Chapter 1: Falling into bed
Chapter Text
Résumé du chapitre :
Sigma veut juste dormir, mais il vit avec Nikolai, alors ça n'arrivera pas.
Note de l'auteur.trice:
OK, alors celui-là est très court, mais croyez-moi, ils vont se rallonger.
Petite backstory:
Je ne sais pas pourquoi mais tout le monde s'est, en quelque sorte, mis d'accord sur le fait que Sigma, Fyodor et Nikolai vivaient ensemble, mon ami.e et moi nous étions amusé.es avec ça et ça a conduit à ceci.
Ceci est à propos de ces trois-là s'installant dans une nouvelle maison, Fyodor appréciant sa collection d'hommes au cheveux blancs, Sigma suivant le mouvement et Nikolai étant aussi ennuyant que possible aussi bruyamment que possible.
En espérant que vous aimerez ! :D
Après une longue journée de travail passée à s'occuper de clients saouls et ennuyants, Sigma grimpa finalement dans son lit, fait de draps blancs en microfibres et de couvertures en fausse fourrures.
Il attrapa son bonnet de sa table de chevet, le tissu en satin s'accordant au reste de son pyjama. Il attacha ses cheveux en un chignon lâche et enfila son bonnet avant de se jeter immédiatement sur son oreiller lilas.
L'oreiller était un cadeau qu'il avait reçu de Nikolai quelques jours auparavant.
Il avait affirmé qu'il s'accordait aux cheveux de Sigma, le lui tendant triomphalement, semblant s'attendre à être félicité. Sigma ne pouvait se résoudre à s'en débarrasser.
Il sourit doucement et enfouit sa joue dedans.
Le calme dura seulement un court moment.
Dès que Sigma sombra dans un état entre la conscience et le sommeil, il sentit que la sensation de chute était un peu trop réelle. Il ouvrit ses yeux juste à temps pour atterrir sur quelque chose qui fit vraiment mal.
Le grognement étouffé, mélange de choc et de douleur, fut assez pour envoyer Sigma ramper aussi vit que possible de ce sur quoi il était tombé, ou plutôt qui.
Sigma regarda autour de lui et réalisa qu'il était dans le lit de Fyodor.
Fyodor s'assit, agacé et en colère d'avoir été réveillé.
Sigma leva les mains en un geste d'apaisement :
« Je jure sur ma vie que je ne voulais pas faire ça. » , se défendit-il, son cœur tambourinant dans sa poitrine.
Fyodor ne l'avait jamais laissé entrer dans sa chambre avant, encore moins dans son lit.
Fyodor cligna des yeux et son expression se transforma en celle d'exaspération habituelle qu'il arborait toujours quand il traitait avec Nikolai.
Nikolai.
Putain, mais bien sûr que c'était Nikolai.
Faire une blague stupide juste quand les trois commençaient à prendre leurs marques dans leur nouvelle maison était totalement son style.
Sigma secoua la tête :
« ¨Pardon », s'excusa-t-il rapidement avant de sortir du lit.
Ce fut une très mauvaise idée, réalisa-t-il aussitôt.
Il tomba à travers le plancher aussitôt que son pied toucha le sol, atterrissant directement sur Fyodor, qui avait eu juste le temps de croiser ses avant-bras devant son visage dans un mouvement de défense désespéré.
Sigma roula loin de lui de nouveau, tous deux endoloris.
Un rire semblable à celui d'une hyène jaillit d'un coin de la pièce.
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Fyodor se sentait... Douloureux. Il venait juste de recevoir un coup de coude dans les côtes et maintenant il avait un nombre absurde de cheveux absolument magnifiques sur son visage, menaçant de l'étouffer. Actuellement, la dernière partie ne le dérangeait pas trop, bizarrement.
Sigma se tendit en réalisant où il était, sautant immédiatement loin de nouveau.
Fyodor n'avait jamais réalisé combien les cheveux de Sigma étaient doux jusqu'à ce qu'il en soit privé.
Fyodor lâcha un grognement frustré, sachant exactement ce qui s'était passé.
« Nikolai. »
Les gloussements diaboliques dans le coin de la pièce s'intensifièrent devant sa réaction.
Sigma essaya de sortir à nouveau du lit mais Fyodor attrapa son poignet pour prévenir une autre collision, maudissant mentalement son ignorance.
Des yeux carmins lui rendirent son regard, la confusion peinte sur son visage.
Fyodor soupira, reposant son attention sur l'homme gloussant dans le coin, ne voulant pas s'expliquer à Sigma.
« Très bien. Dis-nous, qu'est-ce que tu veux ? »
Nikolai se leva et avança jusqu'au bord du lit.
« J'avais froid, dit-il honnêtement.
-Froid ? », demanda Sigma, le choc dépassant l'anxiété pour une fois.
Nikolai sourit comme un enfant à Noël et sauta sur le lit, les faisant tous tomber les uns sur les autres, ce qui leur fit mal.
Encore.
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Nikolai avait considérablement plus chaud maintenant avec la présence de Sigma. Il avait essayé de se blottir contre Fyodor, et s'était retrouvé dévasté de découvrir que l'autre homme était encore plus froid que lui.
Il était assis dans un coin de la pièce, réfléchissant à ce qu'il pouvait faire quand il se souvint :
« Oh, nous ne sommes pas seuls! »
Alors, il avait simplement récupéré Sigma de son lit et l'avait fait tomber dans celui de Fyodor. Une idée de génie, se félicitait-il lui-même.
Fyodor récupéra sa main de l'endroit où il tenait Sigma, Nikolai à présent allongé entre eux.
Il se tortilla et enroula ses bras autour de Sigma, le piégeant dans son embrasse.
Maintenant, c'était au tour de Sigma de se tortiller, essayant désespérément de fuir et de s’échapper mais Nikolai avait aussi enroulé ses jambes autour du pauvre homme qui se débattait toujours.
« Arrête de bouger ! Tu es chaud ! », demanda Nikolai, serrant ses membres encore plus fort.
Sigma se résigna finalement à son destin, se recroquevillant du mieux qu'il put en marmonnant que son bonnet était tombé.
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Sigma se réveilla au son d'une respiration calme provenant de la personne à côté de lui.
Il ferma les yeux, trouvant ça relaxant. Il était au chaud et câliné, n'avait aucun désir de se lever.
Juste alors qu'il se rendormait, cependant, il sentit quelque chose tirer légèrement ses cheveux.
Sigma tourna la tête pour voir qui était derrière lui, en baillant.
Il se réveilla complètement en sursaut quand il vit que c'était Fyodor, passant ses doigts à travers les cheveux de Sigma.
Juste quand il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, Fyodor posa son index contre ses lèvres, faisant un geste vers la troisième personne sur le lit.
Nikolai dormait avec ses mains de chaque côté de sa tête, la bouche légèrement ouverte, ayant l'air en paix.
Sigma remarqua que Nikolai n'avait pas son chapeau ou son cache-œil sur lui. Après une plus proche inspection, son pardessus, son collier et le pompon de sa tresse avaient été enlevés.
Il avait l'air étrangement normal comme ça. Sigma ne put se persuader de détourner le regard.
La sensation de ses cheveux se faisant gentiment tirés détournèrent instantanément son attention.
Il se retourna vers Fyodor, une question sur le visage.
Fyodor l'ignora et continua de défaire des nœuds minuscules dans ses cheveux.
Sigma soupira, se recouchant, restant seulement parce que Nikolai était là et se réveillerait s'il bougeait. C'était la seule raison. Absolument pas à cause de la sensation plaisante de mains douces caressant ses cheveux.
Absolument pas.
A suivre....
Chapter 2: Seize the day
Summary:
Fyodor a une crise d'épilepsie.
Notes:
Note de l'auteur.rice:
TW pour des descriptions de crises d'épilepsie. Parce que j'en ai également, j'ai décrit celle de ce chapitre d'après mon expérience personnelle, alors ça peut être légèrement graphique.
Le pdv de Fyodor sera douteux avec la façon dont c'est écrit parce qu'il n'est pas bien à ce moment, c'est voulu !
Note de la traductrice:
J'espère que vous avez apprécié le premier chapitre, voici le second ! J'ai essayé de rendre du mieux que je pouvais^^
Enjoy !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Fyodor avait, à moment donné, tenté d'avoir une meilleure posture mais il avait lentement laissé tomber au fur et à mesure que les heures passaient.
La pièce autour de lui était sombre, en dehors de la lumière des ordinateurs. Il en avait deux dans son bureau personnel mais beaucoup d'autres dans d'autres bureaux. L'un des deux était en veille, un rat dessiné à la main illuminant la pièce d'une légère lumière violette.
Fyodor sursauta, frigorifié. Était-ce lui ou l'anémie ?
Il s'en fichait. Serrant son manteau plus fort autour de lui, il enfouit son nez dans sa douceur.
Sigma l'aurait qualifié de chauve-souris s'il avait vu comment il s'était enveloppé.
Il était resté là pendant presque l'entièreté de la nuit, travaillant sans relâche.
Fyodor cligna des yeux quelques fois lorsqu'il sentit une sensation fantôme de quelque chose attrapant son bras. Il ferma son poing, essayant d'ignorer le vertige révélateur d'une crise.
Il n'avait pas eu assez de sommeil, et même ses médicaments ne seraient pas efficaces contre une crise causée par un manque de sommeil, même s'ils causaient également l'insomnie.
Mais avant qu'il ne puisse la combattre, une voix beaucoup trop familière résonna dans le silence confortable.
« Bonjouuuur !»
Fyodor fut pris par surprise quand Nikolai fit tourner sa chaise et le tira debout.
« Comment va mon favori... »
Il n'y eut besoin que de trois secondes de silence choqué et d'un manque de réaction de la part de Fyodor pour que Nikolai arrête de parler.
Fyodor attrapa l'épaule de Nikolai et essaya de l’agripper, mais échoua.
Ses yeux n'arrivaient pas à se poser alors qu'il devenait complètement lâche, s'effondrant sur l'épaule de Nikolai, qui était complètement paniqué.
La main gauche de Fyodor restait fermée en un poing d'une force surnaturelle, ses ongles faisant couler du sang.
Nikolai fut entièrement surpris quand la tête de Fyodor tomba sur la gauche, ses yeux ne clignant pas, sa respiration aléatoire et la peur dans son regard.
Depuis que Nikolai le connaissait, il n'avait jamais vu Fyodor avoir peur.
Furieux ? Oui. Énervé ? Bien sûr. Terrifié ? Jamais.
La main de Fyodor qui saignait commença à trembler, toujours fermée en un poing.
Un bruit étranglé sortit difficilement de sa gorge et Nikolai fut complètement perdu sur ce qu'il devait faire, son esprit en émoi.
Et s'il tuait Fyodor ? Que dirait Sigma ? Pourquoi ne faisait-il rien ? Qu'est-ce qui se passait ? Était-ce une blague ? Si oui, Fyodor devait lui enseigner une chose ou deux parce que Nikolai se faisait complètement avoir.
Il fut ramené au présent quand Fyodor marmonna quelque chose.
Nikolai ferma la bouche pendant une seconde et essaya d'écouter ce qu'il disait.
Nikolai n'avait même pas réalisé qu'il pensait à voix haute.
« L-lit.. », hoqueta Fyodor, le plus clair de son poids reposant toujours sur Nikolai.
Nikolai répondit immédiatement en portant Fyodor pour le placer gentiment sur son lit avant de tirer les couvertures sur lui.
La poigne de Fyodor se serra encore plus avant de se relâcher lentement.
La lourde noirceur familière lui tomba dessus.
Fyodor la haïssait. C'était comme une bête qui tenait son esprit avec des fils, comme un pantin, elle le tirait vers le sol.
La voix de Nikolai semblait aller et venir dans l'existence, disant des choses qui n'aidaient en rien.
Ses jambes ne répondaient plus.
Nikolai était... quelque part.
Où était-il à présent ?
Je veux rentrer à la maison.
Fyodor ouvrit la bouche pour appeler à l'aide, mais tout ce qui sortit fut un cri venant du fond de son âme, ses cordes vocales ne lui obéissant plus.
Ma main me fait mal.
Je veux être dans un « l-i » la voix de Fyodor se perdit dans sa gorge et il continua de répéter cette syllabe encore et encore.
Lit.
Après ce qui sembla être une éternité, Nikolai sembla comprendre l'indice. Il porta Fyodor jusque dans son lit comme un enfant, le posant avec plus de délicatesse que Fyodor ne l'en pensait capable.
Une autre vague de noirceur arriva, cette fois elle l'aveugla entièrement.
Il ne put plus rien distinguer de ce qui arriva après ça.
***
Fyodor n'ouvrit pas les yeux quand il se réveilla, ne voulant rien d'autre que se rendormir après avoir travaillé si longtemps et avoir eut une crise, mais il pouvait sentir le regard d'un ami inquiet sur lui.
Il jeta un coup d’œil, remarquant que l'expression de Nikolai ressemblait à celle d'un chiot qu'on avait frappé.
Fyodor trembla avec un autre choc avant de tenter de parler.
« C'n'est p'ce que t'penses », dit il, grimaçant aux sons qui sortaient de sa bouche.
Mais encore une fois, il ne pouvait pas bouger, alors c'était une bonne tentative.
Le visage de Nikolai se changea en un masque de pitié, se tordant comme s'il avait mal.
Génial, Fyodor avait empiré les choses.
C'était presque physiquement douloureux de le regarder.
Les yeux de Fyodor n'arrivaient pas à se poser, bougeant dans tous les sens quand il essayait de regarder normalement, les lèvres ne bougeant pas pour former des mots de réconfort. A Nikolai.
Pourquoi le réconfortait-il ? Qu'avait-il fait ?
Fyodor n'avait pas l'air d'être là. Pas vraiment.
Nikolai décida de tester sa théorie.
Il fit un signe de la paix devant lui.
« J'ai combien de doigts ? », demanda-t-il, du ton le plus joyeux qu'il put faire.
Fyodor cligna des yeux.
Fyodor grogna et se détourna de la lumière, fermant étroitement les yeux.
Trop de luminosité.
Le silence dura pendant un moment, tout ce que voyait Fyodor était un bleu très sombre derrière ses paupières.
« -doigts ? », demanda Nikolai, ayant l'air inquiet.
Fyodor se contenta de grogner.
« -plait ? », les mots de Nikolai l'atteignaient à peine, de là où il était.
Il était aussi sûr qu'il était possible qu'il n'était pas dans sa chambre. C'était bleu et statique ici, en plus, il tombait.
Pourquoi est-ce qu'il tombait ? Il y avait une raison.
Quelque part.
Où était-ce ?
Sigma avait à peine fait deux pas dans la maison après avoir fermé la porte d'entrée que Nikolai passait la tête dans un portail.
Il soupira, connaissant Nikolai et ses bizarreries.
« Qu'est-ce que tu veux ? », demanda-t-il, plaçant ses mains sur ses hanches.
« Fyodor s'est évanoui et maintenant il ne répond plus. »
C'était une réponse claire et sérieuse de la part de Nikolai, quelque chose de rare.
Les yeux de Sigma s'écarquillèrent.
« Excuse-moi ? », demanda-t-il.
Le visage de Nikolai n'était pas celui qu'il avait quand il faisait une blague.
Après que Sigma ait monté les escaliers en courant, il trouva Nikolai assis au chevet de Fyodor.
Sigma vérifia son pouls pour s'assurer qu'il était vivant.
Oui.
Il se creusa la tête pour trouver ce qui aurait pu se passer. Rien.
« Combien de temps allons-nous attendre ?, demanda finalement Sigma, en prenant une chaise.
-Le temps qu'il faudra pour qu'il se réveille.», répondit Nikolai d'un ton neutre.
On pouvait accuser les nerfs mais son attitude sérieuse assombrissait presque la pièce.
Fyodor ouvrit les yeux, ayant la tête qui tournait un peu.
Il s'assit, baillant, et essayant de se rappeler de ce qui s'était passé.
Il ne se souvenait pas être allé au lit.
« Fyodor ? », demanda Nikolai d'une voix à peine audible.
Fyodor faillit se briser la nuque en tournant la tête beaucoup trop vite.
Nikolai était assis sur une chaise, qu'il avait traînée sur le côté du lit.
Oh. C'était la raison pour laquelle il avait le tournis. Il avait eu une crise.
Il n'avait pas eu de crise depuis des années, pourquoi était-ce revenu ?
Était-ce un test ? Ne l'avait-il pas déjà passé ?
Apparemment non, parce que maintenant il y avait deux hommes qui le fixaient, demandant des réponses, et il devait leur en donner, d'autant qu'il pouvait avoir une autre crise.
Sigma admettait qu'il en faisait trop, mais quand Fyodor s'assit, il frappa l'avant-bras de Nikolai sept fois de suite.
Nikolai se redressa d'un coup, les deux hommes fixèrent Fyodor, incertain de ce qu'il fallait demander.
Fyodor se tourna pour les regarder, et son visage endormi devint ennuyé.
C'était silencieux.
« Eh bien ? », demanda Fyodor, attendant que la curiosité dépasse la prudence.
Sigma décida de briser le silence en premier.
« Euh... Pour-pourquoi tu as... tu t'es évanoui ?, demanda-t-il, incertain.
-J'ai été victime d'une crise d'épilepsie. », dit Fyodor d'un ton neutre.
Fyodor se leva, attrapant immédiatement le lit pour se stabiliser mais ses jambes s'effondrèrent sous lui.
Sigma plongea en avant mais ne réussit pas à l'aider beaucoup, sauvant seulement le haut de son corps alors que ses genoux heurtaient le sol douloureusement.
« Je vais bien, lâche moi. », cracha Fyodor, clairement énervé.
Que sa colère soit dirigée vers Sigma ou lui-même, aucun des deux hommes ne le savait.
« Pardon, s'excusa Sigma, même s'il ne lâcha pas Fyodor, préférant le remettre sur le lit, cette fois en position assise.
-Tu ne devrais pas bouger. », intervint Nikolai, tenant un verre d'eau.
Fyodor était assez conscient de sa situation pour savoir qu'il ne serait pas capable de tenir une assiette en papier, encore moins un verre d'eau.
