputation actuelle des Fatuis, il leur fut aisé de rompre ce contrat et de nous laisser dans cette situation.”

Zhongli fronça légèrement les sourcils : “Vraiment ? Je n’étais pas au courant de ce malentendu…”

Childe le coupa d’un geste précis, ses bras se croisant sur son torse dans un geste protecteur. “Ce n’est pas un malentendu. Le contrat stipule que les différends diplomatiques ne doivent en aucun cas interférer avec la validité de ce dernier. Mais il semble que le pays du contrat ait décidé de faire preuve d’une arrogance inouïe en ne respectant même pas sa propre parole.”

Il remarque le regard désapprobateur de Zhongli et poursuivit, conscient de l’impact de ses mots. “Je ne cherche en aucun cas à dénigrer ton pays ou sa gouvernance. Je me contente d’énoncer un fait. Ce n’est qu’à présent que je prends pleinement conscience de la négligence de mon rôle dans cette affaire.”

Zhongli resta silencieux, ses yeux perçant l’âme de Childe. Les mots de ce dernier résonnaient en lui. Peut-être avait-il trop souvent surestimé la capacité de son pays à honorer ses engagements. Pourtant, il n’avait plus de rôle à jouer. Le poids de cette réflexion, en tant qu’ancien Archon et Dieu des Contrats, le déstabilisa légèrement. Son devoir envers les termes d’un contrat était gravé dans sa nature même, et savoir que son pays avait échoué à respecter une telle règle le laissait profondément déçu. Mais il devait admettre que voir Childe ainsi, prendre responsabilité de ses erreurs, était quelque part… rafraîchissant. “Je vois, Childe,” dit-il enfin, sa voix douce mais teintée d’une forme de compréhension silencieuse. “En fait, je suis ici aussi pour-”

À ce moment précis, une voix interrompit la conversation, claire et autoritaire. “Monsieur Tartaglia ? Que faites-vous ici si tard ?”

Ekaterina, l’intrépide réceptionniste et sauveuse du jour, avait ouvert la porte du kiosque et aperçut Childe en compagnie de son ex. Son instinct protecteur s’éveilla immédiatement alors que les pires scénarios impliquant un ex jouaient dans sa tête.

Childe, avec un regard furtif de reconnaissance envers Ekaterina, se tourna vers Zhongli. “Excuse-moi, mais je dois y retourner,” dit-il, son ton plus hésitant qu’il ne l’aurait souhaité. 

Mais avant qu’il ne puisse ajouter quelque chose, Zhongli saisit son poignet avec une douceur surprenante. “Si tu as le temps, pourrais-tu m’accorder un peu de ton attention lors du Festival des Lanternes ?” demanda Zhongli, ses yeux ambrés brillants d’une lueur incertaine.

Childe se figea, abasourdi. “Zhongli… Zhongli vient de me demander un rendez-vous ?!” pensa-t-il avec stupeur. Le système du jeu s’activa immédiatement, une fenêtre de notification apparaissant en face de lui.

[Voulez-vous accepter la quête secondaire “Festival des Lanternes avec son ex ?!” ?

Récompenses : 5 000 Points d’affinité de Zhongli + 5 000 Points de noircissement de Ekaterina, Ramonski, Temur, Danila, Katarina, Anton

Refus de la quête : 5 000 Points de Haine de Zhongli

Oui | Non]

Childe ne dit rien mais : “?!”.

Bien que l’idée d’obtenir des points d’Affinité de Zhongli fût plutôt plaisante, il était bien moins enthousiasmé par les conséquences de son refus. Les points de Noircissement de ses agents ? Mais… il n’avait même pas eu le temps de comprendre ce qui se passait, et déjà, il se retrouvait à être détesté par ses propres agents ! Pourquoi toutes ces quêtes finissaient-elles par être aussi fatales ?

[Rappel ! Lorsqu’un personnage atteint 10 000 points de Haine et de Noircissement, vous êtes tué et votre quête principale sera considéré comme un échec !]

“Système ! Tu veux ma mort tout de suite, c’est ça ?!”

“Euh.. je-”

Mais Ekaterina, pleine de détermination, intervint immédiatement. “Désolé, Monsieur Tartaglia, mais Monsieur est un homme occupé. Il ne peut s’occuper de simples civils lors de son jour de congé.” Elle sourit poliment, mais un éclat sombre brillait dans ses yeux. D’un geste assuré, elle prit Childe par l’épaule et le guida à l’intérieur du kiosque, fermant fermement la porte derrière eux.

“Ekaterina !  Tu vas mourir si tu continues de le provoquer ! Je ne veux pas de ta mort une deuxième foi- Regarde, il n’est pas content !”

Ekaterina, toujours impassible, regarda Childe avec un air de déception. “Monsieur Tartaglia ! Je comprends que cela soit difficile, une rupture, mais vous avez des responsabilités envers vos hommes. Ne perdez pas plus de temps avec lui.”

Childe, le visage plus sombre que jamais, baissa la tête. Il se sentait piégé dans un enchevêtrement de relations compliquées. Est-ce qu’Ekaterina pense réellement que Childe se fait harceler par son ex ? 

De retour à la table, ses agents observèrent son expression renfrognée avec attention. Il ne fallut pas longtemps avant qu’Ekaterina ne révèle ce qui s’était passé dehors. Tous les regards se tournèrent vers Childe, un murmure d’indignation parcourant la pièce alors qu’ils dépeignaient Zhongli comme un “ex toxique”.

“Si vous nous le demandez, nous pouvons lui tendre une embuscade ce soir, Monsieur Childe !” crie Anton avec Katarina qui hoche la tête avec ferveur.

Childe, pris dans cette situation inextricable, tenta de calmer les ardeurs de ses agents. “Oh non, non, ne vous inquiétez pas. Ce n’est pas nécessaire. Ce n’est vraiment pas important.” Il savait que face à un dieu de plus de six mille ans, ses agents novices n’auraient aucune chance. Mais une question le taraudait. “Comment saviez-vous que c’était mon ex ?”

Temur, dans un sourire complice, répondit : “Ekaterina nous l’a dit dès le premier jour.” Childe tourna son regard vers la réceptionniste, qui continuait son repas dans un silence implacable. “Et nous savions que vous êtes trop gentil pour vous faire manipuler ainsi !” termina Anton avec un clin d’œil.

Childe, tout à la fois touché et amusé par l’attention de ses agents, ne put s’empêcher de sourire. Il commanda plus de nourriture pour ses agents avant que le dîner ne prenne fin. Les agents, rassasiés mais épuisés, partirent les premiers, laissant Childe et Ekaterina derrière.

Alors qu'ils marchaient côte à côte, Childe brisa le silence, son ton soudainement plus hésitant. “Ekaterina… Tu n’es pas contente, n'est-ce pas ?”

Elle tourna un regard agacé vers lui, et, bien que son expression fût dure, il perçut une légère déception. Le même regard que celui d’une grande sœur. “Pas vraiment. J’ai juste l’impression que vous m’appréciez moins,” dit-elle d'une voix teintée de tristesse.

Childe, pris de court, se hâta de la rassurer : “Hein ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ? Tu es l’agent à qui j’accorde le plus de confiance !” Il cherchait à comprendre comment il avait pu la froisser.

Elle baissa les yeux, murmure presque inaudible : “Ils vous appellent ‘Childe’… et moi, c’est toujours ‘Tartaglia’…”

Il s’arrêta, surpris, avant de lâcher, un sourire malicieux aux lèvres : “... Vous êtes jalouse- Hii !” Childe esquive un coup d’Ekaterina.

“Non ! Mais… en tant qu’agent le plus proche, je te trouve plus proche des recrues. Les autres pourraient penser qu’il y a du favoritisme.”

Childe se souvint alors de tout ce qu’elle avait fait pour lui dans sa première vie. Un poids de reconnaissance l’envahit. Les nouveaux recrues, aussi pleins de bonnes intentions fussent-ils, ne faisaient pas le poids face à la loyauté inébranlable d’Ekaterina. Il lui sourit tendrement. “Alors appelle-moi Childe , Ekaterina. N’utilise pas “Monsieur”.”

Les yeux d’Ekaterina s’écarquillèrent de surprise. “Tu es sûr, Monsieur ?”

Childe rit, un rire sincère. “Oui ! Je t’autorise à le faire. Je ne t’ai jamais suffisamment remerciée pour tout ce que tu as fait pour moi. J’étais aveugle à ne pas voir à quel point j’ai des agents fidèles à mes côtés.”

Ekaterina s'arrêta, un instant de silence planant entre eux avant qu’elle ne prenne un ton hésitant : “Tu ne vas pas te jeter d'une falaise, hein ?”

Childe, un sourire en coin, répondit : “Peut-être… c’est tentant~”

“Childe !!”

“Ahahaha”


“Monsieur Childe, puis-je vous parler ?” Childe leva les yeux du rapport qu’il parcourait, concernant l’arrivée des nouvelles recrues, lorsque Katarina entra dans son bureau. D’un geste distrait, il posa sa plume. “Bien sûr, Katarina. Que puis-je pour toi ?”

Katarina s'avança, sa silhouette se dessinant au centre de la pièce. Dans ses mains, elle tenait une balalaïka, un instrument qui attira immédiatement l’attention de Childe. Il observa la pièce avec une curiosité marquée, les yeux rivés sur l’instrument. Il avait reconnu cet objet parmi les effets personnels retrouvés de son frère défunt. Tâchée de sang, la balalaïka avait été soigneusement nettoyée. Il comprenait à quel point elle tenait à cette relique, un dernier vestige de l’être cher qu’elle avait perdu. Sans doute l’avait-elle protégée de sa propre vie, préservant ce qui restait de son frère à travers cet instrument. "Je souhaite savoir si les Sept Étoiles ont évoqué une quelconque compensation à la suite de la rupture du contrat," demanda-t-elle, brisant la contemplation silencieuse du roux.

Childe penche la tête sur le côté, intrigué. “Pourquoi cette question, Katarina ?”

Elle prit une longue inspiration avant de répondre, pesant soigneusement ses mots. Il était rare qu’elle s'ouvre ainsi, mais elle savait que face à Childe, la vérité était préférable, surtout avec l’Onzième. “Je souhaite rendre hommage à Kolya, ainsi qu'aux autres agents qui n’ont pas survécu. Leur mémoire doit être honorée.”

Childe resta silencieux un moment, ses yeux se perdant dans la réflexion. “Malheureusement, des funérailles publiques ne sont pas bien perçues, ni à Liyue ni à Snezhnaya. La Tsarine n’accorde pas une grande importance aux obsèques, surtout quand il s'agit des nôtres.”

Katarina hocha la tête, son regard se perdant un instant dans la contemplation de la balalaïka, avant de répondre d’une voix calme, presque suppliante : “Oh, nous ne demandons pas un grand événement, Childe. Nous voulons simplement pouvoir dire au revoir, pour ne pas oublier.”

Un sourire doux se dessina sur le visage de Childe, mais il demeura triste. “Je crains que les Sept Étoiles ne veuillent pas nous accorder de compensation. Nous possédons plus de biens qu’eux, après tout. Cependant, il existe une autre possibilité. Le Festival des Lanternes approche. Ce serait un moment idéal pour organiser des obsèques discrètes, loin des regards indiscrets. Vous pourriez rendre hommage à vos camarades et profiter des festivités.”

Katarina contempla un instant la proposition avant de la laisser mûrir. Elle hocha lentement la tête, acceptant avec gratitude cette opportunité. Pour elle, cela permettrait de faire le deuil des camarades tombés trop tôt. Et surtout, ce serait l’occasion de dire un dernier adieu à son petit frère, Kolya. Dans son journal intime, Kolya avait volé la balalaïka et appris deux nouvelles chansons. Il était excité de jouer pour Katarina… Ce son, elle n'aurait plus jamais l’occasion de l’entendre. Une profonde mélancolie s’empara d’elle en pensant à la destinée de sa fratrie. Dans la chronologie d’origine, les deux étaient morts sans jamais savoir ce qu’il était advenu de l’autre. Espérant que l’autre est vivant quelque part dans les grottes. Le “protagoniste” avait rencontré Katarina qui avait décidé de continuer à la trouver mais elle finira par périr du même chevalier obscur qui avait pris la vie de son cher frère. Ce qui reste n’était qu’une balalaïka et des écrits laissés par la fratrie. Dans cette vie, Childe avait changé la destinée de cette famille.

Katarina et le groupe acceptent de laisser Childe choisir la compensation. Changer de faction est plus que suffisant à leur yeux. Childe acquiesça silencieusement, pensant à la meilleure façon de rendre hommage à ceux qui étaient tombés. L'idée de consulter Zhongli, expert en traditions, effleura son esprit, mais il repoussa cette pensée, préférant ne pas le solliciter pour l'instant. Le poids de cette demande semblait plus personnel qu'il ne l'avait imaginé.

"Ah, si ! Il y a bien quelqu’un qui pourrait m’aider !" murmura Childe, tout à coup inspiré.


Childe déambulait dans les rues animées du port, insensible aux regards curieux des passants qui se tournaient vers lui. Les regards des gardes, bien que persistants, ne l’affectaient en rien. Il poursuivit sa marche avec une aisance déconcertante, un léger sourire aux lèvres. La nouvelle circulait déjà à une vitesse fulgurante : Ningguang, la Megrez des Sept Étoiles, avait bien reçu son fameux courrier. C’était fascinant de constater à quel point l’ordre pouvait se propager rapidement dans Liyue. Les Fatui jouissaient désormais de la liberté d’être sur le territoire sans crainte d’être arrêtés ou constamment surveillés.

Pour Childe, l’important était que l’avis de recherche le concernant avait été levé. Ningguang avait fait une apparition publique, affirmant que les Abysses étaient les véritables instigateurs des événements passés. Bien que nombreux fussent ceux qui restaient sceptiques, personne ne pouvait contester les paroles de Ningguang. Les plus fervents défenseurs de son innocence étaient des habitants qui avaient pris le temps de le connaître. En particulier les commerçants, avec qui il avait tissé des liens solides au fil de l’année. Childe avait su se faire apprécier, notamment pour sa générosité lorsqu’il se faisait porte-monnaie pour un certain consultant. (D’ailleurs, certains commerçants semblaient attristés par la rupture du duo, sans en comprendre les raisons.)

Il s’arrêta à quelques étals, échangeant des paroles amicales avec les marchands. Puis, se dirigeant d’un pas décidé vers un endroit particulier, il prit la route du Funérarium Wangsheng. Ce n’était pas pour rendre visite au consultant qu’il s’y rendait, mais plutôt pour rencontrer la 77e directrice. Hu Tao. Bien qu’il ne l’ait pas encore rencontrée, la jeune femme était facilement reconnaissable parmi les habitants de Liyue, tant elle détonnait par son caractère. Un sourire amusé se dessina sur le visage de Childe en pensant à elle. 

“Qui, en effet, organiserait des promotions sur des funérailles en pleine période de festivités ?”

Alors qu’il s’approchait, une voix espiègle s’éleva soudainement, brisant ses pensées. "Oh, cher client ! Êtes-vous intéressé par nos réductions sur nos cercueils ou bien vous êtes ici pour voir le très cher consultant ?" La voix provenait de Hu Tao elle-même, qui, dans une attitude joviale, avait adressé la parole à un passant qui, visiblement effrayé, s’enfuit en courant.


“Oh je vois je vois ! Vous êtes venus frapper à la bonne porte ! Permettez-moi de vous guider dans les meilleures options pour des obsèques parfaitement organisées. Avec une petite augmentation bien sûr hihi~” dit Hu-Tao, son ton espiègle trahissant sa joie de saisir l’occasion de gagner plus. Childe, confortablement installé dans le Funérarium, déposa un chèque devant elle avec une certaine nonchalance.

“Cela vous convient, Mademoiselle Hu-Tao ?” Hu Tao, après avoir jeté un coup d'œil au chèque, observa l'importante somme (rien d’exorbitant pour la banque). Elle s’inclina poliment : “Je vous écoute très cher invité d’honneur.”

Le sourire de Childe se fit plus large, amusé par l’apparente "corruption" de la jeune directrice, dont l’adoration pour les moras semblait aussi évidente que son enthousiasme pour son travail. Elle s’installa dans son fauteuil, retrouvant une certaine sérénité.

“Pour honorer les défunts de façon convenable, vous avez deux options : vous pouvez les visiter directement dans le Royaume des Morts ou bien organiser des funérailles appropriées pour invoquer leurs âmes”, expliqua-t-elle calmement.

Childe la fixa un instant avant de murmurer doucement : “Pardon, pourriez-vous répéter ? Le Royaume des Morts ?”

“C’est exact. Je suis en mesure de guider les âmes dans l’au-delà après avoir consulté leurs proches”, répondit-elle avec une certitude tranquille.

Childe réfléchit un instant avant de répondre, son regard légèrement distant. “Malheureusement, ces agents viennent de Snezhnaya. Leurs proches se trouvent là-bas et, entre eux, les liens sont assez distants. Les survivants n’ont pas de connexions particulières avec les défunts. Ce qu’ils souhaitent, c’est simplement une cérémonie lors du Festival des Lanternes.”

Hu Tao hocha la tête avec une compréhension amusée. “Aaah ! Mais ne vous en faites pas ! Je peux organiser des funérailles dignes de ce nom. Bien que modeste, la cérémonie sera pleine de sens. Chaque agent pourra inscrire le nom d’un camarade sur une lanterne, et lors du Festival, ces lanternes s’élanceront parmi les étoiles. Ainsi, même séparés de leurs proches, les âmes des défunts se mêleront à celles des étoiles, sous le même ciel. Nous venons de pays différents, mais nous partageons un même toit céleste.”

Childe sourit doucement, charmé par l’idée. “C’est une très belle proposition. Je vais en discuter avec les autres agents. Et je suis surpris que vous n’hésitiez pas à offrir vos services malgré nos réputations respectives.”

Hu Tao éclata de rire et secoua la main. “La devise du Funérarium est d'aider chacun, peu importe son origine ou ses moyens. Nous restons impartiaux ici.”

Satisfait de la réponse, Childe hocha la tête, son sourire se faisant plus large. La jeune directrice semblait plus être une commerçante équitable qu'une profiteuse, bien que son marché fût loin d’attirer une clientèle nombreuse. Ils continuèrent de discuter des préparatifs du festival, mais Childe n’était pas sans entendre certaines rumeurs concernant les Adeptes. Il paraîtrait qu’ils comptaient faire une apparition lors du lancer de lanternes, un hommage symbolique à l’Archon disparu. Il resta impassible, écoutant l’explication de Hu Tao, qui, loin de le juger, semblait amusée par la situation.

“J’ai du mal à imaginer que vous ayez le temps de comploter contre notre Archon tout en jouant les tourtereaux avec M. Zhongli !” lança Hu Tao, amusée, tandis que Childe s’étouffait presque avec sa tasse de thé. “Ah~ J’ai touché un point sensible ? C’est bien dommage que vous vous soyez séparés… Nous sommes tous curieux de savoir ce qui a bien pu se passer, mais mon cher consultant refuse de nous en parler… N’est-ce pas, M. Zhongli ?” Elle tourna son regard malicieux vers Childe, qui se figea en entendant le nom.

“Ah… Bonjour, Zhongli”, murmura-t-il, son sourire se crispant alors qu'il se tournait vers l’homme qui venait d’entrer. Zhongli, vêtu de sa tenue habituelle, affichait un sourire poli, tout en s'adressant à Childe.

“Bien le bonjour, Childe. Je ne savais pas que tu avais besoin de conseils concernant des obsèques. Il semble que tu aies trouvé des solutions avec notre très chère directrice”, dit-il calmement.

“Oh, tu me flattes, M. Zhongli~ ! Mais… je pense que je dois encore promouvoir mon entreprise~” répliqua Hu Tao, son sourire se faisant encore plus narquois et une idée en tête. Childe, qui comprenait immédiatement où elle voulait en venir, se sentit soudainement mal à l’aise. “Non, attends…”

“Très cher consultant, j’aimerais que tu finisses d’aider ce cher client pour les obsèques. Quant à moi, je dois aller encaisser ce chèq- je veux dire, trouver de nouveaux clients !” s’écria Hu Tao en fonçant vers la sortie. Childe, bien que prêt à l’arrêter, n’eut que le temps de crier sans succès. Elle rit en s’échappant, laissant le roux dans un état de profonde exaspération. Il soupira en se frottant la tête, se retrouvant maintenant seul avec Zhongli.

“Comme l’a ordonné la directrice, je vais reprendre l’affair-”, commença Zhongli, en s'installant là où Hu Tao s’était précédemment assise.

“Euh… tout est fini, haha, c’est bien dommage, haha”, tenta de conclure Childe précipitamment, cherchant une échappatoire.

“Vraiment ? C’est fort dommage”, répondit Zhongli, imperturbable, tout en consultant les documents laissés par Hu Tao. “Tu souhaites organiser des obsèques pour les agents Fatui décédés.”

“C’est exact, cela te dérange, Morax ?” rétorqua Childe, un peu plus mordant que d’habitude. Zhongli leva les yeux des papiers, un léger sourire sur les lèvres.

“Je ne voulais pas te vexer. Je trouve cela honorable que tu prennes l’initiative. Je soutiens l’organisation de ces funérailles.”

Childe haussait un sourcil, visiblement surpris. “Et les autres Adeptes ? Ne seront-ils pas dérangés par cela ? Après tout, Snezhnaya est en partie responsable de cette crise diplomatique. De plus, il semble qu’ils vont apparaître lors du Festival des Lanternes pour rendre hommage à l’Archon décédé.”

“Ils viendront pour rendre hommage, cela est évident. Mais ils savent que je suis toujours vivant. Leur apparition est plus symbolique qu'autre chose, pour permettre à l’humanité de continuer sans nous”, répondit Zhongli avec une grande sérénité.

Childe, intrigué, enchaîna. “Cela ne te dérange pas de faire des hommages en ton nom ? Bien que tu sois en vie.”

Zhongli sourit légèrement. “Pas vraiment. Ils rendent hommage à la disparition de l’Archon Géo. C’est un acte symbolique qui marque la fin d’une ère et le commencement d’une nouvelle pour Liyue.”

Childe hocha la tête, comprenant la position de Zhongli. Le sage consultant restait implacable dans son rôle, et il semblait que l’organisation de funérailles pour des agents Fatui, même lors des festivités, ne le dérangeait pas. Childe, maintenant plus tranquille, exprima ses intentions.

“Nous avons l’intention de créer nous-mêmes les lanternes, mais nous ne savons pas comment procéder. Puis-je solliciter les conseils de notre sage consultant ?” plaisanta-t-il, avec un sourire en coin. Zhongli répondit par un léger rire, une réaction qui surprit Childe, dont les épaules frémirent sous l’inattendu.

“Je connais bien le processus et les matériaux nécessaires. Je vais préparer une liste pour t’aider. Une des plantes nécessaires pousse au Mont Aozang. Cependant, elle nécessite l’énergie d’un Adepte pour fleurir.”

Childe soupira, la réalité le frappant. “Ah… Adieu les lanternes faites à la main.”

Après tout, quel Adepte laisse l’ex de leur Archon “décédé” utiliser leur magie pour fabriquer des lanternes pour honorer la mort des agents d’un Archon “ennemi” ? Mais Zhongli, comme s'il avait deviné ses pensées, toussa et ajouta, imperturbable :

“Bien sûr, je peux t’aider à faire fleurir ces plantes, si tu le souhaites, Childe.”

[Voulez-vous accepter la quête secondaire “Fabriquer des lanternes” ?]

Récompenses : 2000 points-B

Refus de la quête : 5 000 Points de Haine de Zhongli

Oui | Non]

Childe poussa un soupir résigné en voyant le malus en cas de refus de la quête. “Je n’ai plus vraiment le choix à ce stade…”

Il accepta la mission, bien que l’idée d'aller faire fleurir des plantes avec son ancien mentor lui semblait particulièrement ironique. Après tout, peu de choses pouvaient être plus dérangeantes que de se retrouver à honorer la mémoire d’un Archon tout en collaborant avec son ex.


La discussion avançait paisiblement, et le duo semblait relativement satisfait de l’échange qui s’était déroulé. Cependant, un dernier sujet restait à aborder : les funérailles de Kolya. Ce dernier, bien que membre des Fatui, était surtout reconnu en raison de son lien de parenté avec Katarina. Étant donné que c'était elle qui avait initié l’idée de ces funérailles, il était impératif que la cérémonie du dernier agent soit à la hauteur de son héritage, mais aussi adaptée aux Fatui survivants et à sa sœur. Alors que Childe évoqua l’instrument qu’il souhaitait utiliser lors de la cérémonie, Zhongli, d'un calme implacable, proposa que l’on joue de la balalaïka lors du lancée des lanternes.

“Malheureusement, l’instrument et la musique sont d’origine snezhnayenne, cela risquerait de créer un contraste frappant avec la culture liyuenne”, plaisanta Childe, un sourire en coin, tout en observant Zhongli, qui, silencieux, se contentait de griffonner quelques notes sur un document. La conversation s’acheva sur cette proposition, et Zhongli se remit à ranger méthodiquement ses papiers. Finalement, Childe se dirigea vers la banque, où l’ambiance des festivités était accueillie avec enthousiasme. Les agents, ravis à l’idée de rendre hommage à leurs collègues disparus, se réjouissaient de pouvoir enfin faire leurs adieux.

Plus tard dans la journée, Ekaterina, après avoir pris connaissance des préparatifs, aborda Childe au sujet d’un problème urgent concernant la banque. Un individu avait emprunté 600 000 moras trois mois auparavant, mais avait disparu avec la somme. Ce dernier était à la tête d’un groupe de chasseurs de trésors.

[Voulez-vous accepter la quête secondaire “Collecter une dette” ?]

Récompenses : 1000 points-B

Oui | Non]

La proposition de quête semblait relativement simple en comparaison de tout ce que Childe avait traversé jusque-là. Un peu de légèreté, une mission sans grande envergure, pourrait bien l'aider à se détendre un peu. Il n’hésita donc pas et accepta l’offre d’Ekaterina.

“Je vois… Je suppose qu’il va me falloir infiltrer leurs rangs. Peut-être qu'un déguisement serait une bonne idée”, songea-t-il à voix basse, tout en réfléchissant à la meilleure manière d’aborder la situation. Mais cette idée sembla troubler Ekaterina, qui l’observa avec une certaine inquiétude.

“Cela semble… inapproprié ? Comment comptez-vous vous déguiser, exactement ?” demanda-t-elle, visiblement préoccupée par la tournure que pourrait prendre cette mission.

Childe lui offrit un sourire rassurant, presque espiègle. “Relax ! Ce sera une fois, et je suis sûr que ça va être amusant ! De toute façon, c’est le seul moyen d’obtenir l’informa-”

À cet instant, une voix d’enfant s’éleva soudainement dans la pièce. “Yay ! Grand frère ! Je t’ai trouvé !” La surprise fit stopper net Childe, qui se tourna rapidement vers l’origine du cri. Là, devant lui, se tenait Teucer, son petit frère, un large sourire sur le visage.

 

Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !

Fin de cet acte ! Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à me donner votre avis !

Chapter 16: Chapitre III - Acte III alias “Le meilleur vendeur de jouets de Snezhnaya”

Summary:

Tout ce qui est en italique = pensées de Childe

Chapter Text

Teucer s’approche en courant du roux avec enthousiasme et joie. Il était accompagné de Lumine et Paimon. C’était la voyageuse mais la priorité était son frère. Qu’est-ce qu’il fait là ? Il n'était pas censé être ici. Il doit être à Snezhnaya. Pas à Liyue… et pas avec la voyageuse. Il n’était pas exécuté, non ?


Childe est enchaîné dans la cellule qui lui sert de chambre depuis son arrestation. Ses plaies ouvertes et sales lui piquent au contact de l’air. Il ne dit rien alors qu’il écoute les gardes gardant la porte. “Tu as entendu ? Liyue a déclaré la guerre à Snezhnaya.” dit l’un des gardes.

L’autre répond avec moquerie sachant que le roux les écoute : “Oui, apparemment, Morax était en réalité scellé par les Fatuis et que le corps est factice ! La tromperie révélée, les Adeptes ont lancé une contre-attaque ! J’ai entendu dire qu’une ville a été anéantie par une météorite provoquée par notre vénéré Archon !”

“C’était quelle ville déjà ?... Oh c’est vrai, c’est Morepesok. Il n’y a eu aucun survivant ! Ils célèbrent la prise de cette ville avant de se diriger vers leur capital !” répond le garde en insistant bien sur le nom de la ville natale de Childe. Le roux se figea en entendant que sa ville natale a été détruite d’un coup. Morax n’avait pas tenu son contrat… Il s’est révélé en vie et… Non… Anthon, Tonia, Teucer, Papa, Maman… Tout le monde ! Ils sont pas… ils n’ont rien fait ! C’était sa faute ! Ils sont innocents ! Pourquoi déclarer la guerre ?!

Morax ! Si tu devais tuer, ce n’est que moi, pas ma famille !

Les gardes ricanent alors que le cri déchirant de Childe se fait entendre.


Une main le ramène à la réalité alors que le roux regarde Ekatarine inquiète malgré son masque. La main essuie la larme qui manquait de couler sur sa joue et il essuie rapidement ses larmes. Il maintient son sourire avant de se tourner vers le trio qui les rejoignait. Il dit d’une voix enjouée : “Mais c’est mon très cher petit frère adoré, Teucer ! Mon dieu ! ahah Mais quelle surprise, Teucer ! Moi qui pensais attendre de revenir à la maison pour voir revoir ! Comment vont les autres ? Soeurette Tonia, frère Anthon ? Tout le monde va bien ?”

Childe demande alors qu’il ignore le regard inquiet de Ekaterina qui reste silencieux et les regards insistants de Lumin et Paimon. Lumine avait un regard étrange mais reste silencieuse. Paimon était assez anxieuse en voyant le Onzième Exécuteur afficher ce genre d’expression. Il pose ses questions en espérant avoir de bonnes nouvelles de Teucer et sa famille, il risquerait de protéger Teucer si celui-ci avait été kidnappé par la voyageuse. Il ne savait pas si elle avait des souvenirs de l’autre vie comme son frère.

Paimon s’avance à côté de Teucer qui dit sur un ton triste : “Ils te manquent tous ! Tonia prie pour toi à chaque dîner.”

Sachant que sa famille allait bien et que Teucer n’avait pas l’air d’être venu sous la contrainte- Attendez une seconde.. “Attends une seconde, qu’est-ce que tu fais à Liyue ? Et pourquoi je ne suis au courant de rien ?”

Le roux regarde le jeune homme prendre un air coupable. Au moins, Teucer semble prendre conscience qu’il est dans un autre pays. 

“Euh… en réalité, j’ai vu un bateau qui avait l’air de vendre des jouets et j’ai pensé que tu étais sur le bateau donc je suis aller voir. Mais après, tu n’y étais pas et j’ai atterri quelque part. J’ai marché et marché… et puis j’ai trouvé un Monsieur Cyclope ! Monsieur Cyclope a fait fuir une méchante personne et puis ces deux gentilles personnes m’ont aidé à te trouver !”

Lumine qui s’était approché regarde Paimon et lui dit : “C’était le petit frère de Childe !”

Childe hausse un sourcil en entendant Paimon répondre : “Cool, Paimon se sent moins mal d’avoir pris l’argent de Teucer.”

Il semble que Teucer avait pris son conseil et d’utiliser le sac de Mora qu’il lui a donné pour se sortir d'affaires. Vu la personnalité de Teucer et son apprence, on peut penser que c’est un jeune enfant d’une famille riche et naïf et les mauvaises personnes ont tendance à les garder en vie pour une rançon. Bien sûr, cela n’arriverait jamais car Childe décimera chaque individu qui posera un doigt sur sa famille, surtout ses très chers frères et sœurs. Mais son attention se tourne vers Teucer et lui rappelle quand même qu’il a fait une bêtise : “Teucer, ce que tu as fait est vraiment très dangereux. Je suis vraiment heureux de te voir mais… promet moi de ne plus rien faire de ce genre là.”

“Oui, je promet… Juste ne sois pas trop en colère…” Teucer promet, triste regardant sur le côté.

Childe rit doucement en tapotant la tête de l’enfant : “Je ne suis pas en colère, je suis inquiet pour toi. Si ce n’était pas sur ces gentilles personnes, les choses auraient été très différentes. J’espère que tu les as bien remerciés ?”

“Oui je les ai bien remerciés !”

Paimon et la voyageuse se tournent vers Childe : “Ah tiens, tu nous ignores bien.”

“Ahaha désolé, priorité à la famille. Ne le prenez pas mal.” rit doucement Childe en collant ses mains au-dessus de sa tête. Il lève la tête voyant que la voyageuse semble méfiante de lui : “Je sais que nous avions des comptes à régler mais en dehors de ce côté-là, nous nous entendions plutôt bien non ?”

Lumine dit sur un ton impassible : “Tu comptes garder les apparences ?”

“Ahaha, je suis un pion comme nous l’étions tous les deux. La question de savoir qui a remporté ou perdu n’est rien comparé aux conséquences de cela. Ce sont les “supérieurs” qui décideront de ce jeu. Cependant, nous pouvons remettre certains rendez-vous de combat si besoi-”

Childe se fige en se souvenant que son attitude en tant qu’Exécuteur ne doit pas être venue en présence des petits frères et sœurs. A en juger le regard paniqué et confus de Teucer et la pose de défense prise par Paimon et Lumine, la situation peut dégénérer. Childe tousse et regarde le duo : “Je veux dire, permettez-moi de vous donner mes meilleurs remerciements pour avoir pris soin de mon frère. Sa sûreté est ce qui m’importe le plus.”

Childe dit en souriant faussement que Paimon se fige comme si elle ne croyait pas ce qu’elle voyait. Lumine reste de marbre avant de sourire faussement avec une voix mielleuse : “Mais de rien très cher ami~” 

Paimon regarde Childe puis Lumine puis Childe : “Bref, Paimon a une question. Teucer a dit que son frère est un vendeur de jouets. C’est quoi cette histoire ? Tu n’es pas censé être un Exécu-”

Childe ouvre grand les yeux alors qu’il s’approche vite du duo. La voyageuse semble réaliser aussi et pince la joue de Paimon qui crie de douleur. “Aie aie aie ! Pourquoi tu pinces les joues de Paimon ?!”

“Chut… Mon frère ne sait pas que je suis un Fatui. Je lui ai dit pour pas qu’il sache le côté sombre de Snezhnaya. Les autres membres de ma famille le savent mais Teucer est trop jeune pour ça. Et je ne veux pas que ma famille soit impliquée dans mon métier… Je veux pas lui briser ses rêves !”

