Chapter Text
James Bond était un agent secret. Il considérait d’ailleurs être très bon dans son travail, malgré quelques destructions d’ambassades et autres bâtiments de tout genre. Découvrir et garder des secrets faisait partie de son quotidien.
Il existait cependant un secret, un simple secret, que Bond entendait emporter dans la mort, sans que personne ne puisse jamais l’apprendre.
L’identité de sa mère.
Bien sûr, la plupart des gens ne pourraient pas croire ce secret, mais hélas, son entourage n’était pas constitué de la plupart des gens, et c’était d’eux en particulier qu’il entendait garder ce secret.
Mais, évidemment, sa mère ne l’entendait pas ainsi. À croire que c’est d’elle qu’il tirait son sens de la discrétion.
Bond était assis dans le bureau de M, pour un débriefing, déviant plus ou moins sur de la drague. Il était compliqué de savoir si M rentrait vraiment dans son jeu, ou s’il ne se rendait pas vraiment compte de ce qu’il se passait, mais qu’importe ; Bond appréciait M comme il était.
Alors qu’il s’apprêtait à faire un commentaire plein de sous-entendu sur la tenue de M, la porte du bureau s’ouvrit, et Miss Moneypenny entra, l’air gênée.
« Je suis désolée, je n’ai pas pu l’empêcher de… »
Elle se tue, alors qu’une femme sublime entrait dans la pièce ; la décrire n’était pas vraiment possible ; son apparence semblait être en perpétuelle évolution. S’il fallait la décrire la plus objectivement possible, « magnifique » et « envoûtante » seraient les seuls termes adéquats. Miss Moneypenny ne pouvait s’empêcher de la contempler et M levait un sourcil, surpris de cette intrusion. Quant à Bond, il eut soudain envie de disparaître.
« Monsieur Mallory, c’est ça ? Roucoula la femme en tendant une main sublime. Je suis la déesse Aphrodite. »
La réaction de M fut toute à son honneur ; sans paraître surpris il se leva, serra la main d’Aphrodite, et l’invita à s’asseoir. D’un regard il rassura Miss Moneypenny, avant de prendre place à nouveau derrière son bureau.
Évidemment, l’intrusion d’une déesse dans son bureau ne pouvait pas vraiment le surprendre ; si les dieux se cachaient du commun des mortels, ils prenaient un malin plaisir à continuer de jouer avec les affaires des mortels, en particulier pour ce qui concernait leurs gouvernements et leurs agences d’espionnage. Ainsi, tout espion était naturellement au courant que les dieux existaient, et devait suivre des cours de mythologie au cas où un dieu décide de se mêler de sa mission.
« Dame Aphrodite, repris M, je suis honoré de votre présence. Que peut le MI6 pour vous ? »
Avec un peu de chance, se dit Bond, elle avait juste perdu son rouge à lèvre en Antarctique, et avait besoin d’un agent pour le retrouver. Bond était prêt à partir dans la seconde.
« Oh. C’est une visite de courtoisie. »
Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement perdre son rouge à lèvre en Antarctique ?
« Très bien. Agent 007, peut-être pourriez-vous nous laisser ? Nous reprendrons cette discussion plus tard. »
Bond sauta sur ses pieds, prêt à quitter sur le champ la pièce.
« Oh non. Mon petit Jamesounet, reste donc avec nous. »
Alors que M levait un sourcil bien plus haut que ça ne devrait être possible, Bond n’eut d’autres choix que de se rasseoir.
Aphrodite les regarda tour à tour, avant de rire.
« Tu n’as pas dit à M ?
– Dire quoi ? Demanda M.
– M, soupira Bond. Je vous présente ma mère. Mère, voici M. »
Différentes expressions passèrent sur le visage de M, dont une qui ressembla à du soulagement. En temps normal, Bond s’en serait réjoui, mais avec sa mère à côté… Et puis, si M était au courant, il risquait d’en parler avec Miss Monepenny, et tout le MI6 serait bientôt au courant.
Toute une réputation à refaire.
« Et donc, Dame Aphrodite, que puis-je pour vous ? Demanda M.
– Trois fois rien. Je voulais rencontrer le grand amour de mon fils. »
Là, Bond se retint de laisser échapper un « mais Mère ! ». La situation était déjà assez gênante comme ça.
Bond regretta de ne pas pouvoir la laisser dans une explosion. Mais malheureusement, elle était immortelle. Et puis c’était sa mère. On ne laisse pas sa mère dans une explosion.
« Je… M hésita. Votre fils et moi ne sommes pas ensemble.
– Je sais. Il essaye, le pauvre, pourtant. Ah, s’il se concentrait plus sur ses pouvoirs naturels de séduction, au lieu de s’intéresser autant aux engins de construction et aux explosions, peut-être aurait-il pu arriver à quelque chose plus vite. »
M regarda Bond, semblant chercher de l’aide.
« Mère. Puis-je vous rappeler que nous ne nous connaissons que depuis quelques mois et que je suis souvent en mission à l’autre bout du monde ?
– Je sais, je sais, c’est regrettable de perdre autant de temps pour des futilités.
– Il s’agit de la sécurité nationale, Mère.
– Qu’est-ce que je dis ? Des futilités. »
Bond regarda à son tour M en quête d’aide, mais celui-ci semblait déterminer à le laisser se débrouiller avec sa mère. La preuve que M était intelligent.
« Si tu veux. Et maintenant que tu l’as rencontré, peut-on autre chose pour toi ?
– À dire vrai, oui. J’ai perdu un rouge à lèvre en Inde. C’est un de ceux de la collection d’Hathor, et je l’ai perdu à cette petite sauterie organisée par Parvati… Oh James, c’était incroyable. La prochaine fois tu viendras. Et tu pourras emmener M. Mallory. »
Tant que Dionysos était là avec assez de vin pour lui faire oublier cette soirée, pourquoi pas…
« Et où était cette fête ?