Alors il décida de juste se pencher en avant et de prendre une gorgée, surprenant à la fois Nikolai et Sigma.
Aucun des deux ne prit la parole.
Il y eut une longue pause et quatre yeux inquiets le fixèrent. Nikolai avait enlevé son cache-œil.
« J'irai bien dans une heure à peu près. », corrigea Fyodor, reconnaissant qu'il n'était pas en état de faire quoique ce soit.
La tresse de Nikolai était à moitié défaite, Fyodor ne put s'empêcher de se demander s'il avait fait ça pendant sa crise.
C'était dommage.
Sigma recommençait à parler mais Fyodor s'en moquait, essayant de se rappeler s'il avait attrapé les cheveux de Nikolai à moment donné.
A un moment, il se pencha en avant et commença à défaire la natte.
Nikolai fronça les sourcils de confusion et Sigma arrêta de parler.
Fyodor défaisait ses cheveux.
Pour une raison quelconque.
Nikolai leva le regard vers Sigma, qui avait l'air aussi perdu que lui.
« Retourne-toi. »
Nikolai eut besoin d'une seconde pour assimiler que Fyodor lui parlait et il tourna sur sa chaise.
Est-ce que Fyodor avait eu un choc à la tête ? Nikolai n'arrivait pas à assimiler que Fyodor putain de Dostoievsky lui tressait les cheveux. Après de gentils tirs, Fyodor finit la tresse et la posa sur son épaule.
Nikolai se retourna avec sa bouche légèrement ouverte, incertain sur ce qu'il fallait dire.
Fyodor détourna le regard après une seconde.
« Merci de m'avoir rattrapé. »
Son visage avait dû s'éclairer parce que Fyodor eut l'air de regretter immédiatement ses paroles.
Nikolai tendit les mains et attrapa les mains qui étaient juste en train de refaire sa coiffure avec attention et les tint contre sa poitrine, ronronnant sur combien il faisait attention à lui.
Voir Nikolai parler à Fyodor comme à un chiot était une vision extrêmement déstabilisante. Presque comme s'il était criminel d'en être témoin. Bien sûr, ils se connaissaient longtemps avant que Sigma ne soit même.... là, mais le visage de Fyodor lui dit que c'était quelque chose d'habituel.
Sigma décida de l'interrompre et demanda :
« Hey, euh, comment est-ce qu'on peut aider à ce que ça ne se reproduise pas? », demanda-t-il avec l'intention de faire se taire Nikolai.
Fyodor ne pouvait pas le voir, Nikolai tenant son visage avec ses deux mains, mais il répondit quand même. Après une inspiration.
« Ça arrive peu importe ce que je fais, tant que je ne dors pas assez. Tout ce que vous pouvez faire c'est être là et me rattraper. », dit Fyodor.
Nikolai se calma un peu.
« Alors je ne suis pas la cause de ça ?, demanda-t-il un peu pathétiquement.
-Mmh ? Non. », lui dit Fyodor, le visage toujours entre les mains de Nikolai.
Nikolai se sentait comme si le ban de poissons se tortillant dans son ventre avait arrêté de nager, pendant que le poing serrant son cœur se relâchait
« OK. », fut tout ce qu'il réussit à dire, incapable de traduire le soulagement absolu qu'il ressentait à cette découverte.
Oh. Son sommeil.
Peut-être que Nikolai l'avait causé alors. Il avait fait un tel bazar avec Sigma au lit depuis quelques semaines à présent, allant si loin qu'il pratiquait ses cris d'animaux tard dans la nuit.
Ce qui était, il fallait l'admettre assez amusant, en voyant un Sigma tout endormi ouvrir la porte de sa chambre pour s'enquérir de l'oiseau qui chantait dans la maison.
Mais avait-il réveillé Fyodor ? Ce n'était même pas une question, bien sûr qu'il l'avait fait.
Pourquoi Fyodor ne lui avait-il rien dit ?
Tout va bien. Fyodor n'était même pas en colère et Nikolai ne le ferait plus de nouveau.
« D'accord », marmonna Nikolai à lui-même.
Il se leva d'un coup, lâchant le visage de Fyodor.
Nikolai attrapa Sigma et l'entraîna dans une valse hors de la pièce, un homme très confus dans les bras.
Fyodor était assis dans son lit, attendant que Sigma tombe du plafond.
…
Rien.
Il vérifia l'heure, minuit dix-huit. D'habitude ça arrivait vers minuit.
Il décida de prier avant que l'un des deux hommes ne rentre, il était distrait à cause de la peur d'un homme lui tombant dessus, pas de son absence. Probablement.
Après être resté assis, avoir fini ses prières, il attendit pendant une demi-heure, avant de se glisser dans ses couvertures et de commencer à essayer de s'endormir.
Il avait froid.
Il venait juste de s'habituer à avoir deux personnes dormant avec lui, ce n'était pas comme s'il voulait qu'ils reviennent. Sans eux, il pouvait finalement avoir de la paix et du silence.
Sigma tomba sur son oreiller, s'attendant à atterrir sur celui qu'il avait mis dans la chambre de Fyodor.
Rien.
Il s'assit et alluma sa lampe, inquiet de ce qu'allait faire Nikolai.
Sa chambre était normal, tout était rangé.
« Nikolai ? », appela-t-il.
Bien sûr, aujourd'hui avait été stressant, mais Nikolai allait-il aller au lit sans les embêter ?
Bizarre, pensa-t-il, en éteignant la lampe.
« Bonne nuit », dit-il, avant de réaliser que personne n'écoutait.
Nikolai s'ennuyait.
Il était allongé sur son lit, fixant une lame de son ventilateur qui décrivait un cercle, ne sortant jamais de sa destinée.
C'était horrible.
Il s'était promis de ne plus embêter Fyodor ce soir, et Sigma partageait un mur fin avec lui, alors il ne pouvait pas aller chercher Sigma à la place.
Les quelques fois où il avait faillit aller voir Fyodor, l'image de ses yeux perdus dans le vide, sa paume ensanglantée et son cri terrible, étranglé lui revenait.
Mais et s'il n'avait pas été là ? Est ce que Fyodor serait tombé ou aurait-il été en sécurité dans sa chaise ?
Nikolai secoua la tête et se frappa le front.
« Non », dit il à voix haute, pour essayer de faire taire ses propres pensées.
Il haïssait être seul. Personne à qui parler mis à part lui-même.
Nikolai tint un ours en peluche au dessus de lui.
« Tu me comprends, pas vrai, Opium ? », demanda-t-il à l'ourson, ses yeux de boutons regardant dans des directions différentes.
Il resta assis là, couché sur son lit, tenant l'ours Opium juste au dessus de lui pendant un moment, éventuellement finissant par complètement se dissocier.
La seule chose qui le fit revenir à la réalité fut l'ours lui tombant sur son visage alors qu'il commençait à dormir.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
C'était fun d'écrire sur une crise d'épilepsie cette fois ! Je voulais vraiment écrire sur le fait que le vrai Fyodor Dostoevsky avait de l'épilepsie et maintenant c'est fait. : D
Aussi, mon hc est que la façon dont Fyodor montre son amour c'est par des actes de service et genre, jouer avec des cheveux.
Chapter 3: Oolong story short
Summary:
Fyodor ne sait pas comment communiquer mais il se sent seul.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Celui-là n'est pas mon préféré, mais le chapitre 4 est le meilleur que j'ai écrit et j'ai hâte de le poster !
Pour que ce soit clair : "--------" signifie un changement de POV et "* * *" signifie une ellipse.Note de la traductrice :
Hello ! Désolée pour l'attente, j'ai eu pas mal de problèmes personnels ces derniers temps mais avec un peu de chance c'est fini ! Normalement d'ici à la fin de la semaine prochaine je pourrai poster le prochain chapitre ; )
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Fyodor ouvrit les yeux au son de la musique sur laquelle il s'était endormi. Celle-ci devenait de plus en plus forte et se transformait en alarme, à sept heures précises.
Son poignet gauche continuait de se faire sentir et il avait dû se mettre un bandage sur sa paume, mais en dehors de ça, il s'était complètement remis de sa crise d'hier. Ce qui l'ennuyait maintenant c'était combien il était frigorifié.
Il avait toujours eu de l'anémie, apprendre à allumer le chauffage ou à dormir dans un manteau avaient été essentiel. Mais il avait été au lit en assumant qu'il se réveillerait avec deux êtres humains contre lui.
Néanmoins, il se força à sortir du lit, se stabilisant contre le tournis qui suivait le fait d'être debout.
Fyodor s'habilla dans ses vêtements blancs et son ushanka habituels. Il s'enroula dans son manteau, seulement parce qu'il savait que personne ne serait debout avant un moment.
Il fit quelques pas jusqu'à la porte et remarqua combien ses pieds étaient froids.
Des chaussettes pourraient être une bonne idée, réalisa-t-il, se retournant et fouillant dans ses placards pour une paire acceptable.
A la fin, il se décida sur des grises avec des rayures blanches horizontales.
Se sentant assez enveloppé, Fyodor quitta sa chambre et descendit lentement, marchant sur la pointe des pieds et évitant les endroits qui craquaient pour ne pas réveiller Sigma qui dormait à côté.
Fyodor était léger sur ses pieds, même alors que ses bras étaient entièrement restreints par son manteau.
Arrivant au rez-de-chaussée, immensément reconnaissant pour ses chaussettes, il fit son chemin dans la cuisine, virtuellement silencieuse.
Sigma aimait le café, mais ça augmentait son anxiété, alors Fyodor décida de sortir trois mugs, plaçant des sachets de thé au jasmin dans deux d'entre eux et un oolong dans le troisième.
Nikolai avait été celui qui leur avait acheté les mugs, c'était évident de par leur apparence. Celui de Fyodor était blanc, le mot « rat-ical » écrit devant avec un dessin d'un rat sur un skateboard.
Celui de Sigma était légèrement moins ignoble, d'une couleur lavande pâle, et avec des contours blancs de tulipes et de roses délicatement peints sur les côtés.
Enfin, celui de Nikolai était le plus vulgaire des trois, le texte étant simplement : « I'm hot, blow me. »
Fyodor avait jeté un regard noir à Nikolai la première fois qu'il l'avait vu.
Nikolai semblait savoir que le mug qu'il avait offert à Fyodor était atroce parce qu'il lui avait aussi offert une lotion pour le visage bien trop chère, prétextant que Fyodor avait mentionné avoir une peau sensible des mois auparavant.
Les mugs avait clairement été importants pour Nikolai. En plus, ils n'en avaient pas d'autres, alors Fyodor les avait gardés.
Nikolai n'avait pas de limites quand il s'agissait des boissons. Fyodor pouvait avoir laissé quelque chose sur le comptoir pendant vingt secondes et Nikolai l'aura volé et bu. Afin de le prévenir, Fyodor avait commencé à faire la tasse de thé de Nikolai les matins, et quand Sigma avait demandé à goûter le jasmin, Fyodor avait décidé de leur faire leurs tasses à la place.
Sigma avait décidé que le thé au jasmin favori de Fyodor était aussi le sien et Nikolai recrachait tout ce qui n'était pas du oolong.
Fyodor rit légèrement à cette pensée. Malgré le fait que Nikolai l'ennuie, son comportement était attachant à sa propre manière. Ceci faisait que c'était impossible de le détester, peu importe comment on pouvait essayer.
Alors que Fyodor remplissait leur théière avec de l'eau, il repensa à comment le clown auto-proclamé allait.
Avait-il été effrayé par sa crise ?
Il était ironiquement plus affecté que ne l'était Fyodor.
Ah. Fyodor avait mentionné un manque de sommeil comme la cause la plus importante.
Il cliqua sur le bouton « chauffer » de la théière et alla s'asseoir.
Nikolai s'était sans doute inquiété de la qualité de son sommeil avec Sigma et lui à ses côtés.
Le pauvre fou ne savait pas qu'ils l'aidaient à dormir mieux qu'aucun des médicaments qu'il avait essayé.
Fyodor fut sorti de ses pensées par de légers pas.
Il leva les yeux et remarqua Sigma qui avancait vers lui, bâillant en chemin.
« Sigma. Bonjour, l'accueillit Fyodor, bâillant à son tour.
-B'jour »
Sigma était clairement encore à moitié endormi quand il s'assit à table.
La théière finit par signaler que l'eau était prête.
Fyodor se leva et la prit, remplissant sa tasse et celle de Nikolai jusqu'en haut mais laissant de la place pour de la crème dans la dernière.
« Merci », dit doucement Sigma derrière lui.
Fyodor leur avait fait leur thé tous les matins pendant des semaines et Sigma n'avait jamais oublié de le remercier une seule fois.
C'était honnêtement impressionnant.
Fyodor attrapa le miel, en mélangeant un peu dans le mug de Nikolai :
« Je t'en prie. »
Il mélangea doucement le thé avant de quitter le comptoir et de se rasseoir à table avec un Sigma légèrement plus réveillé.
« Tu as l'air au chaud, remarqua Sigma.
-Je ne l'étais pas la nuit dernière. », dit Fyodor sans y penser.
Enfin, ça allait tant qu'il pouvait en faire une plaisanterie.
Deux mains d'une force surprenante apparurent sur ses épaules.
« Aw, mon Fedya avait-il froid sans moi ? »
Fyodor inspira profondément.
« Bonjour, Nikolai. Tu es debout tôt. »
Fyodor entendit un bâillement exagéré derrière lui.
« Pourquoi ne le serais-je pas alors que tu me fais mon ooooooo ? », demanda Nikolai.
Il ne disait jamais « oolong » et préférait à la place laisser trainer la dernière partie du mot.
Fyodor haïssait habituellement quand les gens ne disaient pas le bon mot pour quelque chose, mais quand c'était Nikolai, ça ne l'embêtait pas, il ne savait pas trop pourquoi.
« Ouais, va chercher ton oooo », fit Sigma, jouant le jeu.
Nikolai n'avait pas l'énergie pour jouer le matin, ce qui faisait partie de ces rares moments avec lesquels on pouvait interagir avec lui paisiblement.
Nikolai prit son mug et but une longue gorgée de son thé, la seule boisson avec laquelle il n'utilisait pas une paille.
Il semblait que Fyodor l'avait fait parfaitement encore une fois.
« Est-ce que tu peux ramener le mien ? », demanda Sigma.
Nikolai prit précautionneusement les deux thés au jasmin, les passant à travers des portails sur la table avant de sortir aussi le lait du frigo pour Sigma.
* * *
Fyodor se relâcha dans son fauteuil, fatigué de son travail.
Chaque fois qu'il fermait les yeux, il avait plus de mal à les rouvrir.
Il savait que ça signifiait qu'il avait besoin de sommeil, alors il s'assit, ne laissant qu'un ordinateur allumé.
Il utilisa le dernier pour commencer sa musique de la nuit et sa lumière d'ambiance, avant de se changer dans son pyjama, d'un profond bleu-vert et très doux à l'intérieur.
Le lit avait l'air tellement confortable de loin, mais aussitôt qu'il grimpa dedans et ferma les yeux, sa somnolence semblait s'être évanouie.
Après s'être tourné et retourné pendant un moment, Fyodor se rassit et toqua sur le mur à côté de lui.
L'homme de l'autre côté était Sigma, leurs lits se situant tous les deux contre la paroi. Il y eut finalement deux coups de l'autre côté, signalant qu'il était réveillé.
Fyodor se leva et se dirigea vers la chambre de Sigma.
Quand il jeta un coup d’œil à l'intérieur, c'était silencieux, une lampe tamisée sur la table de nuit illuminait le lit.
Il leva les yeux mais Fyodor n'attendit pas qu'il prenne la parole :
« Est-ce que tu veux venir dormir dans ma chambre ? », offrit Fyodor.
Sigma le fixa avec une expression totalement vide et ensommeillée pendant quelques secondes.
« C'est juste oui ou non, Sigma. », dit Fyodor, se tenant dans l'encadrement, mal à l'aise.
Sigma cligna des yeux.
« Attends, c'est... Suis-je en train de rêver ? », demanda-t-il en regardant autour de lui.
Fyodor soupira. Il regrettait d'être venu, il aurait dû se résoudre à rester seul.
Il se retourna et commença à marcher sur la pointe des pieds jusqu'à sa chambre, laissant Sigma confus.
------------------------
Nikolai était encore une fois en train de parler à son ours, Opium, quand il entendit quelqu'un toquer à sa porte.
Il s'assit et ouvrit un portail pour voir qui était là.
C'était Sigma, étrangement. Il était d'habitude endormi à cette heure, un fait avec lequel Nikolai était bizarrement familier.
« Hey, je pense que Fyodor se sent seul sans nous », dit Sigma, en frottant l'un de ses yeux.
Les sourcils de Nikolai se haussèrent d'un coup, contrastant avec l'autre homme.
« Tu le penses ? »
Sigma acquiesça :
« Ouais, il vient juste de me demander de revenir. »
Nikolai sourit d'une oreille à l'autre, se fichant que Fyodor ne lui ait pas posé la question à lui à la place.
Il roula à travers le portail et heurta Sigma.
Sigma laissa échapper un cri de peur avant d'être projeté en arrière.
Nikolai n'y fit pas attention et ouvrit un portail assez grand pour eux deux à leurs pieds.
Maintenant c'était à la fois Sigma et Fyodor qui criaient de peur alors que Nikolai ricanait devant leur nouvelle position.
Sigma était en train d'essayer désespérément de s'enfuir, écrasé par le poids de Nikolai. Celui-ci était couché sur le côté par dessus les deux autres et Fyodor était juste roulé en boule en essayant de ne pas avoir trop de dommages collatéraux dans ce chaos.
Nikolai se déporta sur la gauche pour libérer Sigma.
« Passe par la porte! », aboya Fyodor ce qui envoya Nikolai dans de nouveaux rires.
Sigma grogna et se mit sur son côté habituel, à leur gauche.
« OK, maintenant bouge, tu es de mon côté », demanda Nikolai.
Fyodor le fixa pendant quelques secondes avant de bouger silencieusement vers la droite, laissant de la place à Nikolai pour tomber entre eux.