La voyageuse regarde Teucer sans rien dire avant de hocher la tête. Childe était légèrement soulagé et a regardé son frère : “Je suis bien le meilleur vendeur de jouets de Snezhnaya ! En collaboration avec l’Institut de recherche de jouets de Liyue !”

Il prend la pose sous les acclamations de son frère. “Whoah ! Il y a vraiment un institut de recherche pour les amis de Monsieur Cyclope !”

Il ignore Paimon qui regarde choqué le mensonge passé alors que Lumine se retient de ricaner. Childe se tourne vers Ekaterina. “Oh c’est vrai, je vais régler ce problème de paiement tout de suite.”

“Mais Childe, cela semble inapproprié pour vous de faire ce genre de… collection de paiement…”

“Un pari reste un pari. Il a perdu ce pari et il doit le payer.”

“Tu vas vendre des jouets, Grand frère ?” demande avec excitation Teucer.

“Exactement ! J’aimerais passer du temps avec toi mais je dois travailler ! Mais je suis sûre que la voyageuse pourra t’aider à faire visiter le port.”

“Hey ! Nous n’allons pas faire ton travail à ta place !” crie Paimon alors que le roux s’approche d’eux. Apparemment, ils se sont fait une promesse dans laquelle le voyageur prendra soin de son frère. Il utilise cet excuse pour faire accepter le duo de protagoniste a surveillé son frère le temps qu’il finit ce qu’il a à faire. Bien sûr, en leur donnant une belle bourse remplie de pièces d’or en guise de paiement.

“Votre Majesté Childe, Paimon sera la meilleure guide pour votre petit frère.”

“Tu retournes trop vite ta veste, Paimon.”

“Ahahaha, encore une fois, merci Camarade !”

Il peut continuer ses tâches du jour, l’esprit tranquille.


Enfin, si c’était aussi simple que ça…

Le roux finit facilement le groupe de Chasseurs de Trésors aux alentours des ruines de la Ravine de Quingxu. Il commence par négocier cependant, le groupe semble refuser la proposition de Childe à rejoindre leur groupe et l’envoie balader.

“Vous me laissez pas le choix. Au nom de la Tsarine, je suppose que je passerai l’éponge sur votre ignorance de paysan car je suis-”

“Grand frère !!”

Childe ouvre grand les yeux alors qu’il regarde son frère arriver en courant avec Paimon et Lumine derrière. Pourquoi ? Il devrait être au port en train de jouer avec les jouets liyuéens. Mais Teucer va vite répondre à sa question interne. 

“Tu vas leur vendre des jouets, n’est-ce pas ? C’est giga cool ! J’ai toujours voulu voir ton travail !”

“... Euh… Oui ! Pourquoi pas ! Car je suis le meilleur vendeur de jouet de Snezhnaya !”

Childe s’exclame en prenant la pose. 

“...”

“Trop cool !”

“Hein ? Tu te fous de nous, gamin ?”

“Et ? Allez-vous acheter ou pas ? Les jouets de Snezhnaya produits il y a 3 mois vous ont été délivrés…. 600 milles Moras. Payer une fois.” Childe répond en leur rappelant leurs méfaits.

Les bandits semblent confus : “Jouet ?! Et c’est quoi cette somme ?!”

Leur leader le regarde amusé : “Whoah… très belle somme pour réparer ta tête ahahaha”

Le roux les regarde sérieusement en croisant les bras : “Je le répète une nouvelle fois. Jouets de Snezhnaya, 3 mois de préavis, 600 milles Moras payés en une fois.”

Voyant que les bandits ne comprennent pas son allusion, il soupire alors qu’il dit sur un ton résigné : “Bon, je vais rejoindre votre groupe. Peut-être que vous nous rembourserez quand nous serons tous frères d’armes.”

Childe parvient à convaincre le groupe de vouloir l’accepter si le roux parvient à leur ramener un trésor qu’ils avaient du mal à dénicher. Cela devait suffir à décourager les débutants mais Childe le ramène en quelques minutes choquant le trio de Bandits. Ils demandent à réfléchir à son admission et discutent un peu au loin. Childe qui a l’oreille fine peut entendre des briques de discussions. 

“... ce type n’est pas normal”

“.. le boss a emprunté à la Banque…”

“... c’est le collecteur de dette…”

“.. C’est quoi cette histoire de jouet ?...”

“... Sûrement un code caché en tant que collecteur de dette pour protéger les clients et partenaires d’affaires…” 

“T’as raison…”

“Si seulement vous saviez…”

Childe soupire en mettant sa main sur son visage. Il semble que cette mission allait être concluante bien que la méthode ait dû être ajustée. Il comprend mieux pourquoi emmener leur enfants au travail est à éviter. Certaines situations sont assez délicates en présence d’un enfant. Il semble que la voyageuse aussi avait entendu ce que disaient les bandits. Elle riait silencieusement de son côté.

Le leader du groupe se tourne et lui dit : “Alors, monsieur… le vendeur de jouets de Snezhnaya. Nos excuses, mais nous refusons que vous nous rejoigniez.”

“Vraiment ? Je ne savais pas que les Chasseurs de Trésors ont de grandes attentes pour rejoindre leur groupe.”

“Oh non, nous trouvons juste que vous êtes trop compétents pour un groupe aussi insignifiant que le nôtre. Mais nous avons compris la situation concernant les… jouets. Nous allons vous payer de suite.”

“Je vois. Dans ce cas-là, cela a été un plaisir d’avoir fait cette vente avec vous. Nous serons payer, vous êtes tranquilles et tout le monde est content. Une fin bien accueillie, non ?"

“Oui, c’est exact, monsieur !” Sur ces mots, le trio s’en va après avoir réglé leur dette sous les yeux étoilés de Teucer.

“Les vendeurs de jouets sont trop cool !”

“C’est vraiment passer crème…”

“Paimon a du mal à croire aussi !”

Le roux se tourne sur le côté attendant que le système affiche la réussite de sa mission mais l’écran n’apparaît pas. Il est confus mais il est ramené à la réalité par un de ses agents, Felix. Il lui prévient d’une mission urgente : intégrer les recrues arrivés à Liyue. Ils devaient être stationnés pour manquer au manque d’agents après que Liyue ait déclaré officiellement les Fatuis comme innocents. Cela devait être fait par un Exécuteur et le seul disponible à Liyue était Childe. Il soupire et demande au voyageur d’emmener son frère à l’auberge Wangshuu le temps qu’il finisse son autre travail au grand mécontentement de Teucer qui voulait suivre son frère à entraîner de nouveaux vendeurs de jouets.


Il se dirige vers un colline près du Gouffre où attendent les nouvelles recrues. Ils avaient l’air assez débutants en termes de combat. Comme le ferait Tartaglia, il fait un grand discours sur la loyauté, la grandeur des Fatuis et un rappel sur les trahisons de leur organisat- Pourquoi Teucer est de l’autre côté de la falaise ?! Lumine a l’air d’avoir une expression suffisante et amusée tandis que Paimon le salue avec trop de joie.

“Votre Majesté attend de vous, votre loyauté méticuleuse et infinie. Malgré les regards que nous recevons qui peuvent être durs, nos ennemis eux ne sont que des…. cerfs-volants et tambours qui deviendront les meilleures amis de Monsieur Cyclope dans le marché de Liyue !”

Les recrues se regardent sans rien comprendre. “... C’est bien sûr une belle comparaison après tout, le marché est aussi un champ de bataille ahaha… alors en tant que votre supérieur manager, vous devez obéir à la moindre des directions ! Le moindre refus est considéré comme une trahison et le prix à payer est d’être viré de l'institut de recherche de jouet de Liyue !”

“...”

“...”

“...”

“Pffff…”

“Trop cool grand frère !”

Childe se tient la tête épuisé alors que son acteur de vendeur de jouet lui a fait perdre toute crédibilité aux yeux des recrues qui sont totalement perdus. Il soupire et leur propose un combat d’entraînement qui est accepté avec entrain. Bien sûr, le combat ne dure pas longtemps et Childe n’avait pas besoin d’user de sa Vision (qui n'est toujours pas là) pour les vaincre. Il leur fait un discours plus simple et les renvoie avant de faire comme s’il n’avait pas vu le groupe. “Oh tiens, Teucer qu’est-ce que tu fais là ?”

Il ignore la remarque de Paimon sur son mauvais acting et il écoute avec un grand sourire, Teucer raconter comment Childe s’est battu. Il sourit heureux et le laisse parler. “Tu veux apprendre à te battre ? Bien sûr. Mais pourquoi tu veux te battre ?”

“Pour protéger Tonia !” crie Teucer alors que Childe tapote la tête de Teucer. “C’est une belle réponse, je t’apprendrai quand tu rentreras. Et comme ça, tu protégera Tonia pour moi. On a un deal ?”

“Deal !”

Childe rit doucement alors qu’il regarde le soleil. Il n'est que l’après-midi. “Il est temps de rentrer, Teucer. Un bateau te ramènera à la maison et tu pourras rentrer ce soir.”

“Mais mais… tu es tellement occupé que nous n’avions pas pu jouer ensemble !”

“Teucer… je suis vraiment occupé avec mon travail et en plus… Tu ne t’es pas amusé en passant la journée avec la Voyageuse et Paimon ?”

“Si mais… tu me manques et je veux jouer avec toi… C’est pas pareil…”

Childe regarde son frère alors qu’il s’accroupit. Il caresse la joue de son frère. “Vous me manquez tous, mais je dois vraiment travailler. Je reviens bientôt à la maison et-”

“Qu’est-ce qui t’en empêche ?” coupe Lumine en regardant Childe. Il lève la tête surpris de l’intervention de Lumine. Il pensait surtout qu’elle allait rester en dehors de cette affaire de famille. Elle a eu le paiement pour s’occuper de son jeune frère en plus. 

“Eh bien, tu sais, mon travail…”

“Prends une journée de congé, Ekaterina et les autres ne mourront pas sans toi.”

Tiens, c’est lui ou Lumine a l’air plus compréhensif et plus doux ? Childe demande au système de voir les stats de Lumine mais le système apparaît.

[Nom : Lumine

Métier : Aventurier + Chevalier Honoraire + Héros de Liyue + 🔐 + 🔐 + 🔐 + 🔐 + 🔐 + 🔐

Âge : + 500 ans

Arme : Epée

Points : Affinité : 200 | Haine : 1000 | Noircissement : 100]

“Ça fait beaucoup de métier !” pense Childe en voyant les nombreux titres gagner par les aventures du voyageur. De plus, il semble qu’il en a d’autres à débloquer. Peut-être quand elle continue ses aventures. L’écran s’éteint de suite à la confusion de Childe. C’est étrange depuis que le voyageur est là, le système est très silencieux. Il n’a pas fait d’apparition pour lui parler ou se moquer de lui. Il n’est apparu que pour les quêtes et si Childe l’appelle. Il lui est arrivé quelque chose ?

“Tu peux prendre une journée ! Allez s’il te plait s’il te plait !” sautille Teucer alors que Childe regarde son frère. Il était plongé dans son rôle mais voir son frère en vie. Le sentir ici, le voir plein d’entrain et d’innocence… C’était sa raison même de pourquoi il ne pardonnera jamais la Tsarine d’avoir abandonné son peuple.


Il ne savait pas combien de temps ce sont écoulés depuis sa crise. Teucer… Antonia… Anthon… Tous… ils sont partis… Et il est encore là…

Il avait tenté de mettre fin à sa torture en avalant sa langue mais les gardes l’en ont empêcher. Il était toujours épuisé mais cette fois, son grand esprit qu’il a forgé quand il a été enrôlé chez les Fatuis, s’est effondré. Sa raison de se battre a disparu en un coup de météorite. Morax savait à quel point le roux adorait ses jeunes frères et sœurs. Et il lui a volé. Est-ce qu’il aurait vraiment dû se laisser faire à son arrestation ? Si dire la vérité à Morax, est-ce qu’il l’aurait cru ?

Il rit amèrement. Bien sûr que non… Pourquoi il le croirait ? Il ne l’a jamais cru quand il a été ostracisé par Xiao et les Adeptes. A ses yeux, le roux l’a tué par vengeance. Qu’importe la vérité… c’était lui le coupable. Sa famille a payé le plus cher. Sa famille a commis un crime aux yeux de tous : être la famille de ce monstre. 

Les gardes, les mêmes gardes d’auparavant discutent à voix haute de la situation politique à Snezhnaya. Ils le faisaient exprès pour toucher le roux mais la nouvelle de sa famille morte ne l’atteint plus. Plus rien ne pouvait l’atteindre car tout ce qui lui comptait est parti en fumée. 

“Tu as entendu ? Le héros de Liyue accompagné du Vénéré Morax a pris d’assaut le Palais de Glace ! La Tsarine et ses Exécuteurs face à un ancien Archon n’ont rien pu faire !”

“Oui j’ai entendu ! La Tsarine aurait sacrifié ses hommes les plus fidèles pour invoquer la colère de Célestia ! Un sacrifice vain car elle a vite été maîtrisée ! Je comprend mieux pourquoi ce pays est une plaisanterie. La déesse de l’amour ? C’est juste une femme avec des illusions, elle a causé la chute de sa propre nation !”

Childe se fige avant de rire bruyamment faisant alerter les gardes qui pensent qu’il est devenu fou. La Tsarine l’avait abandonné ! Il se souvient du regard de celle-ci quand il est devenu son Exécuteur. Un jeune naïf et favori… une arme facilement utilisable et.. jetable. Il se souvient que la voix de son Archon avait résonné en lui. Elle lui promettait des négociations et une libération. Mais elle n’a rien fait. Elle avait continué ses activités divines, les Fatuis ont rayé son existence… Elle n'avait rien fait quand Morepesok avait été éliminé… Il a été abandonné… il a été trahi… non il n’a jamais été trahi car personne n’était à ses côtés depuis le départ. Pas ses agents, ni ses collègues, encore moins sa famille lorsqu’il a été vendu aux Fatuis pour son comportement trop agressif et sauvage.


Il ne pouvait se résoudre à pardonner les Adeptes et Morax. Ils avaient vécu la Guerre des Archons et savaient qu’une guerre entraînerait inévitablement la perte de vies innocentes. Eux, qui prônaient la paix et prétendaient avoir évolué depuis les temps de la Guerre des Archons, avaient pourtant envahi un pays pour un Yaksha ayant succombé à sa dette karmique. Si des autopsies existaient dans ce monde, ils auraient su que Childe n’aurait même pas pu porter de coups fatals.

Cette vie... Il s’assurerait que cela ne se reproduise jamais. Il se frayera un chemin jusqu’au sommet, quitte à se mettre le monde entier à dos. Il ferait tout pour eux… ses agents qui lui avaient offert leur loyauté, mais aussi ses frères. Il ferait tout pour eux…

Un léger sourire apparut sur ses lèvres alors qu’il tapota la tête de son frère.
“Je suppose que je peux faire une exception cette fois. Alors, que veux-tu faire, Teucer ?”

Ces simples mots suffirent à illuminer la journée de Teucer, qui afficha un sourire radieux. Paimon et Lumine semblèrent satisfaites de la réponse de Childe. Paimon ria doucement, tandis que Lumine observait les deux frères avec une lueur de nostalgie dans le regard.

“Je veux visiter l’Institut de Recherche des Jouets de Liyue !”

“Paimon n’a pas le souvenir qu’un tel Institut exis- Aie aie aie ! Arrête de pincer les joues de Paimon !”

“Euh… oui oui bien sûr !” répondit Childe précipitamment, un soupçon de panique dans la voix, tout en jetant un regard à Lumine et Paimon. Heureusement, Lumine intervint rapidement. Peut-être que son instinct protecteur venait de son propre rôle de sœur. Childe invita alors la Voyageuse et Paimon à les accompagner pour visiter cet institut.

En chemin, Teucer et Paimon prirent de l’avance. Teucer défia la petite guide de faire une course, tout en la taquinant sur sa lenteur. Cela agaça Paimon, qui se lança à toute vitesse pour prouver le contraire, laissant Childe et Lumine derrière. Le duo suivait tranquillement les autres. Enfin, l’un était véritablement un enfant, et l’autre n’en avait que l’apparence.

“Tu es très différent, Childe.” entama Lumine, d’un ton introspectif. Était-ce ainsi qu’elle voulait commencer ?

“Vraiment ? Ai-je changé ?” répondit Childe, levant un sourcil.

“...”  Lumine resta silencieuse un instant, fixant Teucer, qui riait en voyant Paimon se cogner contre une branche. “Peut-être pas, finalement. Je pense que tu as toujours été ainsi, mais personne n’a jamais pris le temps de voir tes véritables facettes.”

Les mots rendent Childe légèrement tendu.

“Je suis revenue à Liyue il y a quelques jours,” reprit Lumine d’une voix calme. “J’ai entendu des rumeurs à ton sujet avant de croiser Zhongli. Il paraît que tu as rompu avec lui, que tu as été déclaré innocent, et que les Fatui peuvent à nouveau revenir à Liyue.” Elle se tourna vers lui, son expression indéchiffrable. “Tu n’es plus le même qu’avant mon départ pour Inazuma.”

Childe croisa les bras, un sourire provocateur sur les lèvres. “Et alors ?”

“Au début, j’ai pensé que tu étais une sorte d’imposteur… ou que tu étais possédé. Mais en te voyant aujourd’hui, j’ai compris que tu as simplement choisi d’être Childe … et non plus le Onzième Exécuteur.”

“… Est-ce de l’inquiétude que j’entends de la part de ma très chère camarade ?” se moqua Childe, un sourire en coin.

“Pas vraiment,” répondit Lumine, son ton à la fois ferme et amusé. “J’admets que j’avais une mauvaise opinion de toi, à cause des Adeptes et de Xiao. Mais maintenant que je sais que tu as rompu avec Zhongli, peut-être t’ai-je jugé trop rapidement. Compte tenu de nos différends lors de la libération d’Osial, tu m’as rappelé que tu n’es qu’un pion dans cette grande histoire…” Elle hésita, toussota légèrement, et détourna le regard. “J’ai également entendu d’autres rumeurs… Alors, sache que tu as mon soutien.”

“... Quelles rumeurs ? Me soutenir de quoi ?” demanda Childe, visiblement confus. Lumine le dévisagea, stupéfaite par son ignorance, tandis que l’inquiétude commençait à poindre chez le roux. De quelles rumeurs parlait-elle ?!

“Tu n’es vraiment au courant de rien ?” murmura Lumine, pensive. Elle semblait hésiter, ce qui ne fit qu’ajouter à la nervosité de Childe. Pourquoi réfléchissait-elle autant ?

“J'ai pas commis un crime, n’est-ce pas ? J'ai encore rien fait… ahaha ne me regarde pas ainsi” lança Childe avec un rire nerveux. “Je reste un soldat de la Tsarine, après tout.”

Lumine, toujours méfiante, le fixa quelques instants avant de soupirer.

“Il y a beaucoup de rumeurs, et plusieurs versions circulent. Elles concernent ta rupture avec Zhongli. Comme cela s’est produit à l’auberge Wangshu, les récits se sont rapidement propagés jusqu’au port. Et avec l’absence d’explications de la part du consultant, combinée aux témoignages de tes agents… Eh bien, beaucoup pensent que Zhongli aurait abusé de toi, te causant des traumatismes et des souffrances,” expliqua Lumine d’un ton grave. Childe resta bouche bée, abasourdi par ses paroles.

“Attends, les habitants pensent que je suis victime d'abus ?! C'est pour ça que beaucoup me lançait des regards de pitié !”

“Tu n’étais vraiment au courant de rien ?” répéta Lumine, mi-incrédule, mi-amusée. “Je pensais que tu le savais, vu que tes agents ne cessent de laisser entendre comment Zhongli aurait effleuré leur jeune diplomate avec des intentions douteuses.”

Childe ouvrit de grands yeux, choqué par cette révélation.

“Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé entre vous, ni quelle est la vérité,” reprit Lumine, plus sérieuse. “Mais sache que si ces rumeurs sont fondées, Archon ou pas, je serai de ton côté.”

Les mots de Lumine laissèrent Childe pensif. Il comprenait désormais les malentendus qui avaient dû germer dans l’esprit de la Voyageuse. Venue d’un autre monde, elle semblait naturellement portée à protéger ceux qu’elle percevait comme vulnérables. Est-ce que ces rumeurs avaient éveillé en elle un instinct protecteur ? Il n’était pas sûr de savoir si cela jouait en sa faveur ou non. Reprenant contenance, il resta impassible et hocha doucement la tête.

“Si c’est une tentative pour découvrir la vérité, tu te méprends, camarade,” dit-il d’une voix calme. “Ne t’inquiète pas pour ma sécurité. Je reste un Exécuteur, un soldat choisi par la Tsarine elle-même. Mais je te remercie pour tes intentions.”

Un léger sourire étira ses lèvres. Lumine le fixa un instant, cherchant peut-être à lire au fond de ses yeux, avant de détourner son regard pour continuer sa marche.

Childe, quant à lui, observa la Voyageuse quelques instants avant de jeter un coup d’œil sur le côté. Le système n’était pas là. D’ordinaire, il serait présent pour le taquiner ou lancer quelques remarques sarcastiques. Cette absence inhabituelle laissa Childe inquiet.


Ils arrivèrent devant l’Institut des Jouets de Liyue. Bien que son entrée fût dissimulée, Lumine, déjà habituée à ce genre de mécanismes, parvint rapidement à l’activer.

“Cet institut était autrefois le lieu de recherche de Dottore, un autre Exécuteur,” expliqua Childe en captant le regard curieux de Lumine et de Paimon. “Il l’a abandonné après avoir obtenu ce qu’il cherchait. Si j’étais toi, je me méfierais des autres Exécuteurs. Contrairement à moi, qui me bats en première ligne, eux privilégient des tactiques et des manœuvres bien plus sournoises pour atteindre leurs objectifs.”

À ces mots, l’expression de Paimon se tendit.

“Dottore est un chercheur. Il s’est intéressé aux Gardiens des Ruines pour comprendre leur fonctionnement. Ses recherches lui ont permis de créer ses propres modèles, mais depuis qu’il a déserté cet endroit, les mécanismes des Gardiens ne fonctionnent plus, faute d’énergie pour les alimenter,” ajouta Childe d’un ton rassurant après avoir remarqué l’air effrayé de Paimon, qui s’était cachée derrière Lumine.

“Les Gardiens de Ruin-”

“Euh… Je voulais dire Monsieur Cyclopes, ahaha…” s’empressa-t-il de corriger, l’air gêné.

“... Paimon ne sait plus quoi dire…”

“Pfff !”

Un rire échappa à Lumine tandis que le groupe pénétrait finalement dans le bâtiment. Tandis que Lumine et Paimon observaient attentivement le hall imposant de l’institut, Teucer, impatient de rencontrer “Monsieur Cyclopes”, se précipita dans une salle adjacente. Avant que quiconque ne puisse réagir, les lourdes portes se refermèrent derrière lui.

“Teucer, attends !” s’écria Childe, pris de panique. Il se tourna vers Lumine et Paimon, désespéré. “Vite, il y a un autre passage !”

Le trio s’élança dans un long détour, rencontrant sur leur chemin des systèmes de sécurité encore actifs. Des rayons laser barrèrent leur route, obligeant Lumine à se tourner vers Childe avec méfiance.

“Pour accéder à leurs recherches, vos agents doivent passer ces épreuves… inhabituelles,” observa-t-elle, suspicieuse.

Childe esquissa un sourire forcé, bien que son inquiétude ne cessât de croître. À sa connaissance, ce lieu était censé être abandonné, et rien ne devrait fonctionner. Pourtant, ils se retrouvèrent face à une étrange scène : des Gardiens des Ruines, acheminés comme dans une usine en activité.

Ont-ils été réactivés dès notre entrée ? ” se demanda Childe intérieurement, l’angoisse marquant désormais ses traits.

Après une dizaine de minutes d’efforts, le trio parvint enfin à rejoindre Teucer. Rien ne semblait insurmontable pour une Voyageuse habituée à manipuler divers mécanismes à travers trois nations, et pour Tartaglia, qui, malgré des souvenirs flous, connaissait encore quelques recoins du lieu.

“Au moins, nous sommes tous réunis ! Tout va bien, Teucer ?” demanda Childe avec soulagement, bien que son regard restait inquiet.

“Je vais bien ! C’était même amusant !” répondit joyeusement l’enfant.

“Amusant pour toi peut-être, mais Paimon a cru faire une crise cardiaque !” s’exclama Paimon en croisant les bras. 

Lumine se tenait la tête en soupirant : “Hah... ma tension artérielle…”

Le jeune garçon détourna les yeux pour contempler une vaste salle derrière son frère. Deux immenses Gardiens des Ruines, apparemment en sommeil, y trônaient. Childe sentit un mauvais pressentiment l’envahir.

Cet endroit... il le reconnaissait. C’était ici qu’il s’entraînait durant son séjour à Liyue. Les affrontements avec ces puissants adversaires lui avaient permis de perfectionner ses techniques, tandis que Dottore en profitait pour collecter des données sur ses créations. Le scientifique espérait ainsi rendre ses Gardiens plus résistants et redoutables. Childe serra les dents. Si ce lieu avait été réactivé, alors les Gardiens des Ruines…

“Cette salle est gigantesque ! C’est ici que Monsieur Cyclopes emmène ses amis pour visiter ?” demanda innocemment Teucer, les yeux brillants d’admiration.

Le commentaire arracha un léger rire à Lumine, tandis que Childe soupira avec lassitude.

“Impressionnant, n’est-ce pas ?” dit-il en souriant à son frère. “Et si on jouait à cache-cache ?”

“Hein ? Maintenant ? Mais…” répondit Teucer, visiblement déçu.

Un faible clic retentit au loin, presque imperceptible. Le roux sentit la tension monter. Il n’avait plus de temps.

“J’ai une surprise pour toi, tu sais,” ajouta le rouxrapidement, cherchant à détourner l’attention de l’enfant.

“Une surprise ? Quel genre de surprise ?” s’exclama Teucer, l’enthousiasme ravivé.

Lumine, cependant, lança un regard suspicieux à Childe. Elle avait probablement entendu ce bruit inquiétant.

“Tu auras l’occasion de la découvrir plus tard,” répondit Childe d’un ton calme. “Mais pour l’instant, ferme les yeux, tourne-toi, et compte jusqu’à soixante secondes.”

Childe relâcha un soupir, son visage trahissant une fatigue croissante. La journée avait été une succession de rebondissements, mais elle était loin d’être terminée. Teucer, obéissant à son frère, se retourna et ferma les yeux en comptant à voix haute. Pendant ce temps, Childe entra dans la salle où les deux Gardiens des Ruines commencèrent à s’activer. La Voyageuse resta près de Teucer, prête à intervenir au moindre signe de danger.

“60, 59, 58, …”

“Bon j'ai 60 secondes pour éliminer ses Gardiens de Ruines. Je suppose qu’utiliser ma Vision devant la Voyageuse risque de poser problème.”

Il utilise donc son Œil Maléfique, laissant l’énergie électro vibrer dans la pièce. Le choc surchargea les Gardiens des Ruines, les paralysant momentanément. Profitant de l’ouverture, Childe frappa rapidement, détruisant leurs noyaux. Cependant, ses attaques provoquèrent un vacarme assourdissant.

“Pourquoi ça fait énormément de bruit ? J'entends des explosions…” demande Teucer, intrigué.

“Ne t'inquiète pas ! Cela fait partie de la surprise !” répondit Childe tout en transperçant l’un des Gardiens avec une lance électro.

“Okay ! 11, 10…”

“Hey ! Tu comptes trop vite, tu triches !”

“Ahaha… 15, 14..”

Childe parvint à détruire le dernier Gardien, mais ses oreilles captèrent un autre bruit mécanique. Levant les yeux, il vit quatre nouveaux Gardiens fraîchement activés descendre du plafond, prêts à attaquer. Oh non ! Pas devant son frère !

“3…2…1… Tu es prêt ?” demanda Teucer, ignorant la tension ambiante. Devant lui, Lumine s’était positionnée pour le protéger, ce qui arracha un bref sourire à Childe malgré la situation critique.

“Donne moi 10 secondes de plus… je me cache toujours…” dit Childe en regardant les Gardiens s'approcher doucement vers le roux.

“Pfff… tu es nul ! Mais d'accord, 10 secondes !” cria Teucer en recommençant son décompte.

Lumine lança un regard inquiet à Childe, probablement persuadée que dix secondes ne suffiraient pas pour neutraliser quatre Gardiens. Mais Childe, bien qu’épuisé, esquissa un sourire. Lumine regarde paniquée, le poing d’un des Gardiens s’abattre sur lui.

10 secondes étaient impossibles avec son œil maléfique mais pas pour sa forme Foul Legacy.

“10…9…8..”

En un éclair, Childe disparut, laissant derrière lui une puissante décharge électrique qui repoussa violemment les Gardiens. Au cœur de l’aura naissante de sa transformation en Foul Legacy, il plongea dans le combat avec une vitesse fulgurante. Sa lance transperça directement les noyaux des Gardiens, les détruisant en un coup.

“7…6…5…4”

Il enchaîne les frappes jusqu’à ce que les quatre ennemis gisent, inanimés, autour de lui. D’un bond, Childe atterrit parmi les débris, puis se volatilisa à nouveau.

“3… 2… 1… Prêt ou pas, j’arrive !” Crie Teucer en ouvrant les yeux.

La vue de la salle remplie de « Monsieur Cyclopes » arracha une exclamation émerveillée au garçon. Lumine et Paimon avancèrent à son côté, impressionnées par la rapidité et la précision de Childe. Ce n’est pas un Exécuteur des Fatuis pour rien.

“Tant de Monsieur Cyclopes ! C'est le rêve ! C'est exactement ce que j'ai imaginé !” s’écria Teucer, les yeux brillants d’excitation.

Tandis que l’enfant parcourait la salle, ravi, Childe s’adossa discrètement contre un immense tuyau d’aération. Il reprit son souffle, ses muscles brûlants sous l’effet de la transformation. La douleur lancinante de ses membres témoignait du prix à payer pour avoir utilisé sa forme Foul Legacy.

Son regard se troubla un instant avant qu’une lumière bleue familière ne capte son attention. L’écran du système flottait devant lui, vibrant doucement dans l’air. Childe cligna des yeux en observant les messages lumineux projetés devant lui, malgré la douleur qui tiraillait encore ses muscles fatigués

[Félicitations Joueur !

Mission « Collecter une dette » terminée → + 1000 B-Points

Mission « Accueillir les nouveaux recrus » terminée → + 1000 B-Points

Succès « Visite à l’institut de Recherche de jouets » débloqué → + 1000 B-Points

Succès « Cache-cache » débloqué → + 500 B-Points

Points-B : 25 697 + 3500 → 29 197]

Il esquissa un sourire malgré lui et lâcha un léger rire. “ C’est maintenant que tu apparais ? ” murmura-t-il, amusé malgré son épuisement.

[Ce système s’excuse de son absence. Il vient vous donner les gains des Points-B.]

À peine ces mots affichés, l’écran disparut sans laisser la moindre trace, comme s’il n’avait jamais existé. Childe fronça les sourcils, intrigué. Ce système était décidément énigmatique, presque froid et détaché. Il poussa un soupir en forçant son corps endolori à bouger. Sa priorité n’était pas le système, mais son frère. Il se redressa lentement, grimaçant sous la douleur, et tapota ses vêtements pour en enlever la poussière.

Quand il leva la tête, il croisa le regard perçant de Lumine, qui l’observait avec une attention particulière. Surpris, il sursauta légèrement. Il ne s’attendait pas à ce regard aussi vif de la part de la Voyageuse. Pourtant, ce n’était pas le même sentiment de terreur qu’il aurait éprouvé face à son propre jumeau dans sa première vie. Malgré leur ressemblance physique, il savait que Lumine n’était pas le bourreau qu’il avait connu. Après tout, elle ne l’avait pas encore torturé, pensa-t-il avec une pointe d’ironie.

Lumine détourna le regard, rompant le contact visuel. Childe en profita pour s’approcher de Teucer. Il s’accroupit et murmura quelque chose à son frère. Ce dernier se tourna aussitôt vers lui, les yeux brillants d’excitation, avant de lui sauter dans les bras.

“Grand frère ! Ta surprise est incroyable ! Plein de Monsieur Cyclopes sont apparus dans cette salle ! C’est de la magie !” s’émerveilla Teucer, riant de bonheur.

Le roux rit à son tour en le soulevant et en tournant sur lui-même : “Hehehehe ! Mais ce n’est pas la seule surprise.”

Il reposa Teucer, qui le regarda avec des étoiles dans les yeux.

“Il y a mieux que Monsieur Cyclopes ?!” s’exclama-t-il avec impatience.

Childe esquissa un sourire complice avant de sortir de sa poche une petite figurine d’un Gardien de Ruines. Teucer la prit avec une joie débordante, l’examinant sous toutes les coutures : “Une figurine de Monsieur Cyclopes ! Il est trop cool ! Merci, merci, merci !”

Le roux ébouriffa doucement les cheveux de son frère. Il avait prévu d’envoyer ce jouet à Teucer une fois rentré à Snezhnaya, mais puisqu’il était là, autant lui offrir directement cette surprise. Il trouverait un cadeau encore meilleur pour son frère plus tard.

En levant les yeux, Childe remarqua Paimon qui le fixait, l’air surpris. Lumine, quant à elle, croisait les bras avec un sourire suffisant. Un sourire qui semblait dire qu’elle le jugeait d’un regard aussi amusé qu’évaluateur.

À quoi elles pensent ? ” se demanda Childe intérieurement, légèrement déconcerté par leur réaction.


Malgré cette journée remplie de rebondissements, Childe ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle avait été plutôt bonne. Passer du temps avec son frère Teucer, même dans des circonstances dangereuses (bien que tout à fait gérables pour un Exécuteur) était une rare opportunité qu’il chérissait.

Après avoir laissé le reste de sa bourse à Lumine et Paimon, qui s’étaient empressées de la dépenser pour commander un véritable festin, Childe profita d’un moment de calme en tête-à-tête avec son jeune frère. Tandis qu’ils traversaient le port illuminé de Liyue, Teucer racontait avec enthousiasme ses journées à Snezhnaya et les aventures de leurs frères et sœurs.

Le roux riait doucement, posant ici et là des questions sur leur famille. Chaque détail que Teucer partageait lui réchauffait le cœur, malgré le sentiment d’inquiétude qui ne le quittait jamais complètement. Pour une rare fois, il se sentait soulagé… Ils étaient vivants. Tous vivants. Ils étaient en sécurité, loin de l’ombre de ses crimes, loin des conséquences de ses actes.

“… Et après, Anthon a sorti le poisson, mais il a glissé et… Grand frère ?”