– Je transmettrai l’emplacement à M. Mallory. Il veillera à envoyer un autre agent, je voudrais que tu restes avec lui en Angleterre. Ça serait dommage de vous séparer.
– C’est mon métier.
– Je sais… Être séparé si souvent, c’est tragique… Finalement, tu devrais peut-être te reconvertir dans le BTP. C’est terriblement triste comme domaine, mais au moins tu pourrais rester dans le pays. Héphaïstos pourrait te trouver une place ?
– Non merci, Mère. J’aime mon travail.
– Tant pis. Après tout, il est vrai qu’espion, c’est glamour. »
Elle se leva ; M et Bond l’imitèrent.
« Bon, je dois déjà y aller. »
Elle tendit la main à M, qui la sera à nouveau, l’air stoïque.
« En revoir M. Mallory. J’espère que nous nous reverrons très vite.
– Tout le plaisir sera pour moi.
– Vous me plaisez. »
Elle lui sourit, et se tourna vers Bond pour lui faire la bise.
« En revoir mon petit Jamesounet.
– En revoir Mère. »
Elle repartie comme elle était venue. Bond se tourna vers M.
« Je suis terriblement désolé pour tout ça.
– Ce n’est rien. C’était… spécial ? Mais à vrai dire, je suspectais déjà que vous soyez d’ascendance divine. Personne ne peut faire autant de dégâts et s’en sortir aussi bien que vous. »
Bond leva un sourcil, incertain de la façon dont il devait prendre cette phrase. Il préféra changer de sujet.
« Et sinon, je vous serrais grès de ne rien dire de tout cela à Miss Moneypenny. Ni à personne.
– Enfin, vous savez que ne cache rien à Miss Moneypenny.
– Et si je vous invite à boire à verre ?
– Mettons deux. Et nous verrons. »
Bond sourit, d’un sourire plein de sous-entendu.
« Ce soir ?
– Nous verrons. J’ai encore beaucoup de travail, et il me semble que vous n’aviez pas fini votre débriefing. »
Bond se rassit, déterminer à faire le débriefing le plus concis possible.
Le soir même, alors que Bond et M sortaient boire un verre, Aphrodite rentrait au Mont Olympe. Elle traversa les différents salons, saluant ou flirtant avec différents dieux et déesses au passage, jusqu’à atteindre ses appartements, où son fils Eros l’attendait.
« Alors ?
– Alors s’ils continuent de se tourner autour sans rien faire après tout cela, je renie James.
– Le problème venait de Mallory. Trois flèches, mais il ne voulait toujours pas faire quoi que ce soit…
– Ne t’inquiète pas. Ils vont se mettre ensemble maintenant. Il fallait juste les secouer un peu. »
Chapter 2
Notes:
Hey !
Donc, nous voici pour un texte non prévu, se passant avant le précédent.
Bonne lecture !
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Chapter Text
L’appartement était plongé dans une épaisse pénombre. Le regard fatigué de Mansfield scruta l’obscurité ; si elle avait l’air parfaitement sereine, son instinct lui hurlait que quelqu’un était là. Avec précaution, elle s’approcha de l’interrupteur, et l’alluma, prête à tout. La lumière se fit, dévoilant Aphrodite, lascivement installée sur le canapé, un verre de whisky entre les doigts. Pour l’occasion, elle présentait une chevelure argentée et des rides délicates, soulignant sa beauté.
« Olivia ! Je t’attendais, roucoula-t-elle.
– Telle mère tel fils, soupira Mansfield. »
Détournant son attention de la déesse, Mansfield alla se servir un verre de Whisky, avant de s’installer à ses côtés.
« Que veux-tu ?
– Te voir, M de mon cœur.
– Ne tente pas la flatterie avec moi. Si tu voulais juste me voir, tu m’aurais demandé de t’emmener au théâtre ou au restaurant. »
Aphrodite lui offrit un sourire rusé. Elle se redressa et son expression se modifia. Son sourire n’était plus séducteur mais rusé, invitant au complot. Mansfield la trouvait toujours plus belle ainsi.
« Je viens pour James.
– Qu’a-t-il fait cette fois ? Il a détruit un atelier Yves Saint-Laurent ? »
Aphrodite ouvrit grand les yeux, l’air scandalisé.
« A-t-il déjà fait quelque chose de la sorte ? Siffla-t-elle.
– Un atelier Chanel.
– Ah. Tout va bien alors. Bref, non, je ne viens pas pour ses tendances à la destruction. Je me demande de qui il tient ça d’ailleurs.
– C’est associé à son incompréhension du mot « discrétion ». Il tient ça de toi.
– Tss. Il ne pourrait pas autant détruire s’il n’était pas espion. Il tient donc ça de toi.
– Abrégeons et disons qu’il tient ça de nous deux.
– C’est romantique… Et ça explique des choses… Mais ce n’est pas la raison de ma présence. Je suis ici parce que je veux savoir comment est lea nouveau-nouvelle M.
– Gareth Mallory ? C’est une personnalité intéressante, assez stricte et sérieuse. Très à cheval sur les règles, mais avec la possibilité d’être souple si ça peut permettre de mieux contrôler la situation. Néanmoins, je lea plains d’avoir James sous ses ordres. Soit ils réussiront à se faire confiance, soit je ne donne pas cher du MI6.
– Oh. Olivia… »
Aphrodite regardait Mansfield d’un air particulièrement amusé.
« Lequel est amoureux de l’autre ?
– C’est réciproque, ma chère. »
Aphrodite se leva théâtralement, et se mit à faire des allers-retours dramatiques dans la pièce.