Ni Sigma ni Fyodor ne lui faisaient face, comme d'habitude.
Nikolai se collait à Sigma d'habitude parce qu'il était plus chaud, mais il décida de changer ce soir et il enveloppa ses bras autour de Fyodor, qui se tendit dans son étreinte.
Sigma jeta un coup d’œil en arrière, confus du manque de Nikolai.
------------------------------
Fyodor entendit Sigma glousser derrière lui :
« On dirait que Nikolai s'est lassé de moi », remarqua-t-il.
Nikolai bougea.
« Fais attention à ce que tu dis ou je vais changer d'idée », prévint-il Sigma.
Fyodor ne voulait pas se mêler de leur bêtise, il était déjà fatigué.
Cependant, il ne put s'empêcher de sourire de leur interaction.
Sigma ne dit pas un autre mot après ça, les trois tombant dans un silence confortable.
Fyodor devina que Sigma était trop fatigué et qu'il avait oublié de leur souhaiter une bonne nuit.
Aucun des deux autres ne dit quoique ce soit, trop fatigué pour y faire attention.
Notes:
Note de l'auteur.trice:
Ft les trois mugs que j'ai trouvé sur Safari.
Le prochain chapitre est très doux et adorable et il est presque fini.
J'utilise l'amour qu'à Sigma pour les cookies contre lui ! (de la bonne façon)Note de la traductrice :
J'espère que vous avez aimé ce chapitre ! Il conclut bien le précédent je trouve^^ (et l'image de Fyodor enveloppé dans son manteau est adorable !)
N'hésitez pas à commenter ou laisser un kudo, ce sera toujours apprécier :)
Chapter 4: Why do you cook a cookie but pan a cake?
Summary:
Sigma et Nikolai font des cookies pendant que Fyodor est sorti et se dépêchent de tout nettoyer avant qu'il revienne.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Celui-là va surtout être du PDV de Sigma avec un trait de Fyodor et une petite cuillère de Nikolai.
Il prend place quelques jours après le dernier chapitre :)Note de la traductrice :
Et voici l'un de mes chapitres favoris !^^ (J'avais envie de faire des cookies tout le temps en le traduisant... Y'a pas à dire, c'est court à faire et c'est super bon ! ^^)
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Fyodor s'était levé tôt, quittant son lit à contrecœur avant que le soleil ne se lève.
Il avait laissé deux notes, une sur le buffet et l'autre sur le comptoir de la cuisine.
La première était une explication de son départ :
Je vais être parti pendant la plus grande partie de la journée, je vais aussi faire les courses sur le retour. Mes excuses pour être parti sans vous en avoir informé verbalement.
-Dostoyevsky.
Quelque chose n'avait pas l'air correct, mais Fyodor n'arrivait pas à voir ce qu'il avait mal orthographié.
Il faisait toujours des erreurs dans ses écrits même si son japonais s'améliorait de manière significatrice puisque c'était le seul langage que Sigma parlait.
La note qu'il avait laissée sur le comptoir contenait des instructions pour faire leurs thés.
J'ai nettoyé la cuisine et il y a de l'eau fraîche dans la bouilloire.
Nikolai, ton sachet de thé est dans ton mug, s'il-te-plaît demande à Sigma de te le faire.
Sigma, pour le mug de Nikolai, remplis-le avec l'eau chaude de la bouilloire jusqu'à un centimètre du bord pour qu'il n'en renverse pas. Ajoute deux secondes de miel liquide. Pour le thé de Sigma, laisse deux centimètres et remplis-le avec de la crème jusqu'en haut. Vous avez fait le thé.
* * *
-Hey...
Sigma n'eut même pas le temps de se préparer que Nikolai s'affala de tout son poids sur lui.
Il laissa échapper un glapissement de surprise et se dépêcha de se remettre d'aplomb, jetant un regard trahi à Nikolai.
« Je veux faire des cookies! », s'écria joyeusement Nikolai, ignorant le regard noir, apparemment fier de son idée.
Sigma fut aussitôt intéressé :
« On peut faire des cookies ? », demanda-t-il, pensant initialement qu'on ne pouvait en avoir que dans les salons de thé.
Nikolai hocha vigoureusement la tête et Sigma se redressa, souriant également.
« Je veux faire une surprise à Fedya quand il rentrera à la maison ! », s'exclama Nikolai avant de faire un sprint jusqu'à la cuisine, en battant des bras jusqu'à ce que Sigma le rejoigne, ce qui ne prit pas longtemps.
Sigma sautilla à son tour et imita Nikolai.
Celui-ci sortit son téléphone et le déverrouilla sur son site de cuisine habituel, tapant « cookies » sur la barre de recherche.
Sigma regarda par dessus son épaule, curieux.
Il sélectionna la recette qui avait l'air d'être la meilleure et commença à lister les ingrédients pour que Sigma les prenne.
Farine, levure, sel, beurre, sucre, œufs, vanille et vermicelles.
Sigma étala tous les ingrédients sur l’îlot et sourit :
« Qu'est ce qu'on fait maintenant ? »
Nikolai baissa la tête sur son téléphone.
« On pèse tout ça. », déclara-t-il, attrapant la farine et laissant une traînée de poudre sur le comptoir.
* * *
Sigma cassa en deux le dernier œuf et se redressa.
« Et voilà. », dit il, se tournant vers Nikolai qui mélangeait déjà les ingrédients secs ensemble.
Il avait de la farine dans les cheveux et Sigma ne put s'empêcher de rire :
« Tu t'en es mis de partout. »
Nikolai releva les yeux et les cligna plusieurs fois, ne répondant pas.
Sigma détourna le regard.
« Euh, peux-tu me donner la batteuse ? »
Nikolai revint immédiatement à la réalité, et posa son menton dans ses mains.
« Non. », dit il gentiment avant de le prendre et de le tenir en hauteur.
Ce fut maintenant au tour de Sigma de le fixer alors qu'il prenait l'appareil.
« Hein ?
-Je veux le faire ! », annonça Nikolai.
Il fit le tour de Sigma et prit le bol.
Sigma leva les mains et fit un pas en arrière, ne voulant pas interférer.
Il aurait dû.
Dans sa hâte, Nikolai sembla avoir oublié ce qu'était la prudence, allumant la batteuse électrique avant de tenir le bol.
Ce qui arriva après se déroula en une seconde.
Nikolai tenta de mélanger les ingrédients, mais le bol fut hors de contrôle et le mélange menaça de déborder. Sigma se jeta alors en avant et pris le bol d'une main et le poignet de Nikolai de l'autre.
Sans réfléchir, il tira sur la main de Nikolai et enleva la batteuse du bol.
L'action fit arrêter le mouvement du bol, mais la mixture qui était sur l'appareil s'envola en un cercle autour de la pièce jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus.
Nikolai éteignit la batteuse, bouche bée.
Lui et Sigma fixèrent le plafond qui avait à présent plusieurs tâches de mélange d’œuf éparpillées dessus.
Sigma prit lentement la batteuse des mains de Nikolai, ayant décidé de le faire lui-même.
« Oopsie. », dit Nikolai d'une petite voix, avant de se tourner vers Sigma, qui était en train de mélanger les ingrédients.
Nikolai fut en charge d'ajouter lentement le mélange de farine, une tâche qu'il fit diligemment, ne voulant pas tout renverser.
Sigma dut changer et prendre une spatule quand la pâte devint plus épaisse.
« Très bien, maintenant il faut fariner le plan de travail et le rouleau à pâtisserie », dit Nikolai.
Sigma prit la farine et en éparpilla sur le comptoir avant d'avoir une idée.
Il prit une poignée de farine dans sa paume, mit sa main devant sa bouche et souffla légèrement comme s'il envoyait un baiser. L'action mit de la farine partout sur Nikolai.
Nikolai agita ses bras autour de lui comme s'il y avait une mouche.
« Eh ! », cria-t-il.
Sigma éclata de rire et fit un pas en arrière pour se stabiliser.
Nikolai se lança en avant, attrapa une poignée de farine et la laissa tomber sur Sigma, essuyant l'excès sur son visage.
Sigma pouvait à peine respirer et, à la fin, il finit par glisser au sol en riant.
A ce point, Nikolai commença à ricaner aussi et il appuya ses paumes couvertes de farine sur ses genoux pour rester debout.
* * *
Sigma étalait la pâte pendant que Nikolai sortait les emporte-pièces.
« Je peux prendre ceux-là ? »,demanda-t-il en tenant ceux de Noël.
Sigma haussa les épaules.
« Bien sûr, Fyodor ne va sans doute pas y faire attention. »
Nikolai posa les emporte-pièces, prenant ceux qui avaient l'air d'être le mieux.
« Tu peux l'appeler Fedya, tu sais. Il aime ça », lui dit Nikolai.
Sigma s'arrêta et pencha la tête.
« Je peux ? Je pensais que c'était quelque chose pour toi.
-Nope ! », sourit Nikolai.
Il leva les mains, lâchant les deux emporte-pièce qu'il tenait avant d'en sélectionner d'autres.
Quand Sigma eut finit d'étaler la pâte, Nikolai lui montra ceux qu'il avait sélectionné.
Une chaussette, une étoile, un bonhomme de neige, un arbre de Noël, un bonhomme en pain d'épice, un flocon de neige et un bâton de sucre d'orge.
« Il n'y a pas de renne, observa Nikolai, légèrement ennuyé.
-On peut le faire nous-même ? », suggéra Sigma, tendant le bras par dessus le comptoir pour ouvrir le tiroir de l'argenterie à la recherche d'un couteau à beurre.
Nikolai ouvrit légèrement la bouche, la pensée ne lui avait même pas traversé l'esprit.
« Oh, ouais. »
Sigma plaça tous les emporte-pièce stratégiquement sur la pâte, les mettant le plus à côté possible pour avoir le plus de cookies avec le moins de place possible.
Nikolai, au contraire, utilisait un petit couteau pour découper la vague forme du museau d'un renne, entièrement concentré.
Sigma avait déjà découpé une forme de chaque et les mettait délicatement sur l'une des plaques de cuisson quand Nikolai eut fini.
« Oh, ça a l'air vraiment bien. », commenta Sigma en jetant un coup d’œil à son travail.
Nikolai sourit et posa son renne sur une autre plaque.
Sigma divisa les emporte-pièces entre eux deux, et il continua de faire avec le plus de pâte possible.
Nikolai, au contraire, pressa une étoile directement en plein milieu, laissant des options limitées pour les autres formes.
Quand les deux hommes furent satisfaits avec leurs cookies, Nikolai partagea la pâte restante en deux sphères, en donna une à Sigma et jeta la deuxième dans sa bouche.
N'étaient-ils pas supposés ne pas la manger ?
Enfin, si Sigma mourrait, Nikolai partirait avec lui de toutes façons.
Sigma prit une bouchée de sa pâte et faillit s'évanouir ; c'était indescriptible.
« Quel genre de sorcellerie rend la farine comme ça ? », demanda-t-il incrédule.
Nikolai rit furieusement et plaça les plaques de cuissons à côté.
« Glaçage ? », demanda-t-il.
Sigma acquiesça, ne voulant pas parler alors qu'il mâchait.
Nikolai mit les plats dans l'évier et préchauffa le four - ils avaient oublié de le faire plus tôt.
Sigma finit sa pâte et commença à sortir les ingrédients pour un glaçage royal.
* * *
Nikola avait demandé à ce qu'ils fassent plusieurs couleurs et quand il fut forcé de choisir, il se décida sur du gris, du violet, du blanc et du rouge.
Sigma le laissa mélanger les couleurs avant de mettre les cookies dans le four. Mais quand il se releva et enleva ses maniques, il réalisa leur erreur.
« Fyodor va nous tuer. »
Nikolai se figea.
Fyodor avait passé un temps incroyablement long à nettoyer leur cuisine et à essuyer chaque surface ce matin, maintenant c'était le chaos.
Merde.
Sigma mit le minuteur et commença à frénétiquement récurer la vaisselle. Il demanda à Nikolai de sortir le spray et les essuie-tout.
Nikolai fit ce qui lui avait été demandé et remplaça Sigma pour nettoyer la vaisselle. Celui-ci commença à essuyer la farine.
« Je vais avoir besoin d'un escabeau pour attendre le plafond. », commenta Sigma, il leva le regard et prit unE autre feuille.
Nikolai venait de finir quelques plats et Sigma venait de sortir un escabeau quand ils entendirent tous deux le click familier de la porte d'entrée.
Nikolai lâcha le bol dans l'évier, courut jusqu'à la porte et l'ouvrit pour Fyodor, qui fronça les sourcils devant l'apparence du clown.
« Salut! », haleta Nikolai.
Fyodor sembla l'examiner pendant une seconde.
« Pourquoi es-tu recouvert d'une poudre blanche ? Qu'as-tu fait ? »
Le cœur de Nikolai loupa un battement.
« Rien ! Littéralement rien. Je ne sais pas pourquoi tu demandes, je suis clairement en train de ne rien faire, alors je ne sais pas pourquoi tu as même demandé, parce que je ne suis pas en train de faire quelque chose. Alors je ne sais pas pourquoi tu demandes. », lâcha-t-il d'un coup, en s'adossant contre la porte.
Fyodor le regarda de haut en bas avant d'essayer d'entrer dans la maison.
« Heyyy... Joli temps pas vrai ? », fit Nikolai en utilisant son corps pour bloquer Fyodor.
Nikolai était maintenant en train de suivre ses mouvements, bloquant la porte même si Fyodor continuait d'essayer de la passer.
« Je dois ranger les courses, Kolya. »
Nikolai répondit en ouvrant un portail, posant les sacs sur la table à manger.
Fyodor croisa les bras.
Nikolai était à présent en position de l'étoile de mer sur la porte, les pieds sur chaque coin, les bras tenant leur côté respectif.
Il sourit.
« Parle-moi des courses. Tu as acheté quelque chose d'amusant ? »
Fyodor lui prit son visage entre les mains et regarda ses yeux.
Pas dilatées.
Bizarre, pourquoi continuait-il d'agir si bizarrement sans influence ? Une blague, peut-être ?
Fyodor fit un pas en arrière et tourna sur la gauche, tendant le bras vers la fenêtre la plus proche.
Nikolai fut plus rapide. Un portail s'ouvrit devant la fenêtre, le guidant à nouveau sur le porche.
« Qu'est-ce que tu veux ? », demanda finalement Fyodor, choisissant 'indulgence.
Nikolai mit une main sur son cœur comme s'il avait été insulté.
« Est-ce un crime de te demander comment s'est passé ta journée ?, demanda-t-il, ayant l'air entièrement choqué.
-Non, mais dis-moi ce que c'est que cette poudre que tu as sur toi ? », contra Fyodor, son énervement augmentant.
Nikolai baissa le regard sur lui-même.
« Oh ? Ah, j'ai essayé un nouveau shampoing sec mais il s'agissait en fait de peluche. »
Fyodor fronça de nouveau les sourcils. Ce n’était même pas proche de comment le shampooing sec ou la peluche fonctionnaient.
Fyodor pencha la tête quand il vit Sigma derrière Nikolai, en train de courir avec quelque chose entre les mains.
Sigma trébucha, tomba en avant, se rattrapa à quatre pattes, et disparut de sa vue.
S'il-vous-plaît, laissez Sigma finir bientôt.
Nikolai tentait n'importe quoi avec les questions de Fyodor. A la base, il voulait avoir une histoire et s'y tenir, mais il l'avait oubliée la seconde où elle était sortie de sa bouche.
A présent, il avait énoncé cinq différentes choses sur ce que la farine pouvait être, telles que la peluche, la neige, le parmesan, la poudre protéinée et même de la cocaïne.
Fyodor avait probablement énormément de questions à présent et Nikolai se fatiguait d'utiliser autant son pouvoir, essayant de bloquer les fenêtres auxquelles Fyodor grimpaient, une tâche beaucoup plus difficile que ce qu'il aurait pensé.
« Tu es vraiment, vraiment bon grimpeur. », l'admira Nikolai alors qu'il regardait Fyodor escalader jusqu'au deuxième étage dans une tentative désespérée de rentrer.
Bien sûr, c'était inutile.
Mais aussi légèrement déstabilisant.
Sigma apparut derrière lui, complètement hors d'haleine.
« C'est fait », haleta-t-il.
Nikolai ferma tous les portails qu'il avait ouvert, ce faisant lâchant Fyodor sur le sol.
Merci mon Dieu.
« C'était stupide, pourquoi as-tu fait ça ? », demanda Nikolai alors qu'il regardait Fyodor se relever sur des jambes tremblantes.
Fyodor semblait prêt à le frapper.
Sigma attrapa Nikolai et le tira hors du chemin de la rage de Fyodor.
« Je vais prendre une douche. Vous devriez aussi, vous êtes tous les deux sales. », dit Fyodor, passant en rage à côté d'eux et grimpant à l'étage.
Nikolai et Sigma furent laissés là, tous les deux épuisés, haletant en silence en se regardant.
« Est-ce que les cookies sont cuits?, demanda Nikolai.
-Presque, ouais. Allons voir. », lui dit Sigma, clignant des yeux pour se ressaisir.
Nikolai n'avait pas l'énergie de se téléporter jusqu'à la cuisine et il opta pour y aller sur la pointe des pieds.
L'air sentait les cookies chauds, l'odeur seule presque valant toute la galère.
Sigma avait vraiment bien nettoyé, remarqua-t-il, le seul signe qu'ils avaient été là était un petit bol de glaçage et un conteneur de vermicelles.
Sigma mit ses maniques, des violettes et blanches, données par Nikolai.
Il se pencha pour regarder de quoi avaient l'air les cookies, tombant presque au vu de comment il s'était penché.
Nikolai rit soudainement quand il remarqua l'apparence de Sigma. Il était couvert de farine.
« Ne te moque pas, M. Shampooing Sec. », rit Sigma, incapable de retenir son amusement.
Nikolai ouvrit un placard et sortit un support de refroidissement, dépliant les pieds et le plaçant à côté du four.
Il sautilla quelques fois, tapant dans ses mains alors que Sigma sortait la plaque.