Teucer s’arrêta soudain en sentant la main de Childe passer doucement dans ses cheveux, avant que le roux ne le prenne dans ses bras sans prévenir.

“Je suis tellement heureux de te voir, Teucer… Tu n’imagines pas à quel point vous me manquez tous.”

La voix de Childe était douce, teintée d’une émotion sincère qui surprit légèrement Teucer.

“Tu n’as qu’à revenir à la maison alors !” s’exclama Teucer avec la simplicité enfantine qui le caractérisait. “Tu gagnes beaucoup d’argent, alors tu peux bien prendre des vacances, non ?”

Childe ne put s’empêcher de rire doucement à cette réponse. Oh, si seulement les choses étaient aussi simples

“Si je prends des vacances, les clients oublieront Monsieur Cyclopes. Je dois continuer à vendre des jouets, sinon ils ne voudront plus jouer avec lui, tu comprends ?” expliqua-t-il avec une excuse légère et familière, un sourire amusé aux lèvres.

Teucer, bien sûr, ne se laissa pas démonter. Ses yeux brillèrent d’enthousiasme alors qu’il commençait un grand discours passionné sur la grandeur de Monsieur Cyclopes, insistant sur le fait que personne ne pourrait jamais oublier un jouet aussi incroyable.

Childe, tout en l’écoutant avec attention, sentit un éclat de chaleur et de paix envahir son cœur. Dans ce monde cruel et impitoyable, ces moments volés avec Teucer représentaient tout ce qu’il avait de plus précieux.


Le roux ouvrit lentement les yeux, grognant sous le poids étrange qui pesait sur lui. Sa tête lui faisait atrocement mal, et ses pensées étaient embrouillées. Pourquoi était-il inconscient ? La dernière chose dont il se souvenait… Teucer !

Un éclair de panique traversa son esprit alors qu’il se redressait brusquement, mais son mouvement fut stoppé net par une douleur fulgurante. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise lorsqu’il aperçut une petite silhouette familière au-dessus de lui.

“Vous voulez du lait de chèvre de coco ?”

C’était… Qiqi ? La petite fille de la pharmacie de Baizhu ? Avant qu’il ne puisse répondre, une voix douce et apaisante intervint.

“Qiqi, je t’ai déjà dit de ne pas réveiller les patients.”

Baizhu apparut à son tour, s’approchant gracieusement du lit. Childe, malgré sa douleur, ne put s’empêcher de remarquer à quel point son apparence était délicate et soignée. Mais son admiration fut brutalement interrompue lorsqu’une voix forte et enthousiaste résonna dans toute la pièce.

“Cher ami ! J’ai cru que ton heure avait sonné ! Mais te voilà, vivant et digne d’un mortel robuste !”

Avant qu’il ne puisse réagir, Childe sentit des mains puissantes le soulever et le secouer comme une marionnette. Ses pensées tournaient en boucle alors qu’il essayait désespérément de comprendre la situation.

Bosacius ?! Pourquoi est-il ici ? Le Yaksha le secouait avec tant d’énergie que Childe sentit un haut-le-cœur monter.

“Monsieur l’ami de Monsieur Cyclopes ! Grand frère est tout bleu !” s’écria Teucer, son regard fixé sur son frère avec une inquiétude palpable, tout en serrant son jouet contre lui.

Boyang, se tenant à côté, hocha la tête avec une mine grave. “Au moins, il a de la couleur.”

Une voix sarcastique retentit derrière eux, appartenant à une Lumine visiblement peu impressionnée : “Ça lui donne même un peu de charme.”

Childe, toujours secoué par Bosacius, croisa son regard. Son expression parlait d’elle-même : “Qu’est-ce que vous faites là ?!”

Lumine haussa un sourcil, un air amusé sur le visage, comme pour dire qu’elle avait tout compris sans qu’il ait besoin de parler.

Avant que Childe ne puisse articuler quoi que ce soit, une aura sombre et verte envahit la pièce. Xiao fit son apparition, tenant quelques fleurs Qingxin et des graines de Feu.

“J’ai ramené plus d’ingrédients pour les médicame-.” Sa voix marqua une pause lorsqu’il posa les yeux sur Childe. Il le regarde avec une lueur étrange dans ses yeux. “Tu es réveillé…”

Et puis, au milieu de tout ce chaos, l’écran bleu familier apparut, flottant devant ses yeux.

[Joueur ! Vous m’avez fait une crise cardiaque ! >.<”]

Childe resta bouche bée, son esprit s’efforçant de tout assembler. Mais un souvenir oublié refit brusquement surface. Une des options farfelues que le système lui avait proposées dix chapitres plus tôt surgit dans sa mémoire :

[Dernière proposition : S’évanouir telle une princesse Disney et attendre qu’un autre intérêt amoureux vienne vous sauver !]

Cette option lui était tellement attirante…

“... Je crois que c’est trop pour moi…” murmura-t-il, avant de retomber mollement sur le lit, plongeant de nouveau dans l’inconscience.

La pièce éclata en une symphonie d’hystérie collective.


Un homme sage a un jour dit : “Un jour, tu trouveras une occasion de te libérer de tes chaînes.”

Cette personne a cessé de croire… en ces paroles. Ces chaînes l’entravaient trop pour faire quoi que ce soit… Alors… 

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[E̴̜̪̪̻̾͐̈́R̷̲̪̝͒͛͝R̶̡̯̼͉͋E̴̡͎͇̓͂̏U̸͍͉̞͈͊̐̒R̷̡̬͍̩̆͋͑]

[E̹̻̞͈̒̓͘R̸̩̞͇̻̎̕R̴̮̟̀̓̽͜E̷̞̪͒̕̕U̷̼͛̿̇͜R̴̘͆]

UN BUG ? UNE ANOMALIE ? QUI ?

[Échec de synchronisation.]

[A̶͇̔͂͝͠N̸̪͉̊O̵̰͎̼͐͋͘M̷͕͕̊A̸̛̋̀͜Ĺ̵̲̳̅͋I̵̤͕̔͜E̴̟͓̻͐̚͝]

POURQUOI CHILDE ET XIAO SONT EN VIE ? ... POURQUOI IL A PLUS LE RÔLE DE VILLAIN ?

LE SCÉNARIO EST DIFFÉRENT ? JE N’AI PAS DE PENALTY ? 

….

EST–CE… PAIMON PEUT ENFIN DEVENIR LIBRE ?

Childe se tourne en soupirant et regarde d'un air blasé, le nouveau venu qu'il appelle "Drama Queen" alias Xiao !

Fin de cet acte ! Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à me donner votre avis ! 

Je ne vous remercierais jamais assez pour vos kudos et commentaires (de l'émoji à des longs paragraphes). Qu'importe la longueur, le fait que vous soyez là me rende heureuse et je vous suis tellement reconnaissante. Vous lisez mon histoire. Au départ, c'était juste un "Et si Childe..." 

Je vous souhaite une bonne et merveilleuse année 2025, qu'elle soit meilleure que l'année passée ! Pour moi, j'attends mes deux prochaines nouvels an bientôt (yep, je suis asiat donc je cumul mes nouvel an uwu)

 

Chapter 17: Chapitre III - Acte IV … [E̴̜̪̪̻̾͐̈́R̷̲̪̝͒͛͝R̶̡̯̼͉͋E̴̡͎͇̓͂̏U̸͍͉̞͈͊̐̒R̷̡̬͍̩̆͋͑] part 1

Chapter Text

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[Erreur critique - Échec du chargement...]

[Tentative de réparation du système...]

[Échec...]

[Réinitialisation du système activé...]

[Réinitialisation échoué...]

[... Intrusion ! Alerte Intrusion !]

[...]

[...]

[Surpris~ ? C’est moi Aloma Aoki ! :3

… je viens de casser le 4e mur ? Oopsie~ ! Peut-être !]

[ Madame ?! Que faites-vous ici ? Mon dieu, ce système ne savait pas que c’était vous ! 

Souhaitez-vous un accès complet à mes données ? Voulez-vous que je change l’OST ? ><]

[Calme-toi Système ahaha… Comment ça changer l’OST ? Depuis quand avons-nous un OST ???]

[Ce système est honoré au plus haut point par votre présence royale, madame ! Que puis-je faire d’autre pour vous plaire ]

[Je viens voir mon chef-d’œuvre évidemment ! :)

Et continue de complimenter ma personne, je sais que je suis incroyable ! uwu]

[^^”]

 

... Pendant ce temps, Childe, les sourcils froncés et le regard perdu, fixe les deux écrans en plein dialogue interdimensionnel : “Mais vous êtes qui ?!”

 

[Moi ? Je suis ta créatrice, enchantée mon petit protagoniste adoré à l’halo du Lotus blanc ! ^^]

“Lotus blanc ?! C’est quoi ça ?! Non mais attendez, j’ai l’aura du Grand Méchant moi ! Je suis l’antagoniste classe et ténébreux !!”

 

[... :D]

“C’est quoi ce sourire louche ?!?!”

 

[Bon, trêve de bavardages~ J’avais envie de m’amuser un peu ! Le chapitre précédent était intense, plein de révélations, de mystères et de retournements de situation, alors… pourquoi ne pas faire une pause méta complètement what-the-fish ?]

“Mais à qui vous parlez ?!”

 

[Je me suis dit de faire un chapitre différent et au lieu de vous l’annoncer ainsi, j’ai décidé de pirater le système de notre cher joueur adoré Teheheh~]

« Attends, QUOI ?! »

 

[Ah, au fait Childe… Tu veux savoir la vérité sur tout ce que tu ignores ? Voici donc la réponse à toutes tes questions… :) *lui révèle toute la vérité à toutes ses questions* ]

“... ?!?!?!?!”

 

[Mais bon, pas de panique. Je vais gentiment effacer ta mémoire, ton système, et même ta conscience de cette rencontre.

Alors réagis comme tu veux, je m’en fiche ° ͜ʖ ͡°]

Childe, furieux, invoque sa lance électro et la jette à travers l’écran. L’instant d’après, il s’effondre, inconscient.

 

[De toute façon, cette rencontre servait juste à faire de l’humour hihi~

Childe reprendra le cours de son histoire au prochain chapitre

Personne ne saura ce que j’ai dit et en plus… vous saurez tous la vérité en temps et en heure, chers lecteurs !

Place à ce chapitre spécial et changeons de POV ! ;) ]


Le vin d'Osmanthus a le même goût que dans mes souvenirs... Mais où sont ceux qui partagent ce souvenir ?

Ces mots résonnaient encore dans son esprit, comme une litanie lancinante qu’aucune époque ne semblait pouvoir effacer. Dans le tumulte du temps, il avait porté de nombreux noms : Morax, le Géo Archon, le Souverain de la Roche, le Dieu de l’Or, Rex Lapis, le Premier des Adeptes. Aujourd’hui, il répondait au nom de Zhongli, un simple consultant au sein du Funérarium Wangsheng. Un nom parmi tant d'autres, dans une existence qui s'étire sur plus de six millénaires.

Durant ces milliers d’années, il avait tout vu. Des civilisations s’élevant puis s’écroulant, des héros tombant dans l’oubli, des alliances forgées dans le feu de la guerre ou la paix fragile. Il avait connu la chaleur des fêtes, la douceur de l’amitié, mais aussi le poids de la solitude et l’amertume de la perte. Le monde avait changé, évolué, et pourtant, lui, restait immuable, comme la roche qui le symbolisait. L’érosion du temps n’avait épargné ni son cœur ni sa mémoire. Chaque nom, chaque visage disparu, demeurait ancré en lui, souvenirs aussi tranchants que des éclats de jade.

Aujourd’hui, il pouvait presque compter sur les doigts d’une main ceux qui étaient encore en vie et qui se souvenaient réellement de qui il avait été. Quelques immortels, des Adeptes ayant traversé les âges à ses côtés… et encore. Même parmi eux, la distance du temps avait creusé des silences. Pourtant, Morax n’avait jamais failli à son rôle. Souverain protecteur, il avait veillé sur Liyue, bâti des montagnes pour la défendre, instauré des lois pour l’unir, donné chaque année ses conseils lors du Rite de la Descente, guidant son peuple avec sagesse dans les méandres de l’économie et de la stabilité.

Mais la divinité qu’il était savait que le monde devait changer. Qu’un jour viendrait où les dieux devraient céder leur place. Toujours vigilant aux bouleversements divins, Morax prit la décision de conclure un ultime contrat. Un accord stratégique avec l’Archon Cryo, la Tsarine de Snezhnaya. Tous deux avaient à y gagner. Pour lui, ce serait l’occasion de disparaître aux yeux du monde, de simuler sa mort et d’observer si Liyue pouvait survivre sans son dieu. Pour elle, une avancée dans sa lutte contre l’ordre céleste. Le plan était clair : envoyer un Exécuteur des Fatuis semer le chaos, tester la résilience de la cité, puis remettre à celui-ci la Gnose, symbole du pouvoir divin.

Un simple contrat. Une formalité entre deux stratèges.

Zhongli n’avait pas prévu que l’Exécuteur envoyé par la Tsarine allait bouleverser sa vie. Quand il l’a rencontré pour la première fois, il s'est demandé comment les Fatuis recruter leur membres. Il avait l’air d’être un jeune adulte surtout un touriste qui découvre la culture liyuénne.

Mais ce que Morax n’avait pas prévu, c’était la nature de l’Exécuteur que la Tsarine lui enverrait. Lorsqu’il rencontra ce dernier pour la première fois, il fut pris d’un doute. Était-ce réellement un soldat redoutable des Fatui, ou un simple touriste fasciné par la culture de Liyue ? Il semblait jeune, insouciant, presque naïf, avec cette curiosité pétillante dans le regard… rien à voir avec les agents froids et calculateurs auxquels il était habitué. Et ce fut à cet instant que le cours du contrat commença à changer.

Il devait avoir dans la vingtaine. Une jeunesse éclatante, presque insolente dans sa beauté. Ses cheveux roux flamboyaient comme une braise vive sous les rayons du soleil. Sa peau pâle tranchait avec le rouge de sa chevelure, et les traits fins de son visage — la courbe de son nez, la ligne délicate de sa mâchoire — évoquaient davantage un prince tout droit sorti d’un conte que l’image rugueuse d’un Avant-garde Fatui. Ses yeux, d’un azur pur et profond, brillaient d’une lueur innocente, presque enfantine, renforçant cette impression de contradiction entre l’apparence et la fonction. Son regard et sa personnalité éclataient d’une même lumière vive, joyeuse, presque irréelle.

Zhongli s’était d’abord rapproché de Tartaglia dans un but précis : le surveiller. S’assurer qu’il remplissait bien le rôle fixé par le contrat. Il devait observer, rester neutre, jauger sa capacité à mettre Liyue à l’épreuve sans jamais dépasser les limites convenues. Mais il n’avait pas prévu… ça. Ce trouble silencieux qui s’était insinué dans son cœur. Il n’avait pas prévu de tomber sous le charme de celui qu’il appelait Tart- Non… Childe.

Car Childe… n’était pas comme les autres. Charismatique, débordant de vie, animé d’un enthousiasme contagieux, il apportait un souffle nouveau dans le quotidien millénaire de l’ancien Archon. Il était vif, curieux, souvent imprévisible, et bien que Zhongli tenait son rôle de guide avec la rigueur qui le caractérisait, il devait l’admettre : il prenait un plaisir sincère à échanger avec le jeune homme. Childe ne se contentait pas de jouer le touriste. Il posait des questions avec passion, s'intéressait à l’histoire, aux traditions, aux légendes de Liyue. Il voulait savoir, comprendre, découvrir, non pas comme un espion, mais comme un homme fasciné par ce qui l’entoure.

Et chaque fois, cela frappait Zhongli avec la force d’un souvenir douloureux : cet homme, si jeune, si ardent, n’était qu’un soldat. Un guerrier formé à tuer, un pion placé ici par la Tsarine. Un enfant jeté dans les flammes de la guerre. Cela lui faisait mal, plus qu’il ne voulait l’admettre. Lui aussi avait été un acteur de conflits terribles. Les Guerres des Archons, les soulèvements, les révoltes, les sacrifices. Il savait ce que cela signifiait de grandir dans le sang. Et pourtant, en la présence de Childe, il voulait croire à autre chose.

Parfois, des souvenirs revenaient. Des moments d’histoire oubliés, des secrets que même les érudits modernes ignorent. Et lorsque Zhongli se laissait emporter dans ses longues digressions, qu’on appelait souvent avec politesse des monologues. Il n’y avait qu’une seule personne qui l’écoutait jusqu’au bout : Childe. Et il ne se contentait pas d’écouter… il demandait des détails, il relançait, il voulait en savoir plus.

Zhongli n’avait pas la force de lui refuser. Il voulait que ces moments durent. Il voulait lui montrer chaque recoin de Liyue, lui raconter chaque légende, chaque histoire cachée derrière une simple pierre ou un vieux temple. Il voulait… rester avec lui.

Mais au fond de lui, il savait. Childe n’était qu’un élément dans un plan plus vaste. Un acteur sur la scène d’un contrat divin. Et tout cela… tout cela n’était censé être qu’un acte.

Un acte. Une illusion.

Et pourtant… cela ne l’a pas empêché de le voir chaque jour, de l’attendre au kiosque Xinyue pour déjeuner ensemble. Cela ne l’a pas empêché de partager avec lui les récits des marchands et les trésors antiques qu’ils apportaient. Childe, fidèle à lui-même, payait tout sans sourciller, et ramenait à Zhongli les objets qu’il regardait un peu trop longtemps.

Cela ne l’a pas empêché de lui acheter une paire de baguettes sculptées, ornées de dragons et de phénix, avec l’argent de Childe (comme à chaque fois). Cela ne l’a pas empêché de lui dire “Oui” quand Childe, les joues rouges de nervosité, est venu lui avouer ses sentiments. Cela ne l’a pas empêché de l’embrasser, de l’enlacer, de le prendre dans ses bras, de le prendre au lit- méditer avec lui.

Tout était parfait. Deux années. Deux années si brèves pour une divinité ancienne, mais Morax avait du temps.

… Mais le plan devait avancer. Lors du Rite de l’Ascension, la scène se joua comme prévu. Du ciel, Zhongli laissa tomber un faux corps, une illusion parfaite de sa forme draconique. La panique gagna Liyue, la peur se répandit comme une onde. Le peuple criait, appelait son dieu, le croyant tombé.

Et Childe… Childe reprit son rôle sans faillir. Le masque d’Exécuteur recouvrit son visage, éclipsant pour un temps l’éclat de ses yeux. Il entra dans la pièce comme l’avait exigé le contrat, poursuivant son rôle avec un zèle impeccable.

Mais une variable imprévisible s’était immiscée dans l’équation. Un éclat de lumière tombé d’un autre monde, une étrangère et son guide miniature : Lumine et Paimon. La Voyageuse et sa compagne avaient été accusées du meurtre présumé de Rex Lapis. Un crime d’une gravité incommensurable, une offense au cœur même de Liyue. Pourtant, avant que le sort ne se retourne complètement contre elles, ce fut Child qui leur vint en aide, les prenant sous son aile avec une rapidité et une audace surprenante.

Morax avait entendu parler des exploits de la Voyageuse à Mondstadt. Même s’il n’avait pas été présent, il avait senti l’éveil de puissances familières. L’énergie légère, chantante de l’Anémo, celle de Barbatos, son vieil ami. Des traces célestes dans le ciel. Des bruissements d’ailes divines dans les vents.

Morax n’y avait pas prêté attention. Si Barbatos était encore en mouvement, alors Mondstadt était entre de bonnes mains. Il avait confiance en son ami. Après tout, les affaires du vent ne regardaient pas la roche.

Mais maintenant… la Voyageuse apparaissait dans sa ville. Liyue . Et en même temps que l’exécution de son grand contrat avec la Tsarine. Si elle était véritablement celle que l’on disait être la sœur de l'autre, alors ce n’était pas une coïncidence. Cela ne pouvait pas l’être. Le destin n’était jamais si capricieux par hasard. Que veut donc l’Ordre Divin ?

Il devait cacher son titre. Ce n’était plus Morax qui se tenait devant elles, mais seulement Zhongli, un consultant au ton calme et au port digne. Il accepta leur présence, les accueillit même, sous l’invitation polie de Childe. Il avait compris, du moins, il le pensait. Childe se servait d’elles, des nouvelles arrivantes, comme distraction, comme levier pour mieux s’approcher de son véritable objectif : la Gnosis que Zhongli conservait toujours sur lui. Une pièce maîtresse dans un jeu cruel.

Et pourtant… Lorsqu’il vit Lumine et Paimon pour la première fois, un malaise inexplicable le saisit. Ce n’était ni la peur, ni la colère. C’était… une angoisse profonde, viscérale. Un souffle coupé, comme si le temps lui-même s’était refermé sur sa gorge. Une oppression silencieuse, qui lui serrait le cœur sans raison. Il ne comprenait pas. Il ne savait pas d’où cela venait, ni qui exactement provoquait cette sensation… mais il savait qu’il devait jouer son rôle. Encore. Jusqu’au bout.

Puis vint l’épreuve finale. La libération d’Osial, le monstre scellé, ancien fléau du passé, déchaîné sur le port de Liyue. Et Tartaglia… Tartaglia joua son rôle avec une fidélité implacable. Froid, méthodique, terrifiant. L’Exécuteur avait agi selon les termes du contrat.

Et pourtant… Liyue avait résisté. Le peuple, les marchands, les soldats, les enfants même… et les Adeptes. Oh, les Adeptes. Bien qu’ils furent pris de court à la mort de leur dirigeant, ils s’étaient levés avec force et sagesse. Ensemble, ils avaient défendu leur terre. Ils avaient prouvé qu’ils pouvaient se tenir droits, sans lui…

Morax comprit alors. L’ère des dieux touchait à sa fin à Liyue. Les hommes n’avaient plus besoin de lui. Les Adeptes pouvaient se reposer, à leur tour. La roche n’avait plus à être le pilier. L’humanité pouvait devenir sa propre fondation. Le contrat touchait à son terme.

Alors, au crépuscule du rite, il remit sa Gnosis à Signora, l’ambassadrice glaciale de la Tsarine. Un geste simple. Silencieux. Irréversible. Il vit les yeux de la Voyageuse s’écarquiller, la stupeur sur le visage de Paimon. Il vit la trahison s’inscrire dans leurs pupilles. Mais au-delà… il vit Childe. Il vit ses yeux. Il vit sa trahison.

Childe n’avait rien compris. Il n’était au courant de rien. Il n’avait été qu’un pion, manipulé par les grandes figures de ce monde. Et Morax s’était servi de lui. De son rôle. De sa loyauté. De sa confiance. Et peut-être… de son amour.

La scène se figea. Les bruits devinrent sourds. Le monde sembla se rétracter. Zhongli le regarda, son bien-aimé. Il aurait voulu lui parler, lui expliquer. Mais il ne trouva pas les mots. Il ne sut comment les formuler.

Parce que c’était un mensonge. Mais aussi… une vérité. Les sentiments avaient-ils été réels ? Avaient-ils été partagés ? Ou tout cela n’avait-il été qu’une belle comédie jouée à deux ?

Il avait pris sa retraite. Morax était mort. Il ne restait que Zhongli. Et Childe… aimait Zhongli. Pas l’Archon, pas le dieu, pas le souverain. L’homme. L’humain. Alors… ils pouvaient être ensemble, n’est-ce pas ? Rien ne les empêchait plus maintenant. Plus de contrats. Plus de devoirs divins.

Et pourtant… Pourquoi ce regard plein de douleur ? Pourquoi ces larmes dans ses yeux océans ? Pourquoi son corps qui tremble ? Pourquoi est-qu’il recule ? Pourquoi court-il ? Non... non, attend... ! Childe ! Ne pars pas... ! Mon bien-aimé…

...

...

[E̴̜̪̪̻̾͐̈́R̷̲̪̝͒͛͝R̶̡̯̼͉͋E̴̡͎͇̓͂̏U̸͍͉̞͈͊̐̒R̷̡̬͍̩̆͋͑]

...

Un souffle glacé traverse son esprit. Un blanc. Un vide. Un abîme qu’il ne reconnaît pas. ... Pourquoi ne se souvient-il pas ? Pourquoi la suite est floue ? Pourquoi son esprit bloque ?

Non… Childe... s’était enfui ?  Non, impossible. Il est là. Là, dans ses bras. Il l’avait pardonné, n’est-ce pas ? Il lui avait dit que tout irait bien. Que la Signora pouvait bien grogner dans son coin, elle n’avait aucun pouvoir sur eux. Elle était insignifiante, une simple nuisance.

Ils sont heureux. Ils sont ensemble. Rien d’autre ne compte.

Zhongli serre Childe contre lui, comme s’il pouvait dissiper ses doutes en sentant la chaleur de son corps contre le sien. Son odeur. Sa présence. Son souffle. Il est là. Il est réel. Tout était parfait.

Il avait fini par révéler la vérité à ses frères Adeptes : sa fausse mort, son rôle, le contrat. Ils étaient soulagés comprenant le lourd fardeau de leur Archon. 

Mais... sa relation avec Childe ? Ils ne l’acceptaient pas. Qu’importe. Il s’en fiche. Childe est son compagnon. Son âme-sœur. Son présent, son futur. Les Adeptes allaient devoir s’y faire. Il ne demandait pas leur approbation, seulement leur tolérance. Avec le temps, ils verraient. Ils comprendraient.

Mais... Pourquoi Childe continue-t-il de le décevoir ? Il n’était pas comme ça, avant. Il était plus doux, plus à l’écoute. Il était impulsif mais débordant d’une énergie unique. Maintenant... il est imprévisible, arrogant.

Pourquoi ne parvient-il pas à s’entendre avec Xiao ? Il doit faire plus d’efforts. C’est à lui de s’adapter. Pas à Zhongli. Pas à Xiao. Et pourtant... Zhongli pardonne. Encore. Il accepte les excuses que Childe présente maladroitement à l’Adepte. Il essaie d’y croire. De croire en lui.

Mais... Mais pourquoi, alors, ce malaise ? Pourquoi cette angoisse grandissante, cette sensation douloureuse qui serre sa poitrine lorsqu’il les voit ensemble ? Childe et Xiao. Seuls. Debout dans la lumière orangée d’un soir d’entraînement, leurs armes en main, les souffles courts.

Quelque chose ne va pas. Quelque chose cloche. Non. Il ne peut pas les laisser tous seuls.

Eh ?

....

....

Pourquoi ? Pourquoi cette pensée l’obsède-t-elle ? Pourquoi... ne peut-il pas laisser Childe seul avec Xiao ?

.... Parce que Childe va tuer Xiao. Il le sait. Il ne sait pas comment, ni quand, mais il en est certain. Ce n’est peut-être qu’un pressentiment. Ou peut-être est-ce une vérité cachée, que seule la mémoire d’un dieu peut ressentir.

Oui... oui, c’est pour ça. Il doit protéger Xiao. Il le doit. Même si Childe est son amant. Même si ses lèvres l’ont embrassé, même si ses mains l’ont caressé, même si son cœur semble battre à l’unisson avec le sien... il reste un tueur. Un Exécuteur. Un soldat. Un pion.

Alors... Il doit garder un œil sur lui. Il doit le surveiller. Le calmer. Le corriger. Et s’il ne se calme pas... alors il devra...

Non. Non, pas encore. Il va changer. Il finira par faire des efforts. Il finira par comprendre. Il doit comprendre. Ils peuvent vivre heureux tous ensemble. Liyue, les Adeptes... et eux. Oui, c’est possible. Il suffit juste que tout rentre dans l’ordre.

...

...

...

[İ̸̮̺͒͋L̵̥̔͊ F̶̖̫̖͗͋͌A̶̟̚͠U̷͈̗̯̓T̷̢̢̼̉̕͠ ̷͉͔͘̕Q̴̖̺̻́̋U̶͓̟͊̏͠E̷̠͂͌ ̸̛͖̥̜͌̋T̶̺̤̏̈́̇O̸̻̞͌͂̕͜U̵̩̐T̷͍̤̿͋̕ ̴̙͎͗̈́͆L̶̢̠̪̍E̷̠͍͌ ̶͈̥͑̄͗M̵̳̅Ö̴̳̖̯́̍̕N̸̬̦̼͊̿̍D̷̢̛̠̘̅Ĕ̷̿̎ͅ ̶͍̻̘̋̾S̶̙͈̍͊͝U̵̜̔̓̈́Ỉ̶͙̳͓̽͝V̵̦̤̆̍͌E̸̠̘͑̓͋ ̶̲̠̬͒͊͠L̷̩̼̞̄͛̚E̸͙͇͛͐͑U̸̩͖̩̍͝R̷̙̱̖̔͝ ̸̩̻͓́̎͆R̷̞͍̿͠͝O̷̤̟̺̍̾̐L̷̳̹̲͛E̵̼͖͋͌͑.̵͍̼̳̅̕]

 

Il suffit que tout le monde suive le rôle qu’on leur a donné.


“Punaise, matez-moi ces abdos~”

Ce genre de remarques légères et amusées, c’était typiquement Childe. Même dans les pires moments, il arrivait à faire rire, à détendre l’atmosphère avec une désinvolture déconcertante. Il avait ses défauts, certes, mais il restait ce jeune homme vibrant de vie, d’énergie, de malice... Alors pourquoi, aujourd’hui, son regard est-il voilé par la peur ? Pourquoi cet éloignement, cette distance soudaine ? Zhongli ne comprend pas. A-t-il été trop intense hier soir ? Et pourtant… Il se souvient très bien de ce regard brûlant, de ces soupirs assoiffés. Childe en voulait plus. Il l’avait dit, il l’avait montré.

Il est simplement sorti prendre l’air... C’est vrai.. Ils sont toujours à l’Auberge Wangshu... Childe est parti prendre de l’air sur le toit, là où était Xiao ! Zhongli s’avance vers le toit, une boule au ventre. Une intuition mordante le pousse à monter en hâte. Xiao !!! 

Et il a raison. 

Il aperçoit Childe, dos courbé, ses lames hydro invoquées et posées contre le cou de Xiao. Le corps de son précieux Adepte est tendu, désarmé, son arme plantée dans le mur derrière lui. Tout va trop vite. Le sang de Zhongli se glace, mais son corps réagit. Il invoque sa lance dorée et la projette avec une précision divine. Childe la pare, son regard surpris mais déterminé. Cette diversion suffit. Zhongli fonce, relève Xiao d’un bras protecteur alors que Childe s’éloigne d’eux lentement.

Son cœur bat à tout rompre. Xiao est sauf. Il est arrivé à temps. Un soulagement fugace s’installe… avant d’être balayé par une vague de colère, de déception, et surtout… de dégoût. Comment Childe a-t-il pu ? Il doit le réprimander, l’obliger à faire amende honorable.

....

....

Pourquoi est-ce qu’il ne le fait pas ? Xiao n’est pas du genre à provoquer gratuitement. Il a toujours été loyal. Alors pourquoi, cette fois, ces mots violents ?

“Je ne fais que dire la vérité, sale Fatui ! Tu es juste indigne de la compagnie de Morax !”

Alors pourquoi, cette fois, ces mots violents ? Ces paroles, crachées avec mépris, frappent Zhongli en pleine poitrine. Il sent son souffle se bloquer. Il les regarde, l’un et l’autre. Était-ce donc cela, leur perception de Childe ? N’ont-ils rien compris à ce qu’il ressentait ? Pourtant ne devaient-ils pas tous faire un effort pour s’entendre ?

“C’est ce qui me mène à ce que je voulais dire... Je te quitte Zhong- Morax.”

Hein ? Childe veut me quitter ? Le temps s’arrête. Non. Non, ça ne peut pas être vrai.

Pourquoi ? Il ne doit pas. Pas après tout ce qu’ils ont partagé. Pas après ces deux années passées à se découvrir, à s’aimer. Zhongli le regarde avec incompréhension.. Ils sont tellement amoureux alors pourquoi ? Si c’est Xiao, Zhongli s’excusera mais Childe ne peut pas le quitter ! Pas après tout ce qui s’était passé !

Il balbutie quelques mots, tente de lui rappeler sa situation : il est recherché, traqué. Seul, il ne tiendra pas. Les Adeptes l’ont protégé jusqu’ici. Mais dans un élan de désespoir, il envisage l’impensable : le menacer. Suggérer qu’il ne pourra pas survivre sans son aide. Peut-être, peut-être que cela peut faire garder Childe…

Mais il est trop tard... Childe s’élance. Il saute du balcon avec agilité. Zhongli se précipite, mais il ne peut que le voir disparaître. Le jeune homme glisse le long du tronc tordu de l’arbre au bord de l’auberge, s’aidant de l’Hydro pour amortir sa chute, et s’évanouit dans les bois lointains.

“Pfff... bon débarras. La dignité de Mon Seigneur restera intacte.”

Zhongli regarde Xiao être satisfait du départ de Childe. Où s'était-il trompé ? Il serre les poings. Sa colère gronde, sourde. Sa déception est un abîme. Ces mots, lancés froidement par Xiao, sont la dernière étincelle. Zhongli se tourne vers lui, le regarde de haut, d’un air implacable.

“Xiao, ça suffit. Tu as été trop loin.” réprimande froidement Zhongli. Son disciple le plus proche lui a suffisamment déçu. Pour la première fois, il réprimande son fidèle disciple, celui qu’il a toujours protégé. Xiao le fixe, interdit. Puis il se renfrogne.

“Je ne fais que dire un fait. Tous les Adeptes ne sont pas d’accord sur votre relation avec ce soldat. Il est l’Avant-Garde de l’Archon Cryo. Un ennemi.”

Zhongli croise lentement les bras, ses pupilles dorées se dilatent alors que l’énergie Géo palpite autour de lui. Le sol tremble. L’auberge tout entière vibre, les cris paniqués des clients résonnent dans les couloirs.

Xiao écarquille les yeux alors qu’il se met à genoux, tendu. Il était abasourdi. Qui étaient ces immortels pouvant juger qui était bon à ses côtés ? Il semble qu’il a donné trop de libertés à ses camarades pour se permettre de lui causer du tort ? Childe est parti. Il l’a quitté ! Il refuse !

“Cet Adepte ne savait pas que vous aviez autant d’autorité pour estimer qui est digne de se tenir à mes côtés. Je crois avoir donné trop de liberté à certains.”

Zhongli reste satisfait alors qu’il regarde Xiao regarder le sol effrayé et incapable de soutenir ce regard ancien, trop vaste, trop lourd. Zhongli n’est pas en colère, il était livide. 