« Ils s’aiment tous les deux, mais hélas, ils n’en parlent pas. De ce que tu me dis, je comprends cela de la part de Mallory, mais de James ? Par Zeus non. Il est mon fils, mes pouvoirs coulent en lui, il devrait déjà avoir séduit son grand amour ! C’est à croire qu’il préfère détruire des bâtiments de par le monde plutôt que séduire son Mallory… Oh, M de mon cœur, ne me dit pas que c’est cela ! Mon cœur ne le supporterait pas ! Mais je suis aussi inquiète quant à Mallory… Tout ce sérieux, ce n’est pas bon. Rends-toi compte qu’Éros lui a décoché trois flèches. Trois ! Et le cœur de Mallory est réceptif à l’amour romantique, là n’est pas le problème… Il faudrait juste que James face quelque chose… Oh mon pauvre cœur… »
M prit une gorgée de son Whisky, observant Aphrodite faire son numéro. Il y avait quelque chose de comique à l’instant.
« Pourquoi tu ne vas pas les voir ?
– Comment ça ?
– Voyons. Je sais que tu sais ce que je veux dire. »
Aphrodite se tue, revenant lentement s’asseoir sur le fauteuil, l’air pensif. Un sourire machiavélique éclairait ses traits.
« Oh, M de mon cœur, tu es la meilleure.
– Évidemment. »
Aphrodite rit, et embrassa Mansfield avec délicatesse. La déesse était un cas à part, aussi exubérante que dangereuse, et son caractère léger cachait une ruse millénaire. Mais Mansfield l’aimait, comme elle aimait ce drôle de cas nommé James Bond il leur servait de fils, et qui curieusement, était la somme parfaite de ses deux mères.
Notes:
Défis :
Cap ou pas cap : faire un texte où Mansfield et Aphrodite débattent de la meilleure façon de s'occuper de James et (si tu le sens) de les mettre ensemble
Chapter 3: L'annonce
Notes:
Joyeux Noël Hannibalette !
Bonne lecture à tous !
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Chapter Text
Alors que la porte de son appartement claquait, et que des pas se précipitaient dans sa direction, Mansfield ne releva pas les yeux de son livre. Au bruit des pas, elle devinait qu’il s’agissait d’Aphrodite ; elle pourrait bien attendre quelques secondes qu’elle termine son chapitre.
« M de mon cœur ! Ô, M de mon cœur ! »
Cette fois, Mansfield releva les yeux ; la voix d’Aphrodite tremblait légèrement. La déesse semblait sous le coup d’une émotion forte, et elle semblait même pleurer. Qu’avait donc encore fait leur fils ?
Avec un soupir, elle referma son livre, et se décala légèrement alors qu’Aphrodite se laissait gracieusement et dramatiquement tomber à ses côtés, avant de prendre ses mains.
« M de mon cœur…
– Hé bien. Qu’à fait James ?
– Tu dis ça comme s’il avait forcément fait quelque chose de mal, répliqua Aphrodite en fronçant ses sourcils.
– Pour que tu sois dans cet état, c’est forcément lié à lui, et à une de ses actions.
– Ma merveilleuse espionne… »
Mansfield la regarda d’un air sévère. Des fois, il fallait convaincre Aphrodite d’abréger.
« Très bien, très bien. Notre fils… Notre fils se marie !
– Pardon ? Nous parlons bien de James ?
– Et de quel autre fils pourrions-nous parler ? Bien sûr que je te parle de James ! »
Aphrodite semblait rayonner de joie et de fierté. Mansfield, quant à elle, la regardait, interdite.
« Hé bien… Saon M a une drôle d’influence sur lui… Je n’aurai jamais cru qu’il aille au mariage… Ça alors…
– J’ai toujours su que Mallory était extraordinaire… Aaaah, je suis si contente qu’iel fasse bientôt partie de la famille… Oooh, quel beau mariage ça sera ! J’aime tellement les mariages mortels ! Il faut absolument que je les aide à préparer ! Mon fils se doit d’avoir un mariage encore plus incroyable que celui du prince d’Angleterre.
– Je doute que l’actuel·le M accepte une cérémonie aussi fastueuse. Et je suis à peu près sûre que si James doit se marier, ça sera à Vegas. »
La colère se mit à étinceler dans le regard d’Aphrodite. Mansfield elle-même se recula légèrement, inquiète.
« Aucun de mes enfants ne fera un tel mariage, tu m’entends ! Et puis, Mallory est trop censé·e pour accepter une telle chose ! »
Il était vrai que Mallory se douterait qu’une telle chose ne plairait pas à sa belle-mère… et en tant que chef·fe du MI6, iel ne pourrait se permettre de s’attirer les foudres d’une déesse, qui plus est d’une Olympienne. Et tout simplement en tant que personne parfaitement sensée. Mais d’un autre côté… Il était question de James.
« Je vais appeler James, repris Mansfield. Pour le féliciter. Il va rouspéter que tu me l’as annoncé à sa place…
– Il n’avait qu’à être plus rapide. Cela fait déjà trois heures qu’ils sont fiancés. »
Délai suffisant pour être dans un avion, s’il avait décidé de s’attirer les foudres de sa mère… Mansfield devait vraiment l’appeler pour s’assurer qu’il ne fasse pas de bêtises.
Mais elle ne se faisait pas trop de soucis ; au pire, c’est lui qui devrait supporter la tirade tragique d’Aphrodite.
Tout cela allait être amusant.
Notes:
Cap ou pas cap de Merlin : écrire un texte où Aphrodite en larmes annonce la nouvelle des fiançailles de son fils à Mansfield avant que James Bond lui annonce de lui-même
Chapter 4: La longue journée de M
Notes:
Hey !
Aujourd’hui c’est l’univers Marvel qui débarque dans ce bazar parce que… Pourquoi pas ?
Bonne lecture !
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Chapter Text
M passait une très mauvaise journée. Iel appréciait son travail, gérer la sécurité nationale, être au fait de secret qui aurait terrifié les honnêtes citoyens, et veiller à la protection des seconds en gardant les premiers. C’était un travail complexe, laborieux, et qui laissait peu de repos.
Mais il y avait des jours pires que d’autres.