Les cookies avaient l'air géniaux.
Son renne était un peu de travers, mais il avait définitivement du caractère.
Sigma se pencha et prit une profonde inspiration.
« Dieu, ça sent bon », dit-il, essayant d'en toucher un mais devant se reculer parce que c'était trop chaud.
Nikolai tendit la main par dessus son épaule, ses gants le protégeant de la chaleur.
Il souffla dessus et le tint à nouveau.
Sigma se retourna vers lui, regardant Nikolai comme s'il venait de confesser son amour éternel.
* * *
Sigma tira sur son t-shirt de pyjama, après s’être douché.
Ses cheveux allaient prendre une éternité à sécher, mais ça allait, il en avait déjà coupé beaucoup dans sa tentative d'en enlever quelques uns.
Il avait laissé Nikolai en charge de glacer les cookies pendant ce temps.
Sigma descendit pour trouver Nikolai avec quelques cookies sur un plat, se balançant gentiment d'un pied sur l'autre, souriant avec douceur.
Probablement en pleine dissociation.
Il avait l'air de s'être lavé en attendant, ses cheveux étaient nettoyés de leur farine et il portait un t-shirt d'un léger gris.
« Hey. », le salua Sigma doucement, il ne voulait pas lui faire peur.
Nikolai cligna des yeux plusieurs fois rapidement et secoua la tête devant la distraction.
Il sauta sur place, tapant encore des mains.
« J'ai sorti des cookies pour nous ! », il fit une pause. « En plus, Fyodor est fâché contre moi. », dit-il en penchant la tête.
Sigma fronça les sourcils.
« Tu veux lui dire que tu es désolé avec des cookies ? »
Nikolai hocha misérablement la tête, un contraste avec ce qu'il était quelques minutes plus tôt.
Jetant un regard sur le plat, Sigma put voir ce que Nikolai avait fait et son cœur fondit.
Il y avait trois cookies, une étoile, un flocon de neige et un arbre de Noël.
L'arbre de Noël était à moitié violet et à moitié blanc, le flocon de neige avec un rat dessiné malhabilement assis au milieu et l'étoile était blanche avec des cartes dessinées au-dessus.
« Nikolai, c'est magnifique », s'extasia Sigma.
Nikolai fit l'un de ses joyeux sautillements au compliment et prit le plat pour aller en haut, Sigma sur ses talons.
Nikolai se tenait devant la porte de la chambre de Fyodor, jetant un coup d’œil à l'intérieur.
Fyodor était recroquevillé, recouvert jusqu'au nez dans des couvertures, le fixant silencieusement d'un regard noir.
Il avait de nouveau cette sensation de chute.
Ce n'était pas aussi mal cette fois, pourtant, parce que l'image de Fyodor si confortable et petit dans le lit king-size était beaucoup trop amusante.
Nikolai avança précautionneusement dans la pièce, avant de s'asseoir en tailleur au bout du lit.
Les yeux de Fyodor ne l'avaient pas quitté.
Nikolai jeta un coup d’œil à Sigma pour trouver un peu de force.
« Fedya, je me sens vraiment mal sur ce que j'ai fait et dit plus tôt, je ne réfléchissais pas. J'aurais dû être juste honnête avec toi, commença Nikolai, essayant de son mieux de trouver les mots sur ce qu'il ressentait.
-Alors c'était quoi cette poudre en fait ?, l'interrompit Fyodor.
-De la farine. »
Fyodor toussa, incapable d'enlever le regard amusé de son visage.
« Comment as-tu fait pour être autant recouvert de farine ? », demanda-t-il, maintenant légèrement curieux.
Nikolai ne dit rien, mais leva le plat avec les cookies qu'il avait décoré.
« On a fait ça pour toi. », chuchota-t-il.
Fyodor l'examina pendant une seconde, avant de prendre silencieusement son flocon de neige.
Il fixa le cookie décoré.
Et il sourit.
Nikolai jeta un regard à Sigma à nouveau, choqué.
Aucun des deux hommes n'avaient vu l'image devant eux.
Bien sûr, Fyodor avait souri avant, mais c'était toujours plein d'intentions malveillantes.
Non, là c'était un sourire dégoulinant de bonheur.
Oh putain.
Est-ce que le cookie de Nikolai était aussi joli ? Il ne le pensait pas.
« Vous avez fait des cookies ? », demanda doucement Fyodor alors qu'il fixait toujours son flocon.
Nikolai hocha la tête, ne faisant pas confiance à ses mots.
Fyodor relâcha sa respiration comme s'il allait rire, mais à la place il fit signe à Sigma de venir, posant le plat entre les trois.
Nikolai était sur le point de pleurer.
Fyodor aimait ses cookies et offrait de les manger ensemble.
C'était le meilleur jour de sa vie.
Nikolai prit précautionneusement son cookie étoile, mordant dans une pointe.
« S'il y a des miettes dans le lit, tu ne dors pas ici ce soir », le menaça Fyodor.
Nikolai plaça une main sous son cookie et se pencha vers le plat.
« Je ne le ferai même pas en rêve, le rassura Nikolai, la bouche pleine.
-Dégoûtant », commenta Fyodor sans méchanceté.
Sigma sourit devant l'échange des hommes en face de lui avant de prendre sa propre récompense.
Ils étaient définitivement mignons ensemble.
Sigma n'aurait pas pu se préparer à combien ces cookies étaient bons, il haussa ses sourcils de surprise et mangea le reste en seulement deux bouchées.
Nikolai le pointa du doigt et rit la bouche pleine.
Sigma ne put pas vraiment y faire attention, il essayait de savourer le moment.
Fyodor regarda avec douceur l'échange des deux hommes en face de lui.
Ils sont définitivement mignons tous les deux.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Votre honneur, ils sont mariés.
Et voilà ! Mon chapitre favori pour l'instant :D
Je pense que Fyodor faisant de son mieux avec le japonais est trop mignon.
Aussi, dites-moi si vous voulez qu'il y ait plus de hurt/comfort ou de fluff parce que j'ai des idées pour les deux.Note de la traductrice :
Et voilà^^ J'espère que vous avez aimé ! Le chapitre suivant devrait ne pas arriver dans longtemps (il est très court). En tout cas, personnellement, ça me fait du bien après les derniers chapitres de BSD ^^" Fyodor n'a pas tout à fait la même vibe, ça change XD
(Oh et si quelqu'un sait ce que sont les secondes en cuisine parce que c'est l'une des premières fois que je vois ça et même si je me doute de ce que c'est, je préférerai une vraie explication...)
Chapter 5: Sick and Tired
Summary:
Fyodor tombe malade et Sigma essaie de prendre soin de lui.
Notes:
Note de l'auteur.trice:
Hey, salut !
Celui-là n'est pas aussi long que les autres, mais c'est parce que je travaille sur un chapitre spécial Noël :D
J'espère que vous allez appréciez celui-là lmao
Aussi, vomir est mentionné mais juste une foisNote de la traductrice :
Hey!
Désolée du retard ^^" j'ai vraiment pas d'excuses en plus, mais normalement le prochain devrait arriver dans pas longtemps (il est très court et déjà traduit faut juste que je fasse les vérifications)
Aussi, je ne sais pas ce qui se passe dans le nouveau chapitre de ce mois-ci, mais je vais rester dans le déni jusque-là. Fyodor est malade et certainement pas en train de conquérir le monde ou je sais pas TT
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Fyodor traînait sur son ordinateur quand il sentit une légère brûlure dans la gorge.
Il attrapa son verre d'eau et le finit.
La brûlure baissa mais ne disparut pas, ce qui était inquiétant.
Il se leva, se dirigeant au rez-de-chaussée pour prendre un médicament, espérant que ce n'était rien et que ça s'en irait bientôt.
Si ça n'était pas le cas, il savait exactement ce qu'était cette douleur.
Il était souvent malade dans son enfance, souvent avec un rhume, mais il savait que cette irritation était la première étape de la grippe.
Le médicament contre la toux qu'il avait choisi était saveur fraise, sucrée et artificielle.
« S'il vous plaît, faites la partir. »
* * *
Le picotement était tolérable quand il était allé se coucher mais en se levant, Fyodor aurait pu confondre son propre lit avec l'enfer.
La brûlure dans sa gorge avait drastiquement empirée.
Il essaya de se lever mais rien que se mettre en position assise lui causa une vague de nausée.
Fyodor retomba immédiatement sur le lit pour essayer de retourner dans un état normal, et ferma étroitement les yeux.
« Hey, ça va ? »
C'était Sigma.
Fyodor savait que s'il secouait la tête ça empirerait les choses, alors il décida de tenter de parler.
Quand il essaya de tousser pour parler, ce fut comme si quelqu'un avait brûlé le fond de sa gorge avec de l'acide.
Il finit par répondre en laissant échapper une toux faible.
Sigma secoua légèrement Nikolai.
« Réveille-toi, je pense que Fyodor ne va pas bien. »
Nikolai grogna avant de se relever sur ses coudes.
Quand il vit un Fyodor clairement malade, il se réveilla d'un coup et se jeta hors du lit, rampant de l'autre côté de la chambre.
Sigma le regarda d'un drôle d'air, mais décida de se concentrer sur Fyodor à la place.
Terrible. Horrible. C'était l'enfer... Fyodor en était certain.
Son nez était bouché, mais respirer par la bouche était comme avaler du sable.
Chaque respiration était douloureuse et chaque mouvement lui donnait la nausée.
Il vomirait sûrement s'il essayait de se lever.
Sigma quitta le lit et passa du côté de Fyodor, inquiet.
Fyodor cligna des yeux devant lui, se sentant sur le point de pleurer.
Sigma le remarqua définitivement, demandant à Nikolai d'aller chercher de l'eau et de fermer les rideaux.
Il commença également à caresser l'épaule de Fyodor, une sensation extrêmement plaisante au milieu de la douleur brûlante dans laquelle il était.
Nikolai laissa tomber l'eau à côté et continua de garder ses distances, allant aussi loin qu'en mettant un masque chirurgical.
Fyodor s'en moquait, il ferait la même chose. Sigma était un idiot, ne savait-il pas qu'il se condamnait en restant ici ?
Sigma plaça le dos de sa main sur le front de Fyodor.
« Tu as de la fièvre. »
Les mains de Sigma était d'un froid plaisant, Fyodor voulait lui dire de les retirer mais il pouvait à peine respirer, encore moins parler.
Il se sentait comme un enfant. Sa mère restait toujours avec lui quand il était malade, à lui parler doucement et à lui faire du thé pour sa gorge. Fyodor pouvait à peine se souvenir de la dernière fois qu'il avait vomi mais il était sûr qu'aujourd'hui casserait son record.
Sa tête lui faisait mal, ses battements de cœur se réverbéraient dans son oreille contre l'oreiller. Sigma lui avait donné de l'eau mais la gorge de Fyodor avait protesté et il n'avait avalé qu'une gorgée.
«On va te rasseoir, tu ne peux pas respirer comme ça. », dit Sigma, lui glissant sa main sous sa tête pour le relever.
Fyodor ne put rien faire que laisser échapper un grognement de protestation, rejetant Sigma.
« Non ? Que puis-je faire pour toi ? », demanda Sigma, retirant gentiment sa main et poussant les cheveux hors des yeux de Fyodor.
« Sois juste là. », murmura Fyodor dans une souffle, incapable d'invoquer la force d'utiliser sa voix.
Sigma acquiesça, s'asseyant sur le sol.
Fyodor ferma les yeux. Plus il essayait d'oublier la douleur, plus elle était présente.
A moment donné, des larmes lui vinrent aux yeux, la sensation de douleur trop dure à supporter. Mais ce n'était pas comme s'il était capable de partir quand son corps était en pleine révolte contre lui-même.
Nikolai fixait la note qui était affichée sur le frigo par un aimant. Elle donnait les instructions pour faire le thé. Il voulait leur faire du thé à tous les trois maintenant que les deux autres étaient distraits.
Il avait déjà réussi à allumer la bouilloire et à trouver quel sachet de thé correspondait à qui.
Qu'est ce que c'était un centimètre déjà ? Nikolai avait oublié.
Les instructions étaient beaucoup trop vagues, à la déception de Nikolai.
Que voulait dire « trois secondes de miel » ? Il était sensé presser la bouteille comment ?
Nikolai aurait aimé que ce soit mesuré avec des cuillères à la place.
Il avait finalement réussi à comprendre les instructions, même si son thé était légèrement trop sucré. Nikolai mit son masque encore une fois et prit une grande respiration avant de marcher jusqu'à la chambre de Fyodor avec deux tasses de thé. Il avait ajouté du miel à celle de Fyodor, il savait qu'il ne l'aimait que quand il était malade. Fyodor avait la gorge incroyablement irritée quand il était malade, c'était affreusement prévisible. Nikolai mit aussi les médicaments de Fyodor sur la table de nuit et dit à Sigma de les lui faire prendre peu importe ce qu'il disait.
Il faisait si froid.
Fyodor se sentait comme s'il allait mourir, il voulait se tordre de douleur mais était incapable de le faire.
Sigma lui frottait légèrement le dos, sa seule lumière dans sa souffrance.
Il entendit la porte s'ouvrir derrière lui. Nikolai dit quelque chose et Sigma se vit donner deux mugs depuis l'autre côté de la pièce par son manteau.
Fyodor était sorti visiter un patient qui se remettait d'une chirurgie neuronale quelque jours auparavant, il avait dû attraper la grippe à ce moment.
Il avait quitté la maison cinq minutes et voilà ce qu'il avait eu en échange. Il avait la tête qui tournait depuis qu'il avait été à la salle de bain.
Nikolai était parti à peine après être arrivé, ne mettant pas même un pied dans la pièce. Complètement normal. Fyodor ne voudrait pas être exposé à la maladie non plus, même si la présence joyeuse du clown lui pesait.
Sigma réussit à faire avaler ses médicaments à Fyodor, l'aidant à les prendre avec son thé. Fyodor était au chaud. Comment pouvait-il avoir si froid et si chaud en même temps ?
Ça importait peu, ce qui importait était d'endurer ces tourments.
Il ne pouvait dire si ses tremblements étaient dus au froid ou juste de la faiblesse.
Sa tête lui faisait mal comme si elle était frappée contre du béton.
Fermant les yeux, Fyodor se laissa finalement glisser dans l'inconscience.
Sigma surveilla quand Fyodor tomba endormi, soulagé de ne rien avoir empiré. Il avait déjà appelé le travail ; Nikolai ne voulait même pas mettre un pied dans la même pièce qu'eux et Fyodor était entièrement incapable de faire quoique ce soit seul.
Fyodor avait l'air paisible dans son sommeil, sa respiration régulière.
Sigma ne put s'empêcher de caresser son visage, il sourit doucement. Fyodor n'était pas si effrayant. Sigma avait été terrifié de ne serait-ce que croiser son regard quand il avait emménagé, ayant vu aux premières loges ce que son pouvoir meurtrier pouvait faire. A présent, Sigma était convaincu que Fyodor ne lui ferait pas mal. Bien sûr, ils n'avaient de réelles conversations seul à seul que le matin mais ils avaient commencé à se connaître plutôt bien.
Fyodor lui avait aussi enseigné ce que l'anxiété était et comment la gérer, améliorant de manière significative son expérience au travail.
Sigma secoua la tête, retirant sa main.
« Pardon. », chuchota-t-il.
Puis il se leva, prit son thé et sorti sur la pointe des pieds pour ne pas le réveiller.
* * *
Fyodor était encore une fois enveloppé dans ses couvertures, tremblant.
Il avait essayé de manger le dîner mais il n'arrivait pas à garder quoique ce soit plus de trente minutes.
Nikolai avait disparu et dormait dans sa propre chambre.
Fyodor aurait compris si Sigma faisait la même chose.
Mais Sigma était resté, faisant attention à lui quand il avait besoin de quelque chose.
Il ne le ferait jamais de nouveau, tombant malade pour la première fois quelques jours après.
Nikolai avait rit de Sigma avant de réaliser que le fardeau des soins tombait sur lui.
Alors juste quand Fyodor allait mieux, il eut la responsabilité de deux grands enfants qui gémissaient quand ils se sentaient particulièrement mal.
Il ne s'en offusqua pas vraiment.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Ils s'aiment de plus en plus !
Je vais essayer de rajouter un peu plus de saveur à la fic après Noël mais gardez à l'esprit que ça va être surtout du fluff pour l'instant alors vous pouvez respirer pour l'instant, j'ai de l'angst préparé mais ça va être dans un moment :3
Chapter 6: When Words Fail
Summary:
Fyodor reste bloqué dans ses pensées pendant trop longtemps et il
Nikolai l'aide
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Les gens, j'adore le chapitre de Noël plus que vous pouvez l'imaginer, j'ai hâte de le poster.
Enfin, celui-là est assez court mais mignon avec un coup d'œil sur ce qui se passe dans la tête de Nikolai.
Tout est assez exagéré parce que Fyodor ne va pas bien et que c'est son PDV.Note de la traductrice:
Hello !
...Bon, je vais arrêter de dire quoique ce soit je crois, parce que je n'y arriverai jamais. J'avoue, il s'est passé plein de choses (j'ai retrouvé un travail, me suis faite tatouée, et la chaleur... Je supporte pas la chaleur ! TT)
Néanmoins, voici un mini-chapitre avec Fyodor. Inutile de dire que je suis pas fan de lui en ce moment mais c'est quand même un personnage très intéressant. Et puis, ça fait du bien de le voir un peu plus humain. (Même si en soit ce qu'il fait dans le canon est très humain à mon sens).
Anyways, enjoy !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Fyodor était assis devant son ordinateur.
Il avait oublié ce qu'il était supposé faire, regardant l'écran jusqu'à ce qu'il soit noir. Il reflétait son visage et Fyodor fronça le nez quand il vit sa propre apparence, penché, les sourcils froncés, pâle comme toujours. Les cernes sous ses yeux étaient proéminentes, ses veines visibles d'un coup d’œil.
Fyodor se pencha en avant pour regarder de plus près avant de se lever pour trouver un miroir, ne pouvant croire à combien il avait l'air horrible.