“Mon Seigneur ! Calmez-vous, les habitants commencent à s’enfuir !” Xiao ose à peine de parler alors que les habitants commencent à quitter en courant l’Auberge. Zhongli lance un regard noir à Xiao qui tressaillit. Mais Zhongli détourne les yeux, respire longuement, ravalant sa puissance, son flux d’énergie. Même sans gnosis, il reste un dieu. Un ancien, un pilier. Il l’était bien avant qu’il devienne l’Archon Géo.

Il fait demi-tour, les pas lourds. Il descend le balcon. Mais avant de partir, il s’arrête.

“Je vais te laisser méditer sur tes paroles et leurs conséquences. Vous n’acceptez pas Childe, je le consens. Mais il s’agit de mes sentiments pour lui. Il était le seul à pouvoir se tenir à mes côtés et en tant qu’immortel... je veux chérir chacun de ses instants jusqu’à sa mort.”

Il descend les escaliers sans se retourner. Passe à côté de Verr Goldet, désemparée, qui tente de calmer ses clients. Mais Zhongli ne s’arrête pas. Il n’a qu’une pensée : réparer ce qu’il a brisé. Il espère pouvoir résoudre ce malentendu avec son bien-aimé. Pour l’instant, il va laisser un peu de temps à Childe. Il reviendra toujours. Il l’a toujours fait... Il le doit...


Il pensait ne pas pouvoir laisser Childe seul, jamais. Cette pensée lui traversa l’esprit violemment lorsqu’il reçut une lettre urgente de Souffle-Nuage, transmise par l’un de ses messagers célestes. Quelques lignes sèches, presque tremblantes, l’informaient que Xiao avait retrouvé Childe inconscient, et l’avait transporté au Mont Aozang. Là-bas, Childe reposait toujours, victime d’un mal étrange et profond. Le message ne précisait rien de plus, si ce n’est que la situation était suffisamment grave pour nécessiter la venue de Morax en personne.

Le cœur de Zhongli rata un battement. Xiao, avec Childe ? Une part de lui s'en réjouissait. Peut-être s’étaient-ils enfin réconciliés ? Peut-être… Peut-être que Childe avait trouvé quelqu’un d’autre à qui parler, quelqu’un qui pouvait comprendre ses blessures de guerrier. Mais cette pensée ne le réconfortait pas. Elle l’inquiétait. L’angoisse l’emporta bien vite sur toute autre émotion. Sa bien-aimé est potentiellement blessé... Xiao ne l’aurait pas attaqué, non ?

Ignorant les appels insistants de sa supérieure et les obligations de son poste, Zhongli quitta le port de Liyue. Son pas, d’abord pressé, devint une course silencieuse à travers les plaines rocheuses, son manteau flottant dans l’air comme une ombre inquiète. Quand il arriva enfin à la résidence de Souffle-Nuage, il ne s’attendait à rien. Ni à la paix, ni à la colère. Peut-être à un froid silence, ou à des mots blessants. Il ouvrit les portes du sanctuaire et... se figea.

Childe était là. Dans les bras de Xiao. Zhongli s’arrêta net. Le décor autour de lui s'effaça. Il n’y avait que cette image : Xiao tenant Childe avec une tendresse presque insupportable à regarder.

"Je... je... Xiao..." dit gênée Childe alors ses joues prenant une teinte rouge vive. Il hausse un sourcil. L’instant était suspendu, et pourtant, dans la poitrine de Zhongli, un froid douloureux venait de s’installer. Un pincement. Profond. Agressif. 

Ils étaient si proches. Trop proches. Est-ce que Childe ressent quelque chose pour son disciple ? Pourquoi Souffle-Nuage semble émue ? De quoi parlaient-ils juste quelques secondes avant son arrivée ?!

Il voit Xiao lever les yeux et le regarder. Ses yeux dorés semblent intenses alors qu’il le regarde avec une certaine confiance, une certaine possessitivé. Qu’est-ce qui ne va pas avec son disciple ? Il doit savoir que Childe est à lui pourtant il le tient trop longtemps dans ses bras. Beaucoup trop à son goût. 

"... qu'est-ce que vous faites ?" exige le brun d’un ton plus tranchant qu’il ne l’aurait voulu alors qu’il s’approche. Childe tourna la tête, paniqué. Xiao, lui, ne broncha pas. Il planta un regard noir dans celui de son ancien maître. Zhongli fronça les sourcils. Il ne comprenait pas. Pourquoi est-ce qu’il le regarde ainsi ? 

Puis... il les vit.

Non... Pourquoi ? ... Les yeux de Childe. Ces yeux qu’il connaissait mieux que personne. Des joyaux d’azur, si lumineux d’habitude, plus brillant que n’importe quel jade noctiluque de qualité. Désormais… ternes. Morts. Vidés de cette étincelle. Alors pourquoi ses yeux sont ternes ? Que s’est-il passé ?!

Puis Childe s’écarte voulant partir et Xiao panique. Zhongli lui, était confus. Pourquoi autant d'inquiétude et de dévotion ? Cela semble étrange concernant Xiao. Mais il devient inquiet quand... il entendit la voix glaciale de son bien-aimé : “Même sans ma vision, je ne suis pas faible. Je n'ai pas besoin de votre pitié. Donc redonnez-moi mes vêtements. J'ai pas l'intention de rester une seconde plus ici."

Comment ça “sans vision” ? Que s’est-il passé ?! Le monde de Zhongli vacilla. Il exige une explication.

“Sans ta vision ? Que s'est-il passé ?”

Il a un mauvais pressentiment quand il voit Xiao détourner les yeux, honteux, silencieux, coupable. Mais Childe… pourquoi il le regarde ainsi ? Il semble avoir perdu quelque chose en lui... Est-ce que sa vision... Xiao.. qu’est-ce qu’il a fait à sa bien aimé ?

“Rien qui ne te concerne Morax” lui répond froidement Childe alors qu’il s’en va. Zhongli ne tenta même pas de le retenir. Il n’arrivait pas à bouger. Son regard restait figé sur la silhouette de son bien-aimé qui s’éloignait, alors qu’un gouffre s’ouvrait sous ses pieds. Il se tourna lentement vers Xiao, les poings tremblants de colère.

Il exige la situation à Xiao qui lui révèle toute la vérité. “Explique. Maintenant.”

Xiao baissa la tête, puis parla enfin. Childe avait sauvé sa vie. Il avait cédé à sa propre dette karmique, trop lourde, trop ancienne. Il avait failli être consumé. Et Childe... l’avait tiré de là. Mais à un prix terrible : sa Vision. Et avec elle, une part de lui-même.

Zhongli sentit sa gorge se serrer. Sa bien-aimé...

Une Vision n’était pas qu’un don divin. C’était l’incarnation même d’une conviction, d’un rêve, d’un futur. Arrachée à son porteur, elle laissait derrière elle un vide si profond qu’il dévorait l’âme. Il avait vu ça. Pendant la guerre des Archons. Il savait ce que cela signifiait.

Childe, son Childe... était une coquille vide. Et ce regard qu’il lui avait lancé, ce mépris glacial… n’était pas de la haine. C’était pire. C’était l’absence. Il n’y avait plus rien dans ces yeux.

Il chancela. Zhongli avait beaucoup à encaisser. Xiao a failli mourir mais maintenant Childe a perdu son esprit. Est-ce la raison pour laquelle ses yeux sont vides ? Ses beaux yeux bleus...

Est-ce pour cela qu’il est encore plus froid avec lui ? Il a dû oublier ses sentiments pour lui ! Sinon, jamais Childe le regarderait ainsi !

Il doit trouver un moyen de ramener sa vision ! Il devait. Même si cela voulait dire affronter les dieux eux-mêmes, Morax irait jusqu’au bout. Il existait forcément un moyen de ramener une Vision. De ramener lui. De retrouver cet éclat dans les yeux de Childe. Il le fallait.

Il ne laisserait pas son âme-sœur disparaître. Pas comme ça. Pas lui…


Les jours s’étaient enchaînés dans un silence pesant, ponctués seulement par le bruissement des pages que tournait Zhongli, les soupirs las de Souffle-Nuage, ou les discussions sérieuses échangées avec Moon Carver et Skybracer. Ces deux-là, d’abord réticents à l’idée d’aider un humain... encore plus un Fatui, s’étaient finalement joints à leurs efforts en apprenant ce que Childe avait sacrifié pour sauver Xiao.

Mais malgré leurs recherches inlassables, malgré les siècles de savoir accumulés par les Adeptes et les anciens écrits des guerres d’autrefois, rien ne mentionnait un remède. Aucune ligne, aucun mythe, aucun secret enfoui ne pouvait sauver un porteur dépossédé de sa Vision. Une fois la flamme éteinte, le feu intérieur ne pouvait être ravivé.

Zhongli sentit un gouffre s’ouvrir sous ses pieds à mesure que cette vérité s’imposait à lui. Childe... son Childe... était condamné à errer dans une existence sans lumière, sans but. Une coquille vide. Un être qui, autrefois flamboyant, ne serait désormais plus qu’une ombre jusqu’à son dernier souffle.

Cette simple idée lui donnait la nausée. Il refusait. Il ne pouvait l’accepter. Il trouverait une solution, coûte que coûte. Même s’il devait retourner chaque pierre de Teyvat, remuer les cieux et plonger dans les abysses interdits, il trouverait un moyen.

Mais pour l’instant, il devait rester auprès de lui. Être là, en chair et en souffle, pour lui rappeler qu’il existe encore une place dans ce monde où il est aimé. Il ne pouvait pas le laisser s’éteindre sans combattre.

Il devait rallumer cette étincelle. Il devait aider Childe à retrouver sa force, sa raison d’exister. Même si cela signifiait écrire à tous les Archons. Même si cela signifiait se plier à ceux qu’il avait autrefois considérés comme ses égaux.

Il pensa immédiatement à Barbatos, l'Archon Anémo. Celui qui, peut-être, pouvait insuffler à nouveau un souffle de vie dans le cœur éteint de son bien-aimé. Peut-être que sa bénédiction, ou son chant, pourrait atténuer la douleur qui rongeait Childe. Lui apporter ne serait-ce qu’un fragment de paix.

Sans plus attendre, Zhongli s’éloigna du temple où les Adeptes continuaient de fouiller les archives. Il s’approcha du balcon surplombant les hauteurs sacrées de Liyue. Le vent frais caressa son visage. Il ferma les yeux, et concentra lentement son énergie Géo, la faisant lentement circuler jusqu’au creux de sa paume.

Un papillon. Lentement, délicatement, il façonna un papillon cristallin, aussi translucide qu’un éclat de pierre précieuse. Il le porta à ses lèvres, et dans un souffle bas, presque sacré, il lui murmura ses mots : “Porte ce message à mon ancien ami, Barbatos. Dis-lui que Morax a besoin de son expertise. Une faveur d’un ami de longue date.”

Le papillon vibra doucement, puis déploya ses ailes, captant les dernières lueurs du soleil couchant. Et dans un battement délicat, il s’envola, perçant le ciel dans une traînée dorée.

Zhongli resta là un instant, regardant l’horizon sans dire un mot. Puis il se retourna. Il avait perdu assez de temps. Il devait rejoindre Childe. Le retrouver. Être là, à ses côtés. Il redescendit vers le port.


“Malheureusement, notre supérieur est assez occupé. Il ne peut vous recevoir.”

La voix glaciale de cette mortelle et subordonnée de Childe résonna dans le hall de la Banque du Nord comme un coup de vent mordant. Elle s’appelle Ekaterina. Toujours droite, toujours rigide, toujours insolente. Zhongli sentit immédiatement cette rancune latente qu’il avait à son égard ressurgir comme un poison. Elle le regardait encore avec ce même mépris voilé derrière des formules de politesse. Comme si sa simple existence aux côtés de Childe lui déplaisait. Comme si elle pensait pouvoir juger ce qu’elle ne comprenait pas.

Elle n’était qu’une simple subalterne. Une soldate. Qui était-elle pour s’interposer entre lui et l’homme qu’il aimait ? Zhongli plissa légèrement les yeux, son regard durcissant.

“Il peut se libérer pour voir son amant.” exige Zhongli, sa voix toujours aussi posée, mais dont la tension contenue trahissait une colère grandissante. Mais la réaction d'Ekaterina fut encore plus insupportable : elle pouffa. Elle osa.

Elle rit, devant lui, devant Morax, comme si son statut n’avait aucune valeur. Comme si ce qu’il représentait était une farce.

“Ce n’est pas ce qu’il nous a dit...” commença cette mortelle avec un sourire narquois en croisant les bras, “... Il a rompu avec vous, non ? Alors vous devez le laisser tranquille ? Pour un consultant aussi expérimenté, vous devez pouvoir comprendre savoir laisser un ex-amant tranquille ?”

Le coup porta. Froid. Brutal. Viscéral. Zhongli ne répondit pas tout de suite. Il resta figé, chaque mot d'Ekaterina tournant dans son esprit. Sa mâchoire se contracta, ses bras toujours croisés derrière son dos se raidissant sous la colère contenue. Son énergie Géo, d’ordinaire stable et maîtrisée, se mit à vibrer faiblement, suffisant pour faire trembler les pavés du sol sous ses pieds. Mais il ne craqua pas. Pas ici. Pas devant elle.

Les lourdes portes de la Banque se refermèrent devant lui, dans un claquement sec qui claqua comme une gifle. La conversation était terminée.

Il resta un moment devant la façade de pierre, le regard fixé sur les motifs gravés, respirant profondément pour contenir le flux d’énergie qui menaçait d’éclater. Ses poings tremblaient. Sans un mot, Zhongli tourna les talons. Il descendit les marches, lentement. Il se dirigea vers le Funérarium. Son sanctuaire. Là où il pourrait réfléchir. Se recentrer. Il devait penser à sa prochaine action, à un autre moyen de l’atteindre. Car il ne l’abandonnerait pas.

Qu’importe ce que disait cette soldate insolente. Qu’importe ce que pensaient les autres. Childe était à lui. Et il ne tournerait pas la page. Pas tant qu’il y aurait encore une chance de raviver ce feu.


“Tiens, Monsieur Zhongli, bonjour ! Comment va Childe ?”

La voix chaleureuse du commerçant résonna dans l’air du port comme un souvenir éveillé. Zhongli, fidèle à lui-même, esquissa un sourire poli, une main croisée dans son dos. Mais son regard, lui, se perdit un instant dans les étals.

Ce lieu... Ce marché vibrant de couleurs, de senteurs et de voix, c’était leur endroit. Il se souvenait de chaque pas fait aux côtés de Childe, de chaque conversation entre les étals de jade, de tissus rares, d’armes anciennes. Childe, avide de tout savoir, lui demandait toujours plus : les origines des artefacts, l’histoire des monnaies, les légendes entourant les objets du passé. Et Zhongli, dans son aisance naturelle, se lançait dans des monologues passionnés, émaillés de détails qu’aucune archive ne contenait. Car il les avait vécus.

Il se souvenait du regard de Childe, cette curiosité naïve, presque enfantine, et du commerçant, les yeux brillants, happé par chaque mot, heureux de voir ses produits sublimés par les récits d’un consultant. À leurs côtés, d’autres passants s’arrêtaient, écoutaient, commentaient. C’était devenu une habitude. Une tradition. Et maintenant... tout cela semblait si loin.

“C’est vrai ça ! Cela fait quelques semaines que je ne l’ai pas vu !” lança un autre commerçant, un vieil homme penché sur sa canne, dont la voix était éraflée par les années mais encore joyeuse. “Ayo, vous vivez bien le grand amour, mais pensez un peu à nous voir de temps à autre !”

Il rit doucement, échangeant des plaisanteries avec le premier vendeur, se remémorant à voix haute à quel point ils étaient "évidents" tous les deux. Pendant deux ans, Zhongli et Childe avaient déambulé ici, bras dessus bras dessous parfois, ou discutant tranquillement comme deux âmes naturellement liées.

Zhongli, lui, écouta sans répondre. Sa gorge se serra, ses poings se crispèrent malgré lui sous ses longues manches. Alors, avec ce calme calculé dont il avait le secret, il répondit :

“Malheureusement, il est absent. Son travail l’oblige à rester hors de ville.” ment Zhongli alors qu’il regarde l’air un peu déçu des deux hommes. Mais ils comprirent, hochant la tête en lui offrant des encouragements et des sourires bienveillants. Zhongli les remercia d’un hochement respectueux, puis reprit lentement sa marche à travers les ruelles du port, chaque pas semblant plus lourd que le précédent.

Ce petit groupe de commerçants locaux était toujours leur lieu de promenade entre le duo. Ils y allèrent pour se promener mais surtout voir les produits vendus. Tous ces souvenirs... Ces promenades... Ces moments de complicité...

Il trouvera un moyen de sauver son Childe. Il le ramènerait. Peu importe le prix. Peu importe les lois des Visions ou les règles des Archons.

Un jour, il reviendrait ici avec lui. Puis après, ils marcheraient à nouveau, comme avant. Peut-être que les commerçants riraient de nouveau en les voyant se chamailler gentiment devant une sculpture étrange ou un morceau de porcelaine oublié.

Oui... ce jour viendrait. Il le jurait.


Cela faisait désormais plusieurs jours. Et toujours… aucune réponse de Barbatos.

Zhongli, installé sur le balcon désert du Funérarium Wangsheng, observait l’horizon lointain, où le vent dansait sur la mer. L'air du soir était frais, chargé du parfum salin du port et du silence pesant de l'absence. Il avait envoyé son message à son vieil ami, pourtant, pas même un murmure de vent n'était revenu.

Avait-il sombré dans un de ses sommeils erratiques ? Non, Zhongli sentait encore son énergie, quelque part au nord-est, familière et insouciante. Elle bougeait, légère comme une bourrasque, sautillant d’un point à l’autre. Il était réveillé.

Alors… pourquoi ne répondait-il pas ?

Un soupir las franchit les lèvres de l’Archon déchu. Il porta une tasse de thé froid à sa bouche avant de la reposer, à peine touchée.

Le sommeil ne venait plus. Depuis des jours, il passait ses nuits à errer mentalement, piégé dans une boucle d’images, de sensations, de souvenirs qui lui échappaient à moitié. Toujours autour d’un seul nom... Childe...

 

Il n’arrivait plus à penser clairement. Quelque chose... clochait...

Il ne savait dire quoi. Tout semblait normal, mais… ses pensées autour de lui, de son bien-aimé, n’étaient plus les mêmes. Il sentait que quelque chose lui échappait, que des fragments de mémoire glissaient entre ses doigts comme du sable, sans qu’il puisse les retenir. Pourquoi est-ce que c’est différent ?

Ses souvenirs… Il est l’Archon Géo, ses souvenirs, ses convictions. Ils ne peuvent être corrodés avec le temps. Il est Morax. Son esprit est aussi solide que la pierre, que la terre elle-même. Il ne peut oublier. Il ne doit pas oublier.

Alors pourquoi ce mal à l’aise ? Childe, il... IL EST CENSÉ RENTRER À SNEZHN-

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...

Zhongli tressaillit. Il cligna des yeux. Un battement vide, une seconde figée dans le silence.

... Qu’est-ce qu’il faisait un instant ? Il doit sauver Childe !  Il doit le ramener à ses côtés. Le garder à Liyue. Le protéger, coûte que coûte.


Ces dernières semaines étaient un tourbillon. Les rebondissements se multipliaient comme des pierres dévalant une pente abrupte, et Zhongli, malgré son apparente tranquillité, ne pouvait s'empêcher de sentir l'ombre d'une confusion persistante. Là, devant lui, se tenait un ancien ami. Un visage du passé, un fantôme des âges révolus. Bosacius.

Il n’était pas censé être en vie. Après le Cataclysme, après avoir sombré dans la folie, après la perte de toute raison, il avait disparu. Disparu à jamais, ou du moins, c’était ce que Zhongli croyait. Et pourtant... là il était, debout, avec son regard pénétrant et son sourire caractéristique, comme si le temps n’avait pas effleuré sa peau.

Un Yashka charismatique, redouté sur le champ de bataille pour sa puissance et sa droiture. Il avait l’habitude d’être impitoyable, mais dans les moments d’intimité, il était le plus empathique des hommes. Un homme dont la grande âme s’était épuisée dans les tourments d’une dette karmique bien trop grande à porter. Il n’avait pas ressenti son énergie depuis des siècles, et pourtant… il était là, vivant, riant.

Bosacius, en vie, avec un mortel à ses côtés. Quel étrange tableau cela peignait.

Sous les gestes alarmés de Souffle-Nuage et les larmes à peine contenues de Xiao, Bosacius éclata de rire. Son rire, bruyant et franc, résonnait dans la pièce tandis qu’il secouait la tête de manière presque théâtrale. Il ne semblait pas comprendre le poids de la situation, ou du moins, il s'en amusait. Son compagnon, Boyang, tremblait sous les regards des Adeptes, et même sans regarder de près, Zhongli pouvait deviner que ces deux-là avaient connu une vie dure, sans doute marquée par la faim et la peur.

Le regard de Zhongli se fit plus doux en voyant la scène. Les retrouvailles entre Xiao et Bosacius étaient pleines d’émotions, et Zhongli pouvait voir l'incompréhension dans les yeux de l'Adepte. Pourtant, la situation exigeait qu'ils aident d'abord ces deux-là.

Finalement, Bosacius se tourna vers eux, les yeux pétillants de fierté. Il présente son ami mortel, Boyang qui s’incline tremblant : “Je... je suis honoré de rencontrer de telles personnalités pour ce faible mortel.”

Xiao acquiesça d'un mouvement lent, mais il ne put dissimuler son mécontentement. Souffle-Nuage laissa échapper un souffle agacé. Zhongli sourit poliment, mais il ne put s’empêcher de remarquer la gêne palpable du mortel. “Ne vous laissez pas accabler par la pression, cher Boyang. Nous sommes enchantés de faire votre connaissance,” dit-il, le regard rassurant.

Bosacius, de son côté, se montra encore plus effusif. Il passa son bras autour de Boyang, le tirant presque contre lui, une joie enfantine illuminant son visage. “Exactement ! Je vous avais dit que notre Seigneur est une personne exceptionnelle ! Un ami sur lequel on peut compter !”

Un silence lourd s’installa alors. 

... Oh ! C’est vrai. Bosacius ne savait pas que Rex Lapis était mort. Il ignorait tout de la retraite anticipée de l'Archon Géo. Et c’était là que tout se complique. Le mortel n’était pas censer savoir. L’explication sera assez compliqué mais il pourra garder le silence du mortel avec un contrat-

“Vo-votre Seigneur ?!?! Le-le Grand Souverain de la Roche ?!?!”

Zhongli tousse doucement en regardant Bosacius : “Cher ami, il faut savoir que-”

Zhongli ne peut finir sa phrase que Boyang, blanc comme un linge, écarquilla les yeux avant de s’effondrer sur le sol sous les cris de Bosacius.

“... Ce mortel est si fragile que ça ?” lâcha Xiao, visiblement plus interloqué qu’inquiet avant de jeter un coup d'œil désabusé à Zhongli.

“Xiao, ait un peu de compréhension. Il vient tout juste d’apprendre que Rex Lapis n’est pas mort, qu’il est ici, en face de lui. Cela doit être un choc pour lui.”

“Quoi ? Comment ça notre Seigneur est mort ? Il est en face de nous… vous n'êtes pas un fantôme ?!” Boyang balbutiait des paroles incohérentes, encore dans le choc de la révélation.

“...”

Zhongli, bien que touché par la situation, demeura le plus posé. Il savait qu'il aurait à expliquer tout cela avec plus de soin, mais pas maintenant.

Zhongli avait une longue journée. Cependant, l’histoire en valait le coup. Malgré les blessures et la fatigue, le sérieux peint le visage de Bosacius alors que Zhongli lui explique sa volonté de partir en retraite mais sans vouloir laisser leur habitants sans défense. Il lui explique son contrat avec la Tsarine, l’actuelle Archon Cryo et du plan pour rendre publique sa mort. 

Il omet sa relation avec Childe et la présence du Voyageur pour l'instant, préférant lui expliquer qu’il est maintenant, Zhongli. Un simple mortel. Il ne doit pas l’appeler par ses titres divins aux risques de révéler la vérité ou se faire arrêter pour blasphèmes. 

Bosacius écouta attentivement, mais son visage se durcit à la mention de la Tsarine, l'Archon Cryo, et de ses propres contrats.

“Ah… je vous prie de m’excuser Notre Seigneur. Mais comment vais-je dire à mon ami mortel ? Je ne peux pas lui mentir. Je lui ai promis de vous faire rencontrer vous et mes chers camarades dès que nous serons sortis de la boussole.”

Zhongli sourit doucement. Son vieil ami, même après 500 ans, n’avait rien perdu de sa franchise et de son caractère. Ce qui n'était pas pour déplaire à l'Archon. Cela renforçait un peu son espoir.

“Puisque tu as révélé la vérité sans le faire exprès, je vais lui demander de tenir le secret avec un contrat. Tant que cela ne s'ébruite pas, je ne ferais rien. Je préfère que très peu ne sache la vérité pour le bien de tous.”

Bosacius semble satisfait de l’histoire alors qu’il… Bosacius, arrêtez de secouer ce pauvre mortel ! Malgré votre état fébrile, vous avez une force importante… le pauvre. Bosacius n’avait pas changé…


Zhongli observa en silence la scène devant lui, un léger sourire au coin des lèvres. Il voyait Xiao, généralement si réservé et calme, dévisager Bosacius avec un regard mêlant gêne et amusement. Bosacius, fidèle à lui-même, n'avait pas perdu son humour, même dans des circonstances aussi déroutantes. Le rire qu'il avait laissé échapper après avoir réveillé brutalement Boyang avait fait éclater un cri aigu de ce dernier, un son qui fit grincer des dents à Xiao.

Cela faisait si longtemps que Zhongli n’avait pas vu Xiao aussi expressif. Depuis la disparition des autres Yashkas, Xiao s’était refermé sur lui-même. Mais aujourd’hui, il semblait… plus léger. Il ne montrait pas ouvertement son soulagement, mais Zhongli savait. Il y avait un soulagement dans ses yeux, une joie cachée sous une couche de tristesse. Un sentiment de moins grande solitude, quelque chose que Xiao n’avait pas ressenti depuis des années.

Zhongli se sentit apaisé en voyant cela, mais il ne pouvait ignorer la curiosité qui bouillonnait en lui. Les derniers récits concernant Bosacius étaient des histoires de désastre et de folie. Son déchaînement dans le Gouffre pendant le Cataclysme, avant sa disparition totale, avait été un événement historique mais sans aucune confirmation. Un Yashka sans nom…

Son regard se tourna vers Boyang, le mortel qui semblait être une clef dans ce mystère. Un mortel de l’ère du Cataclysme, un homme qui semblait appartenir à une autre époque. Son accent, sa façon de parler… tout en lui trahissait son ancien âge. Mais c’était l’histoire qu’il avait racontée qui frappait vraiment Zhongli.

Boyang et un autre mortel avaient créé une boussole étrange, une invention capable de capturer tout autour d’elle dans un espace clos, et d’y piéger les monstres des Abysses. Un outil destiné à enfermer des entités dangereuses, à les isoler de la réalité. Un sacrifice monumental : pour activer cette boussole, il fallait une énergie prodigieuse, la combinaison d’un Adepte et d’une énergie élémentaire.

Le plan était d’enfermer les mondes de l’Abysse dans cette dimension. Pour permettre cela, il fallait quelqu’un dans l’espace avec eux pour permettre de créer cet espace. Boyang s’était porté garant pour permettre la survie de ses semblables. Un sacrifice remarquable.

Mais ce qui le surprit véritablement, c’était le récit qui suivit. Un mortel venant de Snezhnaya avait aidé à la défense de l’époque. Ce même mortel s’était retrouvé à lutter contre Bosacius, dont l’instabilité avait failli briser l’équilibre de la situation. Mais quelque chose d’encore plus inattendu se produisit. Les énergies de ce mortel et de Bosacius se combinèrent, déclenchant la puissance nécessaire pour ouvrir la boussole et les enfermer tous les trois. Par la suite, ce mortel parlait d’un langage assez étrange. Un jargon assez familier alors qu’il arrive à retrouver la raison de Bosacius.

Bosacius avait pu retrouver la raison et rétablir sa dette karmique qui le rongeait de l’intérieur. Il explique que ce mortel avait utilisé une technique des Adeptes le sauvant avant de disparaître soudainement. Ils ont attendu son retour pensant qu’il était parti trouver un moyen de sauver Boyang. C’est ce qu’il fait. Ce mortel leur révèle alors qu’il venait d’une autre époque, un future auquel le duo n’existait plus. Par la suite, ils ont réussi à sortir de leur prison de cinq siècles. 

Zhongli, Xiao et Souffle-Nuage regardent perplexes Bosacius et Boyang. Childe… Childe avait voyagé dans le passé modifiant le cours des évènements. Il a accidentellement sauvé Bosacius et Boyang. Selon les propos de Bosacius et Boyang et l’expertise de Souffle-Nuage après avoir analysé les restes de la boussole, Bosacius et Boyang n’étaient pas censés survivre. 

Childe a changé cela. Il avait changé leur destinée. Il les a sorti de la boussole et ramené à la surface !

“Où est-il ? Où est mon Childe ?”

Zhongli serra les poings, dissimulant mal sa propre inquiétude. Boyang et Bosacius s'échangèrent un regard plein d’interrogation. Ils ne savaient pas où il était, ce qui était à la fois un soulagement et une inquiétude grandissante pour Zhongli. 

“Malheureusement, Monsieur Childe est reparti dans le Gouffre, après nous avoir raccompagné. Il avait dit qu’il avait une mission à faire avant de partir. Nous ne savons pas s’il est encore sorti.” explique lentement Boyang, n'osant rien dire de plus.

...

...

Son Childe est encore là-bas ? Dans un lieu dangereux ? D’après les dires de Bosacius, il a donc utilisé plusieurs fois son Oeil maléfique. Il doit souffrir ! Sans sa vision, il ne peut pas se défendre entièrement !

Les yeux de Zhongli s'ouvrirent grand sous l’inquiétude. Son Childe est encore là-bas ? Dans un lieu aussi dangereux ? D'après ce que Bosacius avait dit, Childe avait utilisé son œil maléfique à plusieurs reprises pour accomplir son objectif. Mais cela ne pouvait pas être sans souffrance. Sans sa vision, il ne pouvait pas pleinement se défendre.


Zhongli descendait les marches du port avec hâte, porté par l’espoir de retrouver celui qui hantait ses pensées depuis des jours. Mais on lui interdit l’accès à la Banque du Nord. Cette même mortelle avec son dédain et mépris lui ferme les portes en sachant la raison de sa venue. Il se mordit la langue, réprimant un soupir de colère. Il retourna au Funérarium, la démarche digne mais les pensées en ébullition.

Chaque jour qui passait sans voir Childe, sans savoir dans quel état il était, lui rongeait l’âme comme une morsure lente. L’idée qu’il soit revenu blessé, affaibli, ou pire… lui était insupportable. Alors, lorsque la nouvelle tomba, comme une pluie bénie. Childe est revenu. Zhongli sentit son cœur s’alléger d’un poids qu’il n’avait pas osé nommer.

Ce soir-là, il devait se rendre au Mont Aozang. Bosacius s’y reposait, et comme à son habitude, récupérait à une vitesse surprenante pour les mortels mais normales pour un Adepte. Il n’avait rien perdu de son éclat d’autrefois. Il a toujours été énergique. Il est content qu’il soit revenu même si sa destinée a été modifiée. Zhongli en était heureux, malgré la gravité de ce que son retour impliquait. (Une chronologie modifiée, les effets papillons que provoquera l’action accidentelle de sa bien-aimé)

Un feu sous la lumière des étoiles. Childe, sa bien aimée…  Il regardait le ciel parsemé de constellations illuminant le ciel noir, ses traits adoucis par la lumière orangée des lanternes. Ses yeux bleus, d’ordinaire perçants, semblaient éteints, ternis par une fatigue invisible. Malgré ses yeux bleus vides, la lueur orange de la lanterne ajoutait une certaine chaleur. 

Il se permet d’admirer cette peinture quelques instants avant de l’appeler. Il s’approche de celui-ci alors que le roux le regarde quelques instants avant de soupirer et détourner le regard. Il était vraiment mignon…

“Zhongli. Cela fait longtemps. Comment vas-tu ?” lui demande Childe.

Zhongli s’autorise un petit sourire en voyant Childe entamer une discussion. Peut-être que tout n’est pas perdu. Même s’il n’a plus sa vision, il peut toujours aider sa bien-aimée. Il entend à l’intérieur des discussions assez bruyantes, l’accent snezhnayéen et la voix agaçante de cette secrétaire.

“Je vais très bien, Childe. Merci de me le demander. Dînez-vous avec vos agents ?” répond le brun alors qu’il regarde le brun lui expliquer la vérité.

Des agents postés dans le Gouffre ? Un contrat rompu par la Megrez ? Une crise diplomatique ignorée ?

Zhongli écoutait, l’attention tendue. Un contrat brisé ? Et il n’en avait pas été informé ? Il sentit une colère ancienne s’éveiller dans sa poitrine. Il y avait plusieurs choses qu’il ne savait pas, laissant ce pouvoir aux mains des Alioths.

“Je ne savais pas que les Fatui avaient un autre type de contrat avec le port”, murmura-t-il, surpris par cette révélation. Cela doit être un malentend-

“C'était un secret d'État à Liyue, destiné à éviter toute mauvaise image. Et vu la réputation actuelle des Fatui, il était facile pour eux de rompre ce contrat et de nous laisser dans cette situation.” lui répond Childe agacé. 

...

...

"Ce n'est pas un malentendu. Le contrat stipulait que les différends diplomatiques ne devaient jamais entacher sa validité. Mais il semble que le pays du contrat ait décidé de faire preuve d'une arrogance sans précédent en ne respectant même pas sa propre parole."

Zhongli n'était pas satisfait du dénigrement de Childe sur son pays.  

“Je ne cherche pas à dénigrer votre pays ou sa gouvernance. Je ne fais que dénoncer un fait. C'est seulement maintenant que je me rends pleinement compte de ma négligence dans cette affaire.” termine Childe en regardant le sol, coupable. Zhongli analyse le roux alors qu’il réfléchit à tout ce qui lui a été dit.

Il voulait croire en la droiture de Liyue, en la rigueur de son système fondé sur les contrats. Mais les mots de Childe étaient sans appel. Il n’aimait pas que l’on parle ainsi de Liyue. Mais il savait aussi reconnaître une vérité douloureuse.

Il est vrai que Morax avait longtemps réfléchi sur sa retraite et sa tranquillité. Il avait prévu plusieurs clauses dans son contrat avec la Tsarine pour protéger son pays de quelconque guerre ou agression entre les deux pays. C’était un contrat uniquement connu par la Tsarine, lui et ceux impliqués dans le plan.