Une divinité envahissant son bureau pour un oui ou un non relevait de la routine. M ne comptait plus le nombre de fois où Aphrodite, sa belle-mère, avait décidé de mobiliser les ressources du MI6 pour retrouver un far à paupière ou autre, avec pour objectif plus ou moins secret de lancer un plan complexe et étrange visant à organiser un rencard pour son fils. Certes, M aimait sincèrement James, mais iel ne pouvait s’empêcher de trouver que sa belle-mère était vraiment trop envahissante. Iel en arrivait à se demander comment avait fait la précédente M, qui non seulement avait supporté les frasques d’Aphrodite sur son temps de travail, mais l’avait en plus fréquentée sur son temps libre, jusqu’à avoir un fils avec elle.
Dans ce genre de cas, M finissait toujours par se souvenir qu’iel sortait avec le-dit fils, et que le-dit fils n’était guère mieux que sa mère, niveau frasque. Au moins, il ne perdait pas de far à paupière dans des pays lointains. Il se contentait de faire sauter des ambassades lors de missions tops secrètes.
Ce qui avait mené à la première interruption de la journée, d’une nature pour le coup moins habituel que les dieux grecs à la recherche d’une broutille, lorsqu’une jeune femme avait déboulé dans le quartier général du MI6, utilisant massivement de la magie, jusqu’à arriver dans le bureau de M, entourée d’une aura rouge meurtrière. Miss Moneypenny l’accompagnait, l’air blasé.
« Voici la Sorcière Rouge des Avengers, M. Elle l’a pas de rendez-vous, mais insiste. »
M avait ensuite passé dix longues minutes à écouter la jeune femme s’offusquer du fait qu’elle avait perdue le contrôle de ses pouvoirs une fois, une simple fois, et que l’ONU avait ensuite immédiatement mis en place des mesures pour limiter les interventions des Avengers, mais que l’agent 007 en était à quatre ambassades, sans compter les autres bâtiments moins officiels, mais que jamais l’ONU n’avait pris de mesures conte lui ou contre le MI6. S’en était suivi une longue heure, très longue, où M avait tenté d’arrondir les angles avec Wanda. Iel savait que tout cela était idiot, car iel était la personne qui passait des heures à tenter de limiter les dégâts quand saon compagnon détruisait un bâtiment.
La seule chose qui lui permit de mettre un terme à cette histoire fut la promesse à Wanda qu’iel interviendrait dans son sens si elle commettait une nouvelle erreur, à condition que tout soit pour le bien commun. En échange, elle accepta d’aider le MI6 à l’occasion, et s’en alla enfin. Suite à ça, M passa encore une heure à mettre en place une enquête interne pour tenter de comprendre qui avait laissé fuiter cette information sur 007. (Si c’était Bond lui-même, M se promettait de l’étrangler, malgré tout son amour.)
Les réunions suivantes avaient été une commission de sécurité et une réunion sur les budgets, à peine coupé par un appel de Bond l’informant qu’il était possible que, peut-être éventuellement, il ait abîmé le yacht d’un prince de sang. Heureusement, cela avait été annoncé avant la réunion sur les budgets, et le prix des réparations du yacht avait pu être pris en compte.
S’en était suivi une réunion avec Héra qui venait encore râler sur Zeus, puis une longue réunion stratégique avec Athéna.
Et alors que M envisageait enfin de pouvoir passer quelques heures tranquilles à terminer ses dossiers, la deuxième sorcière du jour était entrée dans son bureau, avec un sourire qui n’annonçait rien de bon. D’après Miss Moneypenny, elle avait un rendez-vous, et se nommait Agatha Harkness.
« Asseyez-vous, je vous pris. »
La sorcière s’exécuta, sans cesser de sourire.
« Il est venu à mes oreilles que le MI6 était entré en possession d’un vieux grimoire de magie. Je souhaiterais en faire l’acquisition.
– Je ne peux, Madame, infirmer ou confirmer ceci. J’ai bien peur de ne pas être en mesure de vous aider.
– Même contre un… petit service ? »
Ce fut à ce moment que M réalisa qu’iel pouvait renoncer à une fin de journée tranquille.
« Je vous pris d’être plus explicite.
– Votre agent 007 aime faire sauter des bâtiments et des yachts, n’est-ce pas ? Hé bien, votre chère Agatha pourrait résoudre ce genre de problème ! D’un claquement de doigts ! »
C’était à croire que James avait trouvé le moyen de provoquer un coven. Évidemment, cela lui importait peu ; de par sa nature de demi-dieu, il était immunisé contre de nombreuses formes de magies. Mais le reste du monde, non, et c’était M qui devait gérer les conséquences.
« Nous n’avons pas besoin de votre aide, le MI6 a toutes les ressources nécessaires à sa disposition.
– Ah ? Tant pis. »
Agatha ne bougea pas de son fauteuil. Son sourire n’avait pas quitté ses lèvres. M sentit son malaise monter.
« Si vous n’avez rien d’autre à ajouter…
– Oh si. J’aurai ce grimoire.
– Qu’il y ait, ou non, un grimoire, ne changera rien, madame. Vous ne l’aurez pas. »
Elle s’avança légèrement.
« Et si 007 faisait sauter Buckingham ?
– L’agent 007 est parfaitement professionnel et ne ferait jamais ça.
– L’est-il vraiment ? »
Cela serait mentir, si M prétendait ne jamais avoir fait de cauchemars à ce sujet.
« Bien entendu. »
Mais les espions mentent, en particulier ceux à la tête du MI6.
En revanche, ce mensonge ne parut pas affecter Agatha.
« Allons, M. Nous sommes entre nous. Pas de ça. »
Le silence se fit. M regarda Agatha droit dans les yeux. Avait-elle trouvé un moyen de prendre le contrôle de James, malgré sa nature pour moitié divine ? Ou allait-elle s’en prendre à M, pour atteindre James à travers son amour ? 007 avait beau être mortellement loyal à son pays, il n’aimait pas qu’on s’en prenne aux personnes à qui il tenait, et cela pourrait fonctionner. À moins qu’elle ne tente de prendre le contrôle de M…
Lentement, M se redressa.