Il marcha jusqu'à la salle de bain de sa chambre, se tournant vers le miroir.
C'était pire que ce qu'il pensait, réalisa Fyodor en tirant sur ses cernes, essayant désespérément de ne pas faire attention à son visage. Il avait toujours détesté son apparence mais il n'aimait pas l'idée d'une chirurgie.
Nikolai avait accompagné Sigma au Casino Céleste ce jour-là, intéressé de voir ce que l'autre homme faisait comme travail, laissant Fyodor seul avec ses pensées.
Autant il haïssait l'admettre, mais le clown le faisait se sentir mieux juste en restant autour.
Non pas qu'il le dirait à voix haute mais Nikolai le faisait se sentir... Apprécié ? Admiré ? Quelque chose d'alien. Peu importait ce que c'était, Fyodor n'avait jamais réalisé à quel point il l'appréciait jusqu'à ce que ce ne soit plus là.
« Stupide. », dit il à voix haute, sans savoir s'il faisait référence à Nikolai ou à lui-même.
Plus il regardait dans le miroir, plus il remarquait ses défauts.
Il était mince, plus qu'une personne normale.
Soulevant son t-shirt, il se demanda comment il pouvait avoir l'air si fin et avoir autant de rondeurs en même temps.
Ce n'était pas juste, Dieu lui avait fait cadeau d'un esprit plus intelligent que les autres, mais d'un corps auquel personne n'aspirerait. Fyodor aurait aimé avoir le corps de Nikolai.
Nikolai avait le genre de corps idéal, un pour lequel il tuerait.
Mais sa biologie l'empêchait de construire autant de muscles que Nikolai en avait.
Elle le rendait frêle et facilement métrisable, Fyodor la haïssait. Il n'était pas aussi fort que ses frères, la seule raison pour laquelle on avait peur de lui était parce qu'il pouvait tuer d'un seul touché.
Il était à la fois anémique et né prématuré, deux choses qu'il ne pouvait pas changer, un rappel constant de combien il avait peu de contrôle sur les choses.
A chaque fois qu'il était laissé seul et qu'il pensait à son apparence, son esprit commençait à dériver, trouvant tous ses défauts du plus profond de sa mémoire.
Il n'avait jamais vraiment excellé, il avait de terribles habitudes, il ne communiquait jamais, il ne pouvait même pas montrer de l'affection aux deux personnes qui comptaient le plus pour lui.
Ses cheveux, aussi. Ils étaient raides et avaient toujours l'air gras peu importe comment il les lavait.
Fyodor les cachait habituellement avec son ushanka, maintenant, sans, il remarquait combien ils avaient poussé, lui arrivant presque aux épaules.
Fyodor se mordit la lèvre, résistant à la brûlure de ses yeux, à ses larmes menaçantes.
Ça ne vaut pas la peine de pleurer.
Il ne savait pas pourquoi il se sentait comme ça. Il n'était pas raisonnable, il faisait remonter des années de souvenirs pour se sentir encore pire. Il ne savait pas pourquoi mais le plus triste il devenait, le mieux il se sentait.
Fyodor glissa au sol et posa sa tête sur ses genoux.
Il voulait Nikolai.
L'homme avait toujours été là les mauvais jours, il le connaissait mieux que Fyodor se connaissait lui-même.
Après quelques minutes à être resté assis en silence, ses yeux se mouillèrent avec des larmes réprimées, Fyodor sortit son téléphone et envoya un message à Nikolai 'à l'aide'.
Fyodo laissa retomber sa tête, reniflant. Son nez était déjà en train de couler, le rendant encore plus pathétique.
Son visage était probablement déjà rouge, il avait toujours été laid en pleurant.
Après un petit moment, il y eut un bruit sourd accompagné d'un cri à l’extérieur.
Nikolai eut besoin d'une seconde avant d'ouvrir la porte, s'avançant immédiatement à l'intérieur et s'agenouillant près de Fyodor.
Il s'arrêta pendant un moment avant de demander doucement :
« Est ce que je peux te prendre dans les bras ? »
Fyodor hocha la tête dans ses genoux, il ne la releva pas.
La sensation des bras de Nikolai autour de lui fit tomber ses dernières barrières, ses larmes commencèrent à silencieusement tomber de son visage.
Nikolai savait que les mots ne convaincraient pas Fyodor de se sentir mieux, alors il s'assit et le tint dans ses bras.
« Ça va aller. »
Fyodor se recroquevilla contre son torse en retour, Nikolai prit l'opportunité de caresser doucement ses cheveux.
C'était arrivé plusieurs fois, quand ils étaient enfants puis adolescents, Fyodor se souvenant de ses plus profondes insécurités enfoncées par des traumas.
Nikolai se sentait mal pour lui, jamais sûr de savoir quoi dire.
Son cher Fedya était magnifique, mais il refusait toujours de se voir lui-même clairement.
Si seulement tu pouvais te voir comme je te vois.
Nikolai pouvait seulement deviner ce qui provoquait ça, Fyodor devenait inhabituellement non-verbal quand il était mal, se sentait infiniment mal quand les gens lui parlaient.
C'était un honneur d'être la personne qui était autorisée à voir Fyodor comme ça, vulnérable et humain.
« Magnifique. », chuchota-t-il dans les cheveux de Fyodor.
Fyodor avait toujours pris ses compliments comme des mots vides faits pour l'embêter.
Nikolai sentait des remords qu'il ne comprenait pas, mais au moins dans leur dynamique actuelle, il pouvait montrer de l'amour à Fyodor sans conséquences.
Il l'avait fait pendant des années, pourtant Fyodor semblait ne jamais comprendre que ce n'était jamais des plaisanteries.
Nikolai ne pouvait imaginer faire des blagues sur ça.
Au moins rien n'était compliqué comme ça.
Nikolai posa sa tête sur celle de Fyodor, conscient que le toucher physique était la manière la plus efficace de le calmer.
Fyodor enroula ses bras autour de la taille de Nikolai, qui commença à prendre des respirations profondes et délibérées, en espérant que l'autre l'imiterait inconsciemment ; une tactique qui avait toujours marché dans le passé.
Ses efforts finirent par porter leurs fruits. Malgré sa respiration tremblante, Fyodor ne pleurait plus.
Après avoir respiré profondément plusieurs fois, Fyodor prit la parole :
« Le sol est trop dur. J'ai mal aux fesses. »
Nikolai aboya un rire avant de les transporter sur leur lit grâce à son manteau.
Leur lit, pensa Nikolai, un sourire au visage.
Dommage que Sigma ne soit pas avec eux maintenant.
Nikolai ne le connaissait que depuis deux ans mais il se sentait presque aussi proche avec lui qu'avec Fyodor.
Son petit 'crush' sur Fyodor avait duré des années, Nikolai s'était familiarisé avec le sentiment dans sa poitrine. Il était assez choqué que Sigma commence à provoquer une réaction similaire.
Autant il aimait Sigma, autant il ne pourrait jamais renoncer à Fyodor.
C'était dommage qu'aucun des hommes ne soit intéressé par les relations amoureuses, encore moins avec lui, un homme.
Il y avait une chance très faible pour qu'aucun des deux soit gay, les statistiques étant d'une personne sur trois, après tout.
Nikolai fut sorti de ses pensées par un léger ronflement, l'homme qui s'accrochait à lui s'était endormi.
Fyodor ressemblait à un chaton, endormi en boule.
Enfin, un chaton qui était un combo de terroriste-meurtrier de masse, mais un chaton quand même.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
LE CHAPITRE DE NOEL EST TELLEMENT SWEET, S'IL VOUS PLAIT LISEZ LE
Nikolai est le fer de l'insuffisance de Fyodor !Note de la traductrice :
Aucune idée de quand je posterai le chapitre de Noël qui va tomber en plein été ^^"
Normalement je posterai le prochain chapitre bientôt (il est très court).
Egalement, s'il y a des fics que vous aimeriez lire mais qui sont en anglais (dans le fandom BSD), vous pouvez toujours me les proposer à la traduction (Bien sûr, je verrai si c'est réalisable avec les auteurs.trices) ^^
Chapter 7: Let Him Sleep
Summary:
Fyodor et Sigma ont envie de dormir.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Salut, celui-là est très court lmao
Je voulais juste partager ce moment avant Noël et il n'allait pas bien dans un chapitre en particulier.
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Il était tard quand Fyodor rentra à la maison. Il remarqua que les lumières étaient éteintes et personne ne vint l'accueillir à la porte, des signaux qui indiquaient que ses colocataires étaient allés dormir.
Il avait été dehors toute la journée, à régler différentes affaires et était allé voir deux de ses 'amis' Tatsuhiko et Ivan.
Après avoir été jusqu'au salon et s'être assis pour enlever ses bottes, Fyodor contempla combien il était horrible de parler aux gens.
Excepté peut être Sigma. Ou Nikolai.
Ils étaient tolérables.
Fyodor se laissa aller en arrière, épuisé à la fois mentalement et physiquement.
Il devait enlever sa veste mais il n'avait plus d'énergie, il leva le regard seulement quand il entendit des bruits de pas légers derrière lui.
Sigma l'approchait silencieusement.
« Pourquoi es-tu debout si tard ? », demanda Fyodor, essayant de garder sa voix basse au cas où Nikolai dormait encore.
Sigma s'arrêta, surpris de voir l'autre homme éveillé.
« Euh, en fait, je te cherchais, dit Sigma. Depuis combien de temps es-tu à la maison ? »
Fyodor étira ses membres et se retourna pour regarder Sigma ;
« Je suis là depuis seulement quelques minutes, est-ce que je t'ai réveillé ? », demanda-t-il.
Sigma secoua la tête :
« Non. J'ai juste eu un cauchemar, chuchota-t-il. Et je ne voulais vraiment pas être seul. »
Fyodor acquiesça. Lui-même avait eu beaucoup de cauchemars jusqu'à maintenant.
« N'y avait-il pas Nikolai avec toi ? Pourquoi n'es-tu pas allé le voir ? », demanda Fyodor, en penchant la tête.
Sigma détourna le regard.
« Je voulais juste quelqu'un de... moins intense là tout de suite. »
C'était vrai. Nikolai n'était pas le meilleur pour rester calme.
« Est-ce que tu veux un câlin ? »
Sigma acquiesça doucement et, reprenant immédiatement son approche, il s'assit à côté de Fyodor.
Dès qu'il eut enveloppé ses bras autour de Sigma, la fatigue le heurta d'un coup.
C'était bien, juste ce dont il avait besoin après une longue journée.
Sigma était silencieux, laissant son front posé sur l'épaule de Fyodor.
Fyodor ne savait pas pourquoi le simple geste le rendait heureux mais c'était le cas.
Le fait que Sigma sente si bon et sa chaleur dans ses bras firent que Fyodor voulait s'allonger et tomber endormi juste là.
Sigma semblait avoir eu la même idée et ils s'allongèrent doucement tous les deux sur le côté.
Sigma tira la veste de Fyodor pour qu'elle les couvre tous les deux, marmonnant quelque chose sur le fait d'avoir froid.
Fyodor ferma les yeux et laissa échapper un soupir content.
Dormir était d'habitude une question de se forcer à rester allongé et à fermer les yeux, mais maintenant il ne voulait plus jamais se lever, endormi mais pas fatigué, plus content.
Sigma avait besoin de sa compagnie pourtant, alors il ne pouvait pas s'endormir.
* * *
Nikolai marcha sur la pointe des pieds en bas, évitant les craquements sur les marches aisément.
Il s'était réveillé sans aucun de ses compagnons dans le lit, le ciel encore noir, alors il avait attrapé son téléphone et était allé chercher ses hommes.
Il porta une main gantée à la bouche quand il les trouva, tous les deux dormant sur le canapé, accroché l'un à l'autre et recroquevillés dans la veste de Fyodor.
Nikolai sortit son téléphone et prit quelques photos, en essayant de ne pas faire de bruits pour ne pas les déranger dans leur moment.
Il devait vraiment investir dans des plaids.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Juste une petite chose avant le chapitre de Noël :3
A vous de décider de ce qui a fait peur à Sigma lmao
Fyodor s'endort quelques secondes après s'être promis de ne pas le faire
J'espère que vous aimez !Note de la traductrice :
J'espère que vous avez appréciez^^
Il était hyper court, mais ils sont adorables
N'hésitez pas à me laisser savoir ce que vous en pensez en commentaire !^^
Je n'ai absolument aucune idée de quand je posterai le prochain chapitre. Il est assez long mais ils sont tellement softs dans celui-là (comme à peu près dans tous ^^")
A bientôt !
Chapter 8: You Are My Salvation
Summary:
Nikolai a une idée et force ses colocataires à sortir pour la journée, leur donnant une chance d'avoir du temps en tête-à-tête.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Celui-ci est mon favori depuis le début.
ILS SONT TELLEMENT ADORABLESNote de la traductrice :
Hello !
Bon si on suivait la timeline, ça aurait dû sortir pour Noël ^^" Mais bon, pas grave, si vous avez aussi chaud que moi en ce moment, ça vous refroidira peut-être avec un peu de chance ; )
Ce n'est pas mon préféré mais ils sont adorables, et ça m'aide à penser autre chose que LE DERNIER CHAPITRE DU MANGA, je m'en suis toujours pas remise TT
Peu importe, j'espère que vous l'apprécierez.
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
« Ok maintenant oust, sortez ! », les incita Nikolai, en les poussant doucement des mains.
Il suppliait Sigma et Fyodor de quitter la maison, voulait « Faire quelque chose » pendant qu'ils étaient partis.
Sigma leva les mains au ciel.
« Bien, bien. Laisse Fedya attraper son écharpe et on est partis. »
Nikolai acquiesçait, son excitation visible, un grand sourire aux lèvres.
Fyodor sortit dehors, entièrement enveloppé dans son ushanka, son manteau, son écharpe, ses gants et ses bottes.
Pas si surprenant si on considérait qu'il neigeait et que le pauvre homme avait de l'anémie.
Sigma sourit presque à la vue.
Fyodor était mignon, enfoncé dans son écharpe comme ça.
Un peu comme une chauve-souris.
Nikolai leur dit qu'il leur enverrait un message quand ils pourraient revenir et ferma la porte derrière eux.
Sigma se tourna vers Fyodor.
« Est ce que tu veux aller au village ? Je suis sûr qu'il y a une librairie ou quelque chose en ville, je sais pas toi mais j'ai un peu froid. »
Fyodor renifla :
« Je ne sais pas si ça se voit mais je meurs de chaud. »
Sigma rit à cet essai d'humour avant de commencer à marcher.
« Allez viens, c'est Noël, allons nous amuser ! », l'appela-t-il.
Les doigts de Fyodor étaient gelés malgré ses gants.
Il y avait à peu près deux centimètres de neige qui couvraient la route sur laquelle ils marchaient.
Leur maison était assez éloignée de n'importe quelle ville, alors ils avaient une quinzaine de minutes de marche avant le petit village, où la plupart des locaux les connaissaient par leurs noms.
Fyodor dut résister à l'envie de se coller à Sigma pour la chaleur, il préféra s'enfoncer dans son manteau et tirer sur son col pour se protéger de la brise occasionnelle.
Ils se rendaient dans une librairie, Sigma avait voulu s'y rendre en premier.
Le froid lui mordait le nez et le bout des doigts, l'incitant à enfoncer la moitié de son visage dans son écharpe.
Sigma glissait pratiquement sur la route, la neige avait déjà été tassée par les gens l'empruntant.
Fyodor regarda le ciel qui s’obscurcissait, craignant déjà le froid qu'ils auraient sur le chemin du retour. Il était en réalité assez tôt, même si on était au moment de l'année où les jours se raccourcissaient.
Ils avaient probablement seulement une heure de soleil devant eux tout au plus.
Fyodor accéléra le pas pour rattraper Sigma, il joignit ses mains et souffla dessus dans une tentative désespérée de les faire regagner de la circulation sanguine.
Sigma glissa dans un stop quand ils arrivèrent, attendant impatiemment Fyodor.
Depuis l'extérieur, la boutique avait l'air cosy et désuète, son esthétique brune lui rajoutait du charme. Sigma tint la porte à Fyodor en faisant attention de ne pas faire rentrer trop le froid à l'intérieur.
Fyodor eut le souffle coupé par une vague de chaleur quand il franchit le pas de la porte. Merci mon Dieu.
L'employé de service au comptoir leur fit un salut auquel Sigma répondit.
Le garçon était jeune, ses cheveux droits et courts, d'une couleur bleue-verte.
Fyodor arrêta de le regarder et se dirigea vers le foyer, observant Sigma se diriger droit vers la section « Fantasy ».
Il s'assit sur une chaise près du feu, enleva lentement ses gants et mit ses paumes devant lui.
Il n'y avait évidemment pas de livres autour de lui, mais il y avait des étalages de ce qui semblait être des portes-clefs faits mains et d'autres objets.
Fyodor les étudia, les comparant inconsciemment aux nuances des cheveux de Sigma. Finalement, il en trouva deux qu'il aimait, des pierres opales en formes de larmes, faites pour rester dans les cheveux et un anneau avec une pierre en forme de fraise, la baie favorite de Sigma.
Les prenant délicatement, Fyodor se leva et jeta un coup d’œil vers Sigma pour être sûr de ne pas être vu.
Sigma gardait un œil sur l'autre homme en attendant une opportunité, alors il abandonna sa section favorite pour se rendre dans la fiction psychologique, il en avait mémorisé le chemin quelques jours plus tôt.
Il savait que Fyodor aimait ce genre, même si Sigma n'avait qu'un vague souvenir d'un livre qu'il avait dit vouloir il y avait un moment.
Sigma avait voulu lui trouver un cadeau bien plus tôt dans l'année comme il l'avait fait avec Nikolai mais Fyodor était si difficile qu'il n'avait pas eu d'idée pendant des mois.
Sigma commença à scanner les livres sur les étagères aussi rapidement que possible, priant pour qu'ils aient celui que Fyodor avait mentionné.
Il commença à perdre espoir quand il arriva plus près de la fin, n'ayant pas d'autre plan ou d'idées de cadeau s'il ne le trouvait pas.