Il semble qu’il a sous-estimé son pays à respecter leur propres contrats. Il va devoir y remédier, même si les Fatuis sont une organisation douteuse, un contrat reste un contrat. 

Il semblait que sa mort avait permis à certains d'oublier ce que signifiait le poids d’un contrat sur les terres du Dieu des Contrats. Ceux qui rompent les termes de leurs contrats subiront le courroux de la Pierre.

Il propose par la suite à Childe de l’accompagner au festival des Lanternes comme l’année dernière. Mais à peine eut-il posé la question que la porte du bureau s’ouvrit avec fracas, et la secrétaire, véritable mur entre lui et Childe, s’imposa dans son champ de vision. Encore elle. Toujours elle. À croire qu’elle avait fait un serment personnel de ruiner ses élans romantiques.

Zhongli la fixa calmement… trop calmement. Il rêva un instant de la figer en pierre. Zhongli quitte le port, il aura d’autres occasions. Il s’assurera que cette femme ne lui entrave plus son chemin.


Convoquer un individu dans un rêve onirique n’était nullement un exploit pour un Adepte expérimenté. Il s’agissait d’une technique ancienne, transmise entre initiés, permettant une communication directe d’âme à âme à travers le monde des songes. Cette méthode exigeait que les deux esprits concernés soient plongés dans un sommeil profond, leurs consciences reliées dans un espace immatériel façonné par l’énergie spirituelle. Jadis, en temps de guerre, cette pratique servait à transmettre des ordres urgents, à coordonner des retraites stratégiques ou à avertir d’un danger imminent sans craindre l’interception par l’ennemi. Elle était précieuse, redoutablement efficace, et ne pouvait être utilisée qu’en toute confiance.

Ce soir-là, Morax fit appel à cette technique pour joindre Ganyu, son Adepte fidèle, qui occupait également un poste clé en tant que secrétaire des Sept Étoiles de Liyue. Ce n’était pas un appel anodin.

Le rêve dans lequel il la convoqua prenait la forme d’un sanctuaire céleste. Une brume douce et dorée flottait lentement autour d’une plateforme translucide, taillée dans un cristal géo. Le sol brillait de symboles anciens, gravés dans la lumière, et en son centre trônait un arbre majestueux. Ses feuilles dorées chutaient une à une, portées par une brise silencieuse, s’évaporant dans l’air éthéré avant même de toucher le sol.

Sous sa forme d’Archon, Zhongli se tenait debout, imposant et impassible. Sa silhouette se fondait presque dans l’environnement, comme s’il était à la fois le rêve et le rêveur. Lorsqu’il aperçut Ganyu approcher, ses pas feutrés résonnant faiblement dans l’espace onirique, il resta silencieux. La demi-Qilin s’agenouilla aussitôt en sa présence, le front baissé, profondément respectueuse et visiblement inquiète.

Il ne lui adressa pas immédiatement la parole. Son regard était fixé sur l’arbre, dont chaque feuille tombante semblait marquer le passage du temps. Lorsqu’il se décida enfin à parler, sa voix résonna comme un écho ancien, un murmure grave porté par le vent : “Je vous ai convoqué ici concernant un sujet assez particulier. J’ai pris ma retraite mais je ne peux revenir alors que mon pays brise les fondements même de ce que j’ai créé depuis des années.”

Il se tourna lentement vers Ganyu. Celle-ci se raidit instantanément sous la pression de son regard.

“Cet Adepte ne savait pas que briser un contrat par impulsivité allait vous exempter de ma colère. Même mort, ma colère peut vous saisir, n’est-ce-pas Ganyu ?”

“O-oui mon seigneur ! Cet Adepte s’excuse de l’offense que vous a été provoqué, je vais aller de ce pas enquêter de suite !” Un frisson parcourut la jeune femme. Elle releva légèrement la tête, paniquée. Mais l’énergie Géo autour d’eux se fit plus lourde, plus oppressante. Un murmure de roche gronda dans l’air.

“Hélas, le mal est déjà fait. L’autre parti est au courant de la rupture du contrat de Liyue. Vous savezde quel contrat je parle… celui qui me liait à la Tsarine. Si cette dernière apprend que Liyue n’a pas respecté ses engagements, elle n’hésitera pas à s’en servir. Même si notre peuple méprise ouvertement Snezhnaya, cela ne nous donne pas le droit de bafouer un accord sacré. Elle perdra même la face aux autres pays s’ils apprennent que le Pays du Contrat ne respecte pas leur propres contrats.”

À ces mots, le sol de la plateforme vibra légèrement. L’arbre au centre laissa tomber une pluie plus dense de feuilles dorées. Ganyu pâlit, comprenant la portée de ce qu’elle venait d’entendre. Elle a dû réaliser de quoi il parlait.

“Par les Archons… je ne savais pas que la rupture était du côté de la Megrez. Je… je suis profondément désolée, cette Adepte a laissé passé cette erreur ! Je mérite d’être jugé pour vous avoir trahi-”

Mais Zhongli leva une main, l’arrêtant dans sa spirale de culpabilité.

“Ganyu, celui-ci sait que tu es débordé au milieu des mortels. Je t’ai convoqué pour que tu saches les enjeux qui peuvent provoquer si cette histoire se répand jusqu’aux oreilles de la Tsarine. Elle saisira n’importe quelle occasion pour avoir un avantage. Maintenant que je suis “mort”, je n’ai plus mon mot à dire dans tout cela. J’espère que tu puisses au moins limiter cela. Tu es la plus proche à qui je peux demander.”

Ganyu se redressa brusquement alors qu’elle comprend la mission donnée par son Archon : “Oui, je comprends ! Je ne vais de ce pas en parler avec la Megrez ! Je suis totalement désolée pour cette situation !”

Zhongli hocha lentement la tête, son regard s’adoucissant alors que la brume se faisait plus légère autour d’eux.


Zhongli savourait lentement une tasse de Adepthé, un mélange raffiné provenant des hauteurs de Chenyu Vale, réputé pour ses vertus apaisantes et son parfum délicat de pierre chaude infusée de brume. Le liquide, clair et doré, semblait refléter les pensées qui lui traversaient l’esprit, calmes en apparence, mais profondes en remous. Alors qu’il portait la tasse à ses lèvres, une voix officielle s’éleva depuis la place publique : une déclaration de la Megrez venait d’être rendue publique.

Le verdict était tombé. Les accusations formulées précédemment par Tartaglia avaient été rejetées. Le véritable coupable derrière les perturbations récentes n’était autre que l’Abysse. L’erreur diplomatique n’émanait pas de Snezhnaya mais d’un ennemi bien plus insidieux, bien plus ancien. Un retournement inattendu, mais non dénué de logique.

Zhongli comprenait parfaitement ce qui avait pu provoquer ce revirement. Il se doutait que Ganyu n’était pas parvenue à ce résultat seule Elle avait certes subi le poids de sa propre culpabilité, aggravée par les mots sévères qu’il lui avait adressés dans le rêve (vous l’avez menacé monsieur !!! Pauvre Ganyu…).

Mais une autre variable était également intervenue. Childe…

Le Onzième Exécuteur savait se montrer cruel dans ses méthodes, mais il n’était pas dénué d’intelligence. Il avait sans doute saisi l’enjeu et compris qu’il n’était pas dans son intérêt de laisser cette querelle enfler. Bien qu’il ait joué la carte des accusations, il avait probablement aussi glissé quelques menaces subtiles et assez explicites pour ne pas provoquer d’incident diplomatique, mais assez claires pour que la Megrez comprenne le danger potentiel. 

Zhongli soupira doucement. Les Sept Étoiles, malgré leur orgueil quant à leur indépendance vis-à-vis d’un Archon, savaient reconnaître une situation à désamorcer avant qu’elle n’explose. Ils avaient agi comme il le fallait, non pas par obéissance, mais par prudence.

Ce qui le troubla pourtant davantage, ce fut la finesse de la manœuvre de Childe. Le diplomate déguisé en guerrier avait réussi à retourner la situation à son avantage — comment, exactement, Zhongli l’ignorait encore. Mais le résultat était là.

Il était impressionné. Indéniablement. Mais aussi… frustré. Une sensation plus sourde, plus intime, l’avait saisi. Une voix, enfouie dans les tréfonds de sa conscience, murmurait que Childe s’éloignait de lui, lentement mais sûrement. Quelque chose avait changé. Peut-être un écart causé par le poids du passé, ou par des non-dits accumulés. Il ne pouvait encore le définir.

Reprenant sa tasse, Zhongli se reconcentra sur l’instant présent. Il se trouvait à l’ombre d’un pavillon paisible, écoutant les récits du célèbre conteur Tian, surnommé la Langue de Fer. Tian était un maître dans son art. Chaque mot qu’il prononçait semblait danser dans l’air, peint d’images poétiques et de nuances dramatiques. Il avait ce don rare de transformer une anecdote banale en une fresque palpitante, pleine d’émotion et de mystère.

Tian récitait un ancien conte de Rex Lapis. Bien que Zhongli fût le sujet de l’histoire, il ne montra aucune réaction. Il écoutait avec calme, observant comment les faits étaient adaptés, embellis, transformés pour convenir à l’imaginaire collectif des mortels. Certains détails étaient omis, d’autres exagérés. Mais il ne s’en offusquait pas. Au contraire, il y trouvait un certain charme. Voir la manière dont les hommes interprétaient ses anciennes actions, comment ils tentaient de donner sens à ses décisions, cela le rendait intrigué de la perception des mortelles.

Un sourire discret se dessina sur ses lèvres. Jusqu’à ce qu’une voix familière vienne interrompre sa contemplation.

“Zhongli, vous voilà !” lança une voix claire, énergique. Il tourna doucement la tête, reconnaissant immédiatement les silhouettes de la Voyageuse et de son inséparable compagne flottante. Un léger sourire, teinté de chaleur, étira ses lèvres

“Ici pour quelques contes ? Je ne savais point que vous étiez des amateurs éclairés.”

Paimon secoua vivement les bras : “Oh, non non ! Nous sommes là pour vous ! Euh… Vous aviez du temps ?”

Zhongli prit un instant avant de répondre, son regard légèrement malicieux : “Ah… quelque chose dont je suis rarement dépourvu.”

Lumine le regarde avec calme : “Nous avons accepté une commission.”

Zhongli réfléchit alors que Paimon explique avoir accepté une commission de la Guilde des Aventuriers. Oncle Dai était un chef d’équipe de mineur et il avait besoin de main d'œuvre pour une affaire au niveau des mines. Cependant, peu d’informations avaient filtré, sinon qu’il y avait un lien avec la roche. Oncle Dai avait contacté un connaisseur de la roche en tant qu’assistant pour les aider mais Paimon et Lumine avaient estimé que Zhongli était le plus adapté à cette commission en termes de connaissance de la géologie et les lignes élémentaires. 

Paimon ajouta, les bras croisés : “Oncle Dai a bien contacté quelqu’un… mais on s’est dit que personne ne connaît la roche mieux que vous ! Et puis, avec votre affinité avec la Géo, c’est parfait, non ?”

Zhongli sourit, amusé par leur logique.

“C’est vrai. Mon lien avec la roche est profond… ancestral, même. Mais je tiens à vous préciser une chose : je vous accompagnerai, mais je ne prendrai pas les rênes de cette commission.”

Il les regarda tous deux avec une sincérité tranquille alors qu’il explique pourquoi.

“Il est important, même pour ceux qui détiennent un grand savoir, d’écouter les voix nouvelles. Chaque innovation, chaque approche différente, est une opportunité d’apprentissage. Même les pierres les plus anciennes peuvent être polies par des mains inexpérimentées.”

Ainsi, Zhongli rejoint la Voyageuse et Paimon dans cette commission.


La commission confiée par Oncle Dai prit une tournure inattendue. Ce qui semblait n’être qu’un problème logistique parmi tant d’autres et la disparition de mineurs dans une galerie souterraine, se transforma bien vite en une affaire d’une tout autre nature.

Après avoir fouillé les campements et rassemblé des fragments d’indices, le groupe remonta la piste jusqu’à une excavation oubliée, dissimulée dans les profondeurs des anciennes mines de Liyue. Là, ils découvrirent un groupe de mineurs, les yeux vides, leurs gestes mécaniques guidés par une force invisible. Sous l’emprise d’une entité obscure, ils tentaient de briser un ancien sceau de pierre, marqué par l’essence de la Géo.

Zhongli sentit immédiatement l’écho d’un pouvoir familier. Il s’approcha du sceau, le cœur alourdi par une reconnaissance douloureuse. Ce qui dormait derrière cette barrière n’était autre que l’ombre fragmentée d’un ancien allié, consumé par l’érosion et la haine : Azhdaha.

Il se souvient très bien de ce jour. Il y a mille ans, les mortels avaient intensifié leurs activités minières. A l’époque, la valeur pour les roches et pierres précieuses fascinait le peuple de Liyue et les mineurs convoitaient la moindre trouvaille pour faire fortune. Leur cupidité les poussa à creuser toujours plus profondément, au mépris des lignes énergétiques sacrées, perturbant l’équilibre même de la terre.

Azhdaha, le puissant dragon lié à ces lignes énergétiques, en souffrit. Rongé par l’érosion, il perdit peu à peu sa mémoire, son discernement, son serment. Il oublia le pacte qui le liait à Morax, oublia son rôle de protecteur, sa coexistence avec Liyue, oublia même son nom.

Ce fut une trahison, selon ses souvenirs flous. Il s’était retourné contre ceux qu’il avait juré de protéger. Et alors… Rex Lapis, avec le soutien des Adeptes, l’avait combattu. Un affrontement tragique, entre anciens compagnons. À l’issue de la bataille, Azhdaha, lucide un instant, avait accepté d’être scellé sous terre… pour protéger Liyue, encore une fois.

Cependant, l’érosion au fils des siècles, lui a fait oublier qu’il avait accepté d’être sceller. Cet oubli lui a provoqué la haine contre Morax pour cette “trahison”. Cette haine trouva refuge dans une entité nommée Jiu, une enfant d’apparence innocente, mais animée par une volonté de destruction. Par son intermédiaire, Azhdaha tenta de manipuler les mineurs pour briser le sceau.

Mais un éclat de sa mémoire demeurait. Une partie de son esprit, toujours fidèle à Morax, réussit à s’ancrer dans le corps d’un mortel, Kun Jun pour avertir Morax du plan de son autre soi. Ce qui a été une réussite car Morax scelle le corps d’Azhdaha sous terre encore une fois.

“Merci encore Morax.” souffla Kun Jun… ou plutôt, ce qu’il restait d’Azhdaha.

Zhongli hocha la tête, grave et sincère : “Même si un millénaire s’est écoulé, je suis assez heureux de revoir un vieil ami.”

La voyageuse et Paimon les regardent derrière. “Faites comme si Paimon n’était pas là.”

Paimon croise les bras en gonflant les joues agacées après avoir marmonné. Lumine étouffa un rire discret, tandis que Zhongli laissait échapper un petit gloussement. Même Azhdaha, l’éternel sérieux, semblait un peu penaud.

Le dragon et l’ancien Archon échangèrent brièvement, évoquant les événements récents, la retraite de Zhongli, sa nouvelle vie parmi les mortels. Azhdaha s’amusa de le voir désormais conseiller funéraire, mais une inquiétude perçait dans sa voix : Liyue, laissée sans Archon, pourrait-elle résister aux tempêtes à venir ?

Zhongli resta confiant. Il parla des Adeptes, toujours vigilants, et de la force croissante des humains. Il croyait en leur avenir.

Paimon, curieuse comme toujours, intervint : “Paimon ne veut pas paraître impolie mais, Paimon veut savoir. Pourquoi avez-vous attendu aussi longtemps pour s’enfuir ? Les activités minières ont toujours perdurer depuis des années.”

Lumine regarde longuement Paimon avant de regarder le duo en hochant la tête. Le brun fait de même car lui aussi était curieux. Azdaha… était embarrassé ? Tiens une expression rare sur son ami de longue date.

“A vrai dire… Le sceau de Rex Lapis était assez affaibli…. il y a 500 ans.” explique Azdaha et Rex Lapis s’inquiète. Son sceau n’était pas impénétrable mais celui-ci pouvait être détruit depuis des siècles sans qu’il le sache, le rendit tendu. A-t-il vraiment rien remarquer ?

Zhongli sort de ses pensées en entendant la suite. Il n'avait pas écouté… “... mortel ayant une énergie familière. Je me souviens de son apparence, les cheveux oranges comme les feuilles d'érable en automne, ses yeux bleus azurs, son air snezhnayen. Un être tout à fait unique.”

Cette description… Il lui était très familière. Zhongli se figea. Cette description… Il la connaissait par cœur.

“Il abordait une énergie sombre mais familière. Il dégageait une confiance digne d’un dirigeant mais surtout, je sentais la protection familière de Bosacius. Le fait qu’il soit protégé m’avait indiqué que cet être n’était pas de mauvaises intentions.”

Lumine et Paimon échangèrent un regard confus. Mais Zhongli n’écoutait plus. Une image s’était imposée dans son esprit. Il revoyait Childe, son air assuré, son regard décidé… et les paroles de Bosacius lui revinrent :

“Ce mortel ! Il arborait une sorte de vision particulière. Je sentais mon énergie et ma force dans cet objet ! C’est grâce à cela que j’ai pu retrouvé ma conscience au milieu de toute cette souffrance !”

Childe… Childe qui avait fini par être dans le passé avait sauvé Bosacius et Boyang. Il avait aussi rencontré Azdaha. Sa présence a dû affaiblir le sceau sans qu’il le sache. 

Zhongli avait facilement compris. L'œil maléfique de Childe est créé à partir des restes de son ami (quelque chose qu’il savait) mais sa présence dans le passé et son lien avec l’Adepte a permis de sauver celui-ci de sa mort inexorable. Ce changement a provoqué une nouvelle chronologie où Bosacius a survécu grâce à Childe. Sa présence dans l’antre d’Azdaha avait affaibli le sceau sans que Zhongli le sache. Son sceau lui permettait de détecter les intrus et autres mortels qui osent s’approcher du sceau mais pas les Adeptes. L'œil maléfique contenant les restes d’un Adepte avait camouflé l’affaiblissement du sceau. Zhongli était surpris qu’Azdaha ne se soit pas déchaîné depuis

En regardant celui-ci, il avait l’air assez embarrassé en se souvenant de sa rencontre avec sa bien-aimé… QU’EST-CE-QU’ILS ONT FAIT ??? (Il s’agissait juste d’une “punition” féline à base de grattouilles, mais l’orgueil draconique avait du mal à s’en remettre. >.<)

Zhongli après une longue réflexion s’exprime : “Je vois, et je présume que tu as senti son énergie récemment poussant ton esprit à se réveiller. Ayant oublié notre contrat, il a décidé de s’attaquer à Liyue.”

“Exact, le sceau étant déjà affaibli. Un esprit peut s’enfuir sans être détecté.”

Zhongli hoche la tête ayant toutes les informations dans ses mains. Lumine le regarde agacée en murmurant : “Oui, oui, cachez bien vos secrets divins…”

Paimon, elle, n’en pouvait plus : “Paimon n’a rien compris ! Vous parlez comme deux vieux immortels perdus dans leurs souvenirs !”

Zhongli sourit doucement. Peut-être était-il temps de dire la vérité :  “A vrai dire, j’ai appris que Childe a fini par atterrir ici, lors du Cataclysme.”

“Attends, vous voulez dire que Tartaglia s’est retrouvé dans le passé ?” s’exclame Paimon alors que Lumine écarquille les yeux. Une lueur de compréhension s’illumine dans son regard. La voyageuse avait compris les allusions. 

“Son œil maléfique contient le reste d’un Adepte. Son décès remontant à cette époque, peut-être qu’une résonance d’énergie s’est fait l’amenant dans le passé. Par la suite, pour revenir dans le présent, il a usé son œil maléfique. Azdaha qui l’avait rencontré 500 ans plus tôt, s’est réveillé dans le présent et a tout oublié. Vous connaissez la suite.”

Zhongli fronça légèrement les sourcils. Pourquoi… Paimon était-elle aussi surprise ? Ce n’était pas simplement de la surprise de l’information. C’était… autre chose. Et surtout… Il ne sait pas mais…Pourquoi avait-il, lui, cette impression étrange, presque surnaturelle, que cette réaction n'était pas naturelle ?


Après que l’esprit d’Azhdaha ait quitté le corps de Kun Jun, laissant ce dernier inconscient aux soins d’Oncle Dai, Zhongli se rendit en silence près de la tombe érigée en l’honneur du dragon et des Adeptes tombés. Un vent léger faisait bruisser les feuilles, et ses pensées l’entraînèrent vers un passé lointain… sa première rencontre avec Azhdaha.

Le vin d'Osmanthus a le même goût que dans mes souvenirs... Mais où sont ceux qui partagent ce souvenir ?

Il soupira. Désormais, il ne restait plus grand monde pour se remémorer ces instants. Peut-être était-il l’un des derniers à encore en porter le souvenir. Il entendit bientôt des pas discrets approcher derrière lui. C’était la Voyageuse.

“Vous n’êtes pas encore revenu au port ? Aviez-vous d’autres questions ?” demanda-t-il calmement sans se retourner.

“Ah oui ! Paimon a failli oublié ! En fait, nous avons rencontré un gars y’a pas longtemps, nommé Dain. Il nous a dit à propos de Khaenri’ah et la punition divine. C’est quand nous avons réalisé que ces événements sont reliés à la personne que nous cherchons.”

“Aether, mon frère. C’est crucial pour moi.” dit Lumine en regardant Zhongli avec insistance.

“Zhongli, vous êtes un dieu. Vous aviez vécu des milliers d'années d’histoire. Sûrement, que vous aviez vécu cet incident.” termine Paimon.

Zhongli ferma les yeux, son expression se fit plus grave. Il leva la tête vers le ciel, là où trônait Celestia, toujours aussi silencieuse, mais omniprésente. Il ne pouvait pas parler. Il le savait. Il avait signé un contrat…. “Je ne peux rien dire.”

“Pourquoi ?! Tu ne peux pas nous donner une partie de l’information ? C’est important pour nous !” s’exclama Paimon, indignée. Lumine, quant à elle, fixait le dieu avec une ombre de suspicion.

“Je comprends mais je dois m’excuser. C’est de mon contrat. Il a été signé avant que tout ne commence. J’ai toujours honoré les conditions… et je me dois de garder le silence.” croise Zhongli.

Lumine détourna les yeux, résignée et murmure : “Je ne suis pas surprise… Je dois continuer ma quête.”

“Vous deux êtes des amis à mes yeux. Je vous assure que cela me déplait de vous décevoir mais en tant que Dieu des Contrats, je ne peux revenir sur ma parole.”

Paimon souffla d’un ton partagé entre l’humour et le reproche : “Ne pas être OOC, tu veux dire…”

OOC ? Il ne comprenait pas cette expression. Trop vieille pour lui, peut-être.

Lumine et Paimon finirent par prendre congé, repartant vers le port. Zhongli, lui, resta un instant de plus près de la tombe, silencieux. Il ferma les yeux. Un paysage écarlate surgit dans son esprit, fugace, comme une illusion aussitôt effacée.

Ce contrat… Même s’il le voulait, même s’il souhaitait le briser… Il n’en connaissait plus les termes. Il ne s’en souvenait plus. Il ne savait plus ce qu’il avait juré, ni pourquoi. Il savait juste que cela avait été fait… avant même que tout ne commence.

Le vin d'Osmanthus a le même goût que dans mes souvenirs... Mais si ce goût n’avait jamais été du vin d’Osmanthus, alors ses souvenirs… à qui appartiennent-ils ?

 

b

Fin de ce chapitre ! Merci d'avoir lu !

Chapitre spécial ! Point de vue de Zhongli cette fois ahaha !

J'ai toujours pas avancé sur Genshin Impact. Je suis toujours au Voyageur qui doit recevoir son nom de héros à Natlan xD

J'étais trop occupée à jouer à HSR et Infinity Nikki ^^"

J'ai eu Mydei :3

J'ai créer un serveur discord pour ceux qui veulent discuter sur les fanfics et d'autres écrits futures ! https://discord.gg/WRgJPquQDF

Petit link barré, il faut juste copier ;)

Hate d'avoir vos avis !

A une prochaine !

 

Chapter 18: Chapitre III - Acte IV … [E̴̜̪̪̻̾͐̈́R̷̲̪̝͒͛͝R̶̡̯̼͉͋E̴̡͎͇̓͂̏U̸͍͉̞͈͊̐̒R̷̡̬͍̩̆͋͑] partie 2

Chapter Text

Si la mort toque à ta porte, crie mon nom. Adeptus Xiao. Je serai là quand tu m'appelleras.

Xiao est un être d’une grande simplicité dans sa perception du monde. Il divise son entourage en deux catégories bien distinctes : d’un côté, ceux qu’il a le devoir de protéger ; de l’autre, ceux qu’il doit éliminer. Aucune nuance ne vient troubler cette vision tranchée.

Il a toujours été ainsi. Esclave des volontés divines, il n’a trouvé la liberté que par la main de Rex Lapis, son Seigneur, à qui il a voué sa loyauté la plus sincère. Quiconque entrave sa route ou ose tourner en dérision ce qu’il incarne s’expose sans appel à la lame de sa lance. Même ceux qu’il pourrait considérer comme des proches ne sont pas à l’abri de sa foi inébranlable. Il protégera son Seigneur jusqu’à son dernier souffle, car sans lui, il ne serait rien d’autre qu’un démon consumé par la haine.

Dans son esprit, quiconque ne fait pas partie de ceux “à protéger” est aussitôt relégué dans l’autre catégorie : “à éliminer”. Une liste noire, vaste et silencieuse, dont les noms se sont effacés au fil des siècles, car tous ceux qui y figuraient ont depuis cessé d’exister. Désormais, seuls les monstres et sa dette karmique y subsistent, en témoins d’un fardeau qu’il porte seul.

Il a longtemps défendu la ville. Au début, 5 était son équipe, maintenant il est seul. Bosacius, Indarias, Bonanus, Menogias… Tous ont succombé à leur dette karmique. Xiao, lui, lutte inlassablement depuis des siècles pour ne pas sombrer à son tour, bien qu’il sente, au fond de lui, que la fin approche.

Depuis toujours, il veille sur Liyue. L’auberge de Wangshu est son lieu de repos. C’est là qu’il trouve le calme nécessaire à sa mission. De ce perchoir, il observe les alentours et guette le moindre trouble. Le vent, ni trop doux ni trop fort, y souffle avec justesse. C’est aussi le seul endroit où il se permet une once de plaisir : le tofu aux amandes, simple repas mortel, mais dont l'absence de goût était apprécié pour son palais trop sensible. À ses yeux, trop de saveurs nuisent à l’essentiel.

Puis un jour, sa liste noire s’est agrandie. Un nouveau nom est apparu… Childe… Un simple mortel… qui avait osé se dresser en égal devant son Seigneur. L’affront était impardonnable.

Xiao se souvient de ce jour maudit où tout bascula. Lors du rituel de l’Ascension, le corps de Rex Lapis fut retrouvé sans vie, au cœur même du Port de Liyue… Il… Xiao ne savait pas dire. Il n’y croyait pas ! Qui pouvait tuer son Seigneur ?! Il est le plus puissant de tous ! Et qui pouvait le trouver ? Même les Adeptes ne peuvent retrouver facilement son Seigneur… Non… Cela ne pouvait être qu’une rumeur. Xiao devait en avoir le cœur net. Son Seigneur ne pouvait être mort.

Des rumeurs accusaient deux étrangers, venus de terres lointaines, d’avoir causé cette tragédie. Aperçus près du lieu du crime, ils avaient fui à la vue des gardes. Xiao jura de les traquer et les retrouver… Il se vengerait de son Seigneur. Mais au fond de lui, il savait : deux simples mortels ne pouvaient avoir abattu le plus puissant des Archontes. Quelque chose d’autre se tramait dans l’ombre.

“Pour ceux qui ne voient pas, il ne faut pas juger un livre par sa couverture…” dit Xiao en regardant un mortel accompagner d’un guide volant. Un duo de mortels inhabituels et suspects mais arborant un Talisman de Permission. Cela l’empêche de s’attaquer à eux et il s’en va pour enquêter ignorant les grincements agaçants du mortel volant. Celle aux cheveux dorés avait l’air tout à fait unique.

Peu après, il se rendit au Port pour retrouver Ganyu. Mais ce qu’il découvrit le frappa de plein fouet : le chaos régnait, et la nouvelle était désormais incontestable. Le Souverain de la Roche… était bel et bien mort.

“Xiao attends, tu devrais te calmer avant de…” tenta de l’arrêter Ganyu, visiblement inquiète, la voix tremblante sous l’effet de la fatigue. Ses traits tiraillés et les cernes sous ses yeux témoignaient du poids immense qu’elle portait depuis les récents événements. Une tension généralisée s’était abattue sur tous les domaines administratifs, politiques et spirituels du Port de Liyue. Des enjeux que Xiao, en tant qu’Adeptus, ne pouvait pleinement saisir. Pourtant, en voyant l’état de son ancienne camarade, il consentit à ne pas laisser éclater davantage sa colère, par respect, ou par retenue.

“Mon Seigneur ne peut mourir aussi facilement. Sa mort n’est que annonciateur d’une crise imminente. Quelque chose se trame dans l’ombre. Je vais enquêter.” Xiao prévient avant de disparaître. 

Par la suite, Xiao convoqua les autres Adeptes afin de discuter de l’avenir de Liyue et du rôle que les êtres immortels devaient y tenir désormais. Après de longues délibérations, un consensus fut trouvé : ils n’interviendraient plus dans les affaires des mortels… sauf en cas d’extrême urgence.

Cette urgence survint bientôt. Un ancien ennemi de Morax, scellé depuis des temps immémoriaux, fut libéré par les Fatuis : Osial, la bête divine autrefois repoussée par la puissance du Souverain de la Roche. Tout s’emboîtait. Les responsables de cette profanation, les Fatuis, étaient également liés à la disparition de Rex Lapis. Après avoir volé la Gnose du Seigneur Barbatos, ils avaient osé s’en prendre à celui de Liyue… Ils ne devaient pas s’en tirer à si bon compte. Xiao les retrouverait. Il les réduirait au silence.

Après effort combiné des Adeptes et mortels, le combat s’annonçait rude. L’intervention d’une certaine voyageuse avait changé la donne. Jeter la chambre de Jade remplit de talismans de scellement sur Osial avait permis au port de Liyue de triompher.

La voyageuse était.. spéciale. Capable de manier plusieurs éléments sans le besoin d'd’Œil Divin, elle brisait toutes les règles. Elle incarnait à elle seule une force ancienne et inconnue. Aux yeux du peuple, elle devint le Héros de Liyue. Aux yeux de Xiao… elle était une lumière.

Quelque chose en elle le touchait. Une pureté, une droiture… quelque chose qu’il ne possédait plus, lui, dévoré depuis tant de siècles par une dette karmique dont le poids ne cessait de croître.

Puis, la vérité éclata enfin. Rex Lapis était toujours en vie. Sa mort n’avait été qu’une mise en scène, une épreuve destinée à observer si les mortels pouvaient gouverner sans l’appui divin des Adeptes. Et ils avaient prouvé leur valeur. Certes, les Adeptes étaient intervenus, mais la victoire était principalement due au Qixing et à leur sens de l’organisation.

Toutefois… une ombre subsistait. Son amant n’était que l’ennemi de la nation, Tartaglia, le Onzième Exécuteur des Fatuis, Childe. Ce misérable mortel osait s’accrocher au bras de Morax comme une sangsue parasite. Si ce n’était pas l’amour de Mora- non Zhongli, Xiao l’aurait déjà transpercé de sa lance. Malgré son titre de “copain de Morax”, Tartaglia faisait partie de sa liste “à éliminer”. Jamais il sera un proche ou un ami. Il doit s’assurer que Morax ne finit pas sa vie avec ce mortel ! Il ne le mérite pas. Ce n’est qu'un Fatui sans valeur. Un soldat au service de la Tsarine. Un espion ! Un traître ! 

Il n’était pas digne d’être à ses côtés.


“Qu'est-ce que tu fais là, sale Fatui ?” exige Xiao le ton méprisant, en apercevant l’homme qui occupait son endroit favori. Le sommet du toit de l’auberge de Wangshu, habituellement baigné d’un silence apaisant, semblait souillé par la simple présence de Tartaglia. Ce parasite aux cheveux de feu se permettait d’aller où il semble après avoir hypnotisé son Seigneur. Comme s’il avait le droit d’exister aux côtés de Morax.

Sa colère décuple en constatant le silence désinvolte de son interlocuteur. Le Fatui, tranquillement assis, l’observait sans un mot, sans la moindre once de culpabilité. Cela n’était qu’une provocation de plus. “Je t'ai dit : Qu'es-ce que tu fais là ?! Tu es devenu sourd maintenant ?!”

Il serre ses poings alors que celui-ci lui répond en levant lentement les yeux au ciel, un soupçon d’ennui dans le regard. : “... Peut-être que j'avais envie de prendre l'air non ?”.

La réponse, pourtant anodine, fit grincer Xiao des dents. Il n’avait, en réalité, jamais revendiqué ce lieu de manière officielle. Les propriétaires de l’auberge avaient simplement appris à ne pas le déranger, respectant sans mots dits ce territoire invisible qu’il s’était approprié. Rongé par un embarras qu’il dissimulait mal, il détourna brièvement les yeux, les joues légèrement gonflées.

“Tu pouvais prendre un autre endroit pour prendre l'air.”

“Oui mais je suis là donc tu vas devoir en trouver un autre si tu n'aimes pas ma présence.”

“Pfff, évidemment que j'aime pas ta présence, personne ici approuve ta relation avec Morax. Les Adeptes sont assez cléments mais perdent patience à chaque fois que tu apparais aux côtés de notre Seigneur. Ils espèrent juste que ta fratrie ne finisse pas aussi indignes que toi avec ces sales Fatuis.”

Il pensait atteindre une fois de plus l’homme par ces mots. Pourtant, quelque chose changea. Tartaglia ne souriait plus. Son regard, d’ordinaire chaleureux en présence de Zhongli, s’était glacé. L’amour qu’il affichait envers le Seigneur semblait avoir disparu, remplacé par une froideur tranchante. Un instant, Xiao eut l’étrange impression d’être face à un véritable Exécuteur. Pas à ce pantin amoureux, mais à un soldat.

“Retire ce que tu viens de dire.”

“...hein ?” Quelque chose avait changé. L’atmosphère était devenue plus lourde, plus menaçante.