« Avez-vous entendu parler de quelque chose, Madame, qui puisse justifier ces craintes infondées ?
– Peut-être bien.
– La nation vous serait alors reconnaissante de partager tous les éléments en votre possession.
– Contre le grimoire ?
– Si les informations sont à la hauteur de la puissance de ce grimoire, je pourrais envisager de partager les informations en la possession du MI6 quant à son emplacement. »
Le sourire d’Agatha se modifia un instant.
« Merveilleux !
– Que savez-vous ?
– Hé bien. Il est de notoriété publique que 007 a détruit autant de bâtiment qu’il a eu de conquêtes. Avant vous, bien entendu.
– Les actions de 007 sont toutes classifiées, Madame.
– Oh, M, M, M… S’il vous plaît. Pas de ça. Nous sommes entre nous, nous pouvons nous laisser aller aux confidences ! »
Il resta un instant silencieux, avant de sourire.
« Il est vrai que 007 a détruit de nombreux bâtiments. Prétendre le contraire serait un mensonge éhonté.
– Ah, cette franchise n’est-elle pas mieux ? Où est-il, d’ailleurs ? 007 ? En train de détruire un bâtiment ?
– Il a abîmé le yacht d’un des frères du roi, pas plus tard que ce matin.
– Il est donc ici, en Angleterre ?
– Bien entendu.
– C’est pourtant si rare de le savoir ici ! Lui qui voyage aux quatre coins du monde ! Vous a-t-il envoyé des cartes postales ?
– Il n’a hélas pas le temps pour ce genre de choses.
– Mais oui, quelle idiote ! »
Agatha eut un léger rire. M se laissa aller à rire avec elle.
« Il est donc si près… Près de Buckingham ?
– Je dois avouer que je ne l’espère pas.
– Vous devriez l’appeler. Pour vérifier.
– Pour vérifier ? Madame, je ne peux pas le déranger dans son travail.
– Pour lui donner de nouveaux ordres.
– Celui de s’éloigner de Buckingham ?
– Au contraire ! Celui de s’en approcher ! On verra bien s’il fait sauter le palais ou non… Cela pourrait-être amusant…
– Vous avez une image bien sombre de lui… Soit. Tentons. »
Cette fois, Agatha eut un large rire. M tendit la main vers son téléphone, et commença à entrer un numéro. Avant de lancer l’appel, iel regarda son invitée.
« Que devons-nous lui dire ?
– De se rendre immédiatement à Buckingham et d’attendre les ordres !
– Faisons ça, alors. »
Iel lança l’appel, mettant le combiné du téléphone à son oreille.
« Allô ?
– Veuillez vous rendre immédiatement à Buckingham, et attendre les ordres.
– Quels ordres ?
– Ceux que nous vous donnerons.
– Nous ? Qu’est-ce que… »
M raccrocha.
« Il est confus.
– J’imagine bien ! Ris Agatha. »
Elle s’agita sur son siège.
« Était-il loin ?
– Je ne pense pas.
– Oh, parfait !
– Peut-être, pendant que nous en sommes aux confidences, voulez-vous me parler plus de ce grimoire ?
– Gardons ça pour plus tard !
– Comme vous le souhaitez. »
Un silence étrange s’installa.
« Peut-être, proposa M, nous pourrions demander une tasse de thé, pour patienter.
– Mais non ! Parlez-moi de vous. Vous devez être un homme occupé.
– Une personne.
– Pardon ?
– Je ne suis ni homme, ni femme. Je préfère le terme « personne », dans ce cas. C’est plus neutre.
– Mille excuses. Vous devez être une personne occupée.
– J’ai en effet beaucoup de travail à accomplir pour veiller à la sécurité du pays. »
Sans cesser de sourire, Agatha continua son interrogatoire, cherchant à en savoir toujours plus sur le MI6. Les minutes s’écoulèrent, une à une, alors que les questions défilaient, semblant ne jamais s’interrompre.
Jusqu’à que enfin, Agatha cesse de sourire et se lève.
« Nous devons partir. Maintenant.
– Pourquoi ?
– Parce qu’il le faut. Nous continuerons notre petit jeu ailleurs. 007 doit bientôt être arrivé.
– J’ai bien peur que non.
– Pardon ? »
Des coups se firent entendre à la porte du bureau.
« Dîtes leur de s’en aller, siffla Agatha.
– Entrez ! Ordonna tranquillement M. »
La porte d’entrée s’ouvrit, laissant passer Miss Moneypenny, qui pointait Agatha avec une arme fabriquée par Héphaïstos, achetée à grands frais et à coup de nombreuses missions absurdes, mais redoutable contre les créatures magiques ou les sorcières ;
Dans l’encadrure de la porte, prenant grand soin de ne pas mettre un pied dans le bureau, se tenait Wanda Maximoff, les mains illuminées d’une magie rouge.
« Tout va bien, M ? demanda Miss Moneypenny. »
Agatha lui lança un regard noir. Tranquillement, M se leva en réajustant son gilet.
« Madame ici présente a tenté de m’envoûter. Je vous remercie, Miss Maximoff d’être venue aussi vite pour nous aider à l’appréhender. Je souhaiterais qu’elle soit rapidement mise en cellule pour tentative d’envoûtement sur lea chef·fe du MI6, et interrogée au sujet du grimoire qu’elle réclame. Miss Moneypenny, puis-je vous demander de faire cela, pendant que je me rends au service des envoûtements pour faire un bilan ? Ah, et pensez à annuler tous mes rendez-vous de demain, j’ai du travail en retard, et cette fâcheuse affaire va m’en rajouter. »
Agatha lea regarda avec des yeux ronds, tout au long de son petit discours.
« Mais…
– Madame, s’il vous plaît. Ce bureau possède bien évidemment des protections magiques, et étant à la tête du MI6, il est évidant que je peux reconnaître une tentative d’envoûtement lorsque j’en vois une. »
L’air choquée, Agatha accepta de se laisser menotter par Miss Moneypenny, grâce à des menottes elles aussi conçues par Héphaïstos. Wanda les accompagna jusqu’à sa future cellule, alors que M fermait son bureau.