Sigma finit de regarder sur la dernière étagère et baissa la tête, n'ayant rien trouvé.
Merde.
Il se leva, perdu à présent, se retourna pour repérer Fyodor et le vit à la caisse.
S'est-il prit un livre pour lui ?
Sigma l'observa alors qu'il revenait vers l'âtre, jetant des coups d’œil vers la fantasy alors qu'il semblait le chercher.
Sigma marcha nonchalamment vers l'employé et demanda le livre.
A son soulagement, les yeux du garçon s'éclairèrent et il chercha sous le comptoir, prenant le livre qu'avait cherché Sigma.
« Un gars très étrange l'a acheté quelques jours plus tôt et m'a dit de vous attendre avec. », expliqua l'employé.
Sigma ne savait pas quoi dire ; est ce qu'un voyageur temporel au bon cœur avait su ce qu'il cherchait en avance ?
Non, c'était probablement juste Nikolai.
Comment savait-il que Sigma choisirait celui-là ?
L'homme le lisait vraiment comme un livre ouvert, sans mauvais jeu de mots.
Sigma remercia l'employé et glissa le livre dans la poche de sa veste, qui était assez grande.
Il se retourna et fixa l'ushanka de Fyodor, contemplant s'il réalisait son plan ou pas. Il se le demandait depuis des semaines, mais il n'en était pas sûr.
Il finit par marcher jusqu'à Fyodor.
« Tu es prêt à y aller ? », demanda Sigma, voyant que Fyodor s'était déjà acheté quelque chose.
Fyodor était recroquevillé devant l'âtre.
« Quand mes os se seront réchauffés, oui. »
Sigma rit et s'assit sur la chaise à côté de lui.
« Pourquoi ce garçon travaille-t-il à Noël ? », se demanda Sigma à voix haute.
Fyodor jeta un regard en arrière.
« Ah, c'est le fils du propriétaire. Il vit au dessus, probablement juste en train de prendre une pause de sa famille. », dit-il nonchalamment, rappelant à Sigma combien Fyodor était familier au village.
Fyodor se frotta les mains et remis ses gants.
« Sortons d'ici, le feu va me sécher la peau. »
Sigma fronça les sourcils, se redressant avec Fyodor, le feu pouvait assécher la peau d'une personne ? Il n'avait encore jamais entendu ça.
Quand ils arrivèrent à la porte, l'employé les appela.
« Hey, vous deux ! »
Ils se retournèrent.
« Si vous sortez, vous devriez considérer faire un détour, les étoiles sont de sortie et vous semblez être des gens qui les appréciez, les informa-t-il, un sourire sur le visage.
-Un détour ? Je peux voir les étoiles de cette librairie, non ? », demanda Fyodor.
Le garçon secoua la tête.
« Dans un sens littéral, oui, mais faites-moi confiance, prenez à gauche dans les bois quand vous sortez et marchez tout droit, c'est vraiment bien. »
Fyodor fronça les sourcils, mais Sigma acquiesça.
« Merci, on va aller voir ça. »
L'employé leur souhaita un joyeux Noël alors qu'ils partaient et retourna à sa lecture.
« On y va pas vraiment ? », supplia Fyodor.
Sigma lui répondit d'un air significatif :
« Bien sûr que si, Kolya ne nous a pas encore dit qu'on pouvait rentrer. »
Fyodor soupira et Sigma se demanda encore une fois s'il allait lui dire ou pas ce qu'il avait en tête.
Ils tournèrent à gauche selon les instructions du garçon et commencèrent à se promener dans les bois, baissant la tête sous les branches.
Sigma n'avait jamais su combien les rochers étaient glissants durant l'hiver, il tomba presque deux fois.
Fyodor, cependant, trébucha quatre ou cinq fois, marmonnant quelque chose sur ses bottes qui n'étaient pas faites pour ça.
Ses plaintes s'arrêtèrent vite quand les deux hommes arrivèrent à leur destination.
Il y avait, devant eux, un champ de neige, vierge de toute trace humaine ou animale.
Le paysage formait une descente après le champ et révélait un lac gelé, reflétant la lumière de la pleine lune.
Sigma regarda le ciel, un dégradé de bleu marine, souligné de flocons de neige et d'étoiles.
Fyodor fit quelques pas précautionneusement en avant, la neige craqua sous ses bottes.
Il attrapa son bonnet, secoua ses cheveux pour les libérer, le nez et les joues roses de froid.
Sigma était sûr qu'il avait une apparence similaire, même s'il doutait que ce soit pour les mêmes raisons.
Les cheveux de Fyodor étaient un peu longs, ça se voyait grâce aux mèches noires qui touchaient ses épaules alors qu'il penchait la tête pour voir les premières étoiles.
Les flocons de neige dansaient élégamment autour de lui, peignant une image que Sigma chérirait pour le reste de sa vie.
« Hey. »
Fyodor se tourna vers Sigma et pencha légèrement la tête.
Il n'y avait pas de contrôle de ses mouvements quand Sigma tendit la main, posant sa paume chaude sur la joue trop froide de l'autre homme.
Fyodor était éthéré comme ça, parfait.
Sigma arriva finalement à sa conclusion, il prit une grande respiration, rencontra le regard violet de Fyodor.
« Je suis tombé en amour pour toi, Fedya. Chaque fois que je vois ton visage, je tombe amoureux de toi un peu plus. Chaque mot que tu dis est une bénédiction, tu es magnifique dans tous les sens du mot, je veux t'appartenir... Veux-tu être mien ? »
Les lèvres de Fyodor s'entrouvrirent légèrement, il chercha les yeux de Sigma pour un signe de blague, ne trouva rien d'autre que de l'honnêteté.
« Je ne désire rien de plus. », murmura-t-il, il plaça gentiment sa main sur celle de Sigma, se relaxa dans son touché.
Sigma aurait pu pleurer là maintenant, son cœur battait trop fort dans sa poitrine.
Fyodor fit un pas en avant et attira Sigma dans ses bras, un câlin qu'il ne put s'empêcher de retourner.
L'air froid autour d'eux sembla s'effacer, la seule chose qui comptait était l'homme dans ses bras, qui avait enfoncé son visage dans le creux du cou de Sigma.
Sigma souriait comme un idiot mais il s'en fichait.
Il était au chaud dans les bras de Fyodor, la lumière de la lune au dessus d'eux faisait étinceler la couche de neige.
Sigma avait toujours cherché un endroit à lui, maintenant il avait une réponse.
Il était chez lui juste là, dans les bras de Fyodor, là où il était en sécurité.
Aujourd'hui était un jour parfait.
* * *
Fyodor ne savait pas depuis combien de temps ils étaient dans les bras l'un de l'autre comme ça, à prolonger le moment.
Ce ne fut pas avant que son téléphone ne vibre, le ramenant de l'état brumeux dans lequel il était, que Fyodor revint à la réalité.
Il sortit son téléphone et l'ouvrit.
« C'est l'heure de rentrer à la maison. », marmonna-t-il, c'était Nikolai qui lui avait envoyé le message.
Aucun des deux ne dit mot pendant un moment, aucun des deux n'avait envie de se reculer en premier.
Fyodor reçut un second message et Sigma fit un pas en arrière.
Il tendit la main.
« Allez viens, il doit nous attendre. »
Fyodor acquiesça et prit sa main, les deux marchèrent côte à côte, Fyodor se pencha pour poser sa tête sur l'épaule de Sigma, profitant de la chaleur familière et de l'odeur de l'autre homme.
* * *
Quand les deux hommes arrivèrent sur le pas de la porte, ils furent accueilli par une odeur délicieuse et une lumière chaleureuse qui arrivaient de l'intérieur.
Sigma toqua trois fois, il entendit les pas frénétiques et un son sourd qui suivit de l'autre côté.
Puis, Nikolai ouvrit la porte, souriant aux deux hommes.
Il les laissa enlever leurs vêtements chauds avant de les emmener au salon.
A l'intérieur, il y avait un arbre de Noël, illuminé et décoré, des lumières éparpillées dans les coins et sur les murs, l'air rapportait l'odeur du chocolat chaud et de nouvelles couvertures étaient pliées sur le canapé, en code couleur pour chacun d'entre eux.
Nikolai souriait, ses yeux étincelaient presque autant que les décorations.
Sigma resta debout, admiratif.
D'un coup, il courut en avant et se jeta sur Nikolai pour l'enlacer.
« Kolya, tu aurais dû me le dire ! J'aurais emballé ton cadeau! »
Nikolai s'arrêta avant de glousser et de se tortiller joyeusement dans l'étreinte de Sigma.
« Tu m'as acheté un cadeau? »
Sigma recula, ayant l'air aussi offensé qu'il le pouvait avec un sourire collé sur le visage.
« Bien sûr que je l'ai fait, je... »
Il ne finit pas, il réalisait qu'il ne pouvait pas dire ça à Nikolai, il ne pouvait pas avoir à la fois lui et Fedya.
Fyodor sourit, fit quelques pas vers l'âtre que Nikolai avait pensé à allumer en voyant à quel point il faisait froid.
« Merci pour tout ça, Nikolai. »
Le sourire de Nikolai devint impossiblement large au compliment.
« Quels sont les films que vous aimez ? J'en ai plusieurs.
-Je ne regarde pas de film, répondit Fyodor.
-Pour être honnête, moi non plus », ajouta Sigma.
La mâchoire de Nikolai tomba sous le choc.
« Eh bien, ce sera mon choix !, s'écria-t-il, en sautillant. J'en ai déjà choisi un. »
Fyodor rit, une réponse qu'il avait de plus en plus face à ses facéties.
Ça rendait toujours Nikolai heureux au delà de la compréhension quand il pouvait faire rire Fyodor.
Nikolai bougea d'un coup en avant, fit disparaître le sol sous les pieds de Fyodor et l'attrapa alors qu'il tombait, tournant sur lui même pour le porter en princesse.
Fyodor fit un bruit d'indignation, alors qu'il était emporté sur le canapé.
Nikolai se retourna et s'avachit sur le canapé, en tenant toujours Fyodor.
Il ne manipulait jamais Sigma de la même manière, probablement à cause de la différence de taille.
Sigma fut appelé vers le canapé par Nikolai, qui tenait un Fyodor qui voulait s'enfuir en se tordant dans tous les sens.
Sigma les contourna.
« Laisse-le partir, suggéra-t-il en retenant un rire.
-Pas avant qu'il ne dise s'il-te-plaît. », déclara Nikolai, se battant à présent autant que Fyodor.
Le rire de Sigma lui échappa quand ce devint une vraie bataille entre les deux hommes.
Fyodor était souple et rapide mais surpassé en force brute.
Nikolai essayait de son mieux de contenir Fyodor alors que celui-ci gagnait des centimètres de liberté.
Sigma réussit à se calmer assez pour se mettre debout.
« Hey, hey, les gars, arrêtez. », essaya de les calmer Sigma.
Aucun des deux ne releva le regard, concentrés sur leurs objectifs et ignorant Sigma.
En voyant que sa tentative n'avait aucun effet, il choisit l'option de les attraper par les cheveux pour les écarter.
« Les garçons ! », les gronda Sigma comme à des chiens.
Nikolai arrêta de bouger, ricanant au point de ne plus pouvoir respirer.
Fyodor riait également, et Sigma les rejoignit en quelques instants.
Chaque fois que Nikolai se calmait assez pour respirer, il recommençait à rire, se piégeant lui-même dans une boucle sans fin.
Le visage de Sigma et son diaphragme lui faisaient mal mais il s'en moquait.
Il était trop émerveillé par Fyodor qui, il venait de le découvrir, avait le rire le plus doux qu'il ait jamais entendu.
Nikolai étala ses membres dans toutes les directions.
« Couvertures! », cria-t-il, roulant hors du canapé et rampant vers les couvertures qu'il avait sorti.
Sigma venait juste d'aider Fyodor à s'asseoir normalement quand Nikolai leur sauta dessus avec une couverture.
C'était doux, Sigma avait l'impression de tenir un nuage que quelqu'un avait tissé en quelque chose qu'il pouvait toucher.
« Nikolai. », dit Fyodor d'une voix ferme.
Sigma et Nikolai se tendirent à son ton, complètement sérieux.
Nikolai jeta un coup d’œil à Sigma, le suppliant de l'aider.
Fyodor se pencha en avant.
« Sigma m'a avoué son amour plus tôt. »
Le monde sembla se figer autour d'eux.
Nikolai ouvrit la bouche, incrédule.
« Et tu lui as avoué le tien ? », demanda-t-il doucement.
Fyodor acquiesça.
« Bien sûr. Je ne vivrais pas avec quelqu'un si je ne l'aimais pas. », déclara-t-il.
Sigma pouvait sentir son visage chauffer à la révélation, alors que Nikolai avait l'air absolument déçu.
Il était évident que les mots de Fyodor ne l'atteignaient plus vraiment.
Fyodor releva son menton.
« Sigma est sans aucun doute la lumière de ma vie, mais tu es mon salut, Kolya. », dit-il doucement, presque angélique dans la lumière tamisée des nombreuses décorations autour d'eux. « Je suis sûr que Sigma partage mon avis. »
Il y eut une courte pause alors que l'homme semblait comprendre ce qu'on lui disait.
Sigma se rapprocha de Nikolai.
« Je le partage. Nos vies ne seraient pas complètes sans toi. », ajouta-t-il, l'enlaçant gentiment.
Nikolai avait l'air d'être sur le point de pleurer.
Nikolai aurait pu putain de pleurer, c'était la meilleure nuit de sa vie.
Fyodor lui avait juste dit qu'il l'aimait.
Et Sigma aussi ? S'était-il évanoui ? Était-ce une hallucination ?
Il décida d'attraper Fyodor et de l'enlacer, cette fois celui-ci ne lutta pas.
Ils restèrent comme ça pendant un bon moment, chaque seconde semblant être une heure.
Finalement, Nikolai dit :
« Alors vous être d'accord pour ce que ce soit nous trois ? »
Fyodor ne fit que lui caresser les cheveux.
« Bien sûr », murmura Sigma dans la tresse de Nikolai.
Nikolai dut se mordre la lèvre pour éviter de se mettre à pleurer.
« Merci. »
* * *
Fyodor attrapa la télécommande et mit en pause le film qui se jouait sur la télévision.
Nikolai avait voulu le voir mais avait fini par jouer avec les cheveux de Fyodor jusqu'à tomber endormi.
Sigma avait eu un destin similaire, se lovant contre Fyodor autant qu'il le pouvait, tenant sa couverture contre sa joue et ronflant doucement.
Fyodor ne put empêcher le sourire sur son visage alors qu'il ajustait leurs couvertures pour que Nikolai soit entièrement couvert.
Il ne pouvait pas se lever sans les perturber alors il abandonna et se relaxa, heureux et au chaud pour le premier Noël depuis des années.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Si vous avez l'impression que je l'ai rushé, ça n'est pas le cas.
Nikolai a probablement acheté vingt livres et juste dit au gars de donner à Sigma celui qu'il demanderai.
Aussi, on est pas du tout à la fin de la fic alors ne vous inquiétez pas !Note de la traductrice :
J'espère qu'il ne reste pas de fautes ni rien, et j'espère que vous appréciez cette fic autant que moi !
Le prochain chapitre (je ne sais pas quand il arrivera, j'ai un autre projet de trad beaucoup plus long qui me prend aussi du temps, un Dazai/Chuuya, je ne sais plus si je vous en ai parlé ^^") se déroulera pas longtemps après, ce sera le Nouvel An cette fois ; )
En attendant, bon courage avec cette chaleur et bonnes fin de vacances pour celles et ceux qui ont cette chance !
Chapter 9: I love you guys
Summary:
Fyodor, Nikolai et Sigma partagent un verre en célébration du Nouvel An.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Heyyyy je suis parti.e mais qu'est ce qu'on peut y faire lmao
Note de la traductrice :
Hello ! Voici un nouveau chapitre pour le nouvel an. J'aurais dû le poster hier mais bon... Aucune idée de quand le prochain arrivera. Mais. Je n'abandonne pas la fic (au cas où). J'adore trop ce trio pour ça !
Sur ce, enjoy !
Chapter Text
Fyodor croisa les jambes. Il était assis sur le canapé, seul à la maison pour une fois.
D'habitude, Nikolai serait en train de faire quelque chose autour pendant qu'il travaille, n'ayant pas vraiment de travail ou de tâche à faire à un temps donné.
Nikolai était en ce moment au casino, avec Sigma, laissant Fyodor à ses propres occupations.
Il avait mit de la musique classique dans le salon.
C'était calme, la musique de son compositeur par défaut, Mendelssohn.
Il se surpris à fredonner avec la plupart des chansons, un octave plus bas parce qu'il était incapable d'aller trop haut dans ses notes. Il s'attendait à ce que Nikolai et Sigma reviennent à la maison à n'importe quel moment.
Il ferma les yeux, prit une forgé de son thé.
Un thé vert, se souvint-il. Sigma en avait eu quelques uns en cadeau de Noël de la part de l'un de ses employés et avait voulu partager.
C'était adorable.
Le thé était assez bon, doux et sucré avec des notes florales, herbacées et légèrement épicées, un assemblement parfait pour sa dernière tasse de l'année.
Nikolai avait cassé sa coutume de « oolong » pour essayer à la requête de Sigma. Il préférait celui-là mais était trop ancré dans ses habitudes.
Fyodor soupira avec un sourire, se souvenant du rire de Nikolai la première fois qu'il avait été introduit au « dong ding » thé, jurant de ne plus jamais boire quoique ce soit d'autre.
Tant qu'à parler du loup, on en voit la queue.
Le craquement de la porte alerta Fyodor du retour des deux autres.
Il baissa la musique jusqu'à ce qu'elle soit à peine audible, tournant sa tête pour les voir.
« Bonjour. »
Nikolai ne daigna pas retourner son salut, préférant enlever son manteau, le tendre à Sigma et courir à l'étage, sans doute pour s'effondrer dans son lit.
Sigma rit et suspendit leurs deux manteaux.