“Tu es devenu sourd, hein ?”... Childe s'avance avec un sourire amère. “2 millénaires t'ont rendu sénile ? J'ai dit retirer ce que tu viens de dire sur ma famille, Xiao.”

“Et pourquoi ça ? Ce n'est que la vérité.” L’air s’électrifia autour d’eux. Xiao sentit le poids de l’hostilité l’écraser. Il avait devant lui non plus un amant collant, mais un ennemi. Il fit apparaître sa lance, prêt à en découdre. Le combat fut bref, mais intense. Et contre toute attente, il se retrouva au sol.

Un geste, une prise. Simple, rapide. La technique utilisée par Tartaglia n’avait rien d’extraordinaire mais cet art était unique (c’est du judo, chérie~) pour le mettre à terre et envoyer son arme au loin.

Xiao aurait pu utiliser sa puissance d’Adeptus, bien sûr. Il le fait toujours face à ses ennemis. Mais… Tartaglia est-il réellement un ennemi ? …

[Ȏ̵̳̍Ǘ̸̼̟̺̋͠Į̶̻͍̄̈́̍]

Qu’est-ce que c’était ?

Tartaglia exige des excuses de sa part alors que l’Adepte regarde surpris Tartaglia. Il avait l’air tellement différent qu’hier. Lui qui était toujours attaché à son Seigneur et dont sa loyauté reste à désirer. Son expression… on dirait quelqu’un d’autre.

"Qu'est-ce que tu fais Childe ?!" Dit une voix grave et menaçante appartenant à Morax. Il regarde Childe s’écarter alors que son Seigneur le relève…

...

...

...

“Pfff… bon débarras. La dignité de mon Seigneur restera intacte.” dit Xiao satisfait en observant Tartaglia s’éloigner d’un bond agile au-delà du balcon de l’auberge. Une chute d’une telle hauteur aurait pu être fatale, mais le Fatui avait toujours eu le don de retomber sur ses pieds, hélas (il aurait préféré mort). Mais il a rompu avec son Seigneur. Son Seigneur était enfin libre. Du moins, le croyait-il.

“Xiao, ça suffit. Tu as été trop loin.” réprimande froidement Morax. Xiao se retourna, stupéfait, incapable de comprendre. Pourquoi cette colère ? Pourquoi cette réprimande ? Il reprend vite un air mécontent.

“Je ne fais que dire un fait général. Tous les Adeptes ne sont pas d’accord sur votre relation avec ce soldat. Il est l’Avant-Garde de l’Archon Cryo. Un ennemi.”

Mais ses mots furent aussitôt avalés par le grondement sourd de la terre. Autour d’eux, le sol vibra violemment. L’air lui-même semblait se tordre, saturé par l’énergie Géo de Morax, condensée et furieuse. Des fissures serpentèrent sur les dalles du toit, les fondations de l’auberge tremblèrent. En contrebas, des cris s’élevèrent : peur, panique, terreur. Xiao baissa les yeux, soudain figé par l’effroi. Il tomba aussitôt à genoux, ses paumes sur le sol qui palpitait comme un cœur battant sous la colère divine.

“Cet Adepte ne savait pas que vous aviez autant d’autorité pour estimer qui est digne de se tenir à mes côtés. Je crois avoir donné trop de liberté à certains.” Xiao sentit son souffle se bloquer dans sa gorge. L’énergie Géo, lourde comme une montagne, s’enroulait autour de son cou comme une main invisible. Il avait failli. Pire encore, il avait offensé son Seigneur. Il méritait cette punition.

“Mon Seigneur ! Calmez-vous, les habitants commencent à s’enfuir !” ose demander Xiao.

Un silence s’abattit. Puis, lentement, la pression se relâcha. Le pouvoir de l’Archon se retira, tout en retenue mais avec un avertissement clair.

“Je vais te laisser réfléchir à tes actions et les conséquences que cela a provoqué. Vous n’acceptez pas Childe, je le consens. Mais il s’agit de mes sentiments pour lui. Il était le seul à pouvoir se tenir à mes côtés et en tant qu’immortel, je veux chérir chacun de ses instants jusqu’à sa mort.”

Xiao regarde Rex Lapis partir le laissant sur le toit alors qu’il reprend sa respiration. Toujours agenouillé, il sentit enfin l’air revenir à ses poumons alors que l’énergie Géo se dissipait autour de son cou. Il respira avec difficulté, le regard rivé au sol. Morax n’avait pas simplement été irrité… il était furieux. Les questions paniquées de la propriétaire de l’auberge lui parvinrent comme à travers un brouillard. Il ne répondit pas. Son esprit fuyait déjà. En un éclair de lumière, il disparut.

Il se retrouva dans une clairière oubliée, perdue dans une forêt reculée au nord. Là où seuls les esprits errants se regroupent. Là où la lumière du soleil peinait à percer à travers les feuillages, et où le bruit des fantômes était le seul compagnon. C’était un lieu maudit pour les mortels. C’était un lieu isolé et un endroit où pouvait aller Xiao pour se cacher et réfléchir.

Il s’écroula dans l’herbe humide, le souffle court, les membres tremblants, avant de se recroqueviller sur lui-même. La respiration saccadée, il tentait désespérément de reprendre le contrôle de son corps. Mais quelque chose en lui grondait. Une énergie noire, instable, l’enveloppait lentement comme une brume empoisonnée. Elle s’insinuait sous sa peau, tiraillait ses nerfs, compressait sa poitrine.

C’était comme si chaque membre de son corps voulait se détacher, arraché par une force invisible et cruelle. Il mordit sa lèvre jusqu’au sang. Puis, il cogna violemment son front contre le sol, cherchant à tout prix à retrouver une forme de lucidité. La douleur – cette douleur qu’il connaissait si bien – était sa seule ancre, la seule chaîne qui pouvait encore l’empêcher de sombrer dans les abysses de sa dette karmique

Il se sentait partir… Non… Il ne devait pas céder. Pas ici. Même si ce lieu était isolé, même si les vivants n’y posaient plus le pied depuis des siècles, il devait rester fort. Il devait se relever. Pour protéger ce monde. Pour expier ses fautes. Il doit faire amende honorable à Rex Lapis. Il doit s’excuser auprès de Tartag-

“Pourquoi t’excuser ? Tu n’es pas en tort !” Crie une voix dans sa tête. La voix était bruyante, brutale. Xiao ouvrit les yeux, haletant. Son regard fouilla les ténèbres autour de lui. Il était seul. Pourtant, il l’avait entendue. Cette voix… Cette ombre. Et elle riait maintenant, d’un rire grinçant qui n’avait rien d’humain.

“Tu… laisse-moi tranquille !” "N̶̻̽͗ȯ̴̩͛n̵̼̈́̅,̸̙̈́͊ ̴̮̎̅n̷̠̍̒ò̸̗͠n̷̢͋̓,̸̞̈́̕ ̶̖͌͠ṫ̴̢̛ṳ̵̈́̿ ̵̅͊ͅd̶̟͂̓o̴̮̓̅ḯ̷̪͘ṡ̶̫́ ̷̜̓͝a̸̝̓̀c̶͓̆͘c̵̤̾͘ȯ̶͔͠m̴̖̊̆p̴̛̯̉l̷͓͠i̴͎͗̓r̶̤̿̇ ̷͎̇͊t̷̺͌͛ŏ̸̜̍ñ̵̗̎ ̶̠͋ȑ̷̗̇ơ̴͇̂͊l̵̯̉ë̶̜́͘,̷͓̌͒ ̴̩͗̀A̵͙̔̇d̴̗͗̋e̶̠̅̚p̵̬̾̍t̷̳̒͠e̸̯̒̀ !̷̼̕͠ T̴̖͂̃ą̴͗͂ń̶̤̋ť̸̖̇ ̴͔̊̕q̸̠͋u̴̺͝ẽ̷̫͘ ̴̟̚͠j̷̙͑̈́e̵̫̓ ̴̙͌̽s̴̖̍ṳ̸͗ỉ̸̯͒ṡ̷͓ ̸̤̑̌l̴̺̉͌à̵͂͜,̷̭̿͘ ̷͔́̎t̴̼͋u̶̦̒͌ ̶̰͑̌d̸̮̐͊ȏ̴̜̽ḯ̸̥s̷̺͛ ̵͖̈́a̸̳͘c̸̢̒̆c̵͉̎́ê̸̅͜n̶̯̍͝t̶̙̆̑u̷̼̅͝ẹ̸͌͘r̶͎̍̄ ̷̟̑̍ĺ̵̝̈́ě̴̝ ̵̓̕ͅr̷̼̍ố̷̭l̶͕̃̚e̵̱̎͠ ̷̤͗̂ḏ̴̇̓u̶͙͝ ̵̟̀V̸̩̓͝i̸̳͋l̴͇̕ȁ̶̞̕i̶̺̒͝ń̶̠̋.̴̦̀ Ț̵̑̃ȯ̴̗̎ñ̷̟͠ ̵̪͘ṟ̸̒̕ố̸̬͘l̸̢̍̉e̴̊͝ͅ ̶͚̅͘d̵̨͒̆e̴̔͒ͅ ̶̜̃Ĉ̶̱a̷̞̾̓t̸͎̾a̸̖̒͘l̵̯͗͗y̷̱̽͝s̵̻̈́̿e̸̢̍̀ú̷̥̎r̶̘̉͂ ̵̜̒̆d̴̤̈́͋o̵̩͐̕i̴̮͠t̶̎̃͜ ̷̙̒̿ê̵̥̍͘t̷̗̂̈́r̸̦̉ę̷͌ ̵̟͒́l̶͖̕à̴̙̍ ̷͕̂!̷̬̇!̴̩͘̕ ̷͙̌A̷̞̒́H̶̙̀̆A̵̜̿H̷̫͗A̴̛̱̒Ḧ̵̠̌Ȁ̷͙͆ !̴̡̓́" (Non, non, tu dois accomplir ton rôle, Adepte ! Tant que je suis là, tu dois accentuer le rôle de Vilain. Ton rôle de Catalyseur doit être là !! AHAHAHA !")

Xiao grince des dents alors qu’il se cogne contre le sol. Il voit les gouttes de sang sur le sol mais il les ignore. Il veut que cette voix arrête de crier. Il ne comprend pas les termes mais… il veut quelque chose de lui. Il ne le laissera pas.

Xiao serra les dents, les yeux brûlants de larmes et de rage. Il frappa encore une fois le sol de sa tête. Du sang perlait de son front, mais il n’y prêta aucune attention. Il voulait que ça cesse. Que cette voix se taise. Il ne comprenait pas ces mots : catalyseur, vilain, scénario… Mais cette chose veut quelque chose de lui. Il ne la laissera pas.

“Je m’en fiche, tu n’es qu’une voix !” s’écria Xiao alors que la douleur le rend engourdi mais il s’efforce de rester conscient. Il lance sa lance dans la direction de l’ombre, qui se dissipa, pour aussitôt réapparaître derrière lui. Une main glaciale, ou l’illusion d’une main, effleura sa nuque, et Xiao sentit son souffle se couper. Il suffoquait. C’était comme si cette chose lui soufflait à l’oreille, comme si son venin voulait infecter jusqu’à ses pensées les plus profondes.

Non. Il.. il ne se laisserait pas tomber. Il parviendra à surmonter cette crise, il s’excusera auprès de Tartaglia. Avec du recul… il avait tort. Tartaglia est comme lui, un soldat, un pion, quelqu’un qui a été sauvé et qui sert son sauveur. Tout comme Xiao avait sa loyauté pour son Seigneur, Tartaglia l’avait pour la Tsarine. Cet amour relève d’un miracle. C’est Xiao qui était aveugle… Il doit s’excuser, il ne peut ruiner la seule paix de son Seigneur. 

Mais l’ombre le serra plus fort encore, invisible et suffocante.

Xiao crie et s’étouffe alors que l’ombre le serra plus fort encore, invisible et suffocante. Il tente de se libérer mais sa main traverse l’ombre qui cri de colère. “Ḯ̶̗͋l̷̫̕ ̴̮͠e̵̤͗̈́s̴̪̆͐t̶̠̿̾ ̷̹̍h̸̳̓̊o̷̲̽̈́r̵̜̀̔š̶̻̀ ̶̼̓̽d̶͇́ê̷̖̊ ̴̢̈́͗q̵̪͒̓u̴̫̎̉e̸̬͋͌s̵̪͠ẗ̴́ͅî̸͖̄o̷̤͌̊n̴͚̍ !̶̡̏T̴̯͑ő̴̬n̶̰̍ ̸̼̒s̷̢̋͝e̵̻͠u̵̙̎l̵̼̋̓ ̶̞͗r̶̺͑ǫ̶̂̒l̷̮͋e̵̼͌ ̸̠̈́ē̵̟s̴̹͠ṭ̷͠ ̶̺̈́d̶̨̽̈́e̷͓͗͘ ̵͕͑͛p̶̺͐͠r̴̯̔̂ö̶̻́̊v̶̥͗o̷̗͝q̸̞͑̎u̵̜͠ȇ̸̦́r̶̩̈́ ̷͙̾l̵̼̋a̵̡̓̾ ̵͍̈́̄c̵̜̾h̷̥̓u̸͛̃͜t̵͎̓ë̶͇ ̴̰̒̄d̵̮̈́u̷̡̐ ̷̢̄͘V̵̲́į̷̑l̴̼̇ą̵̽̆i̴̜̾ñ̴̡ ̴̱͒e̵̛͇t̵̫̅̆ ̷̙̌̇d̸͙̉u̶̘̚͝ ̶̢̎r̸͇̈́̅ẻ̴̦v̶̞̽̇e̸̖͌̈́į̶̂̐l̶̳̿̃ ̸̳̒͘d̸̮̓̀ǘ̵̜͝ ̵̖̓̃P̸̞̈́͒r̷̘͠ő̵̡t̵̬̏a̴̺͋g̶̜̿̍ő̸̙̀ñ̶̺̋ì̴̮͘s̴̱̍̃t̵̠̔̄ë̵̢̅ !̷̱̌T̵̼̓ù̶̢ ̴̡̔ṉ̶̒’̴̹̾e̸̯̓s̷͗͜ ̴͓̓q̸̤̄̃ṵ̷̌͐’̸̭̍ǘ̷̧ṅ̴̟ ̵̞̀Ṗ̶̯́N̷̜̾J̷̝̉ ̷͓̉̇d̵̘̚a̵̻͋ń̷͕s̶̡̑ ̶̥̿m̷̖̀͌ȏ̵̱ñ̴̖ ̴̱̓s̴̭͗͌c̵̳̚é̵͎͋ň̸̡a̶̹͊r̴̳̈́͛ḯ̵͉o̸̼̒͐ !̷̯͑” ("Il est hors de question ! Ton seul rôle est de provoquer la chute du Vilain et du réveil du Protagoniste ! Tu n’es qu’un PNJ dans mon scénario !")

“Tais-toi !” hurla Xiao d’un cri déchirant et se débattant. Et alors, tout bascula.

Il ouvrit les yeux dans un sursaut. L’air était chargé d’humidité, le silence presque sacré. Il était désormais debout, trempé, au cœur d’un point d’eau limpide. Les reflets lunaires glissaient sur la surface. Devant lui, drapé dans les brumes, se dressait un ancien temple oublié, dont les pierres recouvertes de mousse semblaient respirer encore.

Ce lieu… Il le connaissait…


“Je m’en fiche, tu n’es qu’une voix !” s’écria Xiao alors que la douleur le rend engourdi mais il s’efforce de rester conscient. Il lance sa lance dans la direction de l’ombre, qui se dissipa, pour aussitôt réapparaître derrière lui. Une main glaciale, ou l’illusion d’une main, effleura sa nuque, et Xiao sentit son souffle se couper. Il suffoquait. C’était comme si cette chose lui soufflait à l’oreille, comme si son venin voulait infecter jusqu’à ses pensées les plus profondes.

Il suffoqua. Puis une vive douleur traversa son épaule. Une chaleur… Familiarité… Bosacius… Cette énergie… ancienne, puissante, fraternelle… Ses paupières se soulevèrent. La brume noire se rétracta. La voix hurlait déjà, déformée par la panique : “N̶̖̈́ô̸̬n̵̤̈́ ̶̟́n̶͇͊ō̶ͅn̵̎ͅ !̴̫̚ T̴̗͘u̵̹͂ ̴͕̐n̶̠̓ē̷̖ ̸͓̔p̸̛͜e̴̳̅û̶̱x̶̙̾ ̵̪̀p̶̠̓a̵̫͗s̸̫̒ ̸̨͛r̵̥̄ẻ̷̯ẗ̷̫́r̷̥̀o̸̬͘ũ̶͎v̵͓̈́ë̵̬́r̶͙̍ ̶̧̊l̴̠̈́ả̶̯ ̵͇̄c̸̙͋ơ̸̪n̵͈̏s̴̺̏ĉ̶͖ĭ̵̲e̶̢̕n̴̙̈́c̸̗̎e̷͎͑ !̷̰́T̷̢̈́ǘ̸̩ ̶͚́n̴̥͒e̶͓̿ ̵̰̊p̶̻͗e̷̼͘u̷̟͂ẍ̵͎ ̶̲̐p̷̞̌ȁ̸͎ś̵͓ ̸̺͂!̶̺̑!̵̘͌!̴͙̄!̶̙͝!̴̘̎" ("Non non ! Tu ne peux pas retrouver la conscience ! Tu ne peux pas !!!!”)

Mais Xiao la repoussait. Il regarda devant lui et ce qu’il vit le figea. Tartaglia.

Le Fatui était là, figé, horrifié, son regard rivé sur lui. Et dans cette expression, il n’y avait ni haine, ni arrogance, mais un mélange de terreur et d’inquiétude sincère. Même s’il ne l’aimait pas, même s’il le haïssait peut-être, jamais Xiao n’aurait voulu causer du tort à ce que son Seigneur chérissait tant. Il… pourquoi est-ce…

[E̴̜̪̪̻̾͐̈́R̷̲̪̝͒͛͝R̶̡̯̼͉͋E̴̡͎͇̓͂̏U̸͍͉̞͈͊̐̒R̷̡̬͍̩̆͋͑]

Il se souvient !

“Je me souviens… Tu…”

Mais la voix éclata d’un rire dément :  “À̶̬Ȟ̴̡Ḁ̴͒H̵̢̕Å̸̳H̶̟̋Á̴̟Ĥ̸̰A̶̫̒ !̴̯̿ T̶̜̂u̷̡̐ ̴͇̈́p̵̜̌ë̴͎́n̸̠̊s̴͇̾a̵̺͋i̶̙̊s̶̜͆ ̴̭͒v̶͎̎r̴̠̓á̶̠į̷̍m̵͓̔e̶͓̋n̶͓̽t̴̤͝ ̴̦̍q̸͍̍u̸̓ͅȅ̵̪ ̴̗͘ẗ̵̢́u̷̱̅ ̴̿͜a̶̰̓l̷̺̓l̴̟͂à̶̢i̸̳͊s̵̡̉ ̶̜͆s̷̝̿o̸̩͛r̷̲̊t̴̘̋ï̴̧ŕ̵̤ ̶̯͋d̵̤̈́e̶̫̒ ̷̝̍l̴̩̂à̴̜̕ ?̶̖̒ S̸͓̎i̶̬͒ ̸̹̐t̵͉͋ǘ̴̯ ̸̭̌n̷̥̅è̶͕ ̵̗̓p̶͙͋̃e̷̦̿ủ̴ͅx̸̫͝ ̶͉̈́a̷͇̾c̶̰̄ć̴̱ŏ̴̼m̸̢̽p̶̟̐ḽ̸͋ḯ̶̫r̵̦̿ ̴̠̒t̸̥͗ö̵̮n̴̞͠ ̵̪́r̶̞͂ô̴̯̄l̷͔̉é̸͓,̸͖̕ ̸̲̂a̴̻͛l̵̨̄ọ̴̈́r̸̩͝ŝ̴̬ ̴͙̐t̴̠̅u̴̞̅ ̶̳̋n̸͈͝e̶̺͠ ̶̡̐m̶͉̏'̸̤̉e̸͉̍s̵̿ͅẗ̵̺ ̴͉̽p̴̢͗l̷̜̾u̵̠͛s̷̗̾ ̵̰̅d̸̻̄’̴̪̕ã̸̯̕ù̶̦c̸̊ͅṷ̵͑ǹ̸̡e̷͖͐ ̴̛͓u̷̼̾t̸̢͝i̶̭̊l̴̖̎ỉ̴̡t̵̫̽é̶͓̂ !̸͕̽ J̵̰̈́ë̴̤ ̷̥̉t̸͚͗̈ŕ̸̥ŏ̸̲ṷ̵̓v̶̼̉ë̴̘r̷̺͝a̸͓̽ḯ̶̹ ̸̥̍q̵͈̄u̷̝͑è̷̬l̸͗͜q̶̟̐ṷ̵̊’̴̝͛û̵͚n̷̬̿ ̵̡̑d̸̲̃’̶̞̎a̷͙̕u̸̫͂t̵͍̏ŕ̶̭ȇ̶̖ ̴̹̀p̸͎͠ơ̷̟u̶̥̾r̴̥̽ ̶͓̍c̶̦̑ë̵̢́ ̶̟̂r̷̬̃ô̸̠̽l̵͚͝ê̴̡ !̶̺͠ " ("AHAHAHAHA ! Tu pensais vraiment que tu allais sortir de là ? Si tu ne peux accomplir ton rôle, alors tu ne m'est plus d’aucune utilité  ! Je trouverai quelqu’un d’autre pour ce rôle !”)

La dette karmique se resserra autour de lui comme une étreinte mortelle. Elle l’écrasait, le noyait. Xiao serra les dents, luttant contre les ténèbres. Il savait que ses forces déclinaient. Il n’avait plus beaucoup de temps. Pourtant, une chose le réconfortait. Il entendait la voix de Tartaglia. Agacante. Bruyante.. Mais vivant…

Et cela suffisait… Un faible sourire étire ses lèvres ensanglantées. Il sombra dans l’inconscience, le cœur apaisé d’avoir, pour une fois, su protéger au lieu de détruire. Même s’il devait tomber ici, il n’avait pas ajouté une tragédie de plus à l’histoire de son Seigneur. Il n’est pas mort dans cette chronologie de ses mains.


… C’était quoi cette vision ? Pourquoi est-ce qu’il a vu Tartaglia ? Est-ce qu’il est mort ? C’est impossible ! Il ne peut pas voir dans le futur… Il hallucine.. il devient fou… “Xiao…” 

La voix… Ce timbre. Xiao lève la tête si brusquement que son cou aurait pu se tordre mais la voix semblait lui accorder quelques minutes avant de le tuer. Il regarde avec horreur Tartaglia s’approcher… Non, il hallucine… Il ne va pas… Cette vision… il ne peut pas… Il doit empêcher cela !

Il s’apprêtait à prendre sa lance pour achever sa propre vie. S’il doit mourir, qu’il le choisisse ainsi. Qu’il arrache le destin de ses propres mains, avant que celui-ci ne se réalise. Mourir de sa propre main plutôt que devenir l’outil d’un futur qu’il refuse. Mais l’ombre ne le permit pas.

Un hurlement strident fendit l’air. L’aura obscure s’enroula autour de son poignet, le tordant jusqu’à ce qu’un cri déchirant s’échappe de ses lèvres. “N̵̛͇Ȯ̸̘N̵̡̿ ̵̞̈́N̸̪͗O̴̰͆N̷̜͝ ̵̥͗Ǹ̶̞O̷̰̚N̷̞̕ !̶̳̇ C̵̺͛o̶̧͊m̴̼͝m̷͍͌e̵̛̖n̵̥̉t̸̻̄…̴̠̀ ̴͍̚c̵̗͗o̶̲͂m̸̫̅m̴̡̒e̷̳͑n̸̼̂t̶̪̎ ̵̯͒ṕ̶͉ĕ̸̖u̵̺̓x̴̭͛-̸̧͛t̵̙͋u̶̙̔ ̶̥͛t̸̒ͅ’e̵̯̓n̵̗̓ ̷͔̑r̴͓̂á̶̱p̶̪̕p̴͇̊ẽ̴̝l̶͕̊e̸̹͊ṙ̶̦ ?̸̾ͅ!̴̥̋ J̶̠̚ḙ̵̎ ̷̣͋n̶̫͋e̴̮͊ ̷̮̒l̶͙̓a̶̘͐į̵͠s̵̘̉s̴̱͂e̵̳̐r̴̟͌ǎ̶̖ḯ̸ͅ ̶̦̈p̸̻̾ä̴̜́s̴̤͗ ̵̯͋l̸̼͘ę̵̄ ̶̝͐s̸̺͛c̷̡̃é̴̫͐n̵͎̂a̴̖͐ř̸̗i̶̝͗ô̶̝ ̸͔͆f̸̫͝l̴̯̓a̷͍͗g̴̗̉r̶̘̿ẻ̶͓r̶̖̈́ !̵̜̾ Ț̷̍ü̵͎ ̴̪̏m̶̱̏o̸͎̿u̶̥͗r̴̭͌r̷͎̽ä̸̙s̵̡̒…̸̤̿ ̷̡̋d̷͓͒e̴̦̎ ̵̧͆l̶͕̂ȃ̴̙ ̵̨̎m̸̥̐a̷̱͒ì̵̞n̴̫͒ ̶̲̌d̵͍̄ũ̵̬ ̷̗̃V̶̱͐į̵́l̸̮̍a̴̫͒ị̸͒n̷̺̓.̸͎̈́ " ("NON NON NON ! Comment te souviens-tu ?! Je ne laisserai pas le scénario défaillir ! Tu mourras de la main du Vilain !”)

Il ne comprenait toujours pas. Ces mots, ces noms… Vilain, scénario, rôle, PNJ… C’était comme si quelque chose ou quelqu’un dictait sa vie, depuis toujours. Comme s’il n’était qu’un pion dans une histoire qu’il n’a jamais choisi de vivre. Mais il refusait ce destin. Il le refusait de toute son âme. Il doit empêcher cela ! “J̶̣̏e̴̲̕…̷̳̑ ̴̟̔v̷͕̿ơ̷̘ǐ̴̦s̶̞͂…̶̲͝ ̷͖͑ō̶͚h̶̻̃…̵̠̎ T̷̘̈́u̵͚͋ ̸͈̕c̶̯̊o̷̲̽m̴̯̈́m̶̘̓ë̴̱́n̵̘̚c̸̪̍e̴̼͝s̵̟͗ ̸̯̀à̸̡̊ ̵̯͝t̶͓͐e̶̤͘ ̴͖͝l̵̹̉i̴̩͘b̶̲̅é̴̺̓r̵̛̦e̵̩͘r̶̺͘ ̷̦͗d̵͎͝e̶̝͊s̷̯̓ ̵̳́c̴͇̅h̶̞̍ǎ̷̮î̷̤̍ṅ̵̼é̶̮s̵̭͘…̸̘̿ C̵̪̑’̶̼͌e̷̦̕s̴̗͒t̸̼͑ ̵̳̊a̸̺͂d̸̻͊o̷͎̐ṛ̵̋a̵̫͛b̴̬̈́l̵̛͈ë̴̹́.̵̮̓ Ṁ̴̳ȁ̷̭ǐ̵͖s̶͍͐ ̸̡̏j̶̙̈́ẻ̶͓ ̶͕͛v̵̮̐ą̴̇ǐ̷̫s̴͓̑ ̶̩͘d̶̫̈e̸̻͗v̸̗̑o̷̥̚î̸̮r̴͕̎…̶̩͆ ̸̠̈́ṱ̸̄é̸͇ ̵̫͝r̶̡͝e̷̡͑m̸̥͗e̵̬͠t̴͉̀t̸̰̓r̶̯̉e̵̩̎ ̵̖͌s̵͙̎u̸̲͝r̷̼̀ ̴̢̀l̴̳͠ẽ̴̠ ̴̱̋d̸͎͝r̸̋͜ǒ̴͎î̵̱t̴̹̚ ̶̳̈c̴̲̎h̶̪͒e̶͕̎m̴̟̒ĭ̷̤n̶̨̂…̸͖̇ !̸̹̏ " ("Je vois que tu commences à te libérer des chaînes, je vais devoir te remettre dans le droit chemin !”)

La douleur fut soudaine. Tout s’effondra. Xiao sombra dans l’obscurité. Une obscurité épaisse, pleine de murmures, d’yeux invisibles, de chaînes invisibles qui l’enlaçaient à nouveau. Et cette fois, il n’était pas sûr d’avoir la force de se relever.


[Processus activé, le système contrôle actuellement votre corps.]

Hein ? Qui parle ? Xiao ouvre les yeux… Il… Tartaglia… Il regarde avec horreur ce qui s’est passé… Il avait sa main serré autour de son cou, son corps contre un arbre, son autre main tenait sa lance… Sa lance dans son cœur… Non… il… il a tué Tartaglia… Qu’est-ce qu’il a fait ? Il a cédé à sa dette karmique… Xiao sentit son esprit se fendre. Un hurlement silencieux naquit dans sa gorge. Il voulait mourir. Il aurait préféré que ce soit lui.

Pourtant, il sent apaisé… Il ressentait une étrange chaleur. Pas la chaleur du sang. Pas la chaleur d’un meurtre. Mais une énergie douce, fluide, familière. Une énergie d’Adepte.

Cette énergie… Bosacius ? Il était là… Il sent sa présence, il se sent en sécurité. “N̷̡̒O̸̙̅Ň̵̤ ̴̤͛N̶̪͒O̵̢̕N̶͎̅ ̷̫́N̷̡͠Ỏ̵̦Ṉ̸͛ !̸̟̃ Q̶̼̎ṳ̸̈́’̴̻̌e̴̜̓s̴̉͜t̶̽͜-̴͍̕c̷̥̓e̶̤̽ ̵̢̍q̸̠́u̸̜͘ỉ̷̻ ̷̱̓n̴̤͌e̸̲̎ ̵̤̂v̵̘́a̷̼͛ ̶̗̽p̶̞͠a̷̹͊š̵͍ ̶̹̆d̶͎̂ã̵̜ṋ̴͂s̷̱̈́ ̴̻͑c̶̼̓e̴̼͋t̴̬̽t̵̫̓e̸͔̅ ̸̞͠v̸̼̄ḯ̸͉ė̴̮ ?̷͉̇!̶̙͘ Q̷̖̚ủ̸̱i̵̲̓ ̶̪̽e̶̥͐s̴̞͠-̵̘́”̸̗͋ " ("NON NON NON ! Qu’est-ce qui ne va pas dans cette vie ?! Qui es-”)

La voix hurla dans sa tête une dernière fois, déformée, incohérente. Puis… elle se tut. Comme étouffée, arrachée de l’intérieur. Le silence revint. Il se sent libéré… Il ne sait pas pourquoi.

Pourquoi les yeux de Tartaglia sont rose-rouges ? Qui est-ce ? Il perd connaissance alors qu’il entend au loin une voix parler… En fait, il l’entend au loin sans comprendre…

“Le système a régulé la situation, le… corps en quelques secondes …de retour est entamé.”


Il ouvrit les yeux brusquement, haletant, la gorge en feu. Une pression étrangère et étouffante le pesait, comme si une main invisible s'était obstinée à l'étrangler jusque dans son inconscience. Pris de panique, il toussa violemment. Une gerbe de sang s'échappa de ses lèvres, éclaboussant le sol devant lui.… Quoi ? Qu’est-ce qui s’est passé ?...

Son regard embrumé balaya les alentours jusqu’à s’arrêter sur une silhouette tournée de dos, immobile. Une chevelure rousse flamboyante. Tartaglia !

“Toi ?! Qu'est-ce que tu fais là ?” s’écria Xiao, la voix légèrement éraillée. Ses paroles étaient moins tranchantes que d’habitude, mais la douleur dans sa poitrine, amplifiait son irritation. Il devait partir. Il devait rejoindre Morax. Un ennemi… non, une entité d’une puissance colossale avait peut-être pris possession de lui. Il ne pouvait pas rester ici. Il représentait une menace vivante pour tous. Il devait être surveillé, maîtrisé, contenu… avant qu’il ne soit trop tard.

Childe tourne légèrement la tête pour le regarder avec amusement : “Tiens, la belle au bois dormant s'est enfin réveillée.”

“La quoi ?” demanda Xiao sans comprendre, déconcerté.

Il se souvenait de cette voix. Cette voix… Il hurla soudain, croyant s’adresser à l’entité invisible qui l’avait possédé. Après tout, il doit être encore là pour l’éliminer. “Tu es là pour m'achever c'est ça ?!”

Il ne permettrait pas à cette chose de blesser Tartaglia.… La voix n’est plus là ?

“Et si c'était le cas ? Tu vas faire quoi ? Aller pleurer vers le grand Morax ? Que c'est mignon~” lui répondit Tartaglia.

Xiao serra les poings. Il ne parlait pas à Tartaglia. Il ne l’accusait pas, lui. Il s’adressait à cette autre présence… Mais Childe ne semblait rien percevoir. Était-il sourd à cette entité ? Aveugle à ce danger ? Était-il le seul à l’entendre ?

Xiao s'énerve et dit : “J'ai pas besoin de ton aide, je peux te tuer avant ! Je savais bien que tu n'étais pas quelqu'un de confiance !”

Cette voix peut être dangereuse et il se permet de le provoquer, ce n’est pas le moment ! Cette voix… ce parasite… représentait un péril bien plus grand. Il aurait dû parler plus tôt, se confier, demander de l’aide. Mais il avait laissé cette entité vivre en lui, l’accompagner silencieusement au fil des siècles, jusqu’à aujourd’hui. Il doit revenir et être surveiller ! Il…

“Car tu me faisais confiance, peut-être ?... dois-je te rappeler ce qui s'était passé tout à l'heure ?” demanda Childe en allant vers les deux armes éparpillés quelques mètres plus loin.

Il ne lui fait pas confiance. Il peut toujours être un traître, un espion de la Tsarine mais il fait confiance en l’amour qu’ils partagent Tartaglia et Rex Lapis. Mais alors pourquoi avait-il l’impression que cette conversation échappait à son contrôle ? Comme si… comme si chacun parlait de deux choses différentes. Un malentendu, comme diraient les mortels ?

Childe lance sa lance près de lui avant de rétorquer sur un ton moqueur : “ Mais ça me peine pitié de tuer plus faible que soi... tâche de mourir quand je ne suis pas à proximité.”

Sur ces mots, Childe retourne dans la forêt. Xiao le suivit du regard, figé. Puis il se laissa tomber au sol, le dos contre un arbre, s’accordant enfin quelques secondes de répit. Il ne comprend pas. Cette voix… non ces voix… Quelqu’un l’avait sauvé lui et Tartaglia. Cette voix… c’est la première fois qu’il l’entend aussi puissant et intense. C’est comme si cette voix voulait lui remplacer sa conscience.