Alors qu’iel s’apprêtait à partir pour le service des envoûtements, iel aperçut James qui arrivait, avec sur les lèvres un sourire qui annonçait qu’il n’avait pas qu’un yacht à son palmarès aujourd’hui. Le sourire disparu cependant lorsqu’il remarqua que le bureau de M était déjà fermé, alors qu’il n’était que 18 h ; iel travaillait en général jusqu’à 20 h, parfois plus.
« Tout va bien ?
– Oui. J’espère que tu ne viens pas m’annoncer une nouvelle catastrophe qu’il faut gérer sur-le-champs.
– Hé bien, il y a ce chantier…
– Risque-t-il de faire les gros titres ?
– Non.
– Parfais. Cela attendra demain.
– Tout va bien ?
– J’ai eu la visite d’une sorcière. »
Sur ce, M se mit en marche. En quelques enjambées, James lea rejoignit.
« Raconte-moi ! »
M avait passé une très mauvaise journée. Mais son compagnon, à mesure qu’il entendait son récit, semblait déterminer à lui faire passer une bien meilleure soirée.
Notes:
Défis :
Cap ou pas cap d'Angie : écrire une crack-fic où Wanda vient râler parce que c'est pas juste, James Bond il a le droit d'exploser des ambassades et pas elle
Roulette crossover Leia du 27/02/2024 : M/Gareth Mallory & Agatha Harkness/Agnès (James Bond : Daniel Craig/Marvel : Wandavision)
Chapter 5: M comme moustache
Notes:
Hey !
Quelque part, je crois que ce chapitre a encore moins de sens que les précédents, mais bon, à ce stade, si vous êtes toujours là, c’est que vous êtes ok pour danser sur la tombe du sens au rythme de la musique du nawak.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Entre sa mère déesse et son travail au MI6, Bond, avait vu de nombre des choses. Il avait l’habitude des imprévus, tout autant qu’il avait l’habitude de les créer. Il savait réagir devant à peu près n’importe quelle situation.
Mais là… Il était entré dans le bureau de M, s’attendant à lea trouver là, s’arrachant le peu de cheveux qui lui restait sur la dernière catastrophe secouant le monde. Et non, ce n’était pas la faute de James, il n’était même pas là quand le stagiaire avait fait sauter un bâtiment sensible, aux États-Unis.
En revanche, il admirait bien volontiers le travail.
Dans tous les cas, ce n’était pas le sujet ; M n’était pas dans son bureau. À la place se trouvait une jeune femme blonde, aux mèches colorées, occupée à lire… Un catalogue de jardinage ? Elle était au milieu de nombreux documents sensibles et lisait ça ?
Sur ses gardes, James s’approcha. La femme releva les yeux et sourit ; elle portait une fausse moustache. Reposant avec soin son catalogue, elle se redressa, et sourit.
« Ah, agent 007, au rapport, je vous pris ? »
Là, James se demanda si tout cela n’était pas une blague de M. C’était fort peu probable. Et comme la femme avait un accent américain, sa méfiance monta en flèche.
« Qui êtes-vous ?
– Hé bien ! Je suis M ! »
Cette fois, James sorti son arme à feu et pointa la femme.
« Dernière chance. »
Elle soupira longuement, et retira sa fausse moustache.
« Pff… Encore moins de sens de l’humour que Batman. Et plus d’armes à feu. Je suis Harley Quinn.
– Qu’est-ce que vous foutez ici ?
– Je voudrais parler à Déméter ! Ou à Pan. Ou à une divinité de la nature, qu’importe laquelle.
– À Déméter ? Mais… Vous connaissez Batman ? Demandez à Wonder Woman ?
– Elle est hors monde. Bon, vous pouvez l’appeler ? Votre mère est Aphrodite, non ? Vous devez bien avoir le numéro de votre tante ? Enfin, c’est bien votre tante ? Je m’y perds avec les dieux… »
James la regarda, incertain de la réaction à adopter. Au moins, elle n’était pas une divinité…
« Que voulez-vous à Déméter ? Et puis… pour commencer, comment êtes-vous arrivé ici ? Et comment êtes-vous au courant de tout ça ?
– J’ai fouillé dans les documents de Batman. Je suis sa meilleure amie.
– Je vous demande pardon ? Comment…
– Sait-il tout ça ? Voyons. Il est Batman. »
Pour une fois, James comprenait ce que M supportait tous les jours.
« Admettons. Que voulez-vous à Déméter ?
– Ma copine déprime un peu, alors je me disais que lui organiser une aprem’ avec une déesse de la nature, histoire qu’elles passent du bon temps et dépolluent ensemble quelques usines, pourrait être pas mal. »
C’était… Assez logique, quelque part ? Bien sûr, au fond de lui, James savait que son sens de la logique avait été altéré par tout ce qui se passait au MI6, entre divinités à la recherche de rouges à lèvre et menaces mondiales.
« Vous comprenez que vous êtes dans un endroit interdit au public, que votre seule présence ici est un motif suffisant pour une garde à vue, et que personne ne pourra accéder à votre demande ?
– Hum… Oui. Mais vous oubliez une chose.
– Quoi donc ?
– J’ai une fausse moustache. »
James leva un sourcil, alors qu’elle lançait ladite fausse moustache en plongeant sous le bureau. D’un coup de pied, James tenta de dévier la moustache, mais elle se mit à libérer un gaz soporifique.
James Bond tomba dans les pommes en envisageant pour la première fois de sa vie de poser sa démission.
Lorsqu’il se réveilla, M était penché·e sur lui, l’air inquiet.
« Tout va bien ?
– Oui… Harley ! »
James se redressa, prêt à bondir hors du lit, mais M posa une main sur son torse pour le stopper. Iel lui sourit, avant de soupirer.