« Hey. »
Fyodor se couvrit de sa couverture et leva un pan à côté de lui en invitation, regardant l'autre homme enlever ses chaussures et se dépêcher de venir, se mettant sous la couverture.
« Alors, comment était le casino ? »
Sigma secoua la tête.
« Comme d'habitude, avec l'exception que Kolya soit avec moi.
-Un cauchemar alors ?
-Ne sois pas méchant. »
Fyodor sourit.
« Okay. »
Sigma était blotti sur le canapé, enveloppé dans une couverture et appuyé contre Fyodor.
Il avait fermé les yeux et était sur le point de s'endormir.
Il fut réveillé d'un coup quand Nikolai fit irruption, glissant presque sur le sol, ses chaussettes accrochant difficilement sur le parquet.
« Les gars, ayons une compétition de boisson avant la nouvelle année ! On a jamais bu ensemble avant! »
Fyodor leva les yeux.
« Avons-nous de l'alcool ? »
Nikolai hocha vigoureusement de la tête, se stabilisant sur ses pieds.
« Je viens d'en avoir.
-Vodka ?
-Oui. »
Fyodor eut un sourire malveillant et accepta la proposition de Nikolai.
* * *
Sigma n'avait jamais essayé la vodka avant, alors il avait été cherché des shots, laissant l'alcool à Fyodor qui était en plaisantant 'l'expert'.
Fyodor lui jeta un regard noir en le pensant à moitié mais remplit leurs verres.
Sigma prit le sien et le renifla.
« A l'odeur, on dirait du gel hydroalcoolique.
-Tu sens comme du gel hydroalcoolique », répliqua Nikolai.
Sigma grimaça et observa Fyodor prendre le premier shot.
Il ne trembla même pas, ça ne pouvait pas être aussi mauvais.
Sigma leva son verre à ses lèvres et essaya de faire la même chose.
Son corps dit immédiatement 'non' aussitôt que l'alcool toucha sa langue, il finit par le cracher dans le lavabo.
Nikolai éclata de rire devant sa misère.
« Je pensais que c'était de l'alcool buvable pas du détergent ! », se plaignit Sigma toujours dans le lavabo, remettant ses cheveux en arrière en essayant d'enlever le goût horrible de sa bouche.
Remarquant l'autre homme en train de galérer, Fyodor chercha dans un placard, prit un verre et le remplit avec de l'eau avant de le tendre à Sigma, qui le but rapidement.
« Merci. »
Fyodor acquiesça.
« Quel genre d'alcool tu aimes ? »
Sigma réfléchit pendant une seconde.
« Quelque chose comme des cocktails ou du champagne. »
Niklai se redressa.
« Je sais ! Je le savais ! J'en ai pris ! »
Il se pencha et prit une bouteille de champagne depuis un portail.
Fyodor la prit et essaya de montrer à Sigma et à Nikolai comment l'ouvrir sans en mettre de partout.
Après quelques efforts, ils réussirent à ouvrir la bouteille en limitant les dégâts.
Sigma se versa un verre lui-même et remercia Fyodor pour son aide.
« OK. Je vais boire ça et tenir les scores du nombre de shots que vous avez. »
Nikolai acquiesça et ils se rassirent. Sigma au milieu avec son verre et de quoi écrire les scores.
* * *
Fyodor poussa un shot vers Nikolai, un sourire sur le visage.
Nikolai fit un geste pour le repousser et posa son front sur la table.
Sigma leva son bras droit :
« Fedya gagne ! »
Le sourire de Fyodor devint plus large et il commença à rire de Nikolai.
« Putain », fit Nikolai sur la table.
Sigma jeta un œil par la fenêtre, le rire de Fyodor se mit en fond sonore.
Il ne l'avait pas remarqué avant, mais les feux d'artifice avaient commencés à être lancés au loin.
« Oh, regardez. Ça commence », observa-t-il en pointant la fenêtre.
Nikolai releva la tête brusquement et sauta de sa chaise.
« Allons en haut, on verra mieux ! »
Fyodor se leva, mais il attrapa le comptoir et se tint la tête dès qu'il fut droit.
Son anémie n'était sans doute pas très contente de sa consommation d'alcool.
Sigma l'aida à se lever et à marcher jusqu'aux escaliers.
Nikolai les dépassa à quatre pattes, courant à travers leur chambre jusqu'à la salle de bain à laquelle elle était connectée.
Sigma et Fyodor étaient juste derrière et le rejoignirent vite.
Il y avait une assez large vitre au dessus de la baignoire, on pouvait voir à l'extérieur mais pas à l'intérieur, ce qui faisait que chaque bain pris était plaisant avec toute la lumière naturelle qui entrait.
Maintenant, cependant, il faisait noir, mais le trio avait une vue claire sur le feu d'artifice.
Sigma grimpa dans le bain, voulant s'asseoir. Fyodor et Nikolai l'imitèrent.
Fyodor était à la droite de Nikolai qui était au milieu, comme toujours.
« Regardez, c'est comme quant on est au lit. », commenta Fyodor, gardant toujours un petit sourire aux lèvres.
Sigma remarqua le changement de son comportement.
« Est ce que tu vas bien ? Tu as l'air vraiment.... euh, émotif. »
Fyodor hâcha la tête.
« J'aime l'alcool. »
Nikolai rit mais fut stoppé abruptement par la sensation des bras de Fyodor qui entouraient ses épaules.
« J'aime ton rire. »
La mâchoire de Nikolai se décrocha pendant une seconde avant qu'il ne dissocie immédiatement.
« Aww, tu l'as cassé. », sourit Sigma, en se collant à Nikolai.
Un feu d'artifice particulièrement grand fut envoyé, et le boom retentissant fit sursauter Nikolai et le réveilla.
Fyodor rit, enfouissant son nez au creux du cou de l'autre pour réprimer ses gloussements.
Nikolai sourit, chacun de ses partenaires se collant à lui.
Le trio regarda les feux d'artifice et Sigma se fit la réflexion qu'il les avait toujours détesté surtout le bruit qu'ils faisaient, mais là ça ne le dérangeait pas.
Peut-être qu'il était juste dans un meilleur état d'esprit à présent.
Ça pouvait aussi être l'alcool, même si Sigma était sûr qu'il était le moins intoxiqué d'eux trois.
Levant le regard, il regarda les couleurs vives illuminer les visages des deux hommes à côté de lui avant qu'ils ne retournent encore une fois dans l'ombre.
« C'est presque le nouvel an. », commenta Sigma en baillant.
Fyodor ôta avec reluctance l'un de ses bras de Nikolai pour ouvrir son téléphone.
11h57.
« Bien », dit Nikolai en voyant le bâillement de Sigma.
Fyodor posa son téléphone et son bras là où il était, le tendant un peu plus loin pour jouer avec les cheveux de Sigma.
« Tu es joli. », commenta t il, les yeux à moitié ouvert et toujours souriant.
Sigma haussa les sourcils, surpris, mais Fyodor regardait de nouveau les feux d'artifice, sans arrêter de jouer avec les cheveux de Sigma.
Il avait toujours aimé faire ça.
Sigma ferma les yeux, tombant presque endormi encore une fois.
« Oh, regardez, c'est janvier », remarqua Fyodor, l'horloge indiquant 12h.
Puis, il pencha sur sa gauche et donna à Nikolai un baiser sur la joue.
L'expression de Nikolai se mua en un sourire choqué bouche ouverte et il fixa Fyodor pendant un moment avant de jeter un coup d’œil à Sigma, voulant probablement une confirmation qu'il n'était pas en train de rêver.
Sigma jeta un regard noir à Fyodor et donna aussi un baiser sur la joue de Nikolai, voulant être inclus.
Nikolai fit un bruit de bonheur et commença à rire.
Après quelques secondes, Fyodor commença à lire aussi, Sigma les rejoignit quand il ne put plus le réprimer.
Ils arrêtèrent de rire seulement quand ils furent trop fatigués pour continuer, le visage de Sigma lui faisait mal après avoir sourit incontrolablement pendant si longtemps.
Nikolai passa ses bras autour des deux hommes, soupirant de bonheur.
« Je vous aime, les gars.
-Nous t'aimons aussi, Kolya. »
A suivre...
Chapter 10: Dreams
Summary:
De quoi est-ce que les gens gays rêvent ? Je ne sais pas, peut être ça.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Salut ! Voici un petit chapitre plutôt doux !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Fyodor regarda autour de lui. Il était sur une colline, une qu'il visitait fréquemment sur son temps libre, un endroit où il se sentait en sécurité et seul.
Il n'avait pas été là depuis un moment mais il ne se souvenait plus pourquoi.
Il frissonna, une brise froide le traversa, mordilla son nez et le bout de chacun de ses doigts.
Son carnet était ouvert, une histoire écrite en encre noire étalée sur les pages. Une de sang, de révolution et de mort.
Alors qu'il observait les mots fondre et goutter sur les pages, le froid disparut, une chaleur se matérialisant devant lui.
Il leva le regard, accueilli par une lumière vive, confortable et chaude, comme l'embrasse d'un être aimé.
Regardant de plus près, ce qu'il pensait d'abord être un oiseau arriva dans son champ de vision, mais quand il regarda de plus près, il réalisa que c'était un homme, un qui avait des cheveux longs et flottants et une paire d'ailes blanches qui sortaient de son dos.
L'enfant était debout, laissant tomber son carnet et son crayon, incertain de ce qu'il fallait faire et incapable de voir le visage de ce qui venait d'arriver.
« Es-tu un ange ? »
L'homme baissa le regard vers lui.
Alors qu'il approchait, la taille immense de ses ailes devenait évidente.
Fyodor regarda plein d'admiration alors qu'il descendait juste assez pour être entendu.
« Oui, Mon Enfant. J'ai des conseils pour toi, Toi qui Croit. »
Les yeux de Fyodor s'écarquillèrent. Il se sentait perdu récemment, ses prières mentionnaient toujours son besoin de conseils, est-ce que son temps était enfin venu ?
« Dis-moi. »
L'ange sourit sereinement.
« Sigma Sogma Balls Nuts. »
…
Avec ça, l'ange commença à remonter.
« Quoi ? Attends ! Je ne comprends pas, reviens ! », supplia Fyodor.
Il commença à courir derrière l'homme, le bras tendu.
Il semblait qu'il ne se rapprochait pas peu importe combien il courait.
La colline commençait à s'enfoncer sous ses pieds, jusqu'à ce que son monde soit enveloppé de noirceur.
Fyodor se réveilla d'un coup.
Il lui fallut quelques secondes pour rassembler ses pensées.
Il n'avait pas dix ans. Il n'était pas dans son village d'enfance. Il n'avait pas été visité par un ange.
Qu'est-ce que c'était que ça ? Sigma Sogma Balls Nuts ?
Les rêves peuvent vraiment être étranges.
Il prit une profonde respiration et ferma une fois de plus les yeux, même s'il était seulement capable de penser à cet ange.
Pourquoi avait-il l'air si familier ?
Fyodor réfléchi pendant une seconde avant d'arriver à une conclusion.
C'était Sigma avant qu'il ne teigne ses cheveux en violet.
Pourquoi ?
Fyodor n'avait pas rêvé depuis des années, c'était une manière étrange de briser ça.
Sigma prenait une pause à son travail, quelque chose de rare.
Il ne savait pas vraiment pourquoi mais il se retrouva sur le balcon de son bureau, le vent jouant avec ses cheveux. Il s'adossa à la balustrade et ferma les yeux, se relaxant.
L'air était frais aussi haut et la vue, unique, il était chanceux d'être capable de venir à un tel endroit presque tous les jours.
Un craquement lourd le tira de sa rêverie.
Qu'est-ce que c'était ?
Il ouvrit les yeux et regarda autour de lui, essayant de déchiffrer d’où venait le son, quand la balustrade où il se tenait bougea sous lui. Le temps que Sigma réalise ce qui arrivait et se précipite sur la porte, il était trop tard. Le balcon s'était effondré sous lui.
Sigma laissa échapper un cri et tendit les bras pour se rattraper, essayant d'attraper quoique ce soit pour se retenir.
Il tombait trop vite, le casino devint flou au dessus de lui avant de complètement disparaître, laissant seulement le ciel.
Tombant à travers les nuages, Sigma sentait qu'il n'arrivait plus à respirer, presque comme si sa poitrine était sous un poids. Il essaya de fermer les yeux mais n'y arriva pas. Quelque chose n'allait pas.
Le sol sous lui arriva en vue, envoyant un malaise droit dans son cœur.
Il put seulement voir le sol arriver de plus en plus près avant que sa tête ne le heurte avec un crack définitif.
Sigma se réveilla d'un coup et regarda frénétiquement autour de lui.
Il était au lit.
Encore ce rêve.
Il soupira et se recoucha, espérant que ses mouvements n'aient pas réveillés Nikolai.
Ça avait l'air si réel.
Nikolai était assis dans un champs de fleurs rouges. Il aimait toujours ce rêve.
Il pouvait fixer le ciel, entouré par la beauté, son esprit clair et calme.
Se souriant à lui-même, il prit une profonde respiration, ferma les yeux et se recoucha, appréciant la sensation de l'herbe douce sous lui. C'était presque comme s'il était vraiment là, entouré par des coquelicots et des chrysanthèmes, des lianes de cyprès étendues sur ses membres.
Il se sentait comme s'il ne faisait presque qu'un avec la terre sous lui.
L'endroit n'était jamais apparu dans la vraie vie, ce qui lui faisait se demander si c'était un rêve prophétique ou un endroit qu'il avait visité il y avait longtemps et avait oublié.
L'une des vignes enroulée autour de son bras droit le serra, lui faisant ouvrir les yeux.
Elle se relaxa bien vite, embrassa gentiment sa peau.
Le cyprès sur son bras gauche se resserra également, cette fois ne le relâchant pas, serrant assez fort pour qu'il commence à se réveiller, même avec réluctance.
Nikolai étira ses jambes, essayant de ne pas bouger trop pour ne pas réveiller ses petits amis.
Il se tourna sur la gauche quand il entendit un murmure.
« Je suis désolé, est-ce que je t'ai réveillé ? »
Sigma était étendu là, les yeux grands ouverts.
Nikolai acquiesça :
« C'est bon, qu'est ce qui s'est passé ?,demanda-t-il doucement, en clignant des yeux pour se réveiller.
-Juste un mauvais rêve. »
Nikolai bailla silencieusement avant de placer sa main sur la jour de Sigma.
« Est-ce que tu veux en parler ? Ça m'aide quand j'ai des cauchemars. »
Sigma hésita :
« J'ai juste eu un rêve où je tombe du casino. Je sais que c'est stupide. Je ne vais jamais près du bord dans mes routines, mais ça a l'air si réel, tu sais ? »
Nikolai se rapprocha :
« Je sais. Si jamais tu tombes, je serai là pour te rattraper. Je promets. », chuchota-t-il.
Sigma ne sut pas pourquoi il croyait à une promesse aussi outrageuse ou pourquoi il se sentit mieux après les mots de Nikolai, mais ça arriva.
« Merci. »
Nikolai lui offrit un sourire endormi :
« Tout pour ma petite colombe préférée. »
Sigma se couvrit le visage avec ses mains, sentant immédiatement ses joues se réchauffer.
Il était très conscient de rougir au moindre compliment, tout ce qu'il pouvait faire était se cacher alors que Nikolai le ramenait plus près et se relaxait, semblant tomber à nouveau endormi.
Après un court moment, Sigma ferma les yeux, se sentant finalement assez calme pour dormir encore une fois.
Notes:
Note de l'autrice :
Sigma est tellement adorable.
Aussi Sigma balls + Sigma nuts = son nom complet Sigma Sogma Balls NutsNote de la traductrice :
J'avoue que Sigma est absolument adorable. Mais je suis un peu biaisée XD
Chapter 11: Trust Fall
Summary:
Sigma va au travail.
Notes:
Note de l'auteur.trice :
Je voulais le poster plus tôt mais je l'ai fait quasiment entièrement en manquant de sommeil et n'arrivait pas à revenir à quelque chose de normal pendant plusieurs jours.
Mais peu importe, le voici !Note de la traductrice:
Alors... Je n'ai pas vraiment d'excuse pour poster aussi tard ^^" Excepté pour le fait que ma vie soit trop chaotique TT
Néanmoins, je n'abandonnerai pas cette traduction si jamais vous vous poseriez la question ; )
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Sigma ajusta sa cravate et s'observa dans le miroir.
Il avait passé beaucoup trop de temps à décider s'il en voulait une argentée ou violette, pour finalement lancer une pièce et choisir l'argentée.
Il prenait habituellement un jet privé pour aller travailler mais Nikolai avait proposé un mode de transportation bien plus rapide.
Le Manteau.
Il ne pouvait pas téléporter des choses à plus d'une certaine distance mais Nikolai s'était adapté.
Le plan était qu'il les enroulerait tous les deux à l'intérieur et les téléporterait à travers des portails qui iraient de plus en plus haut rapidement, trente mètres à la fois, jusqu'au casino.
C'était essentiellement la même chose que si Sigma tombait vers le haut à toute vitesse. Une expérience absolument horrifique, mais la gravité fonctionnait bien plus vite que le fait de prendre un avion tous les jours.
En plus, c'était entièrement eco-friendly.
Sigma savait qu'il se trouvait des excuses pour se motiver alors qu'il allait tomber très vite.
Monter ?
Il allait tomber en montant. Il ne pouvait pas se blesser, Nikolai s'en assurerait.
Mais quelque chose en lui continuait de lui dire : Non, il va te laisser tomber.
Cette petite voix ne faisait que devenir plus forte alors qu'il enveloppait ses bras autour des épaules de Nikolai et faisait un signe de tête.
Nikolai comprit, une main s'enroula autour de la taille de Sigma, l'autre jeta en l'air son manteau. Sigma avait fermé les yeux mais le froid piquant du vent d'hiver sur son nez l'alerta qu'ils étaient dehors.
Il laissa sortir un souffle tremblant et regarda vers le bas, s'accrochant immédiatement plus fort à Nikolai quand il réalisa combien ils étaient déjà hauts et la vitesse à laquelle ils allaient.
« Hey, lève les yeux. Ne regarde pas en bas. », dit Nikolai, à peine audible avec le vent.