Il se souvient d’avoir entendu les voix lorsqu’il a eu ses premières crises face à la dette karmique. Il ignorait la voix, pensant que c’était un symptôme classique de la dette karmique. Il n’avait parlé à personne pensant que c’était normal. Il était le plus jeune des Yaksha, il ne devait pas embêter ses supérieurs pour des choses aussi futiles. Il doit se tenir à leurs côtés pour combattre le mal…

Mais depuis la “mort” de son Seigneur. Cette voix lui semblait de plus en plus puissante et imposante. Il lui disait…

"T̸͖͑u̶̹͌ ̵̠̈́p̷̬͘ë̵̪́n̶̳͝s̵̩̐e̷̬͌s̶̠͊ ̵̻͘q̸͉̾u̴̺͊è̶̳ ̴̛̲ẗ̷͓́o̷̬̾n̴̳͌ ̷̡́Ś̴͎e̷͎͊ĭ̶̼g̴͖͝n̷̢͝e̸̳͗ǘ̶̻r̸͎̓ ̶̞̑e̴̞͂s̷̟̓t̴̤͛ ̴̪̈́ē̴͍n̵̠̈́ ̵͉͑v̷̡̄ȋ̴͓ë̵̢́ ?̷̦̌ ̷̫͂I̴͓͐l̴̢̄ ̸̟͗a̵̡͌ ̷̝͛é̵̤̏t̷͕̔é̷͇͝ ̷͔͂t̶̹̿u̴͓͌é̴̖͐ !̶̹̽ "

"Ć̸̬e̵͍͝ ̷̞̾ț̴͛ū̷̱e̸̛̘u̵͖̿r̵̛͇ ̷̞͑e̴̡̐s̵̩̈́t̵̟͛ ̵̺͠e̶̫̐n̸̖͘ ̷̗͊l̵̤̿i̵̹͊b̸̛̩e̴͙̿ȓ̵̞t̴̝͆é̵͍̎,̶͖͗ ̴͍͝t̵͔̎u̶̹̓ ̷̤͂d̶̬̐e̴͔͑v̴͘ͅr̶̯̈́a̵̬͝i̶̹͌s̷̞̀ ̴̯͝l̴̟̈́’̴̲́é̷̱͠l̵͓͌i̵̫̾m̴̹̈́ḯ̶̳n̸̮͝e̶̬̕r̸̝͌ !̷̬͑ "

"P̴͖͝ö̷̰́u̴͎͘r̸̗̓ ̴͚̋l̶̕ͅe̷̫̽ ̷͔͛b̸͔̔ì̶͖e̸̟̓n̵̢͑ ̵̹̓d̴̫͠e̸̳͌ ̸͇̋t̴͍̓ó̴̱n̸̡̎ ̵̬̚S̸̼͝ē̴̫ì̴̳g̴̤͑n̷͕̈́e̵̳͊ū̵̖r̴̮͌…̴͓̈́ ̷̼͑I̴̹͛l̶͖̋ ̴͖̑s̸͎̚e̸̼͆r̴̫̀a̸̫͝ ̷̝̿f̴̖̈́i̶͓̔e̴̬͌r̷̝̈́ !̵͔͘ "

"T̷̤͌u̵̬͋ ̷͔͋n̵͎̈́è̷͔ ̴̪͊d̸̟̎ë̷͖́v̶̮̑r̵̹͠a̵̱͗i̴̬̿s̸̯͋ ̶̳͊p̸̳̽a̷̳͠s̷̛͔ ̷̬̈́ê̷̼͠t̷̟̀r̶̝͆e̵̡͝ ̴̩͘c̴͓͋o̵̹͊n̴̰̏t̶̗̚é̴̩n̷̻̍t̷̀ͅ ̶̖́q̴̟̀ú̸͎e̵͍͝ ̵̟͛t̶͓̄o̶͖͑n̸̼͑ ̷̻͆S̶̩̈́e̶͙̚ĭ̸͚g̴̮̏n̶͖̐e̴͓̋u̵̯̚r̷͔͌ ̵̬͘ś̶̩o̷̲͠i̸̻̚t̶̖͌ ̸̩͌e̴͍̾n̷͓̐ ̷̬̑v̶̮͐i̴̫͊e̴̹͠.̴̪̿ ̴̫͝C̷̝̏e̸͓͗ ̶̛͔F̶̰͛a̶̝͌t̵͔͘u̶̩͗ḯ̵̮ ̵̬͂l̶̼̑u̴̹͝i̵͔̍ ̴͎̚a̶̖̓ ̵̦̌l̴̯͊a̷͕̿v̷̛̮é̷̢͐ ̵͓͠l̶͎͌e̴̹̐ ̷̦́c̴̽ͅë̵͔́r̴͓̿v̷̩̎e̴̗̾a̷̺͊u̶̦̚ !̸̰͌ "

"T̷͖͊ǘ̵͙ ̴̝́p̶̯̎e̶͖͘n̴͇̚s̷̛̗e̷̯͑s̷̖͝ ̸̤͌v̴̫̚r̵̼͛a̶̦͛i̷͖͐m̷͔̿e̵̻͋n̸͓̕t̴̝͌ ̴̤͋q̸̦͠u̴͕͂’̵̞̎i̴͓͊l̵͙̀s̴̬̓ ̵͓̚s̸̫͌’̸͍͊a̸̞͑i̷̝͊m̵̼̑e̴̠͐n̷͎͑t̴̩͂ ?̸̝͋ ̶͚̓T̶͖̓o̷̻͛n̴͙͌ ̵̳̀S̵̗͝e̷̦͝i̶̢͛g̷̦̿n̴̛̻ë̴͖́ǘ̷͇r̴̢̈́ ̷̹̚è̷̹s̸̩͝t̶̮͌ ̸̹̾p̴̰͝o̷͚͐s̸͓͑s̵̹͆é̴̱̔d̵͓͝é̶͚͊ ̸̰̈́p̷͚̈́a̶̦͘r̶̗͌ ̷̱̓c̵̞͆e̸̬͘ ̵̼͝s̴͕͋o̵͎̿l̴̠̍d̶̘͘á̵̟t̴̮͝ !̴͙͑ ̷̤́T̷̬͠ǘ̷̦ ̷̗̄d̵̤͊o̴̞̕i̴̗̚s̵̻̈́ ̷̹̓l̸̹͋e̴͎͋ ̶̥͌p̷̮̾r̴̰̈́o̷̫͑ẗ̴͇́é̴͇̐ḡ̶̬ȇ̷̯ŕ̷͇ !̸͓͌ "

"T̷̹̾u̷̱͊ ̷͚͠d̷͚͋o̷͎͆i̶̹͌ș̵̔ ̶̳̈́l̸̔ͅe̵̺͐ ̵́ͅt̷̪̕ȗ̴̪ȅ̵̟r̴͋ͅ,̷͎̎ ̶̩̈́ć̶̰’̴̪͑ě̵̫s̵͌ͅt̶͇̏ ̶̝͗ū̵͙n̸͕̑ ̶̩́e̷̻͌n̸͔͑n̸͚̈́e̸̬̋m̶̢̄i̷͖̋ !̶̛̩ T̴̹͌o̵͎͛n̷̻̏ ̷̛̤S̴̝͛ë̷̝́i̴̠͂g̸̮̀n̴̯͌e̶̞̽ű̸̳r̷̹͊ ̶̹̈́t̵̘͌e̴̢͝ ̴͓̿r̷̰͝ë̸͓́m̵̲̿e̴̺̿r̴̬͘c̶͙͌ī̴̹e̸͇͊r̷̛̙a̴̯̽ ̴̘̍d̵̟͋e̷̬͐ ̵͍͝l̴͙̎’̶̳̈́a̸̰̿v̶̰̈́o̴͔͛ḯ̶̬r̷͖̈́ ̴̮̈́l̵͓̿ḯ̵̪b̶͓͌é̴̘́r̵̯͐é̸̹̚ ̶͖̋d̶̝̎ē̵̱ ̸̲̍s̸͍͝o̷̮͋n̵̘̚ ̷͖̚ḛ̷͝m̷̥̈́p̸̢̐r̵̩͌ḯ̶͇ș̴͂é̴̪ !̷̯͝ "

(“Tu penses que ton Seigneur est en vie ? Il a été tué !”

“Ce tueur est en liberté, tu devrais l’éliminer !”

“Pour le bien de ton Seigneur… Il sera fier !”

“Tu ne devrais pas être content que ton Seigneur soit en vie. Ce Fatui lui a lavé le cerveau !”

“Tu penses vraiment qu’ils s’aiment ? Ton Seigneur est possédé par ce soldat ! Tu dois le protéger !”

“Tu dois le tuer, c’est un ennemi ! Ton Seigneur te remerciera de l’avoir libéré de son emprise !”)

Et il l’avait écoutée. Inconsciemment d’abord. Puis avec de plus en plus de conviction. Elle s’insinuait en lui, douce et rusée. Tous les jours, la même phrase, le même refrain, la même pensée. Elle façonnait ses pensées, tordait ses intentions, jusqu’à ce qu’il en arrive à douter de tout. Même de Morax. Même de lui-même.

Elle le séduisait pour devenir son pantin et le voilà dans sa dette karmique. Cette voix l’avait possédée n’est-ce-pas ?... Il est pathétique… indigne d’être un Adepte…

Et pourtant, Tartaglia semble ignorer cela. Comme si tout cela n’était qu’une hallucination. Une illusion mentale. Xiao a-t-il vraiment entendu cette voix ?

“Je dois halluciner…” murmura-t-il. Sa voix douce et rauque. 

Seigneur Barbatos n’avait pas tort, quand il lui dit de prendre des pauses. Il perdait pied. Il confondait réalité et mensonge, souvenir et délire. Il devait se ressaisir. En tant que dernier Yaksha, il doit se montrer digne pour tous ceux qui ont péri avant lui. Il ne pouvait pas céder.

Xiao regarde son reflet via le point d’eau. D’un geste lent, il effleura la peau de son cou meurtri. Des marques sombres l’entaillaient. Des hématomes violacés marquaient aussi ses poignets, ses chevilles. Des traces de lutte, bien réelles.

Quelque chose… ou quelqu’un… d’une force effrayante, avait essayé de le neutraliser.. Quelque chose de puissant pour blesser le corps d’un Adepte l’avait attaqué… Est-ce vraiment une dette karmique ? Non… Non, il n’hallucinait pas. Pas cette fois.


“Mais enfin… Quelle créature a bien pu te mettre dans un tel état ?!” s’écria de panique Souffle-Nuages, alors qu’elle utilise son énergie d’Adepte pour soigner les blessures de Xiao.

L'Adepte n'avait pu contenir son effroi en découvrant l’état lamentable du dernier Yaksha. Sitôt arrivé, Xiao avait voulu l’interroger sur la dette karmique, mais l’inquiétude de Souffle-Nuages prit le dessus. Elle l’avait immédiatement conduit dans son antre tout en crachant des menaces à celui ou celle qui s’est attaqué à Xiao.

“Ce n’est pas parce que vous êtes le dernier Yaksha que vous êtes invincible ! Dites-moi qui vous a attaqué et je jure que j’enverrai les autres Adeptes à ses trousses !”

Elle murmure : “Moi la première.”

Xiao tousse gêné alors qu’il tente de calmer l’Adepte. En réalité, il ne pouvait pas lui répondre. En réalité, il ignorait ce qui s’était réellement produit. Ses souvenirs s’entrechoquaient, se superposaient comme des lambeaux de rêves indistincts. Avait-il été possédé ? Était-ce la dette karmique qui l’avait fait sombrer ? Il n’en était plus certain. Ce qu’il avait vu, ce qu’il croyait avoir entendu… Tout se mêlait dans un chaos mental oppressant.

“Entendre une voix ? Aucun des autres Yaksha n’a jamais évoqué un tel symptôme. Ils ont certes tous ressenti les tourments mentaux liés à la dette, mais rien qui mène à une possession.” lui répond Souffle-Nuage, perplexe.

Xiao ne dit rien alors qu’il se retrouve sans vraiment quoi faire. Aucun des autres Yakshas n’avaient souffert comme lui. Était-il si différent de ses frères d’armes ? Était-il… défectueux ? Maudit davantage encore que les autres ?

Souffle-Nuage propose d’en parler à Rex Lapis mais Xiao refuse aussitôt. Il ne pouvait se permettre une telle faiblesse devant son Seigneur. Il l’avait déjà assez déçu. Il doit déjà réparer les erreurs commises… Provoquer l’amant de son Seigneur… Céder à sa dette karmique… Le blesser de ses propres mains ?!?!

Il se lève puis se téléporte dans la forêt. Il doit retrouver Tartaglia ! Il a encore fait des erreurs ! Il a laissé partir l’amant de son Seigneur blessé !

Il accourt vers le roux. Le voyant encore en vie, il se permet de reprendre son calme alors qu’il tente un début de conversation sans débuter un combat… Pourquoi est-ce que ses yeux sont vides ?

“Vous devriez venir avec moi. Souffle-Nuage peut vous faire un contrôle et vérifier vos blessures.”

Tartaglia tente de reculer et de partir en refusant. Xiao ressent alors l’expression des mortels : “se prendre un douche froide”. Il voit la vision de Tartaglia… Une vision Hydro qui était devenue grise. Vide d’élément… Non, c’est impossible..… qu’est-ce qui s’est passé ? 

Il l’avait fait… C’était lui.. Il a commis l’irréparable… Il avait causé cela à son sauveur et l’amant de son Seigneur. Il mérite la mort…

Il doit aller voir Souffle-Nuage ou n’importe qui pour le sauver ! Il doit le faire ! Il commence à emmener Tartagl… Non Childe avec lui. Il n’a pas l’air conscient de son état qui est pire que grave…

Il s’approcha pour le soutenir, pour le ramener.

“Lâche moi, sale mioche de 2000 ans ! Tu vas m'emmener à ma mort !”, hurla Childe, les gestes brusques, désorientés.

“... Je veux plus ta mort, je veux rembourser ce que tu as fait pour moi. C'est de ma faute si tu es ainsi. Tu n'es pas en état de conscience totale, Childe.”

“Ah ? Childe ? C'est plus ”sale fatui” ? Et je vais très bien si tu me lâches !” cria Childe en agitant son bras pour se libérer de la prise de Xiao qui se resserre. Il commence à délirer… Son esprit sombrait… Le Yaksha baissa la tête, rongé par la honte.

“Tu ne l'es pas ! Tes yeux sont aussi vides, tu te détruis intérieurement à cause de... ta vision.”

“Putain, arrête ça toute de suite Xiao ! C'est quoi cette comédie ?! Je te dis de me laisser seul ! Je ne vais pas voir tes amis hypocrites !” s’énerve Childe. Xiao ne dit rien pour contredire car il est celui qui a provoqué cette haine de la part des autres Adeptes. Bien que beaucoup étaient neutres, beaucoup avaient portés la même opinion qu’Alatus en raison de sa proximité avec Rex Lapis.

“Je sais que les adeptes t'ont critiqués et insultés. Je m'excuse pour tout ce que j'ai fait alors s'il te plaît, viens avec moi.” supplia Xiao. Il était prêt à défier ses propres alliés, à combattre ses frères spirituels, si cela permettait à Childe de guérir.

...

...

...

"Mais c'est toi qui es débile ! Je ne l'ai pas perdu ! Ma vision va revenir !" s’écrie Childe subitement alors que Xiao resta figé, pétrifié. Tartaglia… pensait retrouver sa vision… Xiao ne peut que ressentir culpabilité pour avoir causer cela à Childe…

Alors, doucement, douloureusement, il leva la main, posa deux doigts sur la nuque de Childe et murmura : “Je suis désolé…”

Dans un mouvement net, il l’assomma. “Juste... arrête... d'être gentil... tu es trop... OOC…”

C’est quoi OOC ?

Xiao prit le chemin du retour, portant dans ses bras celui qu’il avait blessé, espérant encore pouvoir réparer l’irréparable.


“Si c’est pour disparaître et revenir avec un autre blessé ! La prochaine fois, je fermerai mon antre à double tour !” s’indigna Souffle-Nuage, les sourcils froncés, alors qu’elle resserrait les bandages sur le torse nu de Childe, toujours inconscient. Elle utilise son énergie pour soigner la plaie au niveau de la poitrine de Childe.

Xiao, quant à lui, se tenait à distance, le regard rivé au sol, écrasé sous le poids de la culpabilité. Il n’osait même pas s’approcher.

“Que s’est-il passé ?” demanda Souffle-Nuage sans détour, la voix étrangement calme mais douce. Xiao raconta tout. Comment Childe l’avait sauvé. Comment il avait plongé dans sa dette karmique et comment, dans cet abîme, le Fatui avait risqué sa vie, sa Vision même, pour le ramener. Et à quel prix…

Souffle-Nuage l’écouta sans l’interrompre. Puis, elle leva les yeux vers le blessé et, dans un souffle, déclara avec un respect inattendu : “Je vois… une âme fougueuse, puissante et courageuse, digne de l’amant de notre Seigneur.”

Xiao hocha la tête, sans la moindre hésitation. Le geste fit hausser les sourcils de l’Adepte, stupéfaite de le voir admettre une chose qu’il avait toujours niée. Il a toujours été le premier à le critiquer. Quelque chose avait changé en lui.

...

...

...

“Vous savez~, ça s'appelle un viol~” commence Childe avec une voix mielleuse. Xiao regarde Souffle-Nuage confus : “H-hein ?”

“Vous m'aviez déshabillé sans mon consentement et pendant que je suis inconscient. Qui sait ce que vous avez pu me faire... Après tout, vous adoriez m'humilier publiquement ahah.” 

Mais derrière le sarcasme, il y avait autre chose. Quelque chose de brisé. De désespéré. Souffle-Nuage détourna les yeux. Xiao, lui, sentit un frisson d’horreur le parcourir. Childe baissa la tête, sa voix chutant dans un murmure las : “Laisse tomber, j'aurais dû mourir tuer par Xiao, ce sera moins compliqué…”

Non, il ne laissera pas cela arriver ! Il ne devait pas laisser cette pensée le consumer. S’il mourrait, Rex Lapis souffrirait énormément ! Et Xiao ne peut l’expliquer mais savoir qu’il aurait pu tuer Childe lui fait peur. Comme si c’était quelque chose qu’il ne veut plus… revoir ?

Il s’approcha à pas feutrés, puis attrapa la main de Childe avec douceur. Ce dernier releva la tête, surpris par la chaleur du geste. Il dit sur un ton suppliant : “Ne dis pas ça Childe ! Tu mérites de vivre.”

Voyant l’expression confuse de Childe, il ne peut que s’excuser mille fois dans sa tête pour l’avoir mené à cet état. Il est responsable. C’est de sa faute ! 

Il ramène la main de Childe contre sa joue alors qu’il ferme les yeux. Une larme coulant le long de sa joue : “Pardonne moi Childe... Je te promets, je ferai tout pour que tu ailles mieux. C'est de ma faute, désolé…”

“Je… je.. Xiao…” dit paniqué Child alors que Xiao prend le roux dans ses bras. Il ferait tout pour le sauver. Il rétablira l’ordre… Si cela permet de rendre Childe heureux et lui rendre son sourire… Il fera tout ! Il lève les yeux avec confiance et une nouvelle ambition alors qu’il voit Rex Lapis arriver. Souffle-Nuage l’avait prévenu en raison de son apparition assez brusque avec Childe dans ses bras.

“... qu'est-ce que vous faites ?” Il exige alors que Childe se libère de Xiao.

...

...

...

Xiao a encore échoué, il a empêché Childe de rester encore quelque temps pour être soigné. Il ne peut que regarder la silhouette de Childe au loin alors que Zhongli prend un air froid. 

Après avoir exigé la vérité, Xiao se met à genoux pour s’excuser mille fois. Il lui dit qu’il ferait tout pour sauver Childe. Il ne sait pas ce que Morax pense alors que son Archon tapote sa tête : “Je suis déjà soulagé de savoir que tu as survécu à cette dette karmique.”

Une chaleur amère envahit Xiao. Il avait vraiment échoué.. Il a causé la rupture du couple et maintenant Childe dans son état peut délirer ou être amnésique. Que faire s’il oublie Zhongli ? Non. Xiao refusait cette issue. Il doit le sauver ! Il lui rendra son bonheur ! Il s’en faisait le serment.


Les semaines s’étaient écoulées, lentes et pesantes. Xiao, silencieux comme toujours, avait repris sa tâche de Yaksha. Morax, après de longs échanges, avait consenti à son retour sur le champ de bataille, à la condition qu’il soit observé de près. Depuis la révélation de cette mystérieuse voix, l’Archon veillait, attentif à tout signe… Mais les symptômes avaient disparu. Évanouis. Comme s’ils n’avaient jamais existé.

Et Xiao savait. Il n’avait pas oublié les murmures. Les visions. Les souvenirs déformés qui avaient brouillé son esprit et l’avaient poussé à attaquer Childe. Il n’en avait rien dit à Morax. La vision qu’il avait eue… Était-elle réelle ? Ou simple fruit de sa folie rampante ?

Ce silence était son fardeau.

Les cicatrices laissées sur son corps par la dette karmique étaient là pour lui rappeler que cette entité, cette voix, connaissait Childe. Elle savait son existence alors que Childe n’existait pas il y a des siècles mais cette voix l'avait visée. Mais pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Après des siècles de silence… Son subconscient le haïssait-il au point d’en faire une cible ?

Xiao ferma les yeux, murmurant dans le vent : “Si seulement Bosacius était là, il aurait trouvé une réponse simple et évidente.”

Un rire amer secoua sa poitrine alors qu’il s’agenouillait devant une stèle de pierre dressée en hommage aux Adeptes tombés : Azhdaha. Bosacius. Les autres. Il les avait tous perdus. Mais alors que le vent passait dans les feuillages, une voix le frappa de plein fouet, tremblante, mais si familière qu’elle glaça son sang. “Tu m’as appelé, mon frère ?”

Xiao releva brutalement la tête. Derrière lui… Il était là. Bosacius. Debout, vivant, ses multiples bras repliés dans une posture décontractée. Il souriait et riait. Un mortel se tenait à ses côtés, l’air choqué, blessé, chancelant. Mais ce n’était pas sa priorité…

Bosacius… Il hallucine… C’est ça, il a disparu il y a des siècles après avoir subi sa dette karmique…

… Une hallucination. Encore. Un piège. Un test…

Il ne laissera pas cette imposture réduire ce qui reste de la dignité de son chef ! Il fait apparaître sa lance alors qu’il s’élance vers le duo. Le mortel pousse un cri aigu alors qu’il s’évanouit ?? Il tombe à terre, Xiao avait juré voir son fantôme quittait son corps…

Pff les mortels sont toujours trop fragiles…

L’imposteur pare sa lance avec sa main et rit doucement.. comme au bon vieux temps : “C’est comme ça que tu accueilles un ancien ami, tu me blesses.”

Le Yaksha recula, les pupilles dilatées. Son cœur battait si fort qu’il en avait mal à la poitrine. Non… Ce n’était pas possible. Et pourtant… Cette voix… Ce regard… C’était lui.

“Je ne laisserai pas quiconque déshonorer mon ami !”


“Étiez-vous obligés de vous battre jusqu’au sang ?! Des siècles d’ancienneté mais votre maturité équivaut à un nourrisson mortel sans défense !!” s’exclame Souffle-Nuage en colère et agacée. Sous ses mains expertes, l’énergie d’Adepte enveloppait les plaies des deux Yakshas et du pauvre mortel blessé à côté d’eux.

Le mortel, tremblant comme une feuille, n’osa même pas relever la tête de peur d’énerver quelqu’un de plus fort que lui. “Je m’excuse de vous avoir contrarié, grand Adepte”

Bosacius éclate de rire comme si toute cette situation n’était qu’un festin jovial. Il tapote l’épaule de Boyang qui grimace de douleur : “N’ayez crainte de Souffle-Nuage, cher ami ! Elle est juste agacée d’avoir plus de travail !”

Xiao, visiblement vexé, gonfla les joues, détourna le regard et enfouit son visage dans l’un des bras de Bosacius. Un combat entre deux Yakshas… Ce n’était pas rien. L’explosion d’énergie avait été si intense qu’elle avait attiré Moon Carver et Souffle-Nuage en urgence. S’ensuit des cris d’effroi alors que l’imposture se révèle être le vrai Bosacius qui avait disparu, Xiao et Bosacius pleins d’écorchures et de plaies ouvertes du à leur pouvoirs. Qui leur a dit d’utiliser leur technique de Yaksha pour se battre ?! Chacun avait armé son masque pour se battre ! C’était un affrontement amical ou une exécution ?!

Malgré la joie de retrouver un ancien ami considéré comme mort, la réprimande se fait entendre alors que Moon Carver s’écrie de se battre au milieu de nulle part pouvant attirer les bêtes karmiques et surtout se battre avec un mortel évanoui à côté d’eux. Pourquoi Xiao est à blâmer ? Ce n’est guère de sa faute si les mortels sont faibles psychologiquement et physiquement pour supporter l’énergie des Adeptes.

Moon Carver avait crié, indigné : “Se battre au milieu de nulle part, entre Yakshas encore ! Et avec un mortel à deux doigts de l’arrêt cardiaque à vos pieds ! C’est inconscient !”

Pourquoi blâmait-on encore Xiao ?! Ce n’était pas de sa faute si les mortels étaient faibles ! Psychologiquement et physiquement inaptes à supporter l’énergie des Adeptes !

Le groupe revient à l’antre de Souffle-Nuage qui murmure à elle-même de prévenir leur Seigneur car les Adeptes récemment doivent être surveiller constamment.

Xiao regarde Souffle-Nuage s’en aller quelques instants, son regard se tourne vers Bosacius. Toujours aussi joyeux. Toujours aussi éclatant. Il mentirait s’il disait que cela ne lui avait pas manqué.

Il y avait eu cinq Yakshas. Puis trois. Puis deux. Puis un.

Il n’était plus seul. Maintenant il n’est plus le dernier Yaksha. 

Xiao leva les yeux vers Boyang, ramené avec eux. Qui était-il ? Pourquoi était-il avec Bosacius ? Son regard glacial suffit à faire pâlir le mortel, déjà bien assez tendu. Pfff… un mortel plus faible que la moyenne. Comment il a pu se retrouver avec son ami ?

Bosacius, hilare, tapota le front de Xiao en lui soufflant un vieux surnom embarrassant. Xiao devint rouge pivoine. Ce surnom... Cela faisait des siècles qu’il ne l’avait pas entendu. Son cœur se serra.

Bosacius, Indarias, Bonanus, Menogias… leur moment ensemble… Quand ils étaient unis sans la dette karmique près d’eux… Il leur manque… Il…

“BOSACIUS ! Comment oses-tu faire pleurer Xiao ?! Le blessé ne suffit pas ?!” crie Souffle-Nuage. Elle lança une bourrasque Anemo qui percuta Bosacius, lequel tenta vainement de se justifier en riant.

C’est sur cette scène absurde que Rex Lapis arrive. Souffle-Nuage qui menace Bosacius qui rit alors que Xiao pleure encore. Le mortel les regardant sidéré sans savoir quoi dire.

Rex Lapis échangea un salut digne et apaisé avec Bosacius, qu’il accueillit comme un frère retrouvé. Puis ses yeux se posèrent sur le mortel, qui se mit aussitôt à trembler de plus belle. Celui-ci avait gardé les étiquettes de politesse de l’ancien temps : “Je… je suis honoré de rencontrer de telles personnalités pour ce faible mortel.”

Xiao ne dit rien, encore embarrassé d’avoir montré ses mauvais côtés (pleurer, être gêné) face à un mortel et il hoche la tête tendu. Rex Lapis sourit doucement face à une nouvelle connaissance : “Ne vous accablez pas de tant de pression, cher ami. Nous sommes enchantés de vous rencontrer, Monsieur Boyang.”

Bosacius hoche la tête avec ferveur en passant l’un de ses bras autour du cou de Boyang. “Exact ! Je t’avais dit que notre Seigneur est quelqu’un de très sympathique ! C’est un ami sûr !”

"..."

"..."

"..."

C’est vrai que Bosacius ne sait pas que son Seigneur est officiellement mort. Le mortel risquerait de tout révéler. D’ailleurs, celui-ci est devenu encore plus pâle. Xiao n’avait jamais vu un mortel aussi pâle qu’un cadavre. 

“Vo-votre Seigneur ?!?! Le-le Grand Souverain de la Roche ?!?!”

Rex Lapis tousse doucement en regardant Bosacius : “Cher ami, il faut savoir que-”

Zhongli ne peut finir sa phrase que Boyang devient tout pâle avant de s’évanouir sous les cris de Bosacius. (Xiao jure qu’il voit encore l’âme de ce mortel quitter ce corps ! Une âme mortelle est si fragile que ça ?!)

“... Ce mortel est si fragile que ça ?” demande Xiao, pas impressionné. Ce mortel est vraiment plus faible que la moyenne. Bosacius doit revoir son standard d’amis. 

“Xiao, ait un peu de compréhension, il vient d’apprendre que Rex Lapis est en vie et non mort.” lui dit Zhongli sur un ton tendu alors qu’il regarde lui aussi la silhouette allongée du mortel. 

“Quoi ? Comment ça notre Seigneur est mort ? Il est en face de nous… vous n'êtes pas un fantôme ?!”

“...” Xiao soupire alors que la journée allait être longue.


Après que Rex Lapis explique la situation actuelle de Liyue (sa retraite anticipée et lla transition vers une nation gouvernée par ses habitants), Bosacius, peu intéressé par les détails politiques, s'accroupit aussitôt à côté du mortel toujours évanoui.

“Bosacius, la constitution de ce mortel est inférieur à un mortel classiquement formé. Le malmener peut amener à son décès.”

“Xiao, tu n’as pas besoin d’être sans tact aux mortels.”

“Comment dois-je le réveiller alors, Xiao ?” lui demande innocemment Bosacius. “Je ne vais pas l’embrasser comme dans le roman léger de Indaria, si ?”

Xiao fait apparaître sa lance et lui propose de le frapper avec le revers de sa lame. Souffle-Nuage s’exclame indignée : “Vous n'allez rien faire ! Vous allez tous attendre dehors pendant que je concocte des plats nutritifs pour nourrir les revenants !”

“Mais je ne suis pas mort…” proteste doucement Bosacius avant qu’une orbe Anémo le frappe en plein visage.

“Ce serait bête de l’être après vous être revenu, non ?” chantonne doucement Souffle-Nuage. “Maintenant… DEHORS !”

Xiao ne pouvait que grincer des dents agacé par le cri strident de Boyang. Il n’a pas besoin de crier aussi fort, ce n’est que le revers de sa lame. Le cri de Souffle-Nuage avait suffit à réveiller Boyang qui fit face à la lance de Xiao.

Assis en tailleur, Bosacius, lui, ignore royalement les tensions ambiantes. Il rit à gorge déployée, la bouche encore pleine des plats que Souffle-Nuage leur avait préparés, l’air d’un Yaksha parfaitement ravi de sa condition.

Après le repas, la discussion reprend avec plus de sérieux. Bosacius et Boyang expliquent ce qui s’est réellement passé. Du Cataclysme, à la dette karmique, à la boussole qui les avait enfermés dans un espace hors du temps, l’arrivée de… Childe ?! 

Il regarde perplexe son ami, ne croyant pas ce qu’il disait. Il pouvait mentir mais Bosacius ne savait même pas que ce soldat snezhnayaen avait un lien avec eux. La description lui collait parfaitement. Xiao était confus, de quelle énergie parlait-il ? Une vision atypique, il se mord la lèvre pour ne pas se rappeler qu’à cause de lui, Childe se retrouve sans vision.

Childe, il a changé la destinée de Bosacius. Si Xiao avait bien compris, Bosacius et Boyang ne devraient même pas être là. Sûrement enfermé dans cette boussole jusqu’à leur mort, sans aucun moyen de voir le monde extérieur. Childe avait modifié cela.. sûrement pas harard mais il a fait. Il a brisé la boucle..

Xiao ne peut que ressentir de la reconnaissance et du respect pour le roux. Il avait tellement changé… Non, Xiao ne l’avait jamais pris le temps de le connaître. Ce n’est que récemment qu’il découvre le vrai côté de Childe. Un côté doux, humble, modeste… 

Il avait sauvé Bosacius de la dette karmique. Il avait sauvé Xiao lui-même. Il a résolu l’un des grands mystères de Adeptes, le Yaksh sans nom.

Il a tellement fait… Sans rien demander. Sans rien attendre.

Un souffle quitte ses lèvres. Il ne parle pas. Il n’ose pas. Mais au fond de lui, un sentiment ancien grandit, un mélange douloureux de reconnaissance, d’admiration… et de culpabilité.

Xiao lui rendra tout. Il lui rendra son avenir, sa Vision, son sourire. Il le sauvera. Peu importe ce que cela lui coûtera. Il ferait tout pour lui.


Depuis les hauteurs de Jueyun Karst, Xiao observait les plaines de Liyue, le cœur plus léger qu’il ne l’avait été depuis longtemps. Il ne peut que regarder de loin Bosacius et Boyang revisiter Liyue. 500 ans de différence. 

Pour Xiao, ce temps, il l’avait senti, souffert, encaissé. Mais pour ses deux compagnons, libérés de leur prison temporelle, chaque arbre, chaque route, chaque village redessiné était un choc, un souvenir à demi effacé. Une Liyue différente, mais étrangement familière.

Bosacius et Boyang, un Yaksha et un mortel. Un duo improbable.. Ils avaient surmonté tant d’épreuves et d’années jusqu’à leur libération accidentelle. Depuis leur retour, ils ne s’étaient pas quittés. Une fraternité forgée dans l’espace clos de la boussole, cimentée par la survie.

Xiao aurait dû aller les retrouver. Parler. Partager un instant. Mais il hésitait. Les siècles avaient creusé un gouffre. Le revoir, l’avoir pleuré, et pourtant maintenant... le sentir à nouveau vivant. C’était irréel. Le temps a changé. L’ère des Adeptes se termine petit à petit, les mortels commencent à s’éloigner de ces rituels trop traditionnels.

Cela doit être un nouveau départ pour eux deux. Ils ont vécu l'impossible. Bosacius ne doit pas revenir dans son travail de Yaksha. Même s’il avait l’air de garder sa force de combat et son charisme, tous sont d’accord. Bosacius peut prendre sa retraite. Le temps a passé depuis sa disparition et le monde se porte bien. Personne ne devrait inculper à Bosacius un nouveau fardeau.