« Harley Quinn est avec Déméter.
– Pardon ?
– Elle nous a donné les informations que le stagiaire cherchait à Gotham, en nous répétant de ne plus envoyer personne là-bas. Et avec ces informations, elle a négocié la possibilité de contacter Déméter, ce que j’ai accepté.
– Mais… Pourquoi n’a-t-elle pas commencé par là ?
– Aucune idée.
– Elle sait des choses. Trop de choses.
– Batman nous a contacté ; il se porte garant d’elle.
– Mais… »
M soupira.
« Il est des personnes qu’on ne peut stoper. Il faut simplement faire avec. Et avant que tu ne dises quoi que ce soit, tu en fais partie. »
L’air faussement innocent de Bond arracha un sourire à M.
« En attendant, Déméter nous en devait une ; elle s’est engagée à garder un œil sur Quinn.
– Elle va détruire des usines.
– Le Royaume-Uni n’a pas l’industrie la plus polluante du monde, et ne pourra être leur cible privilégiée. Je penche plutôt pour une attaque en Amérique ; Quinn et sa compagne sont Américaines, et Déméter est une divinité impossible à stopper. Nous ne pourrons être tenus responsables.
– Autrement dit, on laisse faire ?
– Hé bien, pour une fois… Oui. »
Un instant, James envisagea de se renforgner. Lui qui espérait être envoyé aux États-Unis tenter de régler la situation, il pouvait faire une croix sur cette potentielle mission. Mais… Cela signifiait autre chose…
« Dis… Si la situation est réglée, ça veut dire que tu ne fais pas d’heure sup’, ce soir ? »
Une lueur amusée apparue dans les yeux de M.
« Non. Je suis tout à toi.
– Parfait, se réjouit James en l’embrassant. »
Notes:
Défis :
Roulette crossover Leia : Harley Quinn & James Bond/007 (DC/James Bond : Daniel Craig)
Chapter 6: Le présent
Notes:
Hey !
Almayen, à la tête de la page facebook/du discord Bibliothèque de Fiction, organise un calendrier de l’avent ; à chaque jour, un participant, et les autres doivent lui écrire un cadeau. Voilà un petit cadeau pour Merlin !
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Dans sa vie, M avait fait face à de nombreux défis, parfois conséquents, comme la gestion de situations de crise qui auraient pu faire basculer le monde dans une nouvelle guerre d’un instant à l’autre. Et lorsque le problème n’était pas géopolitique, il y avait quantité de divinités, sorcières et autres héros à gérer, cette fois non pas pour la survie du monde, mais de la réalité même. Sans compter les frasques de James Bond, qui, même s’il était le meilleur agent du MI6, n’avait pas son pareil pour se fourrer dans des ennuis géopolitiques et menaçant la réalité.
Et, quelque part, M devait aimer cette succession de problèmes toujours plus immense, car iel avait épousé James. C’était un honneur et un plaisir de tous les jours, si on excluait les jours où des ambassades sautaient ou ceux où des engins de chantiers terminaient sur le toit d’une cathédrale (M avait dû relire cinq fois le rapport cette fois-là, avant de réussir à totalement le croire), mais, en cette période de fête, être marié·e à James Bond amenait un challenge conséquent, pire encore que les dossiers habituels qu’iel avait à gérer en tant que M ; trouver un cadeau de Noël, mais aussi d’anniversaire (allez savoir pourquoi, les dieux avaient décidé collectivement de fêter aussi leur anniversaire le 25 décembre, une histoire de runing gag et de praticité, M ne voulait pas en savoir plus, il tenait à sa santé mentale) pour sa belle-mère, la déesse Aphrodite. Dans un premier temps, iel avait été tenté de piocher dans la liste top secrète du MI6 des cadeaux à offrir à des divinités en colère, mais iel avait vite renoncé à ça. Aphrodite était capable de s’offusquer de ne pas avoir un cadeau plus personnalisé.
Sauf qu’offrir un cadeau à une déesse multi-millénaire et surpuissante n’était pas chose aisée. Offrir du maquillage, du parfum ou des vêtements à la déesse de la beauté était juste suicidaire. Il était impossible qu’un mortel, fut-iel à la tête du MI6, saisisse l’exact nuance qui plairait à la déesse. Sans compter le léger détail du fait qu’Aphrodite pouvait déjà faire apparaître tout cela d’un claquement de doigt. Il y avait à la rigueur cette faveur qu’Hathor lui devait, parce que M était personnellement intervenu pour qu’un objet de son culte, « emprunté » par l’Angleterre il y a quelques siècles, soit restitué à l’Égypte. Elle pourrait certainement lui fournir la dernière tendance divine en matière de maquillage, mais c’était son dernier recours. Et puis, iel préférait le garder en cas de menace autrement plus grave.
Encore que…
Une Aphrodite en colère pouvait être une grande menace. Aurait-iel la patience d’écouter un repas durant ses lamentations en cas de mauvais cadeau ?
Peut-être pas.
En attendant, il fallait bien continuer de chercher une idée. Des chocolats ? Du vin ? Rien ne pouvait rivaliser avec le nectar et l’ambroisie, même les panthéons non grecs en rafolaient. Une voiture ? Aphrodite était mariée avec Héphaïstos, des modèles terrestres ne pouvaient la contenter. Un animal ? M refusait totalement d’envisager d’offrir un être vivant. Un voyage ? Elle pouvait se téléporter. Un jeu de société ? Diantre, qu’est-ce qui pourrait lui plaire ? Ne risquait-elle pas de s’offusquer de quelque chose d’aussi trivial ?
Décidément, M n’avait aucune idée.
Et dans ce genre de cas, il n’y avait qu’une seule solution ; demander à James s’il avait une idée pour sa mère.
Ce fut un soir, alors que M était en train de changer de chaîne, cherchant un programme digne d’attention, et que James lisait un livre à côté, qu’iel osa poser sa question.
« Dis-moi… As-tu une idée de cadeau pour ta mère ? »
James releva les yeux, levant aussi un sourcil.