Sigma obéit, entièrement horrifié devant cette situation. Nikolai ne montrait aucun signe de relâcher sa poigne contrairement à ce que lui hurlait son anxiété.
Dans tout ce brouhaha mental, une pensée se fit complètement claire : « Dieu, Kolya est vraiment fort. »
Sigma en rit presque tout haut, la pensée le prenant par surprise.
« Est-ce que le vent est trop froid ? », demanda Nikolai tranquillement, comme s'il ne volait pas à des kilomètres à l'heure vers le haut.
Sigma secoua la tête, la confusion se lisant sur son visage.
« 'kay, c'est juste que tu es vraiment rouge. »
Oh putain.
Son anxiété fut presque complètement effacée par l'humiliation pure et Sigma enfonça sa tête dans l'épaule de Nikolai dans une tentative désespérée de sauver son honneur.
Celui-ci rit et posa sa tête contre celle de Sigma.
* * *
Sigma sentit le sol sous ses pieds.
« On est arrivés !, chantonna Nikolai, en posant Sigma.
-Wow. Euh, merci, Kolya. »
Il cligna des yeux plusieurs fois, se balançant sur ses jambes pour se rétablir.
Nikolai oscilla pendant un moment avant de demander s'il avait besoin de quoique ce soit et de sauter du balcon quand il déclina l'offre. Sigma en eut presque un arrêt cardiaque.
Il se retourna quand il réalisa que Nikolai allait bien, se dépêchant d'aller à la porte et de prendre de profondes respirations.
Après qu'il ait placé sa main sur la clenche, il resta immobile pendant un moment avant de l'ouvrir. Il fut immédiatement accueilli par le son du jazz qui retentissait dans le hall.
Il pouvait déjà sentir son stress se dissiper lentement. Le casino était presque aussi réconfortant que sa propre maison.
Plusieurs de ses subordonnés l'accueillirent alors qu'il se dirigeait vers l'aire principale.
Hana Hizuru, Ichiro Kurage and Reji Kato.
Il avait mémorisé la plupart des noms de ses employés durant un épisode.
Ce n'était pas comme si c'était une chose saine à faire mais la mémorisation était une de ses forces et qu'il soit damné s'il ne l'utilisait pas pour se calmer.
Habituellement, il récitait autant Pi qu'il pouvait s'en souvenir mais parfois il avait juste besoin d'apprendre.
Se dirigeant vers le fond du hall, à présent seul, il sourit à ses propres pensées : il trouvait des similitudes entre lui et un véritable enfant de deux ans.
Si Nikolai et Fyodor étaient mal à l'aise à propos de ça, ils le lui diraient, pas vrai ?
Aussitôt que la pensée lui arriva, il réalisa que oh, c'était l'un de ces jours.
Nikolai réussit finalement à assez freiner son entrée pour se poser, ceci beaucoup moins gracieusement qu'il ne l'avait fait plus tôt.
Il se redressa et commença à faire des claquettes sans raison..
Parfois lui-même ne savait pas pourquoi il faisait certaines choses.
Quand il fit un tour sur lui-même et ouvrit la porte, il fut accueilli par un Fyodor rieur, la main devant la bouche pour cacher son sourire.
« Qu'est-ce que c'était que ça ? », demanda l'homme, interrompu par son propre rire.
Nikolai haussa les épaules.
« Des claquettes, je suppose. J'ai pris des leçons quand j'étais enfant.
-Ouais, j'étais là. »
Les yeux de Nikolai s'écarquillèrent, il avait presque entièrement oublié que ça avait été l'une de leurs activités communes.
« Tu étais là pour quoi d'autre ? Tu es plus intelligent et tu te souviens probablement de plus de choses que moi. »
Sans attendre de réponse, il tacla Fyodor par terre. Ils atterrirent sur les doux coussins du canapé plutôt que sur le parquet. Peu importait le nombre de fois qu'il le faisait, Fyodor avait toujours l'air surpris.
Nikolai se recula, lui redonnant de l'espace.
« Allez, je veux faire un voyage de souvenirs. »
Fyodor secoua son air surpris et retourna à son expression relaxée habituelle.
« Eh bien, il y avait du patinage, des claquettes, d'autres genres de danses... »
Nikolai laissa échapper un halètement :
« Ohmondieu, j'avais oublié ! J'avais oublié que nous avions eu cette classe de pole danse ! Tu sais, avec Mademoiselle Quel-est-ce-visage ! »
Fyodor hocha la tête.
« Oui. Je m'en souviens. Elle nous appelait des « oies ». Je ne suis toujours pas sûr de si c'était affectueux ou pas. », dit il avec un léger sourire.
Sigma était assis dans sa salle de bain personnelle, par terre.
Il passa ses doigts à travers ses mèches pour essayer de retrouver sa concentration et sa respiration. Il échoua.
Il avait faim, un nouveau client venait de lui crier dessus, ses subordonnés lui posaient des questions et il n'en pouvait plus.
Merde.
Il n'arrivait plus à penser mais celles-ci ne voulaient pas s'arrêter. C'était comme s'il était dans le pire manège du monde, des boucles et des boucles sans rien à quoi s'accrocher.
La lumière tamisée l'éblouissait mais la noirceur derrière ses paupières était pire. Ses genoux étaient pressés contre sa poitrine, son cœur battait trop vite.
Ses doigts étaient plongés dans ses cheveux pour qu'il n'enfonce pas ses ongles dans ses paumes.
C'était probablement une exagération. Il exagérait.
Le nœud dans sa gorge sembla se resserrer jusqu'à ce qu'il ne puisse qu'à peine respirer, des larmes menaçant de tomber.
« Violoncelle ! Fedya, où est ton violoncelle ? », interrompit Nikolai.
« Dans le grenier », répondit Fyodor, un peu confus devant la question soudaine.
Nikolai ouvrit immédiatement un portail dans le grenier, penchant le haut de son corps en entier à l'intérieur, regardant dans l'endroit sombre le signe d'un instrument.
Quand il l'aperçut, il se redressa, heurta sa tête sur le plafond et jura.
Il tendit la main, attrapa le manche avec une main et supporta son corps avec l'autre alors qu'il le tirait vers lui.
Fyodor le regardait faire, de l'amusement sur son visage alors qu'il plongeait à nouveau pour l'archet.
« Joue moi une chanson. », demanda Nikolai, en se tortillant hors du portail et en s'asseyant sur ses talons.
Il lui tendit l'archet.
« Je peux, mais il est probablement vraiment désaccordé. », remarqua Fyodor en levant l'instrument et en commençant le long processus de l'accorder.
Nikolai soupira et commença à tirer sur des morceaux de fils qui sortaient du tapis, se couchant éventuellement sur son estomac et en se roulant à répétition comme un blini qui refusait de cuire.
« Regarde, je suis un poisson. »
Sigma allait vomir. C'était comme si son estomac s'était retourné, s'enroulant dans un nœud.
Qu'est ce qui se passe putain ?
Les premières larmes commencèrent à tomber, son nez se boucha, se qui compliqua encore plus sa respiration.
Pi. Pi. Pense à Pi.
Rien ne lui vint à l'esprit. Il ne pouvait se concentrer sur aucun des chiffres passés les trois premiers.
Il pensa envoyer un texto à Nikolai mais il l'avait déjà ennuyé assez aujourd'hui. Mais maintenant il était coincé sans aucun moyen de redescendre.
« S'il vous plaît, stop. », se chuchota Sigma, incapable de se concentrer sur quoique ce soit.
« Est-ce que tu te souviens encore de comment jouer du piano ? Nous pourrions jouer du Tchaikovsky si tu veux bien », offrit Fyodor.
Nikolai gloussa :
« Je suis un pianiste », se chuchota-t-il, reniflant presque face à son humour de gamin.
Il leva le regard vers Fyodor :
« Est ce qu'on en à un ?
-J'ai un clavier. Il est, encore une fois, dans le grenier. Je suis sûr que tu peux réussir à le sortir pendant que je finis d'accorder. »
Nikolai acquiesça et se plongea dans un autre portail.
Quand il le trouva, il pouvait à peine l'atteindre. Ce ne fut qu'après quelques efforts qu'il réussit à avoir une bonne poigne sur le clavier et à lentement le tirer vers lui à travers le portail.
Fyodor semblait avoir fini de l'accorder et utilisait une sorte de... chose sur son archet.
Nikolai le regarda, ébahi, mais haussa les épaules et se précipita pour brancher son nouvel instrument.
« Tchaikovky ? Peut on faire la numéro quatre-vingt-quatorze ? »
Nikolai n'arrivait jamais à se souvenir des noms des musiques classiques, préférant juste répéter les nombres dont il se souvenait.
Fyodor releva les yeux.
« Oui. »
Nikolai fit l'un de ses joyeux mouvements et trouva sa place sur le clavier, se fiant à Fyodor pour commencer la mesure.
Sigma s'adossa contre le mur, redressant le dos pour pouvoir respirer. Même s'il ne voulait rien de plus que se recroqueviller et se cacher, il savait que respirer était plus important que son confort.
S'il pouvait réussir à rétablir sa respiration, il pourrait probablement mettre de l'ordre dans son cerveau.
Kolya, viens me chercher.
Sigma se débarrassa de ses talons et sortit les bras de son manteau, le drapant sur ses épaules pour se sentir moins oppressé.
Il déboutonna son col et posa sa cravate sur ses talons.
Son maquillage avait probablement été ruiné par tous ses pleurs. Il avait besoin d'eau mais il ne pouvait pas se lever et demander à quelqu'un un verre, il avait probablement l'air affreux.
Si Nikolai savait ça, il se blâmerait probablement, ce qui était quelque chose que Sigma ne voulait pas avoir à affronter.
Mais il était juste à un texto.
Sigma prit une décision, il n'hyperventilait plus, serrait juste ses genoux contre son torse avec un soubresaut occasionnel de sa respiration. Il se sentait comme si même une seule chose pouvait le faire spiraler à nouveau.
Il envoya à Nikolai une demande qu'il espérait assez cryptique.
'Peux-tu ramener Fedya ici ? J'ai besoin de lui parler pendant une seconde.'
Puis, il posa son téléphone et posa son front sur ses genoux, attendant une réponse.
Nikolai était presque fasciné par le talent qui émanait de Fyodor. Il était toujours incroyable à ce à quoi il faisait. Nikolai se concentrait sur sa partie piano avec des partitions pendant que Fyodor était littéralement en train de jouer en fermant les yeux.
Incroyable. Presque aussi incroyable que le fait qu'il puisse passer ses journées avec quelqu'un d'aussi époustouflant que l'homme devant lui.
Nikolai se trouva à être distrait, fixant Fyodor qui semblait toujours dans son propre monde quand il prenait son violoncelle.
Contrairement à Fyodor, qui jouait sans erreur, quand Nikolai se déconcentra, la dernière note qu'il joua ne fut pas la bonne et il arrêta de bouger, incitant Fyodor à ouvrir les yeux et à les lever.
Nikolai revint à la réalité presque immédiatement, se surprenant lui-même à le fixer. Il avait accidentellement fait ça de nombreuses fois durant leur enfance, Fyodor ne s'embêtant jamais vraiment à lui demander pourquoi.
Alors que Fyodor ouvrait la bouche pour parler, le téléphone de Nikolai vibra contre le clavier, faisant un son de raclement et le faisant bondir de peur.
Nikolai prit son téléphone.
« Oh, Sigma veut te voir. »
Fyodor pencha la tête.
« Maintenant ? »
Nikolai hocha la tête.
Fyodor haussa les épaules.
« Très bien. Emmène-moi. »
Nikolai connaissait les limites de Fyodor bien plus que celle de Sigma, alors il n'hésita pas à renverser l'homme dans ses bras, le portant en mariée.
Fyodor leva le regard, se moquant de ses bizarreries comme si Nikolai ne faisait pas ça à chaque opportunité qui se présentait.
Peut être qu'il voulait juste que Fyodor soit sa « mariée ».
Nikolai sourit à cette pensée et tomba dans l'un de ses portails. La sensation de Fyodor enveloppant ses bras autour de son cou serait assez pour le faire taper dans ses mains si elles avaient été libres.
Les deux se tinrent l'un à l'autre dans un silence confortable jusqu'à arriver au travail de Sigma.
Nikolai s'assura qu'ils atterrissent aussi gracieusement que possible, s'il trébuchait il ferait probablement tomber Fyodor, ce qui serait une expérience déplaisante pour eux deux.
« Eh bien, il a demandé à te voir et je ne vais pas faire un quatrième voyage sans vous alors je vais jute rester ici. », déclara Nikolai en déposant Fyodor.
Celui-ci acquiesça et Nikolai lui sourit en retour avant de s'asseoir, fixant les nuages à travers le verre.
Fyodor regarda le bureau de son amant, ne trouvant aucun signe de lui.
Jetant des regards autour, il remarqua que la salle de bain connectée à la pièce avait le rouge 'occupé'. Il attendit pendant un moment avant de se hasarder jusque-là, quelque chose n'était pas normal.
Fyodor toqua deux fois.
« Sigma ? », appela-t-il.
Il ne fut accueilli par rien d'autre qu'un reniflement et la porte qui se déverrouillait.
Oh.
Il rentra avec précaution, scannant les alentours pour rencontrer une vue pitoyable.
Sigma était par terre, enroulé sur lui-même, les cheveux désordonnés, ses accessoires en désordre et le fantôme de larmes sur le visage.
Fyodor s'approcha lentement.
« Hey. »
Il voulait en dire plus : est-ce que ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Mais il savait combien ces questions n'aidaient pas.
Il s'assit près de lui, légèrement incertain de ce qu'il devait faire.
« Juste... dis moi que je vais bien, supplia Sigma. Que je ne vais pas tomber et que vous deux ne me haïssez pas.
-Sigma. Tu ne vas pas tomber et Nikolai et moi t'aimons plus que tout au monde. »
Inconsciemment, Fyodor tendit la main vers ses cheveux mais la retira, incertain de si ce serait bien vu.
Sigma lui prit le poignet et le replaça sur sa tête.
Fyodor comprit et commença à gentiment jouer avec ses cheveux, faisant connaître sa présence sans être trop écrasant.
Les yeux de Sigma se fermèrent. Pendant une seconde, Fyodor pensa qu'il était endormi, alors que Sigma était juste content de se sentir assez en sécurité pour fermer à nouveau les yeux.
Fyodor resta là pendant un moment, ses pensées dérivant, concentré sur les cheveux de Sigma. Il ferma les yeux, réalisant seulement qu'il était à moitié endormi quand il senti Sigma tapoter son épaule.
« Peut-on rentrer à la maison ? »
* * *
« On peut prendre l'avion si tu préfères. »
Sigma secoua la tête.
« Je veux juste être rentré le plus tôt possible.
-Ok. Ferme les yeux si tu te sens mal. », dit Nikolai en ouvrant les bras.
Sigma se glissa en avant, bientôt suivi par Fyodor, des bras se refermant autour des deux hommes, pressant Sigma contre Nikolai.
« Il y a beaucoup de monde », remarqua Nikolai avant d'ouvrir un portail sous leurs pieds.
Les yeux de Sigma se fermèrent d'un coup et il enfonça son visage dans l'épaule de Nikolai, se concentrant sur la présence des hommes de chaque côté de lui plutôt que le vent dans ses cheveux.
Nikolai avait commencé à rire à moment donné, probablement de l'absurdité de ce qui se passait.
Il avait toujours eu un rire contagieux, Sigma le réalisa alors qu'il commençait à glousser.
« Vous deux allez me faire tomber si vous commencez à trembler comme ça », les gronda Fyodor qui retenait lui aussi un rire.
* * *
Sigma avait à peine mis son pyjama qu'il s'effondrait sur leur lit, tirant autant de couvertures que possible sur lui-même.
Nikolai n'avait pas changé de vêtements depuis ce matin alors il enleva ses chaussures et tomba à côté de Sigma.
Fyodor pendit son manteau et se sourit à lui-même. Ce n'était pas encore dix-huit heures.
« Est-ce que vous voulez manger quelque chose ? »
Nikolai acquiesça et se rassit.
« Absolument. », marmonna Sigma.
Fyodor fit un son de confirmation et quitta la pièce.
Sigma finit par tourner la tête vers Nikolai.
« Un garçon roux m'a crié dessus aujourd'hui. »
Nikolai haussa un sourcil.
« De quoi a-t-il l'air ?, demanda-t-il, clairement planifiant quelque chose de sombre.
-Pas grand chose, il avait un chapeau miteux et l'une des pires coupes de cheveux que j'ai jamais vue.
-Pire coupe de cheveux que t'ai jamais vue ? Ça veut dire beaucoup venant de toi. », s'émerveilla Nikolai, et Sigma lui donner un coup joueur.
« Ce n'est pas si horrible. »
Nikolai rit mais se laissa de nouveau tomber sur le lit.
« J'espère que Fedya fait quelque chose qui n'est pas sucré. »
Sigma hocha la tête.
« Il semble toujours savoir exactement quoi faire. C'est étrange.
-Littéralement terrifiant. »
Il retombèrent dans un silence confortable et se contentèrent de fixer le plafond jusqu'à ce que Fyodor les appelle pour le dîner.
Notes:
Note de l'auteur.trice ;
Je suis retourné.e dans mes vieilles habitudes de mettre de l'italique.
D'ailleurs, le fait que Sigma soit dans un mauvais jour n'a pas été causé par Nikolai, ça l'a juste rendu pire alors il va continué d'utiliser cette méthode pour aller au travail.
Fyodor et Nikolai ont définitivement fait tous les hobbies imaginables quand ils étaient enfants parce que Nikolai a de l'ADHD et que Fyodor était quelque chose comme un prodige.
C'était la vidéo que j'écoutais quand j'écrivais la partie entre Fyodor et Nikolai:
https://youtube.com/watch?v=VoVZ6Hn1WKE
Nomade_dinternet (Guest) on Chapter 7 Fri 16 Aug 2024 10:20PM UTC
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Emisu666 on Chapter 7 Sun 18 Aug 2024 03:32PM UTC
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