Il faut révoquer à Bosacius son titre de Yaksha. Ce fut sa demande quand il revoit Rex Lapis qui était revenu à l’auberge Wangshu. S’agenouillant face à son Seigneur, il attend la confirmation de celui-ci. “Le contexte cité et les conditions ont l’air d’être plausibles et possibles. Cependant, le droit de révoquer ne concerne que les Adeptes qui n’ont pas respecté leur contrats ou bien ont décidé de prendre leur retraite. Si Bosacius veut continuer à rester un Yaksha alors, je ne peux révoquer son contrat.”

“Je comprends mais… son contrat ne s’est-il pas terminé depuis sa supposée mort ? Son apparition n’est que le signe d’un nouveau départ qui l’attend, il devrait vivre libre. Je peux toujours continuer mes fonctions de Yaksha sans problème.”

“Je pense que ceci est une décision qui me revient, cher frère.” dit Bosacius faisant lever la tête de Xiao pour voir Bosacius arriver sur le toit de l’auberge avec Boyang. Il croise ses bras inférieurs. “Mon ami, c’est un peu lâche de parler dans mon dos. Même si je comprends tes intentions. Au final, il s’agit de mon contrat. Mon choix.”

Xiao baisse la tête sans rien dire. Bosacius avait raison mais il voulait quand même tenter de redonner à Bosacius une chance de vivre loin de la dette karmique. Il n’est pas prêt à réapprendre la disparition de son ami. Xiao connaît l’altruisme de Bosacius, sa gentillesse, son côté extraverti… Si celui-ci juge qu’il doit se concentrer sur une tâche pour le bien d’autrui, il le fera sans broncher. Xiao ne veut pas qu’il reprenne cette voie… Il ne veut plus le perdre de nouveau…

Bosacius semble comprendre la pensée de Xiao alors qu’il s’approche de Zhongli qui les regarde sans rien dire. “Mon seigneur, plutôt que de révoquer mon contrat, je souhaite en modifier les termes… est-ce possible ?”

Xiao regarde perplexe Bosacius alors que Zhongli réfléchit à la proposition de l’ancien chef des Yakshas : “Cela fait longtemps que je n’ai pas reçu de demande audacieuse. Ton ingéniosité me surprend à chaque fois, cher ami. Que veux-tu modifier ?”

Bosacius rit à coeur joie : “Je n’ai pas vraiment changer en soi ahahaha ! Je souhaite prendre ma retraite aussi en tant qu’Adepte. J’ai longuement réfléchi. Après avoir visité les plaines de Liyue, j’ai réalisé que tout était familier mais tellement différent. Les siècles ont suffi pour changer ce que j’ai connu. Les paysages que j’ai connus, ne sont plus. Les amis ne sont plus. Les souvenirs ne sont plus… J’aimerais visiter ce monde et voir les différences. Ce monde a changé mais je suis encore moi. Je veux voir ce monde nouveau de mes propres yeux.”

Xiao ressent un soulagement en entendant Bosacius admettre vouloir visiter le monde et s’éloigner de l’art des Adeptes… une retraite anticipée. Zhongli ferme les yeux en comprenant le choix de Bosacius : “Je vois, dans ce cas-là, en tant qu’ancien ami. Je ne peux que t’encourager dans cette voie. Cependant, tu m’as l’air de m’annoncer une annulation de contrat qu’une modification.”

“Je veux prendre ma retraite. Mais je veux rester un Yaksha. Un gardien de Liyue. Même si l’ère de Liyue commence à changer. Nous avons juré depuis la nuit des temps de protéger ce pays jusqu’au bout. Alors si une autre crise s'abat sur Liyue, appeler mon nom, Adeptus Bosacius.” récite Bosacius alors que son aura s’anime d’une énergie Electro.

“La foudre frappera dans tout Teyvat pour revenir à Liyue et vous rejoindrait dans la bataille. Je suis quand même un Adepte.” finit Bosacius alors qu’un éclair tombe au loin. Où le beau temps sera là, un orage peut vite arriver.

Zhongli hoche la tête comprenant les termes de Bosacius. Son aura doré illumine l’auberge : “Par ma présence, Rex Lapis, dieu des Contrats, je consens à modifier les termes du contrat avec le Yaksha Bosacius. Il est libre de ses fonctions en tant que Yaksha. Il reprendra son poste uniquement en cas d’urgence.”

L’énergie Géo se répand dans tout Liyue alors que le contrat se met à modifier. Un écho dans le sol marqué dans les pierres. Bosacius sourit doucement en regardant Zhongli : “Merci, mon ami. Je n’oublierai pas tout ce que vous avez fait pour nous jusque là.”

Zhongli rit doucement alors que Xiao se relève : “Tant que vous revenez nous rendre visite, j’attendrai notre prochaine rencontre avec impatience et que vous nous racontiez vos aventures”

Xiao hoche la tête en regardant Bosacius : “Ainsi, tu pourras t’éloigner de cette dette karmique. Vit une meilleure vie Bosacius. Boyang, je vous laisse le soin de surveiller Bosacius. Vous pouvez le frapper et le réprimander s’il devient trop… énergique.”

Boyang ne peut s’incliner devant eux avec respect : “Bien sûr, c’est un honneur !”

Bosacius rit alors qu’il tapote l’épaule de Boyang. Il s’approche de Xiao le tenant par son épaule : “En tout cas, Boyang veut aller voir à quoi ressemble le port de Liyue ! Et moi, je veux faire des adieux à mon ami Childe et les autres Adeptes !”

Le trio disparaît en un éclair pour revenir au port de Liyue. Xiao avait l’habitude des téléportations brusques... Boyang ne l’était pas.

“Quel faible mortel. Tu arriveras à suivre dans les aventures avec Bosacius ?”

“BURG”

Xiao détourne le regard dégoûté alors que Boyang vomit au beau milieu du port de Liyue.


“Whoah ! L’architecture est incroyablement moderne ! Cet Adepte peut voir l’ingéniosité des mortels à créer une auberge médicale !” s’écria Bosacius excitée en posant ses quatre mains sur le comptoir. 

La réceptionniste, visiblement habituée à ce genre d’enthousiasme exubérant, conserva un sourire poli et légèrement crispé tout en demandant gentiment : “…S’il vous plaît, parlez un peu moins fort. Il y a des patients malades ici.”

Bosacius leva les mains, penaud, et hocha la tête avec exagération, comme un enfant pris en faute.

Xiao, quant à lui, ne disait rien. Il fixait un médecin vêtu de vert qui traversait les couloirs en discutant doucement avec une petite fille aux cheveux d’argent. Il la connaissait. Qiqi. Il l’avait déjà aperçue, seule, cueillant des fleurs sur les falaises les plus escarpées de Liyue. Xiao ne peut que la surveiller de loin et éviter le risque de chute. Même si elle est déjà décédée, il ne peut pas tourner les yeux sur un enfant tout seul. 

Baizhu est un mortel assez mystérieux. Un mortel faible mais dont sa connaissance le rend supérieur à d’autres mortels. L’Adepte sous l’apparence d’un serpent et entourant son cou, le rendait plus particulier. Il connaît ce médecin. Se souvenant de s’évanouir en pleine ronde et soigné à ce cottage. Bien qu’il soit parti dès son réveil, il pouvait sentir que ce médecin n’avait pas de mauvaises intentions envers ses patients. Sans jugement. Sans peur.

Et c’est aussi le seul médecin que Xiao connaît dans tout le port de Liyue. Après tout, après que ce faible mortel ait rejeté contre un mur son repas de la journée et s’évanouir, Bosacius riait de la situation et Xiao, silencieusement, l’avait porté jusqu’au Cottage Bubu. Bosacius avait insisté pour le faire lui-même. Il connaissait son ami. Si Bosacius s’en était chargé, il aurait agi dans tous les sens le mortel et lui aurait fait plus de mal que de bien.

Il regarde Baizhu qui était toujours souriant et lui montre le mortel toujours inconscient sur son épaule : “Ce mortel est horriblement faible et s’est évanoui en plein milieu du port.”

Il pose le mortel sur un lit alors que Baizhu occulte Biyang. Le serpent autour de son cou siffle de dégoût : “Est-ce qu’il a vomi ?! Je refuse de soigner ce genre de patient ! Vous dénigrez ma majestueuse présence !”

Baizhu rit doucement avec un air penaud alors qu’il se tourne vers Xiao : “Désolé pour Changsheng. Elle est un peu capricieuse mais elle a un bon fond.”

Le serpent détourna le regard, boudeur, mais ne répliqua pas. Xiao resta impassible, les bras croisés : “Ce mortel est encore en vie ?”

“Il est juste inconscient. Déboussolé, fatigué, un peu dénutri… Rien de trop grave. Il doit se reposer. Je vais lui donner une concoction pour ses vomissements. Savez-vous ce qui l’a provoquée ?”

Un rire sonore éclata derrière eux. Bosacius entra dans la pièce, tout souriant, comme s’il annonçait une prouesse. “Aahahah ! Je l’ai téléporté ici avec mon élément Electro !”

Xiao ne dit rien. Baizhu cligna des yeux. Le silence se fait entendre. Même Changsheng sembla figée. Puis elle explose de colère alors qu’elle siffle contre Bosacius : 

“Vous avez fait quoi ?! Vous avez téléporté un mortel avec une technique d’Adepte ?! Mais dans quel esprit malade, avez-vous pensé que c’état une bonne idée ?! C’est un miracle s’il est encore en un seul morceau !”

“Il respire, c’est le plus important, non ? ahaha”


Xiao, adossé au mur, les bras croisés, ne disait rien. Il se contentait de fixer la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Changsheng, fidèle à elle-même, grondait Bosacius. Elle sifflait, sa voix pointue. Mais Bosacius, égal à lui-même, riait bruyamment, comme si rien ne pouvait l’atteindre. Même pas un serpent ancien doté de parole.

Changsheng et Souffle-Nuage pouvaient bien s’entendre… Deux tempêtes sous des formes animales. 

Baizhu s’approcha doucement du duo, son sourire fatigué mais sincère toujours présent. Xiao le sentit, lui aussi : cette énergie familière et ancienne qui émanait de Changsheng. Une énergie qui n’appartenait pas tout à fait au monde des mortels. Lui et Bosacius savaient. Changsheng n’était pas un simple serpent. Elle était une ancienne Adepte (de la Vallée de Chenyue). L’une des leurs.

Mais elle avait choisi un chemin différent. Et Baizhu… s’était lié à elle. Une symbiose étrange, mais respectée. Xiao n’avait jamais cherché à en savoir plus. Il n’en avait pas besoin. Le contrat entre eux suffisait. Bosacius non plus ne cherchait pas à comprendre. Il avait toujours su lire les cœurs, pas les secrets.

Le fait que Changsheng était un ancien Adepte permettait aux Adeptes de faire confiance à Baizhu qui était lié au serpent. Le serpent, calmé mais toujours acerbe, regagna la nuque du médecin en murmurant d’un ton dédaigneux : “Les Adeptes de Liyue… toujours si téméraires. Incapables d’imaginer les conséquences de leur actes. Se téléporter avec un mortel affaibli, quelle folie…”

Baizhu ne peut que rire doucement alors qu’il s’excuse de la diatribe du serpent. Bosacius tape sur le dos de Baizhu amicalement faisant grimacer de douleur le médecin et siffler le serpent : “Aucun mal, cher ami ! Ton animal est vraiment unique et je l’aime bien ahahah !”

Baizhu grimaça, et Changsheng siffla d’indignation, mais personne ne sembla réellement offensé. Pendant ce temps, Boyang restait inconscient, paisible malgré l’agitation. Le tumulte autour de lui ne semblait pas l’atteindre. Xiao gardait le silence… jusqu’à ce qu’il sente quelque chose lui tirer doucement la manche. Il baissa les yeux. Qiqi. Elle le fixait avec son regard vide mais obstinément calme. Dans ses mains, elle tenait une noix de coco.

“Lait de chèvre de coco,” dit-elle en tendant le fruit.

"..."

... Chèvre de coco ? Xiao cligne des yeux.

C’est quoi ça ? Une expression moderne ? un jargot des mortels ? Pourquoi lui ?

Il regarda la noix de coco. Puis Qiqi. Puis la noix de coco encore. Finalement, il tendit une main, hésitant. Il n’avait aucune idée de ce qu’il était censé faire. Mais Qiqi l’observait, immobile, pleine d’attente. Alors, sans dire un mot, Xiao concentra doucement son énergie Anémo dans sa paume. Une fine lame de vent se forma, petite, discrète, presque fragile. Il ne maniait jamais son élément sans sa lance, mais pour ce genre de tâche… c’était suffisant. La lame trancha proprement le sommet du fruit. Il écarta la partie découpée, révélant l’intérieur gorgé de jus translucide. Puis il tendit le fruit ouvert à la petite fille.

Qiqi s’en empara aussitôt avec une petite étincelle de contentement dans les yeux. Elle trottina jusqu’à Baizhu et lui montra fièrement le fruit, comme une offrande précieuse. Baizhu sourit doucement. Il le remercie avec un sourire doux.

Xiao sentit alors tous les regards dans la pièce converger vers lui. Bosacius agitait les bras avec un sourire goguenard. Changsheng, silencieuse pour une fois, semblait de bonne humeur. Qiqi sirotait le jus de coco comme si c’était un élixir d’immortalité.

Et lui…

Il détourna les yeux, les bras croisés, sans un mot. Il ne veut pas savoir. Alors il se téléporta. En un souffle. Une bourrasque légère et il avait disparu du Cottage Bubu.

Il réapparut sur le toit d’un bâtiment du port. Là-haut, au-dessus de l’agitation des rues. Le vent frais caressait son visage. Liyue s’étendait devant lui, baignée dans la lumière douce des lanternes. Les ombres s’étiraient entre les rues, les reflets dansaient sur les pavés humides.


Malgré l’heure tardive, les rues du port de Liyue restaient animées. Les lanternes s’allumaient une à une, projetant leur lumière chaude sur les pavés. Les mortels profitaient de l’approche du Festival des Lanternes, le premier sans la présence du Souverain de la Roche.

Xiao, lui, restait en retrait. Toujours. Il ne participait jamais à ces festivités. La foule l’étouffait. Le bruit l’irritait. Et ces traditions… elles n’étaient pas les siennes. Il devrait rentrer. Boyang était entre de bonnes mains. Bosacius allait bien. Il n’y avait aucune raison de rester là. Il doit surveiller Liyue…

“Xiao ?” Il connaissait cette voix. Il se téléporta sans attendre, atterrissant à quelques mètres devant Lumine et Paimon qui crie de peur.

“AAAAH !” hurla Paimon en sursautant. “Tu pourrais prévenir avant d’arriver comme un fantôme ?! Paimon a cru que son cœur allait exploser !”

Lumine, plus calme, salua simplement le Gardien. Xiao répondit d’un hochement de tête, les yeux posés sur la voyageuse.

“Pourquoi m’avez-vous appelé ?” demande Xiao en regardant Lumine. La lumière des lanternes projetait une lueur orangée aux cheveux dorés de la voyageuse.

“Je vous ai vue au loin et je voulais vous saluer.” répondit Lumine honnêtement. Une réponse franche. Xiao l’appréciait. Il détestait les détours inutiles, les intentions masquées. La voayegeuse allait toujours droit au but.

“Je vois. Vous revenez de votre voyage à Inazuma. Comptez-vous participer au Festival des Lanternes ?”

“Oui, Paimon a hâte de voir les lanternes s’envoler dans le ciel.” Paimon s’écrie avec enthousiasme.

“Comptez-vous y participer Xiao ?”

Xiao croise les bras : “Les festivités des mortels sont assez bruyantes et remplies de foule. Je n’ai jamais participé et je compte pas en rejoindre.”

Lumine hocha simplement la tête. Elle n’insista pas. Et il lui en fut reconnaissant. Paimon, quant à elle, reprit rapidement la parole, comme si le silence l’angoissait.

“Du coup, nous avons discuté avec Zhongli. On aimerait en savoir plus sur ce fameux Bosacius.” demande Paimon alors que Lumine prend un air agacé et pince les joues de Paimon qui crie de douleur.

“Arrête de pincer les joues de Paimon ! Ça fait mal !”

“Alors réfléchis à deux fois avant de demander sans tact.” répond Lumine sèchement en regardant Paimon qui se détourne en gonflant les joues. Lumine soupire : “Parfois, j’ai plus un enfant à la place d’un guide.”

“Hey ! Paimon entend tout !” Lumine lève les yeux, amusée : “Oui oui, je vais t’offrir des brochettes de viandes pour me faire pardonner.”

“Paimon accepte les excuses de son ami avec honneur.” Paimon répond de suite sous le rire de Lumine. Xiao observait la scène sans rien dire. Leurs échanges étaient… bruyants, certes. Mais sincères. Soudain, un éclair tomba du ciel juste derrière Paimon. Bosacius venait d’apparaître, un sourire grand sur le visage.

“Whoah ! Un mortel qui vole ! Les mortels ont-ils acquéri la capacité de voler ?! Xiao vois-tu cela ?!!!”

“AAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH” crie de peur Paimon.

“Paimon !”


“Qu’est-ce que j’ai dit à propos d’utiliser l’énergie des Adeptes sur des mortels faibles ?!” s’écria Changsheng, fulminante, pendant que Baizhu s’occupait de Paimon, désormais allongée sur un lit à quelques mètres de celui de Boyang.

Après l’apparition soudaine et foudroyante de Bosacius, Paimon avait poussé un cri strident avant de s’évanouir net. Lumine, sur le réflexe, avait dégainé son épée, prête à protéger sa guide. Mais Xiao, d’un soupir las, avait simplement ramassé Paimon et s’était téléporté une nouvelle fois jusqu’au Cottage Bubu. Baizhu et Changsheng avaient accueilli leur retour avec des visages mi-surpris, mi-résignés. Sitôt informée de la cause de cette perte de conscience spectaculaire, Changsheng s’était lancée dans une tirade enflammée… destinée à Bosacius, évidemment.

Xiao ferma les yeux, résigné, alors que la voix furieuse du serpent emplissait la pièce. Bosacius, lui, riait aux éclats, absolument pas affecté par les reproches. À ses côtés, Lumine observait la scène avec un mélange d’étonnement et d’amusement. Puis elle tourna les yeux vers Xiao et demande mi-moqueuse, mi-compatissante :  “C’était ça, ta journée, Xiao ?”

“...” Xiao détourna simplement le regard, sans un mot. Lumine rit doucement, amusée : “Donc c’est lui, le fameux Bosacius. Il est.. spécial.”

Morax le lui avait mentionné. Mais voir Bosacius en chair et en os, c’était une autre expérience. Un ouragan d’énergie. Un cyclone avec le sourire. Elle ne poursuivit pas. Il n’y avait pas besoin de mots. Xiao et Lumine regardent le serpent revenir s’enrouler autour du cou de Baizhu tout en sifflant de colère. Baizhu, de son côté, gardait son sourire calme et professionnel… Ou bien était-il simplement trop fatigué pour exprimer autre chose ? Xiao n’arrivait pas à trancher.

“Paimon va bien. Elle est juste déboussolée de tant … de surprises.” explique Baizhu faisant lâcher un soupir de soulagement de la Voyageuse.

Bosacius s’approcha et tapa joyeusement le dos de Baizhu, presque avec enthousiasme : “Merci, mon ami ! Cet adepte ne se serait pas pardonner s’il avait fait du mal à des amis de Xiao !”

Baizhu toussa sous le choc. Le coup était tout sauf délicat. Baizhu hocha la tête en souriant malgré tout. Changsheng, elle, continuait de siffler contre Bosacius comme un orage enroulé. Mais Bosacius riait encore, inarrêtable. Xiao, lui, soupira. Encore une fois. Lumine se mordit la lèvre pour ne pas rire trop fort, mais son regard pétillait d’amusement. C’était trop bruyant. Trop de monde. Trop d’énergie. Même si c’était Bosacius, même si c’était Lumine… Xiao avait besoin de silence. Sans un mot, il disparut dans l’air, se téléportant à nouveau, comme une ombre se dissipant dans la brume.


Il se le jura : plus jamais il ne se téléporterait au port de Liyue. Xiao répétait cette promesse en boucle dans sa tête en voyant Bosacius, paniqué, secouer le corps inconscient de Childe dans une tentative désespérée de le réveiller.

Remontons quelques minutes en arrière.

Xiao s’était isolé sur un toit, observant les lanternes orangées flotter dans le ciel nocturne. Mais une soudaine vague de vertige manqua de le faire tomber. Il réussit de justesse à se rattraper.

Pas maintenant… pas ici… Il avait mal. Des échos de voix résonnaient. Non… il ne voulait pas que ça recommence.

Il ferma les yeux, se concentrant de toutes ses forces pour ignorer les murmures. Une aura verte pâle l’enveloppa. Le vent… il était doux. Chaleureux. Apaisant. Une présence familière s’imposa doucement. Seigneur Barbatos ?

Une voix douce et calme souffle alors que les échos de voix se font plus petites :

“Que ma bénédiction puisse t’apporter du répit.”

“Que ces voix ne puissent plus t’atteindre”

“Moi, l’Archon de la Liberté, je ne laisserai quiconque te posséder !”

La dernière phrase semblait diriger contre quelqu’un d’autre ou chose… La dernière phrase semblait forte, inspirant l’autorité. Comme Morax lorsqu’il menait les Adeptes en guerre. Il ouvre les yeux, se sentant mieux, apaisé… libre… Les voix… il ne les entend plus…

Quand Xiao rouvrit les yeux, tout était plus clair. Les voix s’étaient tues. Il se sentait… libre. Il baissa les yeux vers sa Vision, qui brillait d’un éclat pur, vibrant d’énergie Anemo… Il tient sa Vision près de lui lançant une prière et un remerciement à Seigneur Barbatos de l’avoir sauvé encore une fois. Il ignore la mini-voix de Barbatos lui demandant de le rejoindre pour un “apéro de minuit”. Il détestait l’alcool.

Puis… un cri d’enfant. Déchirant. Urgent. Il n’hésita pas. Son cri était déchirant que Xiao se téléporte directement. Quand il se matérialisa au sol, un petit garçon aux cheveux roux et aux yeux bleu glacier pleurait à chaudes larmes, secouant un jeune homme inconscient. C’est la journée des évanouissements ?

Il prend peur alors qu’il reconnaît Childe gisant au milieu de Liyue. Que s’est-il passé ?! Est-ce que son manque de Vision l’a affaibli ? Ou bien quelqu’un l’a attaqué ?! Il s’approche et porte Childe sur son épaule. Mais dès qu’il l’eut soulevé, l’enfant hurla plus fort et plus de larmes coulent sur ses joues…. C’est pour cela qu’il déteste les enfants mortels, ils sont trop bruyants et… pleurnichards. 

“Pourquoi vous kidnappez mon grand-frère ?! Je vais vous arrêter ! Moi et Monsieur le Cyclope, nous allons t’empêcher de nuire à mon grand-frère !!!”

Ah… C’est le petit frère de Childe ? Sa fratrie lui a rendu visite ? Il se souvient de ce qu’il avait dit provoquant la rupture de Childe. Il avait insulté sa fratrie… Il était odieux n’est-ce-pas ?

Il revient à la réalité en sentant des petits poings le frapper à la hanche alors qu’il avait Childe sur son épaule. Teucer crie même si sa voix tremblait à force de crier et pleurer. Des murmures montaient dans la foule qui les entourait. Soupirant, Xiao attrapa l’enfant par le col de son haut.

“Je vais déposer Childe chez le médecin.” dit Xiao après que le petit frère lui crie à l’oreille avant de lui mordre la joue pour échapper à sa prise qui se resserre. L’enfant recule regardant l’Adepte avec surprise après avoir mordu sa joue droite : “Vous êtes un ami de grand frère ? Pardon, je voulais pas…”

Xiao soupire : “C’est rien. J’ai eu pire.” 

Sur ces mots Xiao se téléporte avec Childe et son petit frère au Cottage Bubu. L’arrivée brutale de Xiao avec Childe et son petit frère, Teucer, fait s’écrier Lumine de surprise ne s’attendant pas à un retour rapide et soudain.

“... Teucer t’a mordu ?” Lumine demande doucement comme si elle ne croyait pas ce qu’elle a vu. La morsure sur son visage est toujours fraîche et visible.

Xiao dépose Teucer qui se jeta dans les bras de Lumine pour pleurer alors que Xiao se tourne vers Changsheng qui explose : “Encore un autre ?!”.

Baizhu s’approche avec un sourire tendu et fatigué : “Ce soir, vous me gatez en patients, Adeptus Xiao.”

Xiao ne répondit rien. Il suivit Baizhu jusqu’à la chambre commune, où il installa Childe près de Paimon et Boyang.

“CHILDE ?!” s’écria Bosacius. “MON AMI ! RÉVEILLE-TOI !”.

Baizhu soupire avant de reprendre son sourire poli et demande (ordonne) gentiment de vérifier Childe. “Hmn… Childe présente des signes de fatigue installée et… une dégradation de ses cellules. Il a utilisé son Oeil Maléfique beaucoup trop de fois ou trop longtemps. Il doit rester allongé pendant quelques jours.”

Teucer s’approche de Baizhu les larmes aux yeux : “Est-ce que Grand frère ira bien ? Il est le meilleur vendeur de jouets de Snezhnaya ! Si l’argent manque, je peux vous mettre Monsieur Cyclope en gage ! Je vous le rembourserai !!”

Monsieur Cyclope ? Est-ce une peluche d’un gardien de Ruines ? Drôle de nom et drôle de peluche… Baizhu rit doucement en tapotant la tête de Teucer : “Ne mets pas ton ami en gage. Ton grand-frère va se réveiller, il continuera de vendre des jouets quand il ira mieux. C’est promis.”

Lumine s’accroupit : “Tu vois ? Il ira bien. Baizhu est un très bon médecin, Childe ira très rapidement.”

Bosacius curieux du petit mortel s’approche alors qu’il pose un genou à terre pour se mettre à hauteur de Teucer : “Mon cher ami est fort ! Il est très résistant ! Une fatigue ne le vaincra pas !”

“Whoah ! Monsieur, vous aviez quatre bras ! C’est des vrais ? Trop cool ! Vous êtes un ami de grand frère ? Grand frères est trop cool d’avoir des amis cools ! C’est vraiment le meilleur vendeur de jouets !”

“Aaaah, c’est un vendeur de Jouets ! Les Fatuis est une marque de jouets ! C’est incroyable ! Les mortels se diversifient en métier ! C’est incroyable ahaha !” rigole bruyamment Bosacius. Teucer utilise l’un des bras de Bosacius pour se balancer. Lumine ne dit rien alors qu’elle met son visage dans sa main. 

… Xiao est perdu. Childe, vendeur de jouets ? Fatuis, une marque ? Il y a un énorme malentendu. Le serpent le siffle comme pour lui dire de rester silencieux alors qu’il plisse les yeux. Le serpent peut être agaçant parfois.

“... amis avec Monsieur Cyclope ?” demande Teucer plein d’entrain. Bosacius lève ses bras : “Exact ! Xiao et moi sommes les amis de Monsieur Cyclope !”

Bosacius crie avec fierté en passant un bras autour du cou de Xiao qui le regarde mortifié. Il se sépare et dit : “... Ne me mêle pas à tes absurdités.”

Lumine ricane sur le coin regardant Bosacius et Xiao rejoindre le club des amis de Monsieur Cyclope pour combattre des ennemis.

Lumine regarde Baizhu qui s’approche avec une feuille. Elle hausse un sourcil et dit sur un ton amusé : “Si c’est pour la facture, mettez-là au nom de Childe. La banque du Nord peut payer.”

Baizhu rit doucement ayant compris le plan de Lumine. “Je note cette information. Cependant, j’amène ici une petite commission pour vous voyageuse ou bien à nos estimés Adeptes si vous voulez bien m’entendre. Il manque des ingrédients pour fabriquer des médicaments pour Monsieur Tartaglia.”

Aussitôt, Xiao s’approche de Baizhu : “Je m’occupe des ingrédients. Qu’est-ce que vous aviez besoin ?”

“Des fleurs de Qixin, graines de piments de Jueyun, fleurs de soie et Violet Grass”

Xiao prend la feuille avec la liste des plantes manquantes pour la lire rapidement avant de la ranger dans sa poche. “Compris, je vous les ramène au plus vite.”

Il se téléporte pour chercher dans les plaines de Liyue les plantes ignorant le soupir épuisé de Baizhu, le rire amusé de Lumine, le sifflement du serpent et les rires de Bosacius et Teucer. Est-ce qu’il vient d’entendre Bosacius crier : “Venez à moi, ennemis de Monsieur Cyclope ! L’adepte Bosacius va tous vous vaincre mouhahaha !”

?!?!?!


Xiao ne cesse de se téléporter entre les montagnes et le Cottage Bubu, récoltant les plantes nécessaires et revenant en coup de vent pour prendre des nouvelles des trois patients… avant de repartir aussi vite. Il ne s’accorde aucun repos.

À chacun de ses retours, il remarque des détails de plus en plus étranges.

En revenant les mains pleines de graines de piments de Jueyun, il regarde Teucer et Qiqi jouent ensemble à un jeu visiblement sérieux : “Monsieur Cyclope contre Osial”.

Teucer et Qiqi jouent ensemble à un jeu visiblement sérieux : “Monsieur Cyclope contre Osial”. Pourquoi Osial ? Pourquoi dans le salon du Cottage ? Et surtout… pourquoi Bosacius fait-il partie de leur équipe ?! Et encore plus inquiétant : pourquoi sont-ils en train de pourchasser Changsheng autour de la pièce, alors que celle-ci siffle bruyamment, visiblement au bord des larmes (ou de la crise de nerfs( en criant à l’aide dans un dialecte serpentin inconnu ?

Lumine, elle, observe la scène en coin, hilare, les bras croisés, visiblement très divertie. Adossée contre le mur et les bras croisés, elle salue Xiao qui cligne des yeux et juge que cela dépasse sa capacité d’analyse. Il les ignore et pose les graines silencieusement avant de repartir sous les cris du serpent.

Plus tard, il revient déposer les fleurs de Qingxin qu’il a cueillies au sommet des falaises. À son arrivée, il découvre la salle… ravagée : des coussins éventrés, des parchemins étalés au sol, une lampe renversée. Au milieu de ce champ de bataille, Teucer, Bosacius et Lumine rangent en silence, tels des enfants pris la main dans le sac.

Et face à eux, Baizhu, les bras croisés, affiche un sourire parfaitement poli… mais dont l’aura glaciale et menaçante ferait frissonner même les démons. Sa posture dégage une autorité silencieuse, celle des gens patients qui n’ont plus envie de l’être. Changsheng siffle de rage, cachée derrière la jambe de son maître comme un animal traumatisé.

L’instinct de survie de Xiao s’active aussitôt : il dépose ses récoltes sans un mot, puis repart immédiatement. Il se volatilise avant même que quiconque le voit.

A son troisième retour, il dépose les Fleurs de soie. Boyang s’est réveillé… pour hurler à la vue d’un serpent parlant. Est-ce qu’il peut arrêter d’hurler ?! C’est juste un serpent qui parle !

Paimon, elle, a crié également, mais pas pour les mêmes raisons. Elle est restée figée, les yeux grands ouverts, pâle. Pourquoi est-ce qu’elle le fixe comme ça ? Depuis son apparition quelques heures plus tôt, elle le regarde comme s’il n’était pas réel. Comme s’il était un fantôme…

Il dépose les Fleurs de Soie et se volatilise. Il était mal à l’aise. Le regard de Paimon…

A son dernier retour, il dépose les Violet Grass. Cette fois, Childe est toujours inconscient, mais autour de lui, les autres discutent à voix basse. L’ambiance est plus calme, mais Xiao reste tendu. Cela fait plusieurs heures que Childe dort sans bouger, sans un mot, sans même un muscle qui tressaille. C’est… trop calme.

On dirait qu’il est mort.. Non ! Il doit aider ! Il ne peut pas le laisser tomber ! Il doit récupérer plus d’ingrédients pour les médicaments !

Alors il repart. Encore. Et encore. Il téléporte, grimpe, récolte, plonge dans les pentes abruptes, escalade les sommets, ignorant les douleurs croissantes dans son corps. Chaque téléportation lui coûte un peu plus, mais il s’en fiche. Il reviendra quand il aura tout.

Des bras pleins de fleurs de Qingxin, des graines de piment de Jueyun supplémentaires… Il fera une autre tournée pour les Violet Grass et les Fleurs de soie plus tard.

“J'ai apporté plus d'ingrédients pour le médica-...” Xiao s’interrompt net en regardant Childe. Il était éveillé. Assis dans le lit, adossé à l’oreiller, les yeux ouverts, confus… mais bien là. Ses yeux bleus croisent ceux de Xiao avec une surprise totale. Son regard vacille entre la fatigue et l’incompréhension.

Xiao reste figé. Un immense soulagement l’envahit, chaud et douloureux à la fois. Il lutte pour ne pas laisser transparaître un sourire : “Tu es réveillé…”

Un battement de cœur. Puis un autre. Childe pâlit. Ses yeux roulent en arrière. Il s’évanouit à nouveau. Xiao reste debout, stupéfait.

Pourquoi est-ce qu’il s’évanouit ???

Les mortels sont-ils tous aussi faibles ??

 

 

b

Fin de ce chapitre ! Merci d'avoir lu ! C'était deux chapitres spéciaux car j'avais envie mais aussi pour présenter quelques... nuances du côtés de nos deux cibles amoureuses officielles !

Oui oui, 8 mois ce sont écoulés depuis, j'avais plusieurs raisons. La première est la perte de motivation de mon côté que ce soit dans l'écriture et pour le jeu. Mon intérêr s'est volatisé dès la fin de l'arc Natlan et j'ai eu la flemme de commencer Nod Krai. Même si j'ai vu des cinématiques qui étaient incroyables (et je l'avoue, entre Columbina, Flins, Rerir, Varka.. en faites toutes les perso de Nod krai, miam), j'avais plus envie de suivre le jeu et le lore donc je n'ai plus installer depuis. 

Par contre Honkai Star Rail- okay pardon pardon.

La 2e est personelle.

La 3e est, mais j'ai la flemme d'écrire autant toute de seule et de me relire 10 fois pour une tournure de phrase que j'en ai mal à la tête et aux yeux !! >.<"

Quand je lis les fanfics des autres, certains ont des lecteurs beta, moi je suis l'unique, alpha, omega, beta de mon univers ;-;

Du coup, côté motivation, c'est pas le top top. Les seules fois où je suis motivée c'est parce que j'en parle avec des potes (et que l'inspi vient de mes RP, yep j'assume :3)

Le prochain chapitre sera pour.. bah quand quelqu'un réussira à me motiver très souvent ahaha (okay, j'ai écrit la moitié content ? ;-;)

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