« Laquelle ?
– À ton avis ? »
Mansfield raffolant d’une variété particulière de chocolat, M lui en offrait tous les ans, depuis qu’ils travaillent ensemble, et elle en était ravie. James soupira longuement.
« Ma divine mère est… Non, je n’ai pas d’idée.
– Qu’est-ce que vous lui prenez, en général ?
– Mon autre mère l’emmène au théâtre ou au restaurant. Moi, je lui offre une carte.
– Une carte ? Une carte postale d’un pays lointain ? Une carte d’un papier précieux ?
– Non, une carte de vœux trouvé en magasin. »
M cligna des yeux, incertain·e de savoir comme accueillir la nouvelle.
« Mais je te déconseille de lui offrir un truc incroyable, elle va s’attendre à ce que tu montes les enchères d’années en années.
– Et donc, as-tu une idée ? Même une piste ? »
James grimaça.
« Tu peux signer ma carte avec moi ? »
L’idée même était si James que M sourit.
« Non. Je préfère prendre le risque de surenchérir.
– Oh, ça va être quelque chose… »
Alors que James ricanait derrière son livre, M se remit à chercher.
Avec un rire cristallin, Aphrodite claqua des mains.
« Il est l’heure des cadeaux ! »
Amusé, James se leva, allant vers le sapin où avait été déposés les présents pour les quatre personnes présentes ; lui-même, ses mères et saon époux·se. Il entreprit de distribuer les présents, et leva un sourcil surpris en posant trois enveloppes devant Aphrodite. La première contenait certainement les billets du spectacle auquel Mansfield prévoyait de l’emmener. La deuxième était sans aucun doute la carte de James. Quant à la troisième, c’était forcément le cadeau de M. James avait déployé des efforts conséquents, et amusants, pour tenter de découvrir ce que M avait prévu. Il avait même lancé des paris avec Moneypenny, ce qui avait amusé au plus haut point M ; de ce qu’iel en savait, Bond pariait sur un maquillage divin obtenu avec l’aide de Hathor, et Moneypenny partait plutôt sur quelque chose d’improbable. Et rien qu’à la vue de l’enveloppe, James pouvait comprendre qu’il avait perdu.
Roucoulant de plaisir, Aphrodite encouragea tout le monde à ouvrir ses cadeaux en premier ; elle aimait voir les visages s’éclairer en découvrant ce qu’elle avait choisi avec soin pour chaque personne. Et c e ne fut que lorsque tou s les présents furent ouverts que la déesse s’attaqua à ses propres enveloppes. Virent d’abord les billets de Mansfield ; deux places pour une représentation de la comédie musicale Les Misérables , à Paris.
« Oh, si beau, si tragique, dans l’écrin même de Paris, c’est parfait ! »
Elle ouvrit ensuite la carte de James, très minimaliste.
« Oh mon petit Jamesounet, c’est adorable. »
Vint ensuite l’enveloppe de la part de M. Alors qu’elle la saisissait, Mansfield et James se firent plus attentifs, ce qui fit sourire M. Visiblement, eux aussi étaient curieux de trouver de nouvelles idées de cadeau.
Doucement, Aphrodite décacheta l’enveloppe, et en sorti d’abord une petite carte, au format carte de visite, où étaient tracés quelques mots d’une écriture élégante ; Mansfield et James échangèrent un regard surpris, alors que M se redressait légèrement, désormais sûr·e de lui.
Trouver une idée de cadeau n’avait pas été chose aisé ; iel avait failli tout laisser tomber, et passer par Hathor pour demander un rouge à lèvre divin. Mais il arrivait de superbes hasards, et c’était Q qui était arrivé avec la solution parfaite. Q, malgré tout son génie, n’était pas fils d’Héphaïstos, même si la moitié du MI6 était persuadée du contraire. En revanche, le dieu adorait le mortel, et passait régulièrement travailler avec lui, et il n’était pas rare de les trouver ensemble en train de débattre sur les plans d’un nouvel engin . Un jour était venu où M s’était rendu dans les ateliers de Q, et y avait trouvé Héphaïstos . Très vite, les deux espions et le dieu s’étaient réunions autour d’une tasse de thé, où une conversation s’était lancée. Là, étrangement, Q en était venu à mentionner quelque chose, quelque chose de banal et de futile, mais qui avait fait réagir Héphaïstos, car cela lui rappelait Aphrodite. M avait alors usé de toute son expérience de chef du MI6 pour creuser un peu plus ce sujet, parvenant à orienter la conversation pour obtenir tous les renseignements nécessaires sans que ni Q ni Héphaïstos ne le remarque. Chargé de ces précieuses informations, iel avait accompli quelques recherches supplémentaires, avant d’enfin commander le cadeau en lui-même, qui tenait dans cette enveloppe, et qu’Aphrodite sortait en ce moment même. Découvrant la chose, son visage s’illumina, et elle porta sa main au cœur en poussant un petit soupire de ravissement.
« Ô Gareth… Quelle délicate attention… C’est par-fait ! »
Alors qu’iel hochait gracieusement la tête devant le compliment, Mansfield et James se penchèrent un peu sur leurs sièges, curieux de découvrir le cadeau.
Ce dernier était une carte, au format A3, imprimé sur papier glacé. Il s’agissait d’un sublime dessin, au style à la fois réaliste et stylisé montrant Arthur et Merlin, de la série Merlin , s’embrasser.
Alors qu’Aphrodite continuait de s’extasier sur le fanart, sa compagne et son fils observèrent M avec des yeux ronds. Iel leur sourit, et but une gorgée de champagne.
Avec tout ce qu’iel avait réussi à découvrir, iel disposait de décennies de fanart à offrir.
Notes:
La comédie Musical à Paris est beaucoup trop bien, je l’ai vu, j’ai passé approximativement trois heures à pleurer, mais c’était parfait, si beau…
Défis :
Cap ou pas cap de Merlin :